“L’Union européenne importe 53 % de l’énergie qu’elle consomme”

L’Union européenne (UE) importe plus de la moitié de l’énergie qu’elle consomme et reste parc conséquent vulnérable face à des fournisseurs tiers comme la Russie avec une importation massive de son gaz naturel.

Débattue en commission de l’industrie fin juillet, la Commission européenne a proposé une stratégie de sécurité énergétique,

L’Union européenne importe 53 % de l’énergie qu’elle consomme, dont près de 90 % de pétrole brut, 66 % de gaz naturel et 42 % de combustibles solides comme le charbon. En 2013, l’Union européenne a dépensé quasiment 400 milliards d’euros en importation d’énergie, soit plus d’un cinquième du montant total des importations de l’UE.

En matière d’énergie, l’UE dépend particulièrement de la Russie. Elle lui achète un tiers de ses importations de pétrole, 39% de celles de gaz et 26% des combustibles solides. En outre, six États membres n’achètent leur gaz qu’à la Russie.

Afin de limiter cette dépendance et d’assurer sa sécurité énergétique, l’UE propose plusieurs stratégies : diversifier ses sources et fournisseurs d’énergie, réduire sa consommation d’énergie, améliorer la production d’énergie et la coopération entre États membres et investir dans les énergies renouvelables. Toutes ces actions, et d’autres encore, ont été reprises dans la stratégie européenne de sécurité énergétique présentée par la Commission en mai et débattue en commission de l’industrie le 22 juillet.

"L'Union européenne importe 53 % de l'énergie qu'elle consomme"

D’après Jerzy Burzek, Président de la commission de l’industrie, "la sécurité énergétique sera une priorité de la commission dans les prochains mois. Le problème est d’une importance capitale pour nous tous."

Tous types d’énergie confondu, la France a un taux de dépendance énergétique de 48% (dont pétrole brut: 97,9%, gaz naturel: 96,6% et carburants solides: 95,1%)

>>> Accéder au tableau – dépendance énergétique % – par pays : ici

         

Articles connexes

35 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Pastilleverte

Conclusion : il est donc urgent de continuer à stopper toute prospection et exploitation de gaz de schiste. Des fois qu’on arriverait à en produire suffisamment pour se dispenser des importations de gaz russe (pauvre M Poutine !) Arrêter le programme nucléaire, tant il est vrai que la France produit près de 80% de son électricité par ce biais (Oui, d’accord l’uranium est importé, mais les fournisseurs sont plus dispersés). Surtout ne pas essayer de trouver une solution carburants liquides à base d’algues, de champigons, de bactèries ou quelle que soit la source. Ah pardon, j’oubliais les énergies “renouvelables”, l’hydraulique, sans doute,mais la plupart des sites sont équipés. Pour le solaire et l’éolien, quelques centaines de milliards d’€ permettront, peut être, de passer leur part à 10% de l’énergie totale, super ! ne reste que 90% à trouver (sans fossiles ni nucléaire, bien sur).

Lionel-fr

Et pendant ce temps , la production électrique est excédentaire d’au moins 30% ! Le seul travail à faire est de transférer une partie des besoins en énergie importée vers l’electricité. Mais rien ne sera possible si les énergéticiens ne répercutent pas les excédents dans leur tarifs. EDF doit faire une offre concurrentielle en alignant ses tarifs sur ceux du gaz pendant les périodes d’excédents… Lexs utilisateurs de gaz seront alors incités naturellement à ajouter à leur installation un moyen supplémentaire de chauffage piloté par des signaux émis par les producteurs d’électricité. Et arrètez de nous gonfler avec les économies d’énergie. Le potentiel est infime et le résultat n’est pas pérenne

Bm_rennes

Comment peut-on continuer à calculer sérieusement le taux d’indépendance énergétique en ne considérant pas l’origine de l’uranium ? En effet, on considère que l’électricité nucléaire produite avec de l’uranium importé (de pays situés en dehors de l’UE) contribue à l’indépendance énergétique. Mais alors pourquoi ne pas faire le même raisonnement avec est l’essence, le fioul et autres combustibles pétroliers issus de raffineries implantées sur le territoire national ?

sunny

Développer les infrastructures énergétiques, les réseaux intélligents et les interconnexions en Europe. C’est en train de se faire mais il faudrait mettre beaucoup plus de moyens. Pensez à mettre un peu plus de bille sur le vecteur hydrogène. Les vieilles centrales nucléaires pourraient participer à cette transition avant de fermer. De l’hydrogène made in France c’est une autre clés de l’indépendance énergétique. Le développement de la méthanation pourrait aussi être une des clefs. Au moins construires les premiers pilotes industriels. L’avantage est que le réseau de gaz naturel existe déjà et dispose de réserve de stockage. Développer l’autoconsommation photovoltaïque dans le tertiaire et l’industrie, faire en sorte que les acteurs se réapproprient les questions énergétiques. Le faire également pour le résidentiel avec des petit kits de 500 ou 1 kWc, l’avantage est également la rationalisation et l’appropriation de la consommation d’énergie des particuliers. L’EPR a mon avis n’a aucun avenir, pas avec les échecs actuels finlandais et normands. Et plus la sécurisation des approcisionnements énergétiques au Nigéria commence à coûter cher à l’armée française en moyen et en vie humaines, entre Poutine et les islamistes, je ne préfère pas choisir. L’éolien offshore dont les facteurs de charges sont loin d’être négligeables va enfin pouvoir se développer à grande échelle et gagner en compétitivité. Les 100 euros du MWh en côut de production, on devrait y arriver très vite, c’est en tout cas ce que dit Siemens. Pour les biocab de 2e et 3e génération (algues), je vous rejoints mais l’Europe est encore assez timide sur ce sujet là, au niveau des objectifs (il n’y en a pas). Pour les économies d’énergies, je fais confiance au lobby de l’isolation. Il fait un peu moins parler de lui mais il est plutôt efficace, si on regarde le contenu de la loi sur la transition énergétique

Baleineau

La carte est bâtie avec les productions primaires ce qui place la France en bonne position mais le nucléaire produit 2/3 d’eau chaude il faut regarder les consommations. Dans ce cas la dépendance de la France est de 75%.et non pas 48%.

Sicetaitsimple

“Et arrètez de nous gonfler avec les économies d’énergie. Le potentiel est infime et le résultat n’est pas pérenne”. Vous y allez fort! Que ce soit bien clair, je ne dis pas que c’est gratuit ni que ça va se faire en un an. Et contrairement à ce qui se dit parfois, l’énergie la moins chère n’est pas forcément celle qu’on ne consomme pas. Mais de là à dire que le potentiel est infime et non pérenne….. Si vous souhaitez que les chiffres cités dans l’article évoluent, il va bien falloir agir à la fois sur la production et sur la consommation, notamment sur chauffage et transport pour oublier un moment l’électricité. Ce n’est pas le PV qui va nous sauver à lui tout seul!

O.rage

Pour les 2-3 “indépendants” qui “oublient” que l’indépendance énergétique c’est aussi une histoire de stocks, et on ne parle pas que de 2-3 mois pour le pétrole ou le gaz par exemple en France… mais plutôt en décénnies pour le nucléaire.

Xa

En quoi une isolation bien pensée et réalisée correctement peut être pleine d’électronique, non fiable et non économiseur d’énergie? Les économie d’énergie ce n’est pas uniquement des thermostats, régulateurs, pompes, etc…. c’est aussi directement dans la conception des batiments et dans la rénovation…

Lionel-fr

Ok mais dans la tête des gens : économie d’énergie signifie éteindre la lumière et rouler à 6 par bagnole… C’est vrai que j’y vais trop fort mais l’économie d’énergie dans les transports provient de l’industrie des transports qui est plus concurrencielle et donc plus réactive que celle de l’électricité. Le moteur ecoboost de Ford est incroyable, tout comme l’hybride de Toyota et d’une manière générale , les consommetions par cheval vapeur sont tombées de 30% depuis le pic pétrolier de 2008. C’est le terme “économie” qui ne convient pas : “efficacité” serait mieux. La baisse de consommation doit s’accompagner d’une amélioration du service rendu ce que les constructeurs auto arrivent à faire tant bien que mal. Mais les verts non. J’ai toujours mes boitiers d’allumage de lumière à détection de présence que je m’étais fabriqué et l’économie de 80% se double d’un allumage automatique ce qui est un vrai service par rapport aux vieux boutons sales.. Donc je suis d’accord avec l’efficacité à condition qu’elle se double d’un meilleur service et qu’elle pousse à consommer … des produits industriels recyclables. Mais l’économie genre “je vis dans la foret en me chauffant au pet de cochon” , ça m’énerve @cain : l’electronique est réparable. Je m’y atelle parfois. On peut aussi remplacer les parties en panne si l’engin est correctement conçu. Quant à la recycler , c’est une autre histoire. Mais on a vocation à recycler 100% de ce qu’on consomme à terme (cf long vols spatiaux) — La question posée par cet article est de savoir si on pouvait survivre à un embargo gazier (evitez de citer des noms car les patriotes adorent google) voire pétrolier mais dans ce dernier cas la notion d’embargo est moins critique car le pétrole se transporte bien. Or notre dépendance au gaz de chauffage ou au fuel est terriblement liée à l’absence de toute concurrence saine entre les souces d’énergie qui ont historiquement été distribuées par l’état. (ententes commerciales) C’est ça qui doit changer puisque tout le monde a l’électricité, le gestionnaire de réseau doit être capable d’en vendre les excédents pour remplacer le gaz ou le fuel partout où le réseau n’est pas saturé. Le système doit donc distribuer des baisses tarifaires “à la seconde” sur des panels choisis de clients équipés de chauffage fossile. Evidemment en décembre à 19heures, toutes les chaudières fossiles prennent le relai ce qui constitue le “stockage” Ce seul procédé suffit à se passer des solutions de stockage à grande échelle pour une bonne décennie, sécurise les réseaux contre la saturation et permet de les utiliser plus efficacement, réduit l’hémorragie de petrodollars et améliore considérablement la sécurité d’approvisionnement

Topi

D’accord avec @Xa, les économies dans le bâtiment c’est d’abord une bonne isolation (pas besoin d’électronique pour ça), qui apporte aussi (soit dit en passant) un meilleur confort grâce à l’inertie thermique été/hiver. Là on gagne vraiment des kWh. Les gadgets type ampoule à basse conso et déconnexion des veilles, ça doit venir après. En plus l’isolation des bâtiments, ce sont de bons emplois non délocalisables (enfin, quoique…) @sunny : quelle est votre vision des économies d’énergie et de l’indépendance énergétique autour de l’hyfrogène ? L’hydrogène n’est pas une énergie primaire, alors comment articulez vous le concept ?

Sicetaitsimple

A Lionel: ouf, vous m’avez fait peur! A Cain: je n’ai jamais vu beaucoup d’electronique dans des matériaux isolants, mais ça a déjà été dit par Xa et Topi. Réfléchissez avant de balancer vos petits posts si désagréables, auxquels d’ailleurs personne ne répond….

Lionel-fr

On n’est pas en train de parler de gagner des kwh ici ou là. L’article parle de ruptures d’approvisionnement. Si le chauffage est inexistant, le batiment aura la même température qu’il soit isolé ou non. La majorité de l’énergie consommée rend à peu près le service qu’on en attend, libre à vous de faire une fixette sur la petite fraction qui s’envole par la fenêtre. Dans le pays où j’exerce, toutes les maisons sont bien isolées , quasiment sans exception. Ce serait quand même chouette de dépasser le stade du slogan publicitaire pour ménagère de 50ans. L’énergie est un poil plus complexe que ça. L’écrasante majorité de l’énergie importée ne sera pas affectée par des mesures d’économie d’énergie mais par un transfert vers l’electricité produite à proximité, dans le pays où elle est consommée. C’est de cette majorité là que je parle et dont l’article parle. Transférer vers l’electricité les usage des énergies fossiles est une énorme impasse dans la politique du fournisseur national en partie parce qu’il était fusionné avec les fournisseurs fossiles dans un passé encore récent. C’est cette culture là qu’il faut éradiquer. Le transfert vers l’electricité en fonction de sa disponibilité est la réponse immédiate à la question posée par l’article, l’économie est hors sujet, nous parlons de géopolitique !

Dan1

Pour revenir à l’énergie primaire et au taux d’indépendance énergétique, il faut souligner deux choses : 1) Ce n’est pas la France qui fait les conventions qu’elle doit appliquer pour ses calculs 2) Ce raisonnoment, par construction, sera toujours sujet à polémique… dans un sens ou dans l’autre En fait, tout dépend de ce que l’on veut démontrer ou combattre : Mais globalement la France est moins directement, immédiatement et économiquement dépendante que d’autre (par exemple l’Italie) aux importations. En effet l’indépendance énergétique doit être regardée plus finement : Reste que la France, comme tous les grands pays “tourne” majoritairement aux fossiles et que la priorité est d’en limiter l’addiction.

Luis

¤ Une solution pour ne pas consommer d’énergie pour le chauffage sans avoir froid pour autant en plein hiver, c’est d’avoir une habitation conçue pour rester au chaud sans aucun chauffage. : voir le document “See the ligth 2005” page 9 entre autres. De quoi économiser pas mal de fuel, gaz et électricité. Mais on a aussi le chauffage solaire à stockage inter-saisonnier dont on a déjà parlé. Voir le “solar district heating” et les cas individuels.

Nicias

La France est dépendante à 90% de l’étranger pour sa consommation de produits électroniques. Autant je suis confiant que jamais les USA n’empêcheront les Russes d’exporter leur pétrole ou leur gaz en France, autant la Chine pourrait très bien faire le blocus de Taiwan et plus d’Asus pour Nicias (j’ai pas de voiture et je ne me chauffe pas au gaz). Après tout la Russie est un fournisseur fiable et pas cher, alors que la Chine a déjà fait un embargo sur les exportation de terres rares qui sont essentielles pour construire nos voiture hybrides ou nos éoliennes.

Lionel-fr

Si vous tombez en panne d’Asus, vous pouvez acheter Dell ou Toshiba à défaut de Sony Vaio qui a été revendu à mon grand dam La rupture d’approvisionnement en plein hiver n’est pas une hypothèse farfelue, par contre les USA n’ont aucune chance d’y être pour quelque chose.. Si les infrastructures d’export vers la Chine étaient en place , l’Europe serait dans ce cas de figure cet hiver pour 35% de son gaz (le pétrole n’est plus vraiment concerné actuellement grâce aux.. USA ) Les terres rares n’entrent pas dans la composition de la majorité des éoliennes du marché qui ne sont pas “à entrainement direct” Plusieurs pays se préparent à suppléer à la fourniture de biens électronique et les états unis le font déjà bien qu’ils sous traitent massivement en asie pour raisons de coût mais on sait que cette équation est en train de changer grâce à la politique énergétique des US Pour l’électronique comme pour l’énergie, l’Europe souffre de sérieuses lacunes qu’il faudrait résoudre au cas par cas. Certains pays de l’est de l’europe pourraient suppléer à ces lacunes.. Evidemment , ça prendra un certain délai et la France n’y sera pour rien , comme toujours quand il s’agit d’imprimer une politique volontaire d’ailleurs. A l’exception notoire de l’armement qui risque de produire de gros revenus dans les semaines avenir

Sicetaitsimple

“Transférer vers l’electricité les usage des énergies fossiles est une énorme impasse dans la politique du fournisseur national en partie parce qu’il était fusionné avec les fournisseurs fossiles dans un passé encore récent. C’est cette culture là qu’il faut éradiquer. ” On a enfin trouvé quelqu’un qui trouve qu’EDF n’a pas suffisament promu le chauffage electrique!

Nicias

Si vous tombez en panne d’Asus, vous pouvez acheter Dell ou Toshiba à défaut de Sony Vaio qui a été revendu à mon grand dam Quelle que soit la marque, les composants sont les mêmes et produits à Taiwan/Corée/Japon. Et l’assemblage se fait bien sur en Chine. La rupture d’approvisionnement en plein hiver n’est pas une hypothèse farfelue La France n’a jamais connu de rupture d’approvisionnement. Bien sur on peut faire des scénarios ou l’on se brouille avec la Russie pour soutenir une bande d’ultranationalistes et d’oligarques cleptocrates qui veulent ukrainiser et ruiner la moitié Est d’un pays insignifiant économiquement et géopolitiquement. Là oui, on aurait des problèmes. L’Europe est entourée d’une ceinture de gaz, voir de pétrole. On peut, mais on n’est pas obligés, vraiment, faire n’importe quoi, foutre le bordel en Libye, en Irak, en Syrie, coller des embargos à l’Iran. Évidemment, au bout d’un moment, on se retrouve à négocier avec les Russes en de mauvaises conditions et à ne plus pouvoir se passer de nos amis qui financent le salafisme jusqu’en France. C’est pas la peine de s’enfoncer plus en se ruinant pour devenir indépendant dans un monde globalisé.

Lionel-fr

“Taiwan/Corée/Japon” : il faudra qu’on m’explique comment l’empire du milieu pourrait mettre le Japon en situation de blocus. De toutes façons votre liste est un prodige d’idées reçues et d’inexhaustivité ! Je ne vais pas les lister , ça pourrait donner des idées aux impériaux J’aimerais être rassuré par vos “raccourcis saisissants” sur l’approvisionnement en fossiles. Hélas je suis d’un naturel anxieux que les fariboles faussement ironiques ne soulagent pas. Je peux déduire de vos éléments de language que le méchant, c’est l’autre et qu’en toute logique , mon fournisseur est le gentil , puisqu’il est fâché avec le con, mwwwwaaaaiiisss ! Ironisons donc : l’indépendance n’a aucun sens, au contraire … Les grands chefs des anciens pays communistes ont créé dieu à leur image pour guider les peuples sur la voie de la joie et l’allégresse Allez , on parlait d’approvisionnement en fossiles je crois, le gaz arrive par des tuyeaux, or un tuyeau , ça se bouche, ça se perce, ça se rompt, si c’est une jugulaire , ça donne des AVC’s, si c’est un pipe gazier, ça donne des hivers froids et des économies en panne Restons sur les fondamentaux si vous le voulez bien

Samzine

Pour les 2-3 “indépendants” qui “oublient” que l’indépendance énergétique c’est aussi une histoire de stocks, et on ne parle pas que de 2-3 mois pour le pétrole ou le gaz par exemple en France… mais plutôt en décénnies pour le nucléaire. Votre lecture du document est erronée. C’est, à la date du rapport, 36 années d’autonomie pour l’URE (Uranium de Retraitement Enrichi) pas pour l’UNE (Uranium Naturel Enrichi). L’URE n’est autorisé que dans les 4 tranches de Cruas (à la date du rapport pages 121 &156)

Sicetaitsimple

J’ai lu qu’ERDF venait d’attibuer la première vague de marchés de fabrication des compteurs Linky. Même si ce n’est pas suffisant, l’installation de ce type de compteur est une condition technique indispensable pour pouvoir imaginer une tarification un peu “dynamique”. Wait and see.

Lionel-fr

Tout à fait exact 6ct ! Linky est un préalable important mais notez que la lyonnaise des eaux se contente de visser du hardware de téléphonie mobile (camera + sim/gprs) sur les compteurs analogiques ce qui rend le même service sans necessiter d’intervention lourde. On a déjà parlé de ça je crois. Les problèmes des structures très lourdes avec des millions de compteurs/clients sont très différents de ceux d’une implémentation intelligente du transfert fossile>electrique. Dans notre cas , les premiers tronçons à équiper de compteurs communicants et de boitiers de réception de flux tarifaires sont ceux qui bénéficient d’une couverture réseau surdimensionnée Par exemple , il sera plus pertinent d’équiper les riverains de la ligne Cotentin Maine que les habitants de Brest ! En effet la capacité réseau excédentaire est aussi importante que les kWh excédentaires et on a intéret à équiper les sites oû les excédents sont aussi fréquents et amplifiés que possible pour rentabiliser le hardware en attendant les grandes séries. Si , comme je le crois , un contrat de service particulier est conclu entre le client et le distributeur, ce contrat devrait porter sur une puissance d’une douzaine de kW plutôt que 6 car la majorité des chaudières domestiques avoisinent cette puissance. Ainsi, chaque client installé et opérationnel pourra-t-il absorber plus d’excédents. Le problème de linky sera sans doute son schema de déploiment national qui ne prendra surement pas en compte ce critère tout en étant très compliqué pour d’autres raisons…

Bachoubouzouc

“Votre lecture du document est erronée. C’est, à la date du rapport, 36 années d’autonomie pour l’URE (Uranium de Retraitement Enrichi) pas pour l’UNE (Uranium Naturel Enrichi).” La valeur généralement retenue est un stock d’uranium capable de soutenir 4 années de consommation. Son chiffre était peut-être faux, mais il a raison sur le fond.

Sicetaitsimple

Si j’ai bien compris, le schéma de déploiement national c’est en grosse partie sur 5 ans et le reste un peu plus étalé car les derniers coûtent plus cher que les premiers. Ca semble encore en discussion avec la CRE. D’ici 5 ans voire 10 ans, je ne pense pas qu’on en soit encore à avoir un gros problème d’intégration des renouvelables intermittents en France. Ce qui est bizarre d’ailleurs, c’est que (si j’ai bien compris là aussi), les allemands ne soient pas très pressés de déployer des compteurs dits “intelligents”… Mystère, mais si quelqu’un a une explication sérieuse….

Samzine

La valeur généralement retenue est un stock d’uranium capable de soutenir 4 années de consommation. Son chiffre était peut-être faux, mais il a raison sur le fond. L’indépendance nait effectivement des stocks mais quand O.rage écrit … pas que de 2-3 mois pour le pétrole ou le gaz par exemple en France… mais plutôt en décénnies pour le nucléaire. … il laisse croire que l’on a 36 ans (une éternité quoi) d’autonomie devant nous ce qui est une GROSSE ERREUR. Il ne faut pas laisser de telles erreurs se propager.

Lionel-fr

C’est plus urgent que ça. Même en hiver et à fortiori en inter-saison, les centrales nuke tournent au ralenti la nuit et le week end soit à peu près 15% du temps où elles font du suivi de charge pendant que les chaudières brûlent du fossile. C’est un gros manque à gagner en termes de commerce extérieur et de CO2 “notamment”.. Il faut du temps pour équiper suffisament de batiments pour pouvoir transférer un bon 10GW au niveau national soit une valeur significative en termes d’économie comme d’approvisionnement. C’est pourquoi il faut lancer le chantier maintenant. L’intéret d’avoir une forte puissance transférable est que le pays peut s’adapter à un changement de contexte uniquement par du logiciel mis à jour à distance. Le flux tarifaire peut donner l’avantage à une source d’énergie en quelques heures. Les centrales françaises seront nettement plus rentables, les afflux d’EnR provenant d’Allemagne d’Espagne ou d’Angleterre seront valorisés correctement et les cours spots resteront stables ce qui évitera bien des soucis à toute la filière électrique européenne.

Sicetaitsimple

Si “les prix spot restent stables”, il n’y a plus de substitution possible! Je ne dis pas que les tranches nucléaires ne pourraient pas être un peu plus utilisées, mai le vrai driver d’un schéma “substitution” fossie/electricité , c’est (ce sera) bien les épisodes de forte production renouvelable, notamment d’éolien. Ce qui parait d’ailleurs un peu complexe à gérer par la tarification au moins des petits consommateurs, même avec Linky…qui peut cependant aller dans le bon sens avec de l’horo-saisonnalisé un peu plus sophistiqué que jour/nuit ou Tempo.

Dan1

Pour ce qui concerne le chauffage, le transfert supplémentaire d’usage vers l’électrique avec les centrales nucléaires existantes est forcément limité par un problème de puissance disponible en hiver (au maximum 60 GW / 63 installé). Le “mauvais” facteur de charge des centrales françaises (par rapport aux finlandaises, coréennes…) ne provient pas d’une sous-utilisation en hiver pendant les pics de chauffage. En revanche, une piste intéressante serait l’utilisation partielle de la chaleur dissipée dans le refroidissement, car là c’est exactement en phase avec les besoins de chauffage. Rappelons que la France dispose déjà de 1 200 TWh annuels de chaleur nucléaire non exploitée. La moitié de cette ressource existante permettrait de chauffer la France. Evidemment, actuellement les rejets sont à basse température et donc difficilement exploitables. La cogénération nécessiterait donc des prélèvements à plus haute température qui dégraderaient un peu le rendement électrique :

Dan1

Je redonne un lien qui fonctionne vers l’étude de 2008 de Nathalie Mazet du CNRS à propos du transport de chaleur et de la centrale du Bugey :

Dan1

Je redonne le lien direct vers la présentation d’Henri Safa du CEA en décembre 2011 à Vienne : Cela concerne Paris et la centrale de Nogent sur Seine, mais pour Lyon ce serait plus près. Il faudra évidemment suivre l’évolution de la cogénération en Finlande. Si un jour on manque d’énergie en France, c’est qu’on aura eu un vrai problème politique et non pas technique. Au passage, on a potentiellement déjà 5 000 ans d’électricité en stock chez nous avec l’uranium appauvri et la 4 G. ce n’est évidemment pas de la science fiction puisque l’on sait déjà que ça fonctionne.

Lionel-fr

Merci Dan, mais encore une fois , c’est complètement hors sujet. Ce serait sympa de temps en temps de considérer que l’énergie et la géopolitique sont des sujets sérieux et variés. Il n’est pas question ici d’une hypothétique cogénération nuke qui ne se fera sans doute jamais ou dans le cas contraire, changera pour des décennies la consommation d’un bassin paumé dans la masse. Il est question d’adapter les ressources à un changement rapide de paradigme. Quand je dis rapide , c’est dans les deux sens. Ainsi la crise est-européenne a surtout eu pour effet de faire chuter le prix du gaz depuis le début 2014. Ce phénomène pourrait s’inverser drastiquement dans les mois qui viennent à cause notamment d’une décision politique internationale à l’instar de ce qui se passe dans les fruits et légumes actuellement. On se fiche de savoir comment économiser de l’énergie dans l’immédiat. Ce qu’on aimerait, c’est que le choix d’une énergie de chauffage ne dépende pas uniquement de la chaudière qu’on achète une fois tous les 20 ans , mais aussi du contexte énergétique immédiat : vent, soleil, froid, saturation des réseaux, disponibilité des centrales… Prenez chaque critère et multipliez le par les pays voisins qui peuvent connaitre de forte surproduction ou à l’inverse des déficits électriques importants avec une variabilité de plus en plus drastique à l’échelle de la demi-journée. Pour prendre un exemple concret, la France ne prodit pas de gaz et certains fournisseurs pratiquent des prix très bas pendant des années pour finalement les augmenter considérablement une fois que des millions de batiments sont équipés et donc “dépendants” Merci de rester dans ce contexte car si tout le monde y va de sa religion, on ne peut pas parler de ce problème hautement spécifique qu’est la dépendance.

Lionel-fr

Avant une dizaine d’années, le fameux pic éolien de noël avoisinera les 50GW en Allemagne, sans doute une quinzaine de GW en France et le double en Espagne. Sera-t-il pertinent à ce moment précis de continuer à brûler des millions de m3 de gaz pour chauffer les bâtisses alors qu’un appoint électrique apposé sur les tuyeauteries coute à peine plus cher qu’une bouilloire à thé ? Faudra-t-il investir des milliards dans du stockage encore immature ou très couteux en rendement alors qu’on peut le faire pour quelques centaines d’euros par maison avec un rendement de 100% ? Maintenant que le son du cannon tonne à l’Est, il serait peut-être temps de réaliser cette interopérabilité plutôt que d’investir toutes les billes dans l’industrie militaire ! C’est d’autant plus crucial que le risque de la dépendance ne se limite pas à l’argent , ni à l’énergie mais à la sécurité de vos personnes et de vos proches “tout court”. On le voit bien cette année, la dépendance ne s’arrète pas à l’énergie Or, à tort ou à raison, l’Europe a fait depuis longtemps le pari de l’électricité, c’est tout ce qu’elle sait faire et c’est le seul secteur énergétique en surproduction chronique. Une fois que vous avez pesé ces circonstances, il reste à AGIR , VITE ! Merci de votre attention

Tech

je suis d’ordinaire suiveur de lionel-fr, mais je ne partage pas son point de vue sur le stockage. en revenant au début des posts, et je l’ai déjà mentionné, pourquoi ne pas justement stocker via du H2 par exemple de l’énergie fournie par les centrales nucléaires en sous production , si ces centrales sont si efficaces, pourquoi ,e les utiliser que partiellement? ensuite il y a différents niveaux de stockage. par exemple un “patch” sur une vitre et une batterie pourrait fournir de quoi charger son mobile, (il existe déjà en vente, des “prlongateurs de batteries pour moins d’une vingtaine d’euros que beaucoup achètent!) sans passer par le réseau et le soulager d’autant , vous allez me dire, ce sont quelques milliampères, mais multipliés par en france 50 millions de mobiles ou en europe par 500 millions et par plusieurs heures par jour ! ceci pour une seule application! le réseau de gaz (déjà discuté aussi) permettrait de stocker méthane et H2 et certains préfèreront payer du stockage, même cher (aussi bien entreprises que particuliers), (comme une assurance, j’ai déjà fait le parrallèle) que de se retrouver sans énergie. (vous immaginez des serveurs sans onduleurs ou équivalents?) (et ce n’est pas l’argent qui manque, voir livrets et assurances vie!) qui ne rapportent plus rien et qui au moins pourraient être réinvesti pour faire tourner la “machine économique”

Lionel-fr

Pourquoi pas stocker un MWh ou deux d’hydrogène ? Parce que ce type de stockage n’aura le moindre sens que lorsque on saura quoi faire de l’HH , aujourd’hui on n’en fait rien, on peut presque le laisser s’envoler tellement c’est inutile, attendre 2020 est un minimum C’est là qu’il y a un problème de timing. Peut être ne lisez vous pas la presse mais ce samedi à 17:10, l’Europe vient juste décider d’un nouveau train de sanctions. Cependant, le pays en guerre déplore déjà un gros millier de morts et il semble établi que ni l’europe ni ses alliés ne sont prèts à lâcher ce qui signifie en clair que nous sommes techniquement dans un conflit militaire, qu’on va connaitre un nouvel échange de sanctions intl, sans doute doublé d’une participation au conflit sur le terrain. C’est ce qu’on appelle l’escalade. Je me fiche éperdument de savoir pourquoi on défend ce pays et pourquoi les patriotes de l’Est saccagent les forums comme il en ont coutûme. En effet, je ne suis pas un haut gradé d’un de ces pays et encore moins 1er ministre ou président, je ne peux que constater qu’on va à la castagne avec des fligues dont le calibre dépasse mon tour de taille contre un pays qui tient l’europe par le gaz et qui se la joue chaque jour un peu plus. La question de l’approvisionnement en gaz cet hiver est clairement sur la table. Or comme vous le savez, une pénurie de gaz renchérit immédiatement le pétrole et l’électricité “de pointe” Il n’est plus l’heure de faire des plans à long terme, il est l’heure de sortir les calibres.. Peut être qu’une explosion de la taille d’un immeuble de 15 étages dans votre rue vous fera enfin comprendre mais sachez quand même que vous payez des impots qui payent des gars qui servent à se préoccuper de ce genre de choses Or pour l’instant, le canon ne tonne pas à nos portes.. l’heure est aux sanctions de guerre commerciale et devinez un peu ce qui fait 50% du PIB du pays contre lequel vous êtes en guerre (que ça vous plaise ou non) ? le gaz qui va gravement manquer à plusieurs pays européens et donc aux français puisque les réserves sont connectées. Vous parlez de 2020 mais êtes vous sûr qu’il restera une europe dans ce futur lointain ? On n’a pas besoin de plan à long terme en ce moment mais de solutions pour cet hiver

einstein30

et si EDF se decidait a proposer des tarifs raisonable pour le “tout electrique” , peut-etre que les francais serait moins tributaire du gaz russe , deja que nous sommes tributaire du petrole du Moyen-orient pour le carburant et pour le fuel , et le gaz il vient d’ou , pas de france, alors pourquoi ne pas utilise , comme l’a ecrit ‘O.rage’ l’uranium 238 (U appauvri) avec ce combustible ,il y a de la marge pour un bout de temps quitte reconstruire d’aures reacteurs ,les plus anciens seront ” bientot “en fin de vie (!) .