La communauté scientifique s’apprête à franchir un pas décisif dans la compréhension de l’univers avec la mission spatiale Landolt, qui vise à placer une étoile artificielle en orbite autour de la Terre. Cette innovation permettra aux scientifiques de calibrer les télescopes et de mesurer avec plus de précision la luminosité des étoiles, des plus proches aux explosions de supernovæ dans les galaxies lointaines.
La Mission Landolt : Un Nouveau Jalon dans l’Astrophysique
La mission spatiale Landolt, approuvée pour un montant de 19,5 millions de dollars, sera hébergée par l’Université George Mason. Cette mission vise à établir une calibration absolue de flux, ce qui permettra d’aborder plusieurs défis ouverts en astrophysique, notamment la vitesse et l’accélération de l’expansion de l’univers.
Le président de l’Université George Mason, Gregory Washington, a déclaré : «Cette mission marque un autre premier pour l’Université George Mason, un jalon qui prouve que notre impact en tant qu’université de recherche publique majeure ne connaît pas de limites.»
La Calibration des Télescopes
Les scientifiques savent que l’univers est en expansion, ce qui est mesuré en calculant la luminosité de nombreuses étoiles et le nombre de photons par seconde qu’elles émettent. Selon Peter Plavchan, professeur associé de physique et d’astronomie à l’Université George Mason et principal investigateur de la mission Landolt, des mesures plus précises sont nécessaires pour les prochaines percées.
La mission Landolt, nommée en l’honneur de l’astronome Arlo Landolt, qui a établi des catalogues de luminosité stellaire largement utilisés dans les années 1970 et 1990, lancera une lumière dans le ciel en 2029 avec un taux d’émission de photons connu. L’équipe observera cette lumière à côté d’étoiles réelles pour créer de nouveaux catalogues de luminosité stellaire. Le satellite (étoile artificielle) aura huit lasers qui brillent vers des télescopes optiques au sol pour les calibrer pour les observations.
L’Impact sur la Recherche Astronomique
La mission Landolt pourrait avoir un impact significatif sur la façon dont les scientifiques comprennent les propriétés des étoiles, les températures de surface et l’habitabilité des exoplanètes. «Cette mission est axée sur la mesure de propriétés fondamentales utilisées quotidiennement dans les observations astronomiques,» a déclaré Eliad Peretz, scientifique de mission et d’instrumentation de la NASA et co-investigateur principal de la mission Landolt.
La mission Landolt permettra également de mieux comprendre l’évolution stellaire, les zones habitables et les exoplanètes proches de la Terre, ainsi que de raffiner les paramètres de l’énergie sombre, établissant ainsi une base solide pour les prochaines grandes avancées scientifiques.
La mission Landolt est un projet collaboratif impliquant des facultés et des étudiants de l’Université George Mason, ainsi que des partenaires de la NASA, du National Institute of Standards and Technology (NIST) et de neuf autres organisations. Le contrôle de mission sera basé à l’Université George Mason sur son campus de Fairfax.
La Précision dans les Mesures
Grâce à la mission Landolt, les scientifiques pourront mesurer la luminosité des étoiles avec une précision sans précédent. «Quand nous regardons une étoile avec un télescope, personne ne peut vous dire aujourd’hui le taux de photons ou la luminosité qui en émane avec le niveau de précision souhaité,c a ajouté Peter Plavchan. «Nous allons maintenant savoir exactement combien de photons par seconde sortent de cette source avec une précision de 0,25 pour cent.»
Susana Deustua, physicienne au groupe de télédétection du NIST, a conclu : «La calibration de flux est essentielle pour la recherche astronomique. Nous nous demandons constamment : ‘Combien grand ? Combien brillant ? Combien loin ?’ et nous nous demandons : ‘Qu’est-ce que l’univers est fait ? Sommes-nous seuls ?’ Des réponses précises nécessitent des mesures précises et une excellente caractérisation des instruments.»
Légende illustration : Peter Plavchan, chercheur principal de la mission Landolt et professeur associé de physique et d’astronomie au College of Science de l’université George Mason. Photo de Ron Aira/Creative Services/George Mason University.
Les partenaires de la mission incluent Blue Canyon Technologies, le California Institute of Technology, le Lawrence Berkeley National Laboratory, l’Université d’État du Mississippi, le Planétarium de Montréal et iREx/Université de Montréal, l’Université de Floride, l’Université d’Hawaï, l’Université du Minnesota à Duluth et l’Université de Victoria.