Gaya : la France bénéficiera d’une aide de 18,9 ME

La Commission européenne a autorisé l’octroi par la France d’un soutien financier de 18,9 millions d’euros au projet de recherche GAYA qui vise à développer des technologies de production de biocarburants automobiles de deuxième génération.

Le groupe GDF Suez coordonnera ce projet qui associera des PME et des organismes publics de recherche.

La Commission a estimé que le projet satisfaisait aux critères des aides d’État à la recherche, au développement et à l’innovation. Il permet de pallier des défaillances de marché et générer des effets positifs pour l’Union européenne, notamment en termes de diffusion des connaissances scientifiques et de protection de l’environnement, sans modifier significativement les conditions concurrentielles.

« Le projet GAYA permettra de tester de nouvelles technologies de production de biométhane, utilisable à terme comme carburant automobile écologique. Ce programme de R&D est parfaitement en ligne avec les objectifs que l’Europe s’est fixés en matière de réduction des gaz à effet de serre à l’horizon 2020 et n’induira pas de distorsions de concurrence majeures. » a déclaré Joaquín Almunia, Vice-président de la Commission chargé de la concurrence.

GAYA a pour objectif de développer une filière décentralisée de production de biométhane à partir de la gazéification de biomasse selon un procédé thermochimique de deuxième génération. Il comprend la mise en place d’une plateforme de démonstration à l’échelle préindustrielle ouverte à l’ensemble des spécialistes du domaine et doit se dérouler sur une période de sept ans.

Les dépenses éligibles pour le calcul de l’aide représentent 42,5 millions d’euros.

Le soutien public, d’un montant de 18,9 millions d’euros, bénéficiera en premier lieu au groupe GDF Suez
(15,5 millions d’euros d’aides). Les travaux de recherche seront toutefois menés conjointement avec l’Union de la Coopération Forestière Française (UCFF), des organismes publics de recherche (CEA, CIRAD, CTP, FCBA, ENSTIMAC-RAPSODEE, LSGC, ENSIACET-LGC et UCCS) et l’entreprise autrichienne REPOTEC. Cette aide constitue un cas d’application du régime de soutien de l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie, approuvé par la Commission le 31 janvier 2008.

Grâce au projet GAYA, GDF Suez et ses partenaires réaliseront une plateforme R&D de démonstration à l’échelle préindustrielle pour tester des procédés de gazéification/méthanation de la biomasse sur l’ensemble de la filière (de l’approvisionnement en biomasse à la mise aux spécifications du biométhane produit, en passant par la gazéification, le traitement du gaz et la méthanation).

Cet outil sera utilisé dans le cadre d’un programme de R&D collaboratif qui vise à développer des procédés précurseurs d’un futur passage à un stade industriel. Il s’agira essentiellement de lever des verrous techniques, économiques et environnementaux et de répondre aux principales problématiques de la filière dans une optique intégrée.

Par ailleurs, GDF Suez s’est engagée à renoncer aux exclusivités qui pourraient lui être consenties par ses partenaires sur leurs technologies. Et selon Bruxelles, "les distorsions de concurrence induites par le soutien public demeureront donc limitées, notamment du fait de l’ouverture de la future plateforme de démonstration aux autres acteurs du secteur".

Enfin, la présence de concurrents européens importants et le caractère différenciateur du projet par rapport aux autres technologies envisageables permettront de "maintenir une pression concurrentielle sur les marchés de l’énergie en général, et des biocarburants en particulier".

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Microbe tao

lignocellulose et charges fossiles (ajout de charbon) pour agrocarburant (gazole et kérozène) Le procédé prendra en compte l’ensemble de la chaîne de gazéification de la biomasse : préparation et trituration de la biomasse, torréfaction, gazéification, train d’épuration des gaz, synthèse Fisher Tropsch (FT). On a une mesure d’investissement, quand est-il des chiffres de coûts en hectare de terre et temps d’occupation (appauvrissement des sols selon le système des cultures), volume d’eau, produits utilisés pour la culture des agrocarburants (seront-ils labellisés bio comme on parle si souvent de biocarburant, biogazole, biokerozène ? sinon tout est biologique à priori donc je vois que l’usage de produits chimique ou artificiels majoritairement façoné par l’homme) ? Ses ressources nécessaires en provenance d’où ? Ses terres localissées où ? Ses prélevements seront-ils en remplacement de quoi ? je doute qu’on utilise des lieux stériles (déforestation, remplacement de terrain agricoles …) Des millions de questions, voilà ce que ça m’apporte

michel123

La gazéification sous cette forme permet de récupérer toute biomasse y compris les déchets. Par rapport à la méthanisation il y a récupération des celluloses et même des lignines , on peut même y inclure des plastiques à condition d’y rajouter la technique d’europlasma qui porte la température à 5000 degrés ce qui permet de briser les molécules les plus solides et les plus toxiques. Utiliser les forêts c’est aussi les entretenir sans usage d’engrais ni pesticides ni labourage . On pourrait même envisager d’utiliser la forêt et les taillis méditéranééns (dans ma région )qui brule tous les étés par manque d’entretien et d’exploitation raisonnée. Les cendres du secteur forestier sont saines , trés riches en phosphate et potasse elles pourraient être réutilisées par le secteur agricole en tant qu’engrais naturel.