Gaz naturel, éolien et solaire en un seul complexe énergétique

Le gouvernement turc a décidé la semaine dernière un quasiment doublement de la production électrique de la première centrale à cycle combiné avec énergies renouvelable intégrées (Integrated Renewables Combined-Cycle ou IRCC).

Tout d’abord, General Electric (GE) et l’entreprise énergétique turc MetCap Energy Investments ont annoncé vendredi dernier leur investissement dans le projet Eurostar, une centrale au gaz naturel dotée d’une capacité de 878 mégawatts (MW) qui devrait aider à alimenter Istanbul en électricité.

Ensuite, la centrale IRCC Dervish à Karaman en Turquie qui a été lancée en juin 2011, se base sur la technologie de pointe FlexEfficiency50* à cycle combiné de GE. L’extension de licence permet à la production d’énergie d’augmenter de 570 à 1080 mégawatts. Pour le projet Dervish, elle ouvre aussi la voie à une deuxième centrale qui utiliserait la technologie FlexEfficiency* de GE et les technologies d’énergie solaire concentrée d’eSolar.

Le projet phare Dervish
permettra ainsi au réseau électrique turc d’utiliser plus d’éolien, de solaire et de gaz naturel, et de satisfaire une demande grandissante en "production d’énergie propre, fiable et à un prix abordable".

« Des projets tels qu’Eurostar et Dervish vont aider à éclairer Istanbul et la Turquie » a déclaré le Dr. Celal Metin, Président de MetCap Energy Investments. « Nos efforts sont tournés vers une production énergétique responsable pour le futur. »

« MetCap est l’un des principaux acteurs de l’énergie en Turquie et continue à travailler en étroite collaboration avec GE pour déployer les technologies énergétiques les plus innovantes, ce qui permet aux producteurs d’énergie d’opérer d’une manière plus propre, plus intelligente et plus efficace pour relever les défis énergétiques d’aujourd’hui », a ajouté Paul Browning, PDG de la division Thermal Products de GE Energy.

Projet Eurostar

Une fois achevée, la centrale électrique Eurostar, qui comporte deux turbines à gaz Frame 9FB, une turbine à vapeur et un générateur à vapeur de récupération de chaleur, produira une énergie équivalente à l’énergie utilisée par 2,3 millions de foyers stambouliotes. En plus d’une efficacité thermique de plus de 58%, le projet Eurostar sera doté d’une fonction zéro décharge liquide, d’une capacité de réponse rapide de démarrage en 35 minutes, tout en produisant moins d’émissions. La centrale se situera à Kirklareli, aux abords d’Istanbul. La mise en opération commerciale de la centrale électrique est prévue pour 2014.

« La Turquie a besoin d’un portefeuille diversifié et durable de ressources énergétiques, à cause des besoins économiques croissants et les demandes énergétiques du pays qui ne peuvent pas être satisfaits par un seul combustible ou une seule technologie », a affirmé Ricardo Cordoba, Président Régional de GE Energy. « Sans investissement dans de nouvelles centrales électriques, la Turquie pourrait faire face à une grave pénurie d’énergie. Des centrales hautement efficaces à cycle combiné alimentées par du gaz naturel comme Eurostar joueront un rôle primordial dans l’infrastructure d’approvisionnement électrique du pays. »

Projet Dervish IRCC

La phase initiale du projet IRCC a été annoncée à la conférence POWER-GEN Europe en juin. Ce projet comprend la technologie FlexEfficiency* de GE, qui offre une flexibilité d’opération à l’intégration du gaz naturel, de l’éolien et du solaire en un seul complexe énergétique.

L’agrandissement proposé de la centrale Dervish devrait entrer en exploitation industrielle en 2016, et une fois qu’elle serait complétée selon la nouvelle licence, elle fournirait de l’électricité à plus de 1,2 millions de foyers turcs.

La centrale IRCC comprend une turbine à gaz 50-hertz 9FB de dernière génération, une turbine à vapeur, un générateur, 22 mégawatts d’éoliennes de GE et 50 mégawatts de la technologie concentrée d’eSolar de tour solaire thermique, le tout intégré de façon transparente dans un système de contrôle de la centrale Mark* Vle de GE à bouton de démarrage unique. Dans les conditions du site de MetCap, cette technologie est capable d’atteindre un niveau record de 69% d’efficacité thermique.

En plus des nouvelles normes mondiales d’efficacité, la centrale électrique Dervish comportera une fonction zéro décharge liquide, une capacité de réponse rapide de démarrage en 28 minutes et produira moins d’émissions.

« Chez MetCap, nous pensons que nos projets doivent simultanément satisfaire la demande croissante d’énergie, la responsabilité environnementale et la croissance économique tout en préservant les précieuses ressources en eau, » a affirmé Celal Metin. « La technologie FlexEfficiency de GE à été comparée à d’autre alternatives de pointe et a été sélectionnée car elle correspond parfaitement à notre vision du futur. »

Investissement eSolar

eSolar est un fournisseur de technologie concentrée de tour solaire thermique dernière génération basé en Californie. Grâce à un investissement de GE et MetCap annoncé en juin, GE Energy a déjà un accord de licence avec eSolar, qui donne à GE les droits exclusifs mondiaux de la technologie modulaire d’eSolar pour sa solution de centrale électrique à cycle combiné avec énergie solaire intégrée (Integrated Solar Combined Cycle ou ISCC).

« Notre investissement dans eSolar représente une nouvelle étape dans notre parcours de transformation de l’industrie énergétique. » a déclaré Celal Metin. « Nous avons accompli tout cela avec des rendements financiers attractifs pour MetCap. Nous pensons que cela représente le futur de la production d’énergie. »

La technologie de centrale électrique d’eSolar utilise de petits miroirs plats préfabriqués appelés des héliostats. Ces derniers permettent de chercher le soleil et de refléter sa chaleur vers un récepteur monté sur tour. Ceci génère une vapeur utilisée alors par le bloc d’alimentation de la centrale pour créer de l’électricité. Des milliers d’héliostats sont alignés et contrôlés grâce à des algorithmes logiciels afin de focaliser l’énergie solaire avec précision. La technologie d’eSolar est conçue pour fournir des champs modulaires qui maximisent la production d’énergie, évoluent pour satisfaire une large gamme de besoins clients en production énergétique, tout en permettant un déploiement rapide et à moindre coût.

*Marque déposée de la General Electric Company

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Dan1

Nous avons là la preuve que les centrales à gaz sont bien les amis des nouvelles EnR intermittentes et alétoires dont elles assurent le complément pour garantir le service attendu par les clients du réseau : c’est à dire avoir de l’électricité quand on en a besoin et pas seulement quand il ya du vent ou/et du soleil. En l’absence de système de stockage de masse (plusieurs TWh) et à longue constante de temps (plusieurs jours ou semaines) les EnR sont obligées de s’adosser à un système de production fossile flexible (le moins mauvais étant le gaz) et à un réseau (des lignes HT) robuste. Ailleurs on peut envisager le nucléaire en suivi de charge, même si ce n’est pas économiquement le top.

Reivilo

On peut bien sûr regretter que pour l’instant 90% de la puissance vienne d’une source fossile, mais cette intégration des EnR semble quand même intéressante, les proportions pourrront sans doute évoluer à l’avenir ; intégration d’hydrogène dans le gaz “naturel”, CH4 … A noter que les EnR (hydroélectricité principalement) fournissent déjà un quart de l’électricité turque et qu’un programme de 19 nouvelles centrales hydro est en cours. Visiblement ces démarches de transition énergétique fleurissent un peu partout dans le monde et vont dans le sens d’une meilleure résiliance et sécurité des systèmes. Chez nous le dogme du “tout nucléaire” permettra-t-il d’avancer à la même vitesse dans ce sens ?

Zorro24

Amusant… Mais ils n’atteindront jamais la perfection technologique et la puissance de nos centrales nucléaires !

Raoul-78

Perfection technologique dites vous ? Mais qu’est ce qui a merdé à Three Mile Island, Tchernobyl et Fukushima ? Puissance des centrales nucléaires dites vous ? Mais comment se fait-il donc que cette énergie ne représente que moins de 2 % de l’énergie finale consommée dans le monde ?

bolton

Tout d’abord, merci à zorro24 pour ce magnifique troll (j’espère que personne ne rebondira dessus).. Ensuite, 1000 MW de gaz contre 22 MW d’éolien (valeur qui peut être atteinte avec 4 éolienne (!) et 50 MWC de solaire… On ne peut pas dire que la centrale est là pour compenser “l’irrégularité du renouvelable”… J’aurais plutot dit que le solaire et l’éolien sont là pour donner une image “verte” de celle ci… Du beau greenwashing en somme… Soulignons quand même le fait que cette centrale, récente, aura à priori un bon rendement..

Flo

@bolton : Tout à fait d’accord avec toi.

Pastilleverte

à 3 miles island c’était essentiellement un problème technique (pas de perfectio technologique, donc) à chernobyl, une pas de perfection technologique du tout couplée à des grossières erreurs humaies avec une pincée de communisme centtralisateur démocratique de rézlisme sociliste àtendance scientifique (du genre Lychenko, un ukrainien, dailleurs). à Fukushima, un earthquake, suivi d’un tsunami, avec une société exploitant qui avait fait passer la rentabilité (enfin à court terme…) avant la sécurité… En France, on est in foutus d’avoir un accident nucléaire grave, et encore moins avec l’EPR (si Baar ne décide pas de l’arrêter).