Le Québec compte bien exploiter ses puits pétroliers dès cet automne

A compter de cet automne, le Québec devrait devenir la sixième province du Canada à produire des hydrocarbures, une nouvelle manne économique pour le gouvernement ‘indépendantiste’ francophone qui entend atteindre l’autonomie énergétique.

"Le gouvernement du Parti québécois est ouvert à l’exploitation du pétrole sur le territoire québécois dans une perspective d’indépendance énergétique" a expliqué le ministre du Développement durable et de l’Environnement Yves-François Blanchet.

La principale compagnie Pétrolia du Québec possède entre 70 et 80% des réserves d’hydrocarbures de la Belle Province. Elle a également pour actionnaire le gouvernement provincial qui détient 10,4% du capital.

Le Québec importe annuellement environ 155 millions de barils de pétrole brut. En conséquence, au prix actuel du pétrole importé par le Québec, ces importations représentent un montant supérieur à celui de la taxe de vente du Québec, soit plus de 15 milliards de dollars par an. Le potentiel pétrolier québécois est principalement situé dans l’est du Québec. Les permis détenus par Pétrolia ou dans lesquels elle détient un intérêt couvrent plus de 70 % du potentiel pétrolier en milieu terrestre.

Le Québec compte bien exploiter ses puits pétroliers dès cet automne

[ 1- Tar Point, 2- Bourque, 3- Haldimand, 1-2- Ile d’Anticosti ]

La Gaspésie figure parmi les premiers endroits au Canada où il y a eu de l’exploration pétrolière. Au Québec, plus de 300 puits ont été forés dans l’objectif de découvrir du pétrole. Avec les travaux récents de Pétrolia, l’arrivée d’une industrie pétrolière au Québec émerge comme une nouvelle perspective où il devient possible de développer une industrie québécoise.

Dans le projet Haldimand, situé à Gaspé, la ressource pétrolière en place et jugée récupérable atteint près de 8 millions de barils. Les bassins sédimentaires du Québec couvrent une superficie de plus de 200.000 km2. Ce territoire s’étend de la frontière avec l’Ontario à celle de Terre-Neuve-et-Labrador, dans l’axe du fleuve Saint-Laurent. Selon Petrolia, l’absence de production pétrolière au Québec s’expliquait jusqu’à présent par un niveau insuffisant d’activité d’exploration pétrolière.

Récemment, Pétrolia et Maurel & Prom ont passé un accord de partenariat pour le développement de 13 permis de recherche d’hydrocarbures totalisant 1.892 km² en Gaspésie (Québec). Ainsi, au cours des prochains mois, les équipes techniques de Pétrolia et de Maurel & Prom consacreront leurs efforts à l’élaboration d’un nouveau programme d’exploration portant sur la couverture des permis acquis en Gaspésie. Les recherches s’adresseront à des réservoirs de nature non conventionnelle, sans exclure la présence de dépôts classiques.

Les partenaires poursuivent également des discussions afin d’étendre leur collaboration sur d’autres territoires au Québec où Pétrolia possède par ailleurs des intérêts. Ainsi, l’île d’Anticosti regorgerait 40 milliards de barils d’un pétrole de schistes qualifié d’aussi bonne qualité que le Brent de la Mer du Nord. Toutefois, afin de récupérer ce pétrole, "il faudra le libérer de la roche-mère par la fracturation par injection de gaz naturel" a précisé André Proulx, PDG de Petrolia. Ce dernier espère une production réelle d’ici 3 ans.

Les différents projets en cours :

L’île Anticosti : Le 29 juin 2011, Pétrolia a dévoilé l’estimation des ressources pétrolières en place dans le Macasty. Réalisée par la firme Sproule Associates Limited de Calgary, celle-ci établit à 30,9 milliards de barils le meilleur estimé du volume total de pétrole initialement en place.

Bourque : En avril 2013, après une analyse des résultats des forages de 2012, Sproule, une firme indépendante, a estimé à plus de 1000 milliards de pieds cubes le volume de gaz naturel humide initialement en place dans quatre zones prospectives situées dans la même formation géologique.

Haldimand : Le gisement d’Haldimand, découvert en 2006, est situé sur la péninsule du même nom en périphérie de la ville de Gaspé. Les ressources initialement en place ont été estimées à près de 70 millions de barils par un expert indépendant, qui a établi la quantité de pétrole potentiellement récupérable à 7,7 millions de barils.

 

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Luis

¤ Avec 8 millions de barils récupérables à Gaspé, cela correspond à 2h et 15 mn de production mondiale (85 millions de barils par jour). Le “peak oil” serait retardé d’autant. Vous remarquerez que le projet Hladimand, dont les ressources sont estimées à 70 millions de barils (moins d’un jour de production mondiale) ne dispose que de 7,7 millions de barils potentiellement récupérables (2h15 de production mondiale) et ce n’est même pas sûr, seulement éventuel, si les conditions le permettent.

gp

qd le sage montre le soleil du doigt, le mauvais ingénieur fore, toujours plus… Qd on pense au potentiel GIGANTESQUE des ENR électriques, hydro-électricité en tête évidemment, pour faire rouler les 4 millions de VP des québécois, on se dit qu’à l’instar de leur voisin du Sud, les pauvres québécois continuent d’être gouvernés par une bande de joyeux guignols qui n’y connaient pas grd chose à l’énergie. C tellement + facile de faire confiance aux multi-nationales du pétrole et du gaz et toucher les redevances qui vont bien pour remplir les caisses… Les générations futures n’auront qu’à supporter le coût abyssal des externatités négatives de cet immense gâchi P.S : pour ceux qui ne connaissent pas, la gaspésie, c’est un peu la Bretagne du Québec. Anticosti, ouessant au format Nord Américain (= XXXXL). A quand la prochaine grande extinction d’espèce qui emportera avec elle le foreur neuneu?

IrEc

L’Institut de recherche en économie contemporaine s’est penché sur les enjeux socioéconomiques liés à l’exploitation pétrolière projetée. Le portrait de l’eldorado change alors du tout tout au tout! Voir

Sicetaitsimple

Il ne m’appartient de juger de ce qu’on envie ou pas de faire les Quebecois en matière d’exploitation de leurs ressources pétroliàres, même si elles semblent limitées ( % du besoin Quebecois?). Par contre, si l’interêt d’exploiter une ressource énergétique quelle qu’elle soit doit se juger à sa capacité unitaire, voire nationale, à repousser le “peack oil” mondial, il me parait urgent d’arréter rapidement tout projet renouvelable, et même tout projet énergétique tout court….