Golfe : début de la dégradation microbienne du pétrole

Au cours de la fuite du puits de pétrole Deepwater Horizon, du propane et de l’éthane piégés en eau profonde ont permis de démarrer la digestion des hydrocarbures par les bactéries en les incitant probablement à s’attaquer progressivement à d’autres substrats, indique une nouvelle étude.

Bien que la fuite de Deepwater Horizon soit associée au pétrole, elle a aussi libéré divers gaz naturels dont certains sont restés dans les profondeurs sous l’effet de la haute pression qui y règne au lieu de remonter en surface.

Du 11 au 21 juin, David Valentine et ses collègues de l’Université de Californie (Santa Barbara) ont prélevé des échantillons d’eau à 31 endroits situés de 1 à 12,5 km du puits et analysé leur contenu en gaz. Les chercheurs ont ainsi pu identifier quatre panaches d’hydrocarbures à différentes profondeurs et pointant dans différentes directions, dont l’un déjà connu se trouvant au sud-ouest du puits à une profondeur de 1 à 1,2 km.

Ils ont analysé le contenu en gaz naturel et l’activité bactérienne dans les échantillons d’eau et comparé ceux situés dans le panache plus récent, plus proche du puits, avec ceux plus anciens et plus éloignés. Ils ont déterminé que la respiration bactérienne à partir de l’éthane et du propane, des hydrocarbures relativement simples, a été le principal processus responsable de la chute du taux d’oxygène.

De même, l’ADN bactérien recueilli à partir du panache le plus récent a montré le développement rapide de bactéries capables de dégrader les hydrocarbures. Plus loin du puits, seules ces espèces dominaient dans la flore bactérienne, dont certaines ayant probablement une forte capacité de consommer le propane, l’éthane et potentiellement le butane.

Ces données obtenues en juin ne concernent pas l’état actuel des eaux du Golfe du Mexique mais les auteurs estiment qu’environ les deux tiers de la productivité microbienne dans les panaches profonds viendront du métabolisme des gaz naturels, et que des cycles bactériens d’expansion et contraction ont lieu et vont se poursuivre avec initialement le développement d’espèces utilisant le propane, l’éthane et le butane, suivies par d’autres pouvant consommer des hydrocarbures plus lourds et le méthane.

« Propane Respiration Jump-Starts Microbial Response to a Deep Oil Spill » par D.L. Valentine ; M.C. Redmond, S.D. Mendes, M.B. Heintz, C. Farwell, F.S. Kinnaman, C.J. Villanueva de l’Université de Californie, Santa Barbara à Santa Barbara, CA ; J.D. Kessler, L. Hu, S. Yvon-Lewis, M. Du, E.W. Chan et F.G. Tigreros de la Texas A&M University à College Station, TX.

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Stop-oil

Reste à voir combien de temps il faudra vraiment,pour dégrader tous ce pétrole dans la réalité.

Clovis simard

Bonjour, Description : Mon Blog(fermaton.over-blog.com), présente le développement mathématique de la conscience humaine. La Page:L’ESPRIT SCIENTIFIQUE-CANCER-BACTERIA. THÉOREME BACTERIA. BACTÉRIES DANS LE CORPS HUMAIN ! COMMENT CELA? Cordialement Clovis Simard