Les enjeux énergétiques du Grenelle de la mer

Le ministre de l’Ecologie et du Développement durable Jean-Louis Borloo, a reçu mardi les quatre groupes de travail du Grenelle de la Mer pour la restitution de leurs travaux. Cette démarche s’intègre dans le cadre des objectifs portés par le Grenelle de l’Environnement (2020).

L’énergie marine éolienne sur la côte Ouest de l’Europe offre à elle seule une production potentielle de 740 TWh par an soit environ 1,4 fois la production française d’électricité en 2007. Outre-mer l’énergie marine offre des perspectives d’autosuffisance énergétique en particulier celle tirée de la houle et des courants marins (hydroliennes) ou des différences de température liées à la profondeur.

L’un des rapports montre que "pour contribuer à l’atteinte de l’objectif de 23% défini par le Grenelle de l’Environnement à l’horizon 2020, les techniques devront être au moins pré-industrielles, voire matures dès 2015. Cette stratégie devra se décliner notamment en objectifs de production et disponibilités en centres d’essais, à l’échelle des façades maritimes et/ou régionale et insulaire en visant une cohérence globale".

Le Groupe de Travail II présidé par Eric Giuily (en photo) recommande ainsi les éléments suivants :

– Renforcer l’initiative IPANEMA (Initiative PArtenariale Nationale pour l’émergence des Energies MArines) au niveau national et définir un cadre de planification et de recherche [avec une participation des ONGs]

– Etendre les études préliminaires de zones favorables en concertation avec l’ensemble des partenaires à l’ensemble des technologies marines (hydrolien, éolien y compris flottant, thermique, biomasse de culture, houlomoteur, marémoteur…) et étudier les dispositifs de stockage d’énergie en mer.

– Financements de démonstrateurs et de structures logistiques associées dans toutes les filières (hydrolien, houlomoteur, énergie thermique des mers, éolien flottant) afin d’accélérer la maturation de ces technologies, et de permettre la sélection des plus prometteuses pour la phase de déploiement.

– Financements de centres d’essais – points de raccordement – ouverts à tous les porteurs de projet, y compris les projets d’évaluation d’impacts environnementaux), qui contribueront notamment à renforcer la connaissance, l’observation et la recherche marines.

– Investir dans des infrastructures de raccordement mutualisables pour la desserte des zones identifiées comme favorables, et assurer une restructuration ou adaptation d’un certain nombre de capacités industrielles (chantiers navals…) et portuaires (assemblage, implantation, maintenance).

– Favoriser un déploiement précoce de ces technologies par le biais de dispositifs incitatifs adaptés à la maturité de chaque technologie (lancement d’appels d’offres, mise en place de prix de rachat, combinaison d’aides directes et d’un prix de rachat, etc.).

– Etendre la planification à l’ensemble des énergies renouvelables en mer et non uniquement à l’éolien

– Mettre en place un cadre financier global attractif, notamment par la fixation de prix de rachat incitatifs et différenciés selon le degré de maturité de l’énergie marine
renouvelable concernée et grâce à une fiscalité incitative.

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Guydegif(91)

OK, mais au-delà d’en parler il faut maintenant AGIR et se BOUGER vite !!! Le GOYA Team, auquel j’ai eu le plaisir d’appartenir dans une vie antérieure, avait justement ce leitmotiv,… rien à voir avec un illustre peintre d’antan, G.O.Y.A. = Get Off Your Ass, aussi converti en Get Your Ass In Gear !, en clair en en langage de Molière: Bouge ton C.. ! càd AGIT, FAIT ! REALISE, OBTIENT des RESULTATS,…au lieu de simplement pratiquer la parlotte…. Pour la ”Maturation des technologies”, par exemple, voir et faire appel à ce qui existe déjà: ”…d’accélérer la maturation de ces technologies, et de permettre la sélection des plus prometteuses pour la phase de déploiement”. Exemple1: s’asseoir qq peu sur de la fièrté mal placée…et faire appel aux ressources et installations déjà existantes de nos amis GB de l’EMEC, qui proposent leur aide et installations pour mettre au point des protos…en attendant d’avoir nos propres installations françaises… Pas la peine de ré-inventer la Roue, elle existe, faut simplement adapter le pneu…pour les conditions en jeu ! Exemple2: ne pas se réfugier et se satisfaire du ”mais nous avons des MW nucléaires…donc pourquoi chercher autre chose…”, que j’ai entendu de la bouche d’1 Ministre il y a qq années… Ceci devrait changer si j’en crois la position prise à l’Inès par NS cette semaine. Très Bien ! A+ Salutations Guydegif(91)

Duchnok

On n’a même pas commencé à construire le parc de VEULETTE de 125MW,  quand le plan est de 1000MW d’éolien maritime pour fin 2010, qui devait contribuer à 21 % d’électricité renouvelable à cette date, quand on est à 14%. Ce projet pour 2010  fait bien rire, et les autres projets pour 2020 font tout autant rire ceux qui savent mettre des rendements, des facteurs de charge, des coûts exorbitants et prohibitifs, et des kWh sur ces ambitions. Francis NIMAL, Ingénieur Centralien de 69 ans. 

marianne

Bonjour à tous! Mobilisons-nous en faveur de la préservation de la mer et des érnergies renouvelables marines sur le site ! On a encore jusqu’au 24 juin pour s’exprimer!! Faisons entendre nos voix!

Nature

 Enfin on pense à l’énergie des mers qui,il est nécessaire de le redire, est universelle-constante-infinie -sans dommage sur notre cadre de vie- Tous les esprits attentifs à une politique écologique ne peuvent que se féliciter de cette nouvelle. Reste à la concrétiser au plus vite.Il y a là une piste de choix pour nos jeunes ingénieurs.