La Pologne diversifie son approvisionnement énergétique

Fortement dépendante du charbon, la Pologne compte se doter d’une ou deux centrales nucléaires d’ici 2020 et diversifier ses sources d’approvisionnement en combustible fossile.

Lundi, le premier ministre polonais Donald Tusk (photo) a annoncé l’adoption d’une résolution qui prévoit la construction d’ici 2020 d’une ou deux centrales d’une capacité unitaire de 3 000 MW.

Un projet d’un montant de 15 à 18 milliards d’euros, selon la compagnie nationale PGE. La première centrale pourrait être implantée dans la région de Gdansk, au nord du pays. Une région qui souffre d’un déficit de capacités de production.

Le chef du gouvernement a déclaré être en discussion avec la Corée du Sud et la France quant au choix de la technologie. La compagnie PGE détiendra la majorité des parts du consortium dédié à ce projet.

Actuellement, 94% de la consommation d’électricité polonaise est issue du charbon.

Si la Pologne dit ne pas avoir trop souffert de la crise gazière, la question de la sécurisation de son approvisionnement énergétique a néanmoins été replacée au premier plan.

Ainsi Varsovie devrait-elle mettre en route un nouveau site d’extraction du gaz sur son territoire d’ici 2013. A ce jour, elle extrait quelque 30% du gaz qu’elle consomme, et importe 6,2 milliards de m3 de gaz depuis la Russie.

Le pays devrait également renforcer ses capacités de stockage, qui passeront de 2,36 milliards de m3 de gaz à 4 milliards, grâce au soutien financier de l’Europe.

Est également prévu le renforcement de ses connexions gazières avec l’Allemagne et le Danemark, ainsi qu’avec l’Autriche. Le premier ministre se dit également prête à consacrer 800 millions d’euros à un pont énergétique avec la Lituanie.

Enfin, un port méthanier sera construit à Swinoujscie, dans le nord-ouest du pays. Varsovie a d’ores et déjà conclu un accord de livraison de GNL avec le Qatar et le Koweït.

 

 

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lion

Quand on fait une analyse objective des problèmes énergétiques et des besoins de réduire les rejets de gaz à effet de serre, et qu’en outre on fait les frais régulièrement des caprices de la Russie avec les 2 pays de transit que sont la Biélorussie et l’Ukraine, on arrive à cette conclusion imparable. L’Espagne, l’Autriche et d’autres pays  ne font pas ce choix et ne respectent pas leurs engagements internationaux. Là est toute la différence.