Le quadrimoteur électrique “Cri-Cri” s’est envolé

Cri-Cri, le quadrimoteur électrique 100% électrique, développé conjointement par EADS Innovation Works (IW), Aero Composites Saintonge et l’association Green Cri-Cri a effectué jeudi dernier son premier vol officiel* sur l’aéroport du Bourget près de Paris.

L’engin s’est envolé à 11h12 (heure d’Europe centrale). D’après EADS, le décollage et l’ascension se sont effectués en douceur, aucune vibration ne s’est produite et la manœuvrabilité était excellente. Tous les systèmes ont bien fonctionné et l’avion a rejoint l’aéroport sans incident 7 minutes plus tard.

« Cet aéronef se déplace en douceur et est beaucoup moins bruyant qu’un avion à propulsion conventionnelle », affirme Didier Esteyne, le pilote aux commandes du Cri-Cri 100% électrique. « Mais ce n’est que le commencement. Nous avons encore beaucoup à apprendre. Nous ne serons autorisés à commencer les manœuvres de voltige qu’après cinq heures de vol et 15 atterrissages

« Le Cri-Cri est un démonstrateur technologique peu onéreux destiné à l’intégration de systèmes relatifs aux technologies électriques afin de soutenir des projets tels que notre concept de propulsion hybride pour hélicoptères », a déclaré Jean Botti, Directeur technique (CTO) d’EADS. « Nous espérons tirer de nombreuses informations utiles de ce projet. » Dans un proche avenir, les batteries ne pourront pas propulser des aéronefs plus importants.

Le quadrimoteur électrique "Cri-Cri" s'est envolé

Cet avion de voltige rassemble plusieurs technologies innovantes comme : les structures composites légères, qui permettent d’alléger la structure et de compenser le surpoids des batteries, quatre moteurs électriques Brushless à hélices contra rotatives assurant une propulsion sans émissions de CO2 et avec une réduction de bruit importante par rapport à la propulsion thermique ainsi que des batteries Lithium à forte densité d’énergie.

Le quadrimoteur électrique "Cri-Cri" s'est envolé

L’utilisation cumulée de ces innovations technologiques procure en outre des performances nouvelles au Cri-Cri : 30 minutes d’autonomie à 110 km/h en vol de croisière, 15 minutes d’autonomie en voltige avec des pointes de vitesses à 250 km/h, et une vitesse ascensionnelle d’environ 5,3 m/sec.

EADS a expliqué qu’il explorait des technologies permettant de voler grâce à des projets de recherche sur des biocarburants à base d’algue, un système de propulsion hybride pour hélicoptères alliant la puissance électrique aux moteurs à pistons ainsi que bien évidemment le Cri-Cri 100% électrique.

* Ce vol inaugural a été soutenu par le Musée de l’Air et de l’Espace.

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imagreen

Après solar impulse, voici une nouvelle fois la preuve qu’il est possible de voler à l’électricité. Comme toujours, il faut maintenant regarder quelle source d’énergie est utilisée pour recharger les batteries… Quand on sait que l’aviation civile représente 2 % des émissions de CO2 dans le monde (ratio qui augmenterait à 3% en 2020 du fait de la progression constante du trafic aérrien), il faut véritablement trouver des technologies plus propres !

Sholphin02

Ce WE au meeting aérien de Cormeille en Vexin (Pontoise) le cri-cri a battu le record du monde de vitesse pour un avion electrique. Il a atteint la vitesse de 262km/h.

Copilotes

Du modèle réduit au petits gros puis au grandeur on a maintenant la continuité. On aimerait en savoir plus sur le plan technique: moteurs batteries etc. Nous on vole depuis 15 ans avec de l’électrique. Un planeur en vol de dauphin a couvert 40km sur le lac du Bourget à 8h du matin avec un batterie liPo 4 éléments de 2200mAh.

Fp

Attention, ne confondons pas : l’appareil MC15E Cricri qui a établi le record de vitesse lors du meeting de Pontoise ce week-end n’est pas le quadrimoteur d’EADS, mais le bimoteur électrique de Hugues Duval (Patrouille Tranchant, Yankee Delta). Il y a deux Cricri à moteurs électriques qui volent actuellement : l’un bimoteur d’une petite équipe française, l’autre quadrimoteur financé par le grand groupe EADS. Le premier a établi un record mondial. Le second a seulement volé quelques minutes.

Pastilleverte

il faut effectivement d’urgence NE PAS s’attaquer aux 98% (de CO2), qui ne serAIENT plus que 97% en 2020. Bon, ceci éructé, noter qu’EADS cherche à développer des nouveaux carburants “””BIO”””, et des systèmes Hybrides pour aéronefs (et pas électriques. Il est vrai que ce sont des avionneurs, conscients des possibilités, même en rêvant beaucoup.

Dan1

En fait, il y a au moins 3 Cri-Cri électriques qui volent : 2 bimoteurs et un quadrimoteur Cri-Cri bimoteur électrique de Jean-Luc Soullier : Cri-Cri bimoteur “Cristaline” : EADS a fait voler le petit quadrimoteur du monde, comme depuis 1973, le Cri-Cri était le plus petit bimoteur du monde. Il serait juste de rendre hommage aussi à son concepteur : Michel Colomban qui a réussi un tour de force dans les années 70 : concevoir un avion motorisé avec deux moteurs de tronçonneuse de 10 CV chacun. Entre temps, il est aussi passé par la réaction. Longue vie au Cri-Cri toujours jeune à presque 40 ans !

Fp

Le Cricri électrique de M. J-L SOULIER a volé 90 secondes avant de se poser dans un champ sur panne totale de ses deux contrôleurs grillés. L’appareil a été sérieusement endommagé. Le pilote n’a heureusement rien eu. Les moteurs et contrôleurs de modèles réduits ne sont pas faits pour l’aviation grandeur. Un décollage suivi de 90 secondes de vol suivi d’un crash ce n’est pas assez pour parler d’un appareil qui vole. M. SOULIER a abandonné son projet Cricri et s’occupe à présent d’un ULM électrique: la Luciole. Conception de M. Colomban aussi. Cette fois il a choisi un moteur plus fiable : le Geiger-Flytech. Bons vols.

Jean vladimir

Bonjour             Mais qu’est-ce que cet effroyable tintamare nommé “Cri-Cri”, soit-disant électrique ? ! . . .            Là, voilà de l’électrique silencieux :                            www.nouvel-engin-volant-electrique.net                                     Cordialement      Jean Vladimir Térémetz

Electrique

Fp indique que Monsieur Duval a établi un record. J’ai beau chercher dans les registres de la FAI, seule entité qualifiée, il n’y a ni record ni “claim” de record de la part de M Duval. @ Fp, pouvez-vous nous éclairer ?

Holevialin

Bonjour, Bravo à toute l’équipe pour ce succés indéniable. Avoir choisi le Cri-Cri comme démonstrateur technologique est une excellente approche : il est abordable financièrement, facile à entretenir et nous pouvons y tester différents systèmes technologies. Alors pourquoi pas une pile à combustible ? Vous indiquez les perfs suivantes : 30 minutes d’autonomie à 110 km/h en croisière. 15 minutes d’autonomie en voltige. Vous utilisez des batteries Lithium-Ions dont les caractéristiques actuelles sont : – Densité énergétique spécifique = 0,87 Mj/Kg – Densité énergétique volumique = 2,28 Mj/L Les mêmes mesures pour l’hydrogène valent : – Densité énergétique spécifique = 140 Mj/Kg – Densité énergétique volumique = 10 Mj/L (liquéfié) Considéront une pile à combustible dont le rendement global serait de l’ordre 50 %, nous obtiendrions les valeurs corrigées suivantes : – D.E.Spécifique = 140 * 0,5 = 70 Mj/Kg – D.E.Volumique = 10 * 0,5 = 5 Mj/L (liquéfié) Le rapport entre Hydrogène et Li-Ion donnent : 70 / 0,87 = 80,4 5 / 2,28 = 2,19 Nous observons en énérgie spécifique, un rapport de 80 !!! (ce qui revient à une autonomie de 40 heures avec le cri-cri…). En énergie volumique, le rapport revient à 2 : le problème vient de la masse volumique très faible de l’hydrogène… Considéront alors le cas du méthane : – D.E.Spécifique = 55,7 Mj/Kg – D.E.Volumique = 23,3 Mj/L (liquéfié) Considéront une pile à combustible équipé en plus d’un réformer (pour séparer H2 et Carbone) dont le rendement global serait de l’ordre de 35 %, nous obtiendrions les valeurs corrigées suivantes : – D.E.Spécifique = 55,7 * 0,35 = 19,4 Mj/Kg – D.E.Volumique = 23,3 * 0,35 = 8,1 Mj/L (liquéfié). Le rapport entre Méthane et Li-Ion donnent : 19,4 / 0,87 = 22,2 8,1 / 2,28 = 3,5 En résumé : 1. Un réservoir de méthane liquéfié associé à un réformer et une lile à combustible, permettrait dans les mêmes conditions d’utilisation de multiplier par 3 l’autonomie. 2. Le volume est le poids des batteries seront réduit car dans ce cas, la batterie ne sert plus que de “tampon” entre la pile à combustible et le moteur… 3. Il reste à voir si le volume et le poids du triplet réformer + pile à combustible + réservoir est compensé var le volume et le poids gagné sur les batteries. En conclusion : L’hydrogène et le méthade dispose d’une telle “énergie potentielle” par rapport au batteries que les gains escomptés en terme d’autonomie et de coûts pourraient être faramineux : c’est une voie royale qui reste à explorer… Bonne continuation à tous et encore bravo, Thierry Vilain 06-07-77-69-67.