La France lance l’Observatoire des biocarburants

Comme le prévoit le Grenelle de l’Environnement, la France a mis en place une stratégie de développement des énergies renouvelables sur son territoire, l’objectif étant d’atteindre les 23% dans la consommation totale d’énergie d’ici 2020.

Dans le secteur des transports, un objectif de consommation de 10% d’énergies renouvelables a été fixé à l’horizon 2020. Et les biocarburants sont censés apporter une contribution importante à cet objectif, en complément du biogaz ou de l’électricité renouvelable. Ainsi, en 2010, l’objectif d’incorporation de biocarburants dans les carburants de référence, fixé à 7 % (en énergie), a presque été atteint.

La France a élaboré et transmis à la Commission européenne son plan national d’action qui définit, pour la période 2010-2020, les trajectoires prévisionnelles de développement des différentes formes d’énergies renouvelables pour atteindre l’objectif de 23%.

Ce plan prévoit un Observatoire des biocarburants qui a pour vocation de suivre le développement des actions engagées dans ce domaine. Pour cela, il mettra en place "des indicateurs de suivi, analysera les bilans et identifiera les causes des éventuels décalages avec les prévisions de développement" précise le ministère du développement durable. "Il pourra proposer des pistes permettant de compenser les déficits éventuels ou d’améliorer l’efficacité des dispositifs en place."

Cependant, selon un rapport publié en juin par 10 organisations internationales dont la FAO, l’OCDE et l’OMC un lien existerait bien entre l’augmentation mondiale de la production d’agrocarburants et la flambée des prix des denrées alimentaires. En conséquence, il recommande l’abandon des politiques de soutien à la production ou à la consommation d’agrocarburants.

Aussi, les experts estiment que pour répondre aux besoins européens, la production d’agrocarburants pourrait conduire à déforester, dans le monde, l’équivalent de 4 fois la surface de la Belgique ( source IEEP ). Au final, certaines filières d’agrocarburants pourraient émettre plus de gaz à effet de serre que les carburants fossiles ( source IFPRI ).

Pour Jean-Claude Bévillard, vice-président de France Nature Environnement (FNE) en charge des questions agricoles : « Il est désormais avéré que les agrocarburants ont des conséquences désastreuses pour la souveraineté alimentaire, la biodiversité et le climat. Dans ces conditions, il est particulièrement déplacé de les considérer comme propres

 

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ecoenergie

Le commentaire de JC Bevillard met bien les choses au point à une excetion pres les agrocarburants issus des dechets, mais c’est peu en quantité