La recherche en biomédecine connaît une évolution majeure avec l’apparition du premier séquenceur biomoléculaire fabriqué au Japon. Fruit d’une collaboration entre une Université japonaise et le secteur industriel, cet instrument novateur entend améliorer considérablement le diagnostic et le traitement du cancer basés sur l’analyse génétique. L’aboutissement de ce projet, après plus de 16 années de recherche, marque une autre étape dans l’autonomie technologique du Japon en matière d’équipements biomédicaux avancés.
Le développement du premier séquenceur biomoléculaire japonais résulte d’un partenariat étroit entre le milieu académique et l’industrie. L’équipe de recherche de l’Université d’Osaka dirigée par le Professeur Masateru Taniguchi et le Dr Takahito Ohshiro, a collaboré avec H.U. Group Research Institute G.K., une filiale de H.U. Group Holdings. ette entreprise regroupe notamment SRL Inc., le plus grand fournisseur japonais de services d’analyses médicales, et Fujirebio Inc., spécialisé dans le diagnostic in vitro.
La coopération entre ces acteurs a permis de surmonter les obstacles techniques qui freinaient jusqu’alors la concrétisation du projet. Les chercheurs ont procédé à une évaluation minutieuse des matériaux, des processus de fabrication et des fonctionnalités de la puce de mesure et du dispositif de mesure. Leur approche pragmatique a conduit à l’élaboration d’une nouvelle conception, dont la réalisation a été rendue possible avec le soutien technique de Sony Global Manufacturing & Operations Corporation.
Le séquenceur biomoléculaire développé par l’équipe japonaise se démarque par sa polyvalence. Il permet non seulement de déchiffrer les séquences de bases de l’ADN et de l’ARN, mais également d’analyser les séquences d’acides aminés des peptides. Cette capacité multi-fonctionnelle ouvre la voie à de nombreuses applications dans le domaine médical, en particulier pour le diagnostic et le traitement du cancer basés sur l’analyse génétique.
L’équipe de recherche ne compte pas s’arrêter là. Leurs prochains objectifs incluent le développement d’une intelligence artificielle spécialement conçue pour optimiser les performances du séquenceur biomoléculaire. Leur IA vise à accélérer et à améliorer la précision des diagnostics génétiques, renforçant ainsi l’efficacité de l’outil dans un contexte clinique.
Au-delà du séquenceur biomoléculaire, l’équipe japonaise ambitionne de créer un séquenceur de peptides. Le projet s’inscrit dans un domaine de recherche hautement compétitif à l’échelle mondiale. Un tel instrument pourrait devenir un outil précieux pour la découverte de nouveaux médicaments à base de peptides, ouvrant ainsi de nouvelles possibilités thérapeutiques.
La réalisation de ce séquenceur biomoléculaire «made in Japan» marque une étape importante dans l’autonomie technologique du pays en matière d’équipements biomédicaux avancés. Elle positionne le Japon comme un acteur majeur dans le domaine de la recherche et du développement en biomédecine, capable de rivaliser avec les leaders mondiaux du secteur.
Légende illustration : Image illustrative du séquenceur nanogap mis au point dans le cadre de cette étude (demande de modèle en cours) – Crédit : H.U. Group Research Institute G.K.
Source : Osaka University