Technip va agrandir une usine de cokéfaction au Canada

Technip a annoncé aujourd’hui avoir remporté auprès de Canadian Natural Resources Limited un contrat d’ingénierie, fourniture des équipements et d’assistance à la construction, d’une valeur d’environ 100 millions d’euros, pour le projet "Horizon" à Fort Mc Murray, au Canada.

Le contrat comprend l’expansion de l’unité de cokéfaction existante, construite par Technip en 2008. Le centre opérationnel de Technip à Rome (Italie) réalisera le contrat, qui devrait être achevé en 2013.

La transformation du Sable bitumineux :

Un sable bitumineux (ou bitumeux) est un mélange de bitume brut, qui est une forme semi-solide de pétrole brut, de sable, d’argile minérale et d’eau

L’objectif est de convertir le bitume en syncrude, une marque de pétrole commercialisé. Comparativement au pétrole brut conventionnel, le bitume est composé de beaucoup trop de carbone, mais pas assez d’hydrogène. Il faut donc transformer chimiquement le bitume, pour obtenir un mélange d’hydrocarbures proche d’un pétrole brut de bonne qualité. Les techniques s’apparentent à celles employées pour améliorer les fiouls résiduels des raffineries. Ceci implique donc trois étapes.

Technip va agrandir une usine de cokéfaction au Canada

Tout d’abord, la cokéfaction consiste à extraire le carbone par procédé thermique. À l’aide de grosses fournaises, appelées coqueurs, le bitume est chauffé à 468-498 °C, ce qui entraîne le craquage des fractions lourdes, produisant ainsi des fractions plus légères telles que l’essence, les gaz combustibles et le coke de pétrole. Cette étape peut aussi se faire à l’aide d’un solvant (désasphaltage) ou autres produits chimiques. Le désasphaltage repose sur le principe de la déstabilisation du bitume en présence de solvants, tel que le propane ou d’autres hydrocarbures légers. Les composés lourds et les composés légers se séparent selon leur différence de solubilité vis-à-vis le solvant utilisé, sans que leur structure chimique soit dégradée.

La deuxième étape de la transformation, l’hydrocraquage, consiste à ajouter de l’hydrogène, afin d’obtenir des distillats de meilleure qualité. L’hydrocraquage permet d’augmenter la production des liquides et de réduire les niveaux d’émission de dioxyde de soufre. Le principal inconvénient de l’hydrocraquage repose sur le fait que l’hydrogène doit nécessairement provenir du gaz naturel, ce qui va augmenter les émissions de gaz à effet de serre. De plus, cette étape nécessite beaucoup d’énergie.

Enfin, la dernière étape, qui est l’hydrotraitement, repose sur le retrait de molécules de soufre, d’azote et d’oxygène, permettant l’amélioration des caractéristiques moléculaires des hydrocarbures. Le résultat est un syncrude léger et pauvre en soufre, qui, à l’inverse d’un mélange naphta-bitume, peut être utilisé par n’importe quelle raffinerie. L’hydrotraitement nécessite des installations d’usines qui sont très coûteuses, permettant la fabrication d’hydrogène, le lavage de gaz sulfureux et la récupération du soufre.

(src : Wikipedia)

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Samivel51

Le terme de “coke” represente tres bien les efforts couteux, polluants et destructeurs que nous sommes prets a fournir pour notre dose de “coke”.