L’industrie forestière canadienne veut jouer un rôle majeur

"L’industrie forestière canadienne pourrait produire suffisamment d’énergie propre pour remplacer 9 réacteurs nucléaires" : c’est ce qu’affirme le président de l’Association des produits forestiers du Canada (APFC), Avrim Lazar.

Ce dernier s’est présenté devant le Comité sénatorial permanent de l’énergie, de l’environnement et des ressources naturelles, qui étudie l’état actuel et futur du système énergétique canadien et a comme objectif de définir une stratégie nationale sur l’énergie durable.

Selon le Centre canadien de données et d’analyse de la consommation finale d’énergie dans l’industrie, la biomasse se classe au second rang de la production d’énergie renouvelable au Canada, après les grandes installations hydroélectriques, et génère près de trois fois plus d’énergie que la filière éolienne. L’industrie forestière produit actuellement assez d’énergie pour alimenter Vancouver ou toutes les provinces maritimes, ou encore pour remplacer trois réacteurs nucléaires.

« Nous pourrions facilement tripler notre production d’énergie propre à partir des résidus de nos usines », explique Avrim Lazar. « Nous comblons déjà ainsi environ les deux tiers de nos propres besoins en énergie et une demi-douzaine de nos usines exportent même de l’énergie vers les réseaux provinciaux. Développer davantage cette source importante d’énergie verte doit prendre une plus grande place dans les plans de développement énergétique des gouvernements. »

Le Programme d’écologisation des pâtes et papiers (PÉPP) aide déjà les usines canadiennes de pâtes et papiers à accroître leur production d’énergie renouvelable; lorsqu’il sera pleinement mis en œuvre, il représentera 2,1 millions de MWh/année supplémentaires, suffisamment pour alimenter près de 174 000 foyers.

« Nous devons profiter de cette lancée », a ajouté M. Lazar. « Les gouvernements ont un rôle important à jouer pour aider les usines à accélérer leur transformation et à ajouter à leur gamme de produits des biocombustibles, des produits biochimiques et d’autres bioproduits. Mais reconnaître le rôle de l’industrie forestière canadienne dans l’écologisation de la chaîne d’approvisionnement en énergie est aussi un élément essentiel de toute stratégie sur l’énergie propre. »

M. Lazar a fait remarquer au Sénat que cette avenue ne serait pas seulement positive pour l’environnement et l’avenir énergétique du Canada, mais aussi pour l’économie et l’emploi.

L’industrie des produits forestiers, dont le chiffre d’affaires annuel atteint 57 milliards de dollars et qui représente près de 2 % du PIB du Canada, est l’un des plus gros employeurs du pays.

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