La Direction régionale Ile-de-France de l’ADEME et le Conseil Régional viennent de lancer la troisième session de l’appel à projets « plateformes régionales d’approvisionnement en biomasse-énergie ».
Les projets attendus devront permettre de structurer davantage la filière amont du bois énergie, à travers la création et le développement de plateformes de stockage et de transformation, et répondre aux objectifs ambitieux du Schéma Régional Climat Air Energie (SRCAE) en matière d’énergies renouvelables.
Le Fonds Chaleur, étendu depuis trois ans aux plateformes d’approvisionnement en biomasse, ainsi que les fonds régionaux seront mis en commun pour accompagner financièrement les lauréats.
Par cet appel à projets, la Direction régionale Ile-de-France de l’ADEME et la Région Ile-de-France visent à structurer les filières d’approvisionnement des projets de chaufferies valorisant la biomasse forestière et agricole d’Ile-de-France.
Les enjeux de la mobilisation et de la structuration de cette filière « biomasse forestière et agricole » sont encore trop méconnus en Ile-de-France, alors que cette filière représente un potentiel conséquent en termes d’énergie renouvelable. Elle doit participer à l’atteinte de l’un des objectifs du SRCAE : "la mobilisation de plus de 800.000 tonnes de biomasse francilienne pour la combustion à l’horizon 2020 (contre un peu plus de 200 000 tonnes en 2014)."
Par ailleurs, les professionnels et les institutionnels constatent une certaine forme de tension sur la ressource biomasse en Ile-de-France. La rapide montée en puissance des projets de chaufferie bois, principalement depuis 2009, engendre une montée des prix sur la ressource plaquette forestière et une tension prévisible sur la disponibilité à horizon 2016.
Pour l’ADEME IDF, les efforts doivent être portés sur l’amont de la filière et donc sur la présence de plateformes d’approvisionnement territoriales pour assurer une qualité et une disponibilité de bois énergie localement.
La logique territoriale (plateforme livrant de la biomasse locale à des projets de proximité, partenariats territoriaux), la structuration des filières locales de production de biomasse et les modes de transport alternatif visant à réduire les émissions de polluants atmosphériques et de gaz à effet de serre seront donc privilégiés, tout comme les projets qui valoriseront le bois issu de forêts privées, insuffisamment utilisé en Ile-de-France.
Date limite de soumission des dossiers : vendredi 18 juillet 2014
Dossier de candidature téléchargeable ici
Homer, Vous nous disiez le 25 mai dernier « Comme je l’ai dit dans un post présédent, le chauffage au bois va être interdit en 2015. » Vous parliez du chauffage individuelle en Ile de France? Pour les réseaux de chaleur, apparemment, le bois a encore de l’avenir dans cette région. Pourquoi pas avec du solaire thermique (champs de capteur)? Apparemment on devrait voir apparaître quelques initiatives dans les prochaines semaines.
D’accord, ce n’est pas en Ile de france. Mais il existe au moins trois projets en France de réseau chaleur ST, dont 2 couplés à de la biomasse, à Chambéry (Ecoquartier Villeneuve), Montmellian et à Châteaubriant Il y a des fiches avec des descriptions techniques pour les techniciens.
@sunny – Lien très instructif. J’ai regardé le cas « Montmélian ». S’il n’y a pas de dépassement du budget et si tout marche bien, le coût serait de l’ordre de 250 Euros par MWh, soit environ 2,5 fois le coût d’un chauffage électrique (hors abonnement). Celà me fait penser à un cas que j’ai vécu dans ma vie professionnelle (il y a une vingtaine d’années). Nous étions en train d’examiner le coût du réseau de chauffage urbain entre une usine d’incinération et un ensemble d’immeubles. Nos coûts étaient toujours trop chers … jusqu’à ce que le client (la collectivité) nous indique que GDF proposait gratuitement le raccordement des immeubles au gaz et même la fourniture des chaudières (le prix du gaz à l’époque était comparable au coût de fonctionnement et entretien du réseau). Pour être compétitif, la chaleur aurait donc du être délivrée gratuitement par l’usine d’incinération et le réseau aurait du être fourni gratuitement (10 à 20 millions d’euros). Evidemment, nous avons laissé tomber !
Evidemment, Montmelliant c’est la rolls. C’est le projet le plus ambitieux avec une part de 80 % de solaire. Bon, 250€MWh, c’est le coût total du réseau calculé sur 20 ans avec le stokage, le réseau et l’installation solaire. C’est aussi le premier projet français de cet envergure (10 000 m2 de capteurs) qui essuie les plâtres. Pour Chambery, le coût de la chaleur solaire (du sous réseau) est de 142€/MWh sans subvention. Pour chateaubrillant (seulement 3,5 % de solaire dans le réseau) on est à moins de 100 €/MWh pour le coût de la chaleur solaire.
« .Homer, Vous nous disiez le 25 mai dernier « Comme je l’ai dit dans un post présédent, le chauffage au bois va être interdit en 2015. » De mémoire, vous parliez du chauffage individuelle en Ile de France? » Si vous aviez remonté la conversation vous aurriez vue que j’ai dit ça parce que un conseillé énergétique était passé chez moi pour me proposer un diagnostique et des solotion à apporter à mon habitat. Et lorsque je lui ai demander ce que il pensait du chauffage au bois il m’a dit qu’il que les poeles à bois à foyer fermé allait être interdit en IDF à partir de 2015. Si je me souvient j’avais même du demandé une confiramation au près des internaute (je ne me souvient plus et la fleme de chercher) car j’était assé surpris.
D’après mes souvenirs il sagit de toute l’IDF mais seulement pour les poele individuel à foyer fermé (et donc également ouvert), mais ceux à granules devai resté autorisé, et en effet c’était bien pour une problématique de particule fine
@sunny – Pour vous faire plaisir, j’ai regardé Chateaubriant, où effectivement, il s’agit simplement de raccorder un « chauffe-eau solaire » à un réseau existant. Et, pas de chance, le réseau ne convient pas (c’est l’étude qui le dit, températures de retour trop basses). Donc une fourniture de chaleur à 100 euros/MWh (et en plus hors taxes) qui ne marche pas … je ne vois pas l’intérêt ! Un chauffe-eau électrique dans chaque appartement au tarif nuit revient 2 fois moins cher et fonctionne ! J’ai quand même fini par regarder aussi le cas de Chambéry / la Villeneuve, sans voir de grosse anomalie (je serais l’exploitant, je ne serais tout de même pas tranquille, mais peut-être c’est parce que je n’ai pas tous les détails: comment se fait la protection contre le gel ? elle consomme combien ?), à part bien sûr, les 142 euros HT par MWh, et éventuellement les 102000 euros pour la modif réseau, à moins qu’il ne soit très très court !
Là, vous donnez vraiment le bâton pour vous vous faire battre! Le solaire thermique, encore une fois, c’est un cauchemar en termes d’optimisation sauf si vous voulez simplement faire de l’ECS, au moins sous nos latitudes.
L’abonnement EDF, je le paye avec ou sans chauffage électrique, les taxes sont incluses (contrairement au lien de sunny que je soupçonne d’oublier également une partie des pertes), le chauffe-eau électrique coûte moins cher que le raccordement appartement / réseau et pour l’augmentation de l’électricité, croyez vous que les frais d’entretien, maintenance, assurances, contrôles n’augmenteront pas ? En tout cas, pourquoi investir aujourd’hui dans un système qui ne sera pas rentable (s’il l’est un jour) avant 10 ou 20 ans; autant attendre jusque là et avoir alors un système tout neuf, sans doute plus efficace que l’on pourra s’offrir avec les économies réalisées pendant toutes ces années !
Si vous regardez les courbes de production de chaleur données dans le lien de « Sunny », vous verrez que le solaire ne fournit pratiquement rien en hiver quand le besoin de chauffage existe. L’essentiel de la fourniture du solaire va vers l’ECS en été et en mi-saison, et non vers le chauffage, d’où ma comparaison avec le chauffe-eau électrique (concernant les « pertes », je serais surpris que celle d’un chauffe-eau électrique ne soient pas très en dessous de celle d’un système de panneaux solaires + circuits divers !) Une différence énorme entre le Danemark et la France, c’est que lorsque vous vous baladez dans la campagne, les maisons des villages n’ont pas de cheminée ! (en tout cas, moi, ça m’a frappé !). L’explication: les maisons sont raccordées à un réseau de chaleur, même dans des « petits villages » (votre document indique un taux de raccordement de 60%). Cela signifie que non seulement les habitations disposent déjà du « chauffage central », mais également que les réseaux de chaleur existent, contrairement à la France (un réseau est bien plus facile à amortir dans un pays où on chauffe 6000 h/an que dans un pays où on chauffe 3000 heures par an). Dans ces conditions, le prix d’environ 45 E/MWh (rien n’indique s’il s’agit du prix au MWh sortie chaufferie ou facturé au client) s’explique puisqu’il n’y a que les panneaux à rajouter au circuit existant.
Viessmann vient de racheter une boite (start up) dans le sud de la France SAED dans l’optique de développer le marché ST pour les réseau de chaleur. Je pense que malgré, le manque d’enthousiasme de Papijo, on devrait voir se multiplier ce type de réseau de chaleur notamment en complément de biomasse. La technologie de SAED semble très intéressante sur le papier, suffisamment intéressante pour intéresser Viessmann. Quant à la promotion du chauffage électrique dans les HLM, je vous la laisse.
Le groupe Viessmann a planté, autour de son siège social, du saule et des peupliers sur 250 hectares. Un simple tracteur suffit pour exploiter ces 250 hectares.
Et avec ces 250 hectares, on chauffe combien de logements ? Il faudrait combien de ces exploitations de 250 hectares pour chauffer une part appréciable de ces HLM. Nous parlions tout à l’heure du Danemark, mais d’où vient le bois (plaquettes, granulés …): à l’époque où j’étais un peu impliqué dans ces problèmes, c’était de Pologne, maintenant, c’est probablement des USA ! Petit calcul: 1 ha de peuplier produit au maximum une douzaine de tonnes de MS par an (sol bien irrigué), soit environ 60 MWh/ha. Avec un rendement (après pertes chaudière et réseaux) de 70%, on chauffe 4 ou 5 « équivalent-logement » ou une quinzaine de personnes chauffées avec ces 2,5 km² ! (en moyenne, en France, il y a 110 personnes par km²). Je vous laisse conclure !
Généralement après un calcul comme celui ci sunny quitte la conversation ou du moins ne répond pas à vos questions
Je n’ai pas vraiment compris votre calcul.
Si j’ai bien compris, part de la quantité d’énergie que l’on peut espérer extraire d’1ha de peuplier (c’est ce chiffre qu’il faudrait confirmer, je ne sait pas où trouver l’info) puis il déroule en donnant combien de personnes on peut espérer chauffer avec ça et il compar avec la densité de population moyenne de la france. Par contre c’est vrai que j’aimerai bien avoir les sources pour le chiffre de départ je n’arrive pas à en trouver des fiable (soit je tombe sur un site profondément écolo soit un profondément anti-écolo, dans les 2 cas je n’ai pas confiance)
Voici un reportage, en anglais, sur les 500 acres (250 hectares) plantés par le Groupe Viessmann.
Bon, avant que sunny le découvre: les 60 MWh de mon calcul s’entendent « par hectare » et non pour 2,5 km² ! Les 250 ha parmettraient donc de chauffer 3500 personnes, ce n’est pas beaucoup, mais c’est tout de même mieux ! (merci de me l’avoir signalé). Pour la production de biomasse, vous avez (pris au hazard sur le net) ce site: . (Suivre les liens à la fin de l’article)
250 hectares parmettraient de chauffer 3500 personnes. 250 000 hectares parmettraient de chauffer 3 500 000 personnes. 2,5 millions d’hectares parmettraient de chauffer 35 000 000 personnes. Sachant que selon le ministère de l’Agriculture, la France Métropolinaite mesure 54,9 millions d’hectares.