Les parcs solaires flottants, un nouvel habitat pour la faune aquatique

Les parcs solaires flottants, un nouvel habitat pour la faune aquatique

Les premières études sur l’impact environnemental des parcs solaires flottants ont révèlé des résultats encourageants pour la faune aquatique et la qualité de l’eau.

Les études menées par BayWa.re sur l’impact environnemental de ses parcs solaires flottants aux Pays-Bas montrent que la mise en place d’habitats artificiels, appelés biohuts, sous les panneaux est très bénéfique pour les écosystèmes aquatiques.

Les premiers relevés effectués par Ecocean sur les 20 biohuts du parc solaire flottant de Bomhofsplas (Pays-Bas – 18 hectares) – 3 ans après leur installation – montrent une augmentation considérable de la présence de la faune aquatique (invertébrés et poissons).

Qualité de l’eau préservée

Sur le même parc solaire flottant de Bomhofsplas, la qualité de l’eau n’a pas varié après l’installation des panneaux solaires.

En effet, le contrôle de la qualité de l’eau a été mesuré par l’Université de Groningen sur 10 mois. Ces mesures ont été réalisées à l’aide de capteurs placés à différentes profondeurs en eau libre et sous les panneaux.

Les niveaux d’oxygène dissous restent à des niveaux normaux, et les écarts de température sous les panneaux ont même été atténués par rapport à la zone en eau libre. Ainsi, les températures de la couche d’eau supérieure, en période d’épisode chaud, étaient plus
basses sous les panneaux et le refroidissement de l’eau, en période d’épisode froid, se
produisait plus lentement également sous les panneaux.

Présence élevée d’oiseaux

Une première étude sur l’avifaune menée sur le parc de Weperpolder aux Pays-Bas indique une présence élevée et comparable à la situation initiale d’oiseaux et d’oies sur le lac. Certains oiseaux, comme les canards et les mouettes, utilisent même les installations photovoltaïques flottantes comme lieu de repos.

« Cet effort de recherche permet d’améliorer nos connaissances et le design de nos parcs.
Un grand nombre d’articles sont publiés, mais seuls quelques-uns sont basés sur des
mesures, des suivis ou des bases scientifiques solides.
» explique Constantin Magne, référent solaire flottant chez BayWa r.e. en France.

Cinq études toujours en cours

BayWa r.e. entend poursuivre ses efforts de recherche pour continuer d’enrichir ses connaissances et à mieux intégrer ses futurs projets. Des études sont toujours en cours sur cinq parcs solaires flottants du groupe aux Pays-Bas et en Allemagne. Ces résultats d’étude pourront aider les décideurs publics à mieux comprendre les impacts réels des parcs solaires flottants sur l’environnement et de mieux apprécier l’efficacité des mesures d’évitement, de réduction ou de compensation proposées par les porteurs de projets en fonction du type de plan d’eau.

« Ces études contribueront à définir et à mettre en œuvre des mesures d’évitement et compensation efficaces. Elles permettent également d’évaluer avec précision les bénéfices
écologiques des parcs. Nous avons encore quelques lacunes à combler, notamment dans le domaine de la quantification de la réduction de l’évaporation, qui est un enjeu primordial
dans un contexte de tension sur la ressource en eau
. » poursuit Constantin Magne

Deux autres projets solaires flottants en développement en France

Avec 19 parcs solaires flottants en construction ou en exploitation, représentant plus de 300 MWc, BayWa r.e. détient 75% des parts de marché parmi toutes les installations flottantes
installées en Europe.

La société travaille en ce moment sur deux projets à un stade avancé de développement en France, sur d’anciennes carrières. Tous d’abord à Dordives, dans le Loiret, des demandes d’autorisations ont été déposées à l’été 2023 pour un projet d’environ 14 MWc sur un site d’extraction de granulat toujours en activité.

Et ensuite à Dompierre-sur-Besbre,où sera développé le premier projet photovoltaïque flottant du département de l’Allier sur une ancienne sablière. Les demandes d’autorisation seront déposées fin 2023.

En synthèse

Les premiers résultats d’études de suivi sur l’impact environnemental des parcs solaires flottants sont très encourageants. Les biohuts favorisent la faune aquatique, la qualité de l’eau est préservée, et la présence d’oiseaux reste élevée. Ces études contribueront à définir et à mettre en œuvre des mesures d’évitement et de compensation efficaces, et à évaluer avec précision les bénéfices écologiques des parcs.

Pour une meilleure compréhension

Qu’est-ce qu’un biohut ?

Un biohut est un habitat artificiel installé sous les panneaux solaires flottants, qui favorise la faune aquatique en servant de pépinière, de frayère et d’habitat pour les micro-organismes et les invertébrés.

Comment la qualité de l’eau est-elle préservée ?

La qualité de l’eau est préservée grâce à des mesures réalisées à l’aide de capteurs placés à différentes profondeurs en eau libre et sous les panneaux solaires, qui montrent que les niveaux d’oxygène dissous et les écarts de température restent normaux.

Quel est l’impact sur les oiseaux ?

Les études montrent une présence élevée et comparable à la situation initiale d’oiseaux et d’oies sur les parcs solaires flottants, avec certains oiseaux utilisant même les installations comme lieu de repos.

Quel est le rôle de BayWa.re dans le solaire flottant ?

BayWa.re est un leader européen du solaire flottant, avec 17 parcs en exploitation et plus de 1000 MWc de projets en développement. L’entreprise développe, construit et exploite les parcs solaires flottants, en proposant aussi des services EPC clé en main pour tiers.

Quelles sont les perspectives pour le solaire flottant en France ?

BayWa.re travaille sur deux projets à un stade avancé de développement en France, sur d’anciennes carrières, à Dordives dans le Loiret et à Dompierre-sur-Besbre dans l’Allier.

Références

Source : BayWa.re

[ Rédaction ]

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