Les panneaux solaires, réel péril pour les pompiers !

En cas de sinistre causé par un incendie, les pompiers doivent de plus en plus se méfier d’un nouveau type de risque lié directement aux "panneaux solaires" explique la Tribune de Genève dans un article paru dimanche.

En effet, les cellules photovoltaïques produisent du courant continu aussi longtemps qu’elles captent de la lumière (soleil, projecteurs ou encore flammes). Mêmes si les systèmes les plus récents sont pourvus d’un interrupteur, les panneaux solaires sont reliés par des câbles toujours sous tension au moment des faits, ajoute le quotidien suisse.

"C’est clair que cela commence sérieusement à devenir un problème", a indiqué Eddy Gay, président du groupement latin de la Fédération suisse des sapeurs-pompiers (FSSP).

Lorsqu’ils sont endommagés, les panneaux solaires représentent un véritable danger pour les pompiers. Non seulement la tension induite peut s’élever jusqu’à 1.000 volts, mais en cas de contact avec l’eau, c’est l’électrocution assurée ! Le danger intervient à partir de 120 volt, où déjà l’arrêt cardiaque peut entrainer la mort…

Mais ce n’est pas tout. Tout d’abord, le poids des panneaux solaires et des structures de soutien contribuent à faire céder la charpente léchée par les flammes. Ensuite, des couches de verre surchauffées peuvent se briser et être projetées à des dizaines de mètres. Enfin, concernant les installations thermiques, ces dernières risquent également de déverser de l’eau brûlante (jusqu’à 200°C) sur les pompiers en cours d’intervention.

"C’est surtout un problème d’instruction des sapeurs-pompiers", estime David Stickelberger, directeur de Swissolar, l’association suisse des professionnels de l’énergie solaire. Les pompiers sont contraints d’adopter de nouveaux comportements. En conséquence, un nouveau règlement sur les connaissances de base est en cours d’élaboration. "A défaut, on agit comme pour les installations électriques, en s’entourant des compétences des électriciens», explique Cédric Fagherazzi, président de la Fédération vaudoise des sapeurs-pompiers.

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Rice

Voila plus de 20 ans que les premiers panneaux ont été posés en Allemagne, sur les toitures de particuliers, de collectivités et d’entreprises. On peut donc imaginer que les pompiers allemands ont un minimum d’expérience en la matière… Ne suffirait-il pas de leur demander ?

Frantz

Bonjour, Pompier moi-même, c’est un des nouveaux risques auquel nous nous adaptons bien sûr. Outre les problèmes réels évoqués dans l’article, nous avons été confrontés lors d’un incendie récent d’un bâtiment d’élevage recouvert en panneaux PV a d’autres soucis. Nous devions arroser un bâtiment voisin pour le protéger des propagation par rayonnement. Ce bâtiment était survolé par une ligne ERDF 20kV. Nous attendons la confirmation de coupure du courant par ERDF avant de pouvoir arroser. Confirmation qui n’a pas pu venir, car après manoeuvre des organes de coupure par les électriciens, la ligne était toujours sous tension de plusieurs centaines de volts. Apparemment injectés par les panneaux PV voisins. Ce sera un des nouveaux risques liés aux “smartGrid” et aux lieux de production décentralisés. Autre problème : les PV exposés au feu ont laissé s’envoler des morceaux synthétiques  enflammés susceptibles de provoquer d’autres départs de feu. Enfin, l’enquête a démontré que le départ de feu venait du local technique (onduleur…) qui semble être le point faible de ces installations. Nous avons des problèmatiques du même genre avec les véhicules hybrides qui mettent en danger les secouristes.

alternotre

Pour parer au premier risque d’électrocution… Ne pourrait on pas s’implement détruire les panneaux… Cela peut paraître un peu brutal, mais plusieurs impacts de flashball, pourrait mettre HS le ou les panneaux concernés ? Cela ne règle pas la question de l’éclatement mais bon… Se pourrait il qu’une destruction physique préliminaire à l’arrosage puisse constituer une première réponse ?

Fleurent

C’est au fabricant et à l’installateur de mettrev au point les systèmes de securité pour qu’il n’y ait pas de secion active donnant plus de 24v tension de securité lorsqu’il y presence d’eau. C’est un problème technique simple à resoudre mais qui aura une influence sur le cout. C’est une responsabilité qui ne se delègue pas. Au sujet des onduleurs , c’est une technologie parfaitement au point qui fonctionne depuis plus de trente ans. Si il ya eu des problèmes d’onduleurs avec des equipements solaires c’est que le fabricant – pas serieux – a utilisé des onduleurs de mauvaise qualité probablement acheté au rabais ou que l’installateur n’a pas été competent.

bigbluejlr

il me semble surprenant que les panneaux sortent du courant sur un reseau deconnecte. mon instal ne fonctionne que si le reseau delivre du courant, l onduleur se synchronisant sur le 50hz du reseau avant de delivrer le courant sur ce dernier. ce sont des mesures de protections elementaires pour s assurer que du courant ne circule dans un quartier ou le courant aurait été coupé pour intervention technique. les transfo fonctionnant dans les deux sens, mon petit 230 volt pourrait du coup se transformer en 10000 volt si ce systeme elementaire n etait pas mis en place. du coup evidem en cas de panne de courant c est pas les panneaux qui nous seront de grande utilité il existe bien sur des onduleurs non connectés au reseau qui n ont donc pas besoin de synchro

Greenkraft

La “particularité” française a introduit des techniques sur lesquelles l’expérience allemande ne peut pas nous apporter grand chose. Les allemenands n’ont pas de systèmes d’étanchéité hétérogènes. Ils posent en surimposition. En effet, lors d’une expertise judiciaire réalisée sur une toiture d’habitation dans le 44, dotée d’une installation photovoltaique, nous avons été conduit a constater que le matériau du système d’étanchéité d’un modèle très répandu , en polyethylene basse densité chargé en carbone, était un excellent propagateur d’incendie. La flamme d’un simple briquet enflamme ce matériau, qui fond comme une bougie avec des gouttes qui continuent à bruler. En l’occurence, après élimination de toute cause électrique, une des hypothèses de départ de feu s’est centrée sur la présence de nids d’oiseaux sous les capteurs, oiseaux qui auraient pu apporter sur la topiture un debris de verre formant loupe… Conclusion: il est important de vérifier régulièrement qu’aucun nid ne s’est formé sous les panneaux, surtout si les rails ont été posés horizontalement. Par ailleurs, poser des grilles empechant la pénétration d’animaux sous les capteurs peut se révéler une protection intéressante. Greenkraft expertise Expertise energies renouvelables Litiges photovoltaiques, thermodynamiques.