L’Europe de l’énergie : compétitivité accrue et maîtrise des coûts

Le Conseil européen a arrêté le 22 mai dernier une série d’orientations dans 4 domaines précis : "achever de toute urgence un marché intérieur de l’énergie interconnecté, faciliter les investissements nécessaires dans l’énergie, diversifier l’approvisionnement de l’Europe et accroître l’efficacité énergétique."

Ces mesures ont pour objectif de permettre à l’Union Européenne de dynamiser sa compétitivité, de garantir son approvisionnement énergétique à des prix abordables et à des coûts compétitifs, d’une manière sûre et durable.

Réaffirmant les objectifs consistant à achever le marché intérieur de l’énergie d’ici 2014 et à développer les interconnexions de manière à mettre fin d’ici 2015 à toute situation d’isolement d’un État membre par rapport aux réseaux européens de gaz et d’électricité, le Conseil européen a demandé que l’on s’attache en priorité à :

  1. mettre en œuvre de manière effective et cohérente le troisième "paquet énergie", et accélérer l’adoption et la mise en œuvre des derniers codes de réseau. Les États membres n’ayant pas encore achevé la transposition sont invités à le faire d’urgence;
  1. mettre en œuvre tous les autres textes législatifs en la matière, comme la directive sur la promotion des énergies renouvelables et le règlement sur la sécurité de l’approvisionnement en gaz;
  1. agir de manière plus résolue sur la demande et développer des technologies connexes, y compris en élaborant des plans nationaux en vue du déploiement rapide de réseaux et
    de compteurs intelligents, dans le respect de la législation en vigueur;
  1. renforcer le rôle et les droits des consommateurs, y compris en ce qui concerne le changement de fournisseurs, une meilleure gestion de l’utilisation de l’énergie et l’autoproduction d’énergie;
  1. obtenir des orientations de la Commission relatives aux mécanismes portant sur les capacités et à la question des flux d’énergie non programmés.

La Commission Européenne a l’intention de rendre compte, au début de 2014, des progrès de la mise en œuvre du marché intérieur de l’énergie. Ainsi, les États membres échangeront régulièrement des informations sur les grandes décisions prises au niveau national dans le domaine énergétique qui sont susceptibles d’avoir une incidence sur d’autres États membres, les choix nationaux en matière de bouquet énergétique étant toutefois "pleinement respectés".

Par ailleurs, d’importants investissements dans de nouvelles infrastructures énergétiques intelligentes seront réalisés afin d’assurer un approvisionnement ininterrompu en énergie à des prix abordables. Ils devraient être financés principalement par les marchés de capitaux privés.

L’Europe entend également renforcer la diversification de l’approvisionnement énergétique et développer les ressources énergétiques locales afin d’assurer la sécurité de l’approvisionnement, de réduire la dépendance énergétique de l’UE vis-à-vis de l’extérieur et de stimuler la croissance économique.

A cette fin, le Conseil Européen a validé les propositions suivantes :

– le déploiement de sources d’énergie renouvelables sera poursuivi, en assurant leur efficacité au regard des coûts, la poursuite de leur intégration au marché et la stabilité du réseau et en s’inspirant de l’expérience de certains États membres qui ont lourdement investi dans les technologies liées aux énergies renouvelables.

– la Commission a l’intention d’examiner la question d’un recours plus systématique aux sources d’énergie locales sur terre et en mer, en vue de leur exploitation sûre, durable et efficace au regard des coûts, tout en respectant les choix des États membres en matière de bouquet énergétique.

– les États membres renforceront leur coopération en faveur de la dimension extérieure de la politique énergétique de l’UE ; avant la fin de 2013, le Conseil examinera l’évolution de la situation concernant la politique extérieure de l’UE en matière d’énergie, y compris la nécessité d’assurer des conditions de concurrence équitables à l’égard des producteurs énergétiques des pays tiers, ainsi que la sûreté nucléaire dans le voisinage de l’UE.

Enfin, la mise en œuvre des directives sur l’efficacité énergétique et sur la performance énergétique des bâtiments sera extrêmement encouragée. La Commission Européenne réexaminera par conséquent la directive relative à l’écoconception et celle sur l’étiquetage énergétique avant fin 2014 compte tenu des évolutions technologiques.

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De passage

La bulle artificiellement gonflée de subventions créées par gouvernements irresponsables se craque sur les épines de la réalité économique. Encore 3ans et l’Europe, retournera sa veste au grand dam des écolos-agitateurs (tant mieux) mais aussi des vrais écolos dont le mesage mesuré a été étouffé par des media sensationalistes. Dommage

Pas naif

Officiel, aujourd’hui: ——— Latest update: 27/05/2013 Dilemma for Berlin in nuclear power replacement plan It’s THE major paradox in the energy debate: Germany’s plans to fast-track renewable energy are coming under fire by green activists, but also by many Germans. Although the majority are happy with the government’s decision to get rid of nuclear power, the space needed for all the solar parks and wind farms and to feed the biogas networks, means that tens of thousand of acres of countryside and forests will have to go. Is Angela Merkel’s government on the right track with energy? ————– Terminé

plouc73

L’énergie est une marchandise qui doit circuler librement dixit Bruxelles. Alors pourquoi subventionner de 2 à 10 fois le prix moyen constaté des énergies dites renouvelables sinon alimenter la caisse des vendeurs d’indulgences écologiques ? Les Allemands sont écologiques : arrêt du nucléaire. Mais énormes centrales au charbon et à la lignite génératrices de millions de tonnes de CO2 qui contribuent au réchauffement climatique dénoncés par les mêmes écologistes. Le renouvelable ? Seul celui lourdement subventionné et avec des stockages chimiques est acceptable; par contre opposition totale aux aménagement hydrauliques au nom de la sauvegarde des espèces aquatiques; mais surtout parce que l’hydraulique est géré pour l’essentiel par des entreprises publiques qui ne touchent pas de subventions et s’efforcent, tant bien que mal, de favoriser l’intérêt général. Dernière bonne nouvelle. Si la transition énergétique se fait en France, c’est 100 TWh qui au lieu d’être produits sur la base de 5c€ / kWh le seront grâce au éoliennes et au panneaux PV sur une base d’environ (tout dépend du mix “renouvelable”) 20 c€/kWh. Soit un surcoût pour les consommateurs d’environ 15 Milliards (oui 15 Milliards €) donc un doublement de la facture actuelle. Mais quand on habite saint Germain des Prés et qu’on est très “écolo-bobo”, ce genre de détail n’a aucune importance. Pour les plus pauvres ils bénéficient des tarifs sociaux, et pour les un peu moins pauvres, ils partiront moins en vacances, et donc ce sera leur contribution à la croisade écologique qui leur est imposée par les milieux “bien-pensants”. L’Europe de l’énergie est une manne pour les lobbyistes de tous poils. Et quand on sait qu’en raison de l’obligation d’achat des kWh “renouvelables” mêmes quand ils sont inutiles et déstabilisants pour la tenue du réseau on en arrive à vendre du kWh “classique” à des prix négatifs (oui, négatifs, le client est payé pour prendre des kWh produits par les centrales thermiques classiques car il serait plus coûteux de les arrêter puis de les redémarrer en fonction des fantaisies du vent ou du soleil), on voit bien que l’Europe est prête à détruire les systèmes énergétiques du moment que les petits malins y trouvent leur compte.