Selon les informations communiquées dimanche par l’ASN, la situation de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi reste "grave et précaire".
En effet, depuis plusieurs jours, il n’y a pas eu d’évolution significative au plan technique. Citant l’ASN, les rejets radioactifs se poursuivent, en particulier en raison d’opérations de décompression volontaire des enceintes de confinement.
"L’utilisation de canons à eau a pour l’instant permis d’éviter un scénario de relâchements radioactifs majeurs à partir des piscines de refroidissement. Toutefois la situation reste fragile, en particulier sur la piscine du réacteur n°3 dont le délai de découvrement du combustible est le plus faible si l’apport d’eau cessait."
"La situation des cœurs des réacteurs 1, 2 et 3 reste identique à celle des derniers jours. L’injection d’eau de mer se poursuit mais les combustibles sont significativement endommagés et restent en partie hors d’eau. Il est toujours nécessaire de procéder périodiquement à des décompressions volontaires des enceintes de confinement et donc à des rejets radioactifs."
L’exploitant TEPCO poursuit ses efforts pour rétablir l’utilisation des moyens normaux de refroidissement. Une ligne électrique à haute tension a pu être posée jusqu’à la centrale. Selon les dernières informations le courant a été rétabli dimanche dans le réacteur numéro 2. Cependant, le retour de l’électricité dans les réacteurs numéro 3 et 4 pourrait prendre plusieurs jours.
Selon TEPCO, la température est retombée à un niveau quasi normal sur les réacteurs n°5 et 6, dimanche en début d’après midi (heure de Paris).
L’autorité de sûreté nucléaire indique que cet accident grave a déjà conduit à des rejets radioactifs importants. Et, quelle que soit l’évolution de la situation, le Japon aura à gérer, dans la durée, les dépôts de radioactivité consécutifs à ces rejets.
Les niveaux de rayonnement sur site limitent fortement les possibilités d’intervention humaine.
Le 16 mars, l’évacuation de la zone des 20 km autour de la centrale a été mise en œuvre et les autorités japonaises ont maintenu la demande de mise à l’abri de la population dans un rayon de 30 km. Pour rappel, le survol de cette zone avait été interdit le 15 mars.
Ensuite, la radioactivité relevée par les balises de mesure à Tokyo reste faible et ne nécessite pas d’action particulière de protection des populations. Les rejets ont entraîné des dépôts de radioactivité au sol et sur les végétaux. Cette contamination a été mesurée dans certains échantillons de lait et de légumes feuilles.
Enfin, des modélisations ont été faites par l’IRSN sur la diffusion du panache radioactif dans l’hémisphère nord. Selon l’IRSN, les retombées radioactives sur l’ensemble du territoire français seront sans conséquences sanitaires et environnementales.
MAJ
09h30 : Alors que de la fumée s’éleve au dessus du réacteur n°3 de la centrale nucléaire de Fukushima, des employés ont reçu l’ordre d’évacuer. (src : TEPCO)
09h45 : Les 6 réacteurs sont raccordés au réseau électrique (src : TEPCO)
11h30 : De la fumée blanche s’élève au-dessus du réacteur n°2 (src : agence Jiji)
13h55 : Les opérations de refroidissement du réacteur n°3 sont reportées (src : gouvernement japonais)
14h08 : Selon le président de l’ASN, les conséquences des importants rejets radioactifs au Japon seront durables localement "pendant des dizaines et des dizaines d’années."
Pour moi, il n’y a pas un seul accident mais au moins 4 voir 8 (avec les piscines)…..
il n’y a pas que le Japon qui aura à gérer les rejets radioactifs, mais le reste du monde aussi. sans compter que les accidents nucléaires peuvent aussi arriver ailleurs…bien sur même si maintenant les nuages radioactifs passent nos frontières : les retombées radioactives sur l’ensemble du territoire français seront sans conséquences sanitaires et environnementales. Dans un pays comme le nôtre rien d’étonnant d’avoir des infos si « dirigées » et si « rassurantes » pour le petit peuple qui décidement s’affole pour un accident, qui est devenu par la force des choses une catastrophe, mais qui, comme on a pu le constaté pour Tchernobyl : parfaitement géré.
le panache radioactif de Fukushima sera probablement détecté sur une bonne partie de la planète (en tout cas dans l’hémisphère nord), précisément parce que la radioactivité est détectable à des niveaux infinitésimaux (même la désintégration d’un seul atome). Ce qui est maintenant différent de Tchernobyl : c’est… internet ! Vous pourrez bientôt suivre en direct dans votre salon la progression du nuage au dessus de la France grace à l’IRSN : Tenez vous prêt, ça arrive le 23 ou le 24 mars.