C’est reparti pour un tour : alors que l’enquête publique avait abouti à l’avis favorable du commissaire enquêteur, la centrale de Ploufragan, près de Saint Brieuc, sera une seconde fois soumise à enquête publique. La raison : la découverte d’une zone humide sensible sur le site prévu.
En février, la Commission du débat public rendait un avis favorable, avec réserves, sur le projet d’implantation d’une centrale thermique proposé par Gaz de France à Ploufragan. Ces réserves reposaient essentiellement sur la découverte d’une zone humide sur les lieux choisis pour l’implantation de la centrale.
Pour Phillipe Rey, Préfet des Côtes d’Armor, cette découverte justifie la relance d’une procédure d’enquête publique à partir de septembre, qui prendra en compte les résultats des études complémentaires menées depuis par Gaz de France.
Le projet de centrale thermique (gaz et fioul) à Ploufragan comporte 4 turbines, pour une puissance de 230 MW. Il entend répondre à la sous-production électrique dont souffre la Bretagne, et à la fragilité de son réseau.
En janvier dernier, une manifestation avait été organiseé par le collectif Urgence Réchauffement Climatique, pour dénoncer "un projet archaïque."
L’article sur la Fédération Environnement Durable de VGE, du 11 juin dernier, avait déclenché une volée de bois vert à l’encontre de l’éolien, avec des commentaires plus ou moins loufoques.Puisque nous ne sommes pas raisonnables et que nous voulons toujours plus d’électricité, l’alternative est-elle donc d’implanter une telle centrale en Bretagne ?Moi, il me semble que c’est pire qu’un parc off shore ou même 100 éoliennes (2 mw x 100) réparties sur toute ma Bretagne-chérie.Une centrale gaz-fioul, c’est encore importer, sortir des devises, polluer, alors qu’il y a tant d’énergie dans le vent breton, tant d’énergie que nous laissons filer.Quant à la vue de ces machines, elle ne m’offusque pas du tout et même me réjouit. Je trouve ça très beau, plein de calme et de majesté. Et je tiendrai ce raisonnement tant qu’il restera 1 de ces milliers de pylones HT qui eux, démolissent réellement nos paysages.
Si vous avez lu les commentaires concernant les principaux articles sur l’éolien, vous aurez constaté ue l’on ne peut pas opposer le gaz et l’éolien, tout simplement parce qu’ils sont bigrement complémentaires et pourraient bien le devenir plus encore. le gaz qui fonctionne bien en semi base et en pointe et a des délais de mise en route assez bref, peut parfaitement pallier l’intermittence de l’éolien, de plus son rendeent peut être améliorer avec les turbines à cycle combiné. Le choix, pour la Bretagne n’est donc pas entre le gaz et l’éolien, car on installe trop d’éolien, il faudra aussi une puissance de pointe alternative qui prenne le relais. Soit elle existe déjà et on ne se pose pas la question, on la sollicite un peu plus (l’éolien est transparent, on prend la production quand elle arrive). Si la puissance de pointe installée est insuffisante, il faut compléter le parc.Les bretons sont très excentrés par rapport aux moyens de production en base de la France. Un parc d’éolienne offshore accroîtrait globalement la production annuelle locale, mais il faudrait aussi combler les trous de production avec une autre filière.Regardez les variations sur le site suivant : ça parle plus qu’un grand discours.Le problème n’est pas de disposer potentiellement de suffisamment d’énergie sur l’année (sinon le solaire thermique aurait tout rafflé depuis le début), mais de capter et d’exploiter en temps réel l’énergie nécessaire à la société et ce sous la forme finale qui est utile au consommateur.Avant d’être un problème de commercial, l’énergie est un problème d’ingénieur.Pour rendre l’éolien indépendant du gaz ou autre moyen démarrable au coup de sifflet, il faut inventer un système de stockage de masse de l’électricité.Quand à l’opposition éolien-pylône, elle ne tient pas la route. Plus il y aura d’éolien, énergie diffuse et intermittente à base de moyens de production dispersés, plus il y aura besoin d’un réseau robuste à base de ligne électrique dont les fils sont supportés par des pylônes.
, vous avez raison, c’est la logique qui parle, je sais bien.Je sais bien aussi que si on produit de l’électricité, il faut la transporter.Mais je m’étonne de voir reprocher aux éoliennes de détruire les paysages alors que les lignes électriques , tout le monde s’en fout, elles font partie de nos habitudes.
Vous aurez sans doute constaté que je n’ai jamais parlé de l’esthétique des éoliennes qui est par nature subjectif. Je trouve qu’une éolienne prise isolément a des lignes très pures, mais je comprends fort bien ceux qui critique les alignements, par exemple sur une ligne de crête. Je préférerai largement ne pas avoir de lignes à haute tension (les pilotes d’hélicoptères aussi !), mais nous ne pouvons pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Actuellement notre sécurité d’alimentation en énergie électrique repose sur un réseau maillé très dense et une colonne vertébrale de ligne THT associés à une gestion fine et temps réel de l’équilibre production/consommation. Cela ne va pas changer avec les éoliennes, bien au contraire, sinon comment faire pour optimiser la consommation de la production « fatale » de l’éolien ? comment mutualiser les différents champs de vents dits décorrélés ?Non, nous ne foutons pas des lignes électriques, il faut simplement trouver le moyen de faire autrement ! si vous avez la solution, une immense majorité de français seront ravi et moi le premier. Cependant, je trouve qu’il est malhonnête d’opposer les lignes électriques et les éoliennes. Vous pouvez avoir un réseau de ligne HT sans éoliennes, mais pas l’inverse. Au mieux ou au pire vous aurez les deux.Comme je ne place pas le débat au plan de l’esthétique mais de l’utilité publique des éoliennes, je vous propose le lien suivant :
Nous assistons actuellement à une offensive médiatique destinée à romouvoir le système Ecowatt, tout particulièrement en Bretagne.Bel exemple de com’ de la part de RTE qui se sert d’une bonne idée pour tenter de justifier la construction d’une centrale fuel/gaz (!) à Ploufragan, près de Saint-Brieuc, alors qu’un article du 25/11 « Europe : La production électrique émet toujours plus de CO2 » démontre l’insanité d’un tel projet. (voir l’article sur : )Pour en savoir plus sur les dessous de cette opération, voir le site du CURC 22 (Collectif Urgence Réchauffement Climatique) : les articles : Petite animation pour mieux comprendre : ; : Ce que RTE nous cache :