La NASA planche sur le projet OMEGA

Les services aux collectivités publiques de San Francisco (USA) collaborent actuellement avec la NASA sur un projet intitulé OMEGA**, dans le but de démontrer que les algues peuvent non seulement participer à la dépollution des eaux usées, mais aussi produire dans le même temps des biocarburants.

Les Scientifiques de la NASA ont révélé un procédé ingénieux capable de produire des biocarburants, d’assainir les eaux usées, d’éliminer le dioxyde de carbone de l’air, de retenir d’importants éléments nutritifs, et qui n’entre pas en concurrence avec l’agriculture terrestre ou l’extraction d’eau douce.

En utilisant l’énergie du soleil, les algues absorbent à la fois le dioxyde de carbone contenu dans l’atmosphère et les substances nutritives provenant des eaux usées pour produire de la biomasse et de l’oxygène. Comme les algues grandissent, les nutriments restent maintenus dans des enceintes fermées, tandis que l’eau ainsi nettoyée est libérée dans les affluents à travers des membranes d’osmose inversée.

"La technologie OMEGA a des capacités de transformation. Elle peut convertir le dioxyde de carbone et les eaux usées en combustibles abondants et bon marchés", a déclaré Matthew Atwood, Président et fondateur d’Algae Systems. "La technologie est simple et suffisamment évolutive pour créer un approvisionnement énergétique local bon marché, profitant aux emplois de proximité" a t’il ajouté.

La NASA planche sur le projet OMEGA

Lorsque ce système est déployé dans des zones côtières contaminées («zones mortes»), il peut contribuer à les assainir tout en enlevant et en utilisant les nutriments impliqués. Les membranes d’osmose inversée utilisent des quantités relativement faibles d’énergie par rapport aux méthodes classiques de récoltes d’algues.

La NASA planche sur le projet OMEGA

Les algues sont similaires à d’autres plantes car elles absorbent le dioxyde de carbone, produisent de l’oxygène comme sous-produit de la photosynthèse, et utilisent les phosphates, l’azote et les oligo-éléments pour croître. Contrairement à de nombreuses plantes, elles produisent des lipides avec des cellules lipidiques pouvant être transformées en biocarburants.

Sur la photo ci-haut, on voit des photobioréacteurs remplis d’eaux usées et d’algues qui flottent dans des réservoirs géants remplis d’eau salée.

L’objectif est de tester d’énormes photobioréacteurs flottants (sacs plastiques) en mer afin de protéger les eaux côtières dans un processus de traitement des eaux usées tout en produisant des biocarburants durables, renouvelables, et neutres en carbone.

Les sacs sont prévus pour durer 2 ans, et seront recyclés par la suite. Le matériau plastique pourra être transformé en granulés, ou éventuellement être installé dans des champs pour retenir l’humidité.

Lorsque les astronautes iront dans l’espace, ils devront apporter tout ce dont ils ont besoin pour survivre. Habiter le quart d’un vaisseau spatial exige une planification minutieuse et une gestion des ressources limitées. "Nous devons nous rappeler," explique Jonathan Trent, l’un des responsables du projet au centre de recherches de la NASA Ames, citant Marshall McLuhan (Philosophe et sociologue canadien) : "nous ne sommes pas les passagers sur le vaisseau spatial Terre, nous en sommes l’équipage."

La NASA envisage d’affiner et d’intégrer aussi sa technologie dans des bioraffineries pour produire des produits renouvelables, comme le biodiesel et le biofuel.

** Offshore Membrane Enclosure for Growing Algae (OMEGA)

            

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Pastilleverte

Mais comment n’avions nous pas pensé plus tôt à cette panacée ? dépollution et production “propre” de bio hydrocarbures ! Avec une répartition très précise entre Diesel Jet fuel et essence. Ah ! si seulement c’était vrai, cette fois ! Parce que le coup des algues nouveau Moyen Orient près de chez vous, ça fait des décennies qu’on nous le fait. Bon, soyons positifs, on va dire que cette fois c’est la bonne. Et en plus j’adore cet aspect “co génération” (dépollution et production) PS et super que la NASA s’occupe de projets utiles comme celui-ci au lieu de s’escrimer à prouver que les dérèglements climatiques sont dûs à 90% à l’Homme, sans compter que la base de données des tempêratures GISS est issue de stations terrestres inhomogènes, quand on s’appelle NASA et qu’il existe des mesures satellitaires, bravo les gars !

jihemnet

Ne gâchez pas votre talent en misant sur le mauvais cheval, le dérèglement climatique si il ne fait pas l’unanimité, n’est plus contesté que par quelques attardés, les ENR doivent aussi se substituer aux énergies fossiles et fissiles pour d’autres très bonnes raisons, économiques et écologiques…

Sakharov

Les EnR ne se substituent justement pas encore assez aux énergies fossiles et fissiles pour les raisons économiques. Cependant la tendance va dans le bon sens. Les vrais raisons sont en vérité écologiques et géopolitiques (balance commerciale et sécurité d’approvisionnement).