Selon des documents datant de juin 2012, et détenus par Edward Snowden le lanceur d’alerte et ancien employé de la NSA, les services secrets américains auraient espionné la plus grande compagnie du Brésil, Petrobras.
Il apparaitrait au final que le réseau privé du géant pétrolier Petrobras, ainsi que les communications de la présidente brésilienne Dilma Rousseff, auraient été surveillés par l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA). "Cela contredit ce qu’affirme la NSA, qu’elle ne fait pas d’espionnage économique", a indiqué dimanche la télévision brésilienne Globo.
De son côté, le président américain Barack Obama s’est engagé à répondre rapidement au gouvernement brésilien sur ces accusations. Conséquence immédiate : la visite d’État prévue à Washington le 23 octobre prochain par Dilma Rousseff a été reportée.
"C’est de l’espionnage commercial, industriel et il y a un intérêt des États-Unis à connaître des questions comme le pré-sél et d’autres questions importantes dans les domaines économique et commercial", a souligné le ministre des Communications, Paulo Bernardo.
La couche Pré-sel est située sous le plateau continental brésilien au large de Rio. En 2007, de gigantesques gisements de pétrole en eaux profondes s’étalant sur 800 km ont été détectés à 200 km des Côtes. Ils pourraient contenir entre 50 et 100 milliards de barils de pétrole.
Avec un chiffre d’affaires de 280 milliards de reals (soit 92,4 milliards d’euros), Pétrobras demeure le numéro un mondial d’exploitation de pétrole en eaux très profondes, et à ce titre semble bien attirer bien des convoitises.