Les Pays-Bas peuvent intégrer l’éolien à grande échelle

Un chercheur de l’Université de Delft, aux Pays-Bas, a démontré que le réseau néerlandais serait tout à fait capable de supporter l’énergie éolienne à grande échelle. A condition de pouvoir compter sur des prévisions météorologiques fiables.

En raison de son caractère variable, l’intégration dans le réseau électrique de la production des éoliennes peut s’avérer délicate à grande échelle.

Pour Bart Ummels, la question essentielle n’est pas tant  "Que faisons nous quand le vent ne souffle pas ?" mais plutôt "Où envoyons-nous l’électricité quand il y a beaucoup de vent la nuit ?". Lorsque le vent souffle fort, il est en effet nécessaire de réduire la production des centrales conventionnelles pour laisser la place à celle des éoliennes. Les échanges transfrontaliers permettent également d’écouler le surplus de production.

Grâce à des modèles de simulation, notamment ceux que lui ont fourni le gestionnaire de réseau TenneT, le jeune chercheur s’est penché sur les conséquences d’une intégration sur le réseau néerlandais d’une forte capacité de production éolienne : jusqu’à 12 GW, dont 8 GW offshore. Ce qui représente la puissance nécessaire pour répondre à un tiers de la consommation du pays.

Selon les résultats obtenus, il apparaît possible d’intégrer de telles capacités, à la condition de disposer de prévisions météorologiques fiables pour anticiper et mieux intégrer la production d’électricité des éoliennes. Les centrales conventionnelles pourraient s’adapter plus facilement aux conditions de production. Le chercheur préconise en outre que les échanges transfrontaliers, aujourd’hui déterminés 24 heures à l’avance, puissent être plus réactifs. 

Dans ce cas, avance Ummels, il ne serait pas nécessaire d’envisager des solutions de stockage de l’électricité.

Du côté du gestionnaire de réseau TenneT, on estime au regard des résultats de l’étudiant, que 4 à 10 GW de capacité éolienne peuvent être d’ores et déjà intégrée "sans nécessiter de mesures supplémentaires".

 

 

         

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Claudio

Si on développe en parallèle les voitures électriques , il suffira de les recharger la nuit avec l’énergie éolienne .

stef

C’est bien, il faut absolument continuer à bosser sur ces problématiques de l’intégration des EnR dans le réseau. Et à mon humble avis, contrairement à ce que dit l’auteur, il faut avancer sur les solutions de stockage de l’électricité (surtout si on souhaite également développer à grande échelle le photovoltaïque dans les prochaines décennies).

chacal69

Yes! C’est la clé! Et pourquoi pas les charger le jour grâce aux panneaux PV installés sur les parkings de nos lieux de travail plutôt que dans nos champs.  

renewable

On le remplace par des beaux EPR à l’uranium illimité et sans déchets?

gerard35

les hollandais pourraient faire fonctionner les pompes pour le polders avec leur excedenr, et aussi dessaler de l’eau de mer