L’Allemagne limite les dégâts liés à l’huile de palme

En réponse à la volonté fédérale d’ajouter des biocarburants au gasoil, la demande allemande en huiles végétales a fortement augmenté.

A côté de la production locale de colza oléagineux, au niveau mondial, c’est surtout le marché de l’huile de palme qui se développe, dans les principaux pays exportateurs que sont la Malaisie et l’Indonésie.

Etant donné que cette production est tout sauf écologique, l’Office fédéral allemand de recherche agronomique (FAL) à Brunswick a développé un nouveau procédé dans le but d’améliorer nettement cet écobilan.

Afin de profiter pleinement de ce nouveau marché très lucratif, en Indonésie, les forêts tropicales sont défrichées et les marécages asséchés pour faire place aux palmeraies. Ainsi avec chaque tonne d’huile de palme extraite, de 3 à 4 mètres cubes d’eaux résiduaires et plus de 40 mètres cubes de méthane sont produits, avec leurs conséquences néfastes sur l’environnement et le climat.

Lorsque l’huile est extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits du palmier à huile, les déchets de fruits ne sont pas réutilisés.

Le procédé développé au FAL permet, au contraire, de composter ces restes végétaux avec les eaux usées : les microorganismes responsables du compostage de la matière organique produisent de la chaleur, celle-ci permettant l’évaporation de l’eau. Le compost obtenu permet alors de fertiliser les palmeraies ou les cultures maraîchères. Pour augmenter davantage la valeur ajoutée de ces eaux résiduaires, il est également possible de les utiliser comme substrat pour la biométhanisation. Ainsi, en sortie de fermenteur, sont récupérés à la fois du compost et du biogaz.

Une étude de coûts a par ailleurs montré que le procédé de compostage s’amortissait déjà après 1,5 ou 2,5 ans.

 
BE Allemagne numéro 354 (27/09/2007) – Ambassade de France en Allemagne / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/51176.htm

            

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pierrennes

Mais non il ne faut absolument pas que ce bio-carburant vienne de palmeraies! Même avec un bon procédé et rendement le compostage génere du CH4 (puissant GES)qui annulera les gains de C02. De plus, les 15000km de transport…Si gain il y a a attendre il faut que l’agrocarburant vienne du circuit court (betterave ou huile de colza ou tournesol) Sinon on marche sur la tete.

bosi

en effet, cela ne resoud pas le probleme principal qu’est la perte de forets peut etre primaires, qui plus est. cet enjeu est plus important que la recuperation ou l’optimisation d un procede non ecologique par nature. . Le reste doit etre de la volonte politque que d’interdire la deforestation…