Les algues : 70 md de litres de carburant potentiel

La société britannique Carbon Trust lance aujourd’hui un appel à projets pour le développement des biocarburants issue de la culture des algues. L’objectif : parvenir à commercialiser cette solution alternative d’ici 2020.

A partir de 2020, les biocarburants d’algues pourraient remplacer une proportion significative de carburant fossile dans les transports terrestres et aériens, estime la société Carbon Trust.

Avec à la clé, une réduction des émissions du CO2 évaluée à plusieurs millions de tonnes par an et la création d’une nouvelle filière industrielle. Plus précisément, Carbon Trust évalue à 70 milliards,le nombre de litres de combustibles fossiles qui pourraient être remplacés, soit 12% de la consommation du transport aérien, ou 6% du diesel automobile. Ce qui représenterait une économie annuelle en termes de carbone de plus de 160 millions de tonnes au niveau mondial, et une valeur de marché de 19 milliards d’euros.

"Nous devons trouver une alternative rentable et durable au pétrole utilisé dans nos avions et voitures, si nous voulons réaliser les profondes réductions d’émissions nécessaires pour lutter contre le changement climatique, explique le Dr Mark Wiliamson, directeur des Innovations chez Carbon Trust.

Pour le ministre des transports, Andrew Adonis, "ce projet démontre l’engagement [du gouvernement] à faire en sorte que les biocarburants de deuxième génération soient vraiment durables, et à approfondir notre compréhension du potentiel des microalgues dans le cadre du développement de carburants renouvelables"

En cas de succès de l’expérimentation, la culture des algues offrirait un rendement par hectare 6 à 10 fois supérieur à celui des biocarburants conventionnels, tout en réduisant de 80% les émissions de carbone par rapport aux combustibles fossiles. Les algues ont également l’avantage de ne pas nécessiter de terres arables, et d’utiliser l’eau de mer ou des eaux usées.

Cet appel à projet est mené dans le cadre du Défi pour le Carburant Algal, destiné à accélérer la commercialisation de cette technologie en deux phases. Carbon Trust est une entreprise financée par le ministère de l’énergie et le département des Affaires ainsi que par les gouvernements écossais, gallois et nord-irlandais.

La première phase du projet accordera des subventions à  la recherche, notamment à la sélection des espèces destinées à la production en étangs ouverts. Les algues choisies devront offrir un maximum de biomasse exploitable et une efficacité de conversion optimale de l’énergie solaire. La recherche portera également sur la mise au point des modes de culture.

La deuxième phase devrait voir la construction d’un étang d’essai et de démonstration. Elle visera à démontrer la viabilité industrielle et commerciale du procédé.

L’appel à proposition est ouvert aujourd’hui, ses conditions sont consultables en ligne.

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Geocari

Si la production d’agro (bio) carburants à partir de ces algues nécessite des territoires significatifs, il y a un risque réel de compétition avec les terres destinées aux productions amilentaires tout comme c’est le cas avec les agro(bio)carburants “conventionnels”.Idée complémentaire: pourquoi ne pas équiper les éoliennes de moteurs électrogènes (dielsel) qui permettraient d’alimenter le réseau à partir de ces éoliennes, en absence de vent, avec des carburants ‘verts’ produits localement? Cela permettrait d’améiorer la disponibilité et le rendement de ces éoliennes, réduire les frais de transport des agrocarburants, éviter les grosses usines de production, avec les conflits de surfaces disponibles qu’elles génèrent.

Porco

C’EST RELALISABLE par la photosynthese aussi des algues , converti  en  sucre et en hydrocarbure  

Mamouth

Le rendement officiellement promis par les algues était 50 fois supérieur à celui des biocarburants agricoles de 1ère génération, il y a 1 an. On est maintenant dans un rapport 6 à 10 .. pour une filière industrielle qui serait à maturité dans plus de 10 ans.Au final, si on a un rapport 2 ou 3, on sera content.

Said omar

BonjourJe suis des îles Comores et enseignant de chimie à l’Université des Comores et je dirige aussi une ONG sur la valorisation des ressources naturelles. Je souhaiterai effectuer des études sur les algues  qui existent aux  Comores en vu de leur valorisation. Cependant, les moyens techniques et finaciers font défaut  à notre organisation. J’aimerai avoir un soutien pour la récolte et les analyses de ces algues des Comores;CordialementSaid Omar Said Hassane 

Alix

Je fais un TPE sur les algues dont leur avenir dans les biocarburants, si vous avez davantage d’informations ou des contacts susceptibles de m’informer, pouvez vous les mettre sur ce site ?Je vous remercie d’avanceAlix