Le raffinage français perd 150 ME par mois

Lors d’une conférence de presse hier concernant le bilan de l’industrie pétrolière française en 2009 et ses perspectives 2010, le président de l’Union française des industries pétrolières, a souligné que la consommation française de produits pétroliers a encore baissé de 2,8 % en 2009 par rapport à 2008.

« On est en face d’une modification structurelle de la demande » a expliqué Jean-Louis Schilansky.
 
Cette modification structurelle place le raffinage français en face d’excédents qui pèsent sur l’économie du secteur exposé à une vive concurrence internationale.

Cette situation est d’autant plus préoccupante que dans le même temps le secteur du raffinage doit intégrer de nouvelles charges incluant des mesures européennes et nationales, qui viennent fragiliser encore plus les installations les plus vulnérables.
 
Depuis mars 2009, le raffinage français perd 150 millions d’euros par mois. "Dans ce contexte", a insisté Jean-Louis Schilansky, "une taxe carbone, qui ne prendrait pas en compte l’impact sur la compétitivité des entreprises françaises, viendrait aggraver encore la situation".

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Tatielily

nous vivons dans un monde parano vous ne trouvez pas ? d’un côté on nous demande de reduire la consommation de carburant et d’un autre on pleure la chutte de consomation   ils ont pas encore compris que eux aussi doivent ce recycler ?

Pierre25

Les pauvres malheureux raffineurs Margerie va avaler sa moustache…Ca deviens de plus en plus débile ce monde de profits a outrance..pour le bien  de qui au fait ? Entre les écolos contre tout, et le monde industriel contre tout changement…c’est affligeant. Le pauvre peuple va encore payer bien sûr pour que tout ce petit monde se goinfre. Il y a qu’a fermer toutes les raffineries françaises, et on importera tout nos produits depuis Rotterdam…On va terminer en pays des chambres d’hôtes et gites ruraux, plus d’industrie, aucune usine, quel avenir…..

Bibou64

D’une part :Il semble que le desequilibre du raffinage entre la part de gazole et essence ne soit pas nouveau. Quand on raffine 1 baril de petrole Brent, le ratio gazole/essence ne peut pas varier dans des proportions importantes. Donc, on a fait la promotion du moteur diesel en 1980, en important du gazole et en exportant de l’essence vers les Usa. D’autre part, ce que l’on ne dit pas, c’est que la profitabilité des raffineries est cyclique (dixit le directeur financier de Total lors d’une présentation aux actionnaires en sept 2009). Tantot on gagne bbeaucoup d’argent (et on n’en parle pas), tantot on en perd et on en parle. Reste à savoir si l’on considère stratégique de détenir des raffineries en Europe, afin de pouvoir acheter le brent sur n’importe quel marché, ou bien si l’on prefere construire la raffinerie juste à côté du puits de pétrole. Stratégique : un mot dont on ne comprend plus bien le sens aujourd’hui, mais qui pourrait assez brutzalement en retrouver.