L’éthanol cellulosique testé dans des stations shell

Shell Canada a commencé à tester depuis hier et dans certaines de ses stations, du biocarburant dit de 2ème génération, dérivé de la paille de blé.

Durant un mois, l’essence ordinaire vendue à une station-service Shell d’Ottawa (Ontario), aura une teneur de 10 % en éthanol cellulosique. Ce biocarburant est produit localement à partir de matières brutes non alimentaires à un rythme de 40 000 litres par mois dans l’usine pilote d’Iogen Energy.

Comme carburant final, l’éthanol cellulosique est identique à l’éthanol ordinaire mais il peut entraîner, comparativement à l’essence, jusqu’à 90 % moins d’émissions de CO2 sur le cycle de vie complet. Il constitue un élément clé du programme de développement et d’investissement stratégique de Shell dans le domaine des biocarburants durables.

"Nous sommes fiers de cette première mondiale", a déclaré Brian Foody, le directeur d’Iogen Corporation. "Une fois l’usine pilote construite, il nous fallait encore mettre au point la technologie et l’exploiter à cette échelle, en tirer des leçons, la modifier et abaisser les coûts. Compte tenu des volumes que nous produisons aujourd’hui, nous envisageons l’avenir avec confiance."

"Nous faisons un grand pas en avant à cette petite station d’Ottawa", a ajouté le ministre des Transports et de l’Infrastructure John Baird, qui milite depuis longtemps en faveur de l’éthanol cellulosique. "C’est un grand jour pour la technologie canadienne et cet événement est la preuve que l’engagement du Canada à mettre au point des carburants à faibles émissions de CO2 commence à donner des résultats pour l’environnement, les agriculteurs et les consommateurs."

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Guydegif(91)

Qu’en est-il des pièces, joints ou autres qui sont en contact avec le carburant à 90% essence std + 10% éthanol ? J’avais cru comprendre que chez nous le SP95_NL avec plus d’éthanol que les 5 ou 6% std posait pb aux véhicules de plus de 10 ans…. En clair qu’en est-il de ce nouveau carburant Shell pour des véhicules de plus de 10 ans qui jusqu’à ce jour fonctionnent bien à notre SP95 du moment? Faudrait que IFP_rebaptisé peut-être (selon souhait de NS) en IFNC (pour Institut Français Nouveaux Carburants) nous fasse un topo là-dessus afin que les constructeurs et utilisateurs puissent se préparer…. A+ Salutations Guydegif(91)

Ernest

Guydegif,  je crois que le jour où on décernera la palme des remarques les plus inutiles, tu seras décoré le premier

Ernest

Tes post me font l’effet d’un sandwich sans pain, sans beure, sans jambon, mais avec un cornichon.

Denlaf

10% n’est pas le maximum sécuritaire qu’on peut ajouter aux essences qu’on retrouve actuellement sur le marché, on peut sans risque aller jusqu’à 15% d’éthanol qu’il soit cellulosique ou non (peu importe la matière première le produit final, l’éthanol, sera le même). De plus, l’éthanol mélangé à l’essence remplace certains additifs qui émettent des molécules qui sont en fait des GES, donc dommageables pour l’environnement en plus d’accentuer le réchauffement climatique. Autre gain, non-négligeable, on réduit les émissions de CO2 et de CO.                                                    Dans plusieurs pays, particulièrement aux U.S.A., on produit de l’éthanol à partìr de la part alimentaire du maïs et on le fait de façon intensive dans 21 États, ça c’est la mauvaise façon de procéder. L’éthanol est intéressant, côté environnemental, seulement si on l’obtient à partir de la part non-commestible des plantes; maïs, canne à sucre, paille, etc. . Lorsqu’on cultive le maïs uniquement pour produire de l’éthanol, au final il n’y a pas de gain énergétique. Quand le maïs est utilisé pour l’alimentation, celà est acceptable, mais quand c’est pour remplacer le pétrole c’est aberrant. Imaginez, il faut investir plus d’énergie dans le procédé de production d’éthanol à partir du maïs qu’on ne pourra en récupérer à la fin.Pour des articles sur les énergies renouvelables je suggère  .over-blog.com  précédé de  denis-laforme . Une foule de sujets tels les économies d’énergie, le climat, le réchauffement climatique et même les cycles glaciaires-interglaciaires.  

marcob12

Dites-moi comment l’humus des sols peut se reconstituer si vous les privez de cellulose à digérer et métaboliser ? Vous pensez comme ces gens-là que l’humus est de la “déco” et que nos sols peuvent s’en passer ? La  dégradation des sols est pourtant un des pires signaux d’alarme que nous envoie la nature sur les conséquences de nos délires. On a stigmatisé les africains pour la technique du “brûli” et le déboisement. Eux, le font pour survivre. Nous n’avons pas cette excuse. Pour mémoire on ne fabrique pas d’humus avec des engrais “pétroliers”. Quand nous cultiverons nos plantes à agrocarburants sur des sols minéralisés, nous verrons si les rendements suivent. Encore une fois : à petite échelle c’est anodin. A grande échelle, c’est la “cata” assurée… Si je me trompe qu’on m’explique.

Denlaf

Il n’est pas question de cultiver exclusivement pour recueillir la cellulose de la plante. On s’est mal compris. Lorsqu’on cultive pour obtenir des produits nécessaire pour la consommation humaine ou animale, on profite de l’occasion pour tout recycler :résidu de plants de maïs, de conne à sucre ou paille. Dans mon propos, il n’a jamais été question de cultiver pour produire de l’éthanol cellulosique, il s’agissait plutôt de profiter des résidus autrement inutilisés; ce n’est pas celà qui va empêcher le sol de se régénérer.

Tartempion

En ce qui concerne l’humus, pour compenser les pertes effectives par le retrait de la biomasse, dans le cas des plantes hautes tels que maïs et autres, il y a les sous cultures – trefles etc… – qui en plus ramènent une bonne vie des sols. Dans les autres cas, il y a les engrais verts qui eux aussi améliorent grandement les sols…………………

phigoudi

Les actuelles cultures de maïs ne produisent pas d’humus : tout est fauché a ras du sol et ensilé. Il en est de même des autres céréales. Donc, votre argument ne tient pas. Il y a longtemps que les agriculteurs n’enfouissent plus les chaumes, ou bien peu ; il y a longtemps qu’ils nous dégradent nos sols. Après la récolte, le cultivateur devrait y fait pousser un engrais vert, ce qui se fait, d’ailleurs, ainsi que le dit Tartempion.

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