La première usine d’éthanol cellulosique aux USA

La première usine d’éthanol cellulosique vient de s’ouvrir aux États-Unis. La bioraffinerie "Verenium" située dans la ville de Jennings dans l’Etat de Louisiane, produira annuellement 1,4 millions de litres d’éthanol cellulosique à partir de déchets agricoles.

L’éthanol dit de "deuxième génération" est fabriqué à partir de la cellulose, par opposition à l’éthanol produit à partir du maïs. La différence est importante, car les biocarburants de deuxième génération utilisent de la biomasse résiduelle non alimentaire comme les tiges, les feuilles, les copeaux de bois, cultivable sans apports élevés d’énergie, comme le switchgrass (Panicum virgatum).

Verenium espère produire de l’éthanol cellulosique à 2 dollars le gallon (ou 0,52 $ le litre), un prix assez bas pour concurrencer à la fois l’essence ordinaire et l’éthanol à base de maïs.

Cette usine "de démonstration" n’est que le début d’une longue chaine. Car dès l’année prochaine, Verenium entend construire plusieurs unités commerciales produisant annuellement chacune entre 20 et 30 millions de litres d’éthanol cellulosique.

Verenium utilise une combinaison d’acides, d’enzymes et de bactéries pour produire de l’éthanol à partir de la matière végétale – appelée aussi bagasse -. Au final, moins de sucre que la canne à sucre, mais plus de fibres, ce qui en augmente le rendement.

La première usine d'éthanol cellulosique aux USA - Verenium

            

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js

…d’une nouvelle ère ?  à quand la meme en france?

Guydegif(91)

Bravo à nos amis de Louisiane ! …En abusant un peu du Cocorico,(!!) il est vrai que c’est un peu des descendants d’une de nos (très) anciennes colonies…Bon sang (bleu?) ne trahit pas !…ou qq chose comme ça! Cette boutade un peu facile n’enlève rien au MERITE de nos amis louisianais/américains d’avoir FAIT cette fameuse usine de biocarburant/bioéthanol de 2ème génération…et d’autres plus grosses prévues derrière. Chiffres très ambitieux ! A challenge à émuler ! Vite ! ça chauffe ! Les mêmes ingrédients pouvant aussi, si mis en oeuvre autrement, donner un biocarb.2ème génération soit biogaz, soit du BtL (biogaz-to-liquid donc Biodiesel) avec Fischer-Tropsch en sus. (Procédé Choren/Shell -voir autres articles à ce sujet) c’est ce BtL qui est présent dans les réservoirs des Audi R10 aux 24 Hrs du mans le w-e des 14 & 15/06 !!! Donc Bravo ! Nice achievement boys & girls ! …et j’ai envie de poser la même question, que js posait, à JL.Borloo / N.Kosciusco-Morizet du MEEDDAT ! C’est pour quand chez nous, EN FRANCE(?), une telle 1ère usine ???? de biocarb. 2ème génération utilisant de la Biomasse….A bons entendeurs… A+ Salutations Guydegif(91)

Le petit fute

Faire du carburant avec de la biomasse, cellulosique ou pas, et en particulier des déchets agricoles est une ineptie. Au lieu de restituer cette biomasse au sol pour maintenir un peu d’humus dans la terre, on laisse une terre morte et nue, qui au passage facilite les inondations à la moindre pluie car l’eau n’est pas retenue sur place. Et pour compenser ce manque d’engrais naturel, on va consommer plus de pétrole pour y mettre des angrais chimiques produits à partir du pétrole ou utilisant de grandes quantités de pétrole pour leur fabrication et leur transport.

pasnaif

Je ne vois pas la cause de votre remarque: L’énergie solaire captée par les plantes est stockée sous forme de sucres divers (du saccharose à la cellulose et dérivés qui sont tous des sucres) qui ne contiennent que carbone (de l’air) et eau sous forme chimique appropriée. C’est cette partie qu’on souhaite consommer en carburants. Comme le processus utilisé dans cette usine pilote sont “bio”, toute le poids de la “biomasse” (diminué du carburant produit) est disponible en fin de cycle et n’a pas de valeur, donc on peut très bien le rendre à la terre et c’en est impératif afin de lui rendre sels minéraux, azote “bio” et autres.    Avez-vous des données qui vont en sens inverse?

Phigoudi

Vraiment, j’adore ce forum…A chaque information, t’as le positif de service, l’optimiste qui croit qu’on va arriver à avancer un peu (Guydegif. que je soutiens, Dan, etc…)Puis t’as le casse-pied, le rabat-joie, celui qui ne croit en rien, que tout n’est  que commerce et mercantilisme (petit futé, et d’autres) , qui ramène tout à la politique.tous fort sympathique, du reste.Mais, ainsi que je l’ai dit plusieurs fois ici, il faut faire avancer, quitte à faire des erreurs. C’est valable pour la biomasse, l’éolien, l’hydrogène, la récupération de chaleur sur les pots d’échappement, et bien d’autres projets, la grande tour en Afrique, etc…Si les sols s’apauvrissent, ce n’est pas à cause d’une autre utilisation des déchets organiques ; voyez chez nous, en Bretagne, en Beauce, ce que les grands agriculteurs font de nos sols. Ca me semble bien plus grave.

Francis

C’est vrai qu’on tue les sols à grand renfort d’engrais chimiques et de pesticides issus du pétrole ! L’agriculture intensive s’allie bien avec l’élevage en battrie pour cet objectif funeste ! Et on ne met pas seulement en danger les sols mais nous aussi ! Et pourtant je reste optimiste !!!

Dan1

A lire l’article dans Science et Vie de Juin “alerte à l’appauvrissement des sols”. Tout système a ses limites, nous les voyons aujourd’hui. Cependant, si nous en sommes arrivé en France et ailleurs à l’agriculture intensive, c’était d’abord pour nourrir dans l’urgence la population d’après guerre (comme les immeubles et autres cité d’urgence pour l’habitat). Il est temps de réorienter l’agriculture, seulement on ne change une culture du rendement et toute l’organisation qui s’est mise en place depuis les années 50 en deux coups de baguette magique. Le débat manichéen du positif contre négatif et de l’optimiste contre le pessimiste me paraît peu productif. Il faut surtout être très pragmatique et se méfier comme de la peste des solutions universelles à exporter dans le monde entier. Chaque pays a ses particularités (l’agriculture extensive peut suffire à nourrir les australiens, 20 millions d’habitants pour 11 fois la France en superficie, par contre c’est beaucoup plus problématique pour la bande de gaza !).

Euk

bonjour,je resterai dans le cas des sceptiques pour plusieurs raisons : – cela va-t-il mettre (enfin) fin aux agrocarburants de 1° génération ? – quand ces milliards d’euro d’investissements seront perdus par l’arrivée des agrocarburants de 3° génération (algues, champignons, bactéries) – à quand l’usage (bénéfique ou non) d’OGM cellulosique ? – quel est le réel gain en terme de réduction de GES ? – quels émissions à la combustion ?il n’existe, à mon sens, pas de cadre fixé par le monde agricole + industriel + automobile + écologiste pour dire qu’un agroK est bon ou pas…