Miquelon : la seule source de production renouvelable disparaît

Eole Miquelon, filiale du Groupe QUADRAN, propriétaire des 10 éoliennes de 60 kW installées depuis l’an 2000 sur le site de « l’anse au Wary », confirme l’arrêt définitif de son parc éolien.

Le 13 janvier 2014, la société annonçait la mise à l’arrêt de sa centrale éolienne et la mise en sécurité des éoliennes au sol. Aujourd’hui, Eole Miquelon constate que malgré la mobilisation des élus, aucune solution, même transitoire, n’a pu être trouvée.

EDF/SEI par un courrier du 14 mai 2014 a rejeté toutes les options de travail qui avaient été imaginées pour espérer une poursuite de l’exploitation.

"Force est de constater que la centrale, qui n’a jamais été autorisée à produire à sa capacité nominale (en moyenne, 1 GWh produits pour un potentiel de 1,7 GWh), malgré un prix de production compétitif (environ 14 ct€/kWh contre 35à 40 cts/kWh pour l’énergie thermique de EDF) ne peut trouver un équilibre économique pérenne" se désole Eole Miquelon.

Le déficit accumulé par Eole Miquelon est au total de prés de 1,5 millions d’euros. Pourtant, la centrale éolienne avait un impact positif sur la CSPE, avec un coût de production plus faible que le coût des groupes diesels. Cela constituait une source d’économie significative pour la collectivité nationale : environ 350.000 euros par an.

Dans ce contexte de blocage, le Groupe Quadran se voit contraint d’arrêter la centrale, pourtant tout à fait opérationnelle et capable de fonctionner encore plusieurs années. Comme le précise la société, les conséquences seront les suivantes :

► Sociales, puisque le salarié en CDI habitant sur Miquelon perd son emploi ;
► Economiques, sur la CSPE puisque la production éolienne est remplacée par une production thermique ;
► Environnementales, avec l’augmentation des émissions de CO2du secteur de la production d’électricité, alors même que notre pays promeut la transition vers un système électrique moins émetteur de CO2.
► Sociétales, avec la fermeture d’un site de production renouvelable en état de fonctionner.

"Depuis le mois de janvier, nous avons mobilisé les intervenants et décideurs pour essayer de sortir de l’impasse. Nous avons trouvé un réel écho chez les politiques locaux, je souhaite noter la mobilisation de Mme la Sénatrice Karine Claireaux, mais pas de solution juridique, économique ou technique du coté d’EDF/SEI, opérateur incontournable d’une solution pérenne. C’est une grande déception pour nous. Une fois encore, cet échec montre la réelle difficulté de développer les énergies renouvelables sur notre territoire, même là ou leur justification économique est largement démontrée" a déploré Jérôme Billerey, Directeur Général de Quadran.

Selon Quadran, il était impossible d’injecter complètement la production éolienne dans le réseau national du fait du fonctionnement imposé par EDF qui privilégie l’usage prioritaire de ses groupes diesel.

En définitive, c’était la seule source de production renouvelable de l’Archipel !

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Sonate

Cela fair plusieurs fois que j’entends parler de cette histoire et j’aimerais entendre ce que EDF-SEI a à y répondre.

fredo

sujet déjà débatu, clairement l’appel d’offres initial était mal ficelé dès le départ, tout comme le dimensionnement des groupes thermiques remplacés. Les éoliennes vont-elles être désintallées? EDF EN (entre autres) va sûrement se faire un plaisir de s’engoufrer dans la brèche. Vers un nouvel appel d’offres?

edc10

C’est sûr que présenté comme cela … 14 ct€/kWh à la production … à combien était l’obligation d’achat ? Mais à part cela c’était pas bien dimensionné et que balancer de la puissance intermittente soit disant “moins chère”, mais sans prendre en compte les coûts de la régulation sous-jacente (ici “englobée” dans les 35 ct€/kwh, puisque ce sont les diesels qui tiennent le réseau) Bref, on attend l’argumentaire d’EDF-SEI … N’empêche, quel dommage … on avait là un bel exemple d’un petit réseau avec que du diesel à substituer. C’aurait dû être une installation exemplaire pour de futurs déploiements. Une pensée pour Vergnet également. On les reverra surement pour la nouvelle solution …

Oye oye

Les 10 éoliennes Vergnet de type GEV15/60 pour un total de 600 kW , nauraient de toutes façons jamais eu une production de 1.700.000 kWh soit 2830 h HPP, mais surément aux alentours de 1.200.000 kWh en Heures pleines de production c-à-d 2000 heures, ce qui n’ai déjà pas trop mal pour de petites machines paramétrées pour des vents maxi de 75 km/h. Dans tous les cas la série GEV 15/60 ne se fabrique plus et remplacée par des 200 kW, elles étaient vouées à disparaitre pour sans doute passer à des machines plus puissantes en moins grands nombres et plus sophistiquées, ce qui j’espère va être étudier.

Guydegif(91)

”…il était impossible d’injecter complètement la production éolienne dans le réseau national du fait du fonctionnement imposé par EDF qui privilégie l’usage prioritaire de ses groupes diesel.” Quitte à mettre des 200 kW en lieu et place des 60 kW, et ce qu’il faut en non-polluant pour stabiliser le réseau (pas des diesel, pardi!), exploiter le vent bien présent dans ces lieux, mériterait une démarche plus ambitieuse et pro-active_EnR ! Quel paradoxe dans la démarche actuelle de la Transition Energétique !! Position des différents acteurs, dont EDF / SEI et le Gouv. / Mme S.Royal, à revoir ASAP ! Ne pas confondre ”RIGUEUR” et ”RIGIDITE” ! YA+KA A+ Salutations Guydegif(91, 68 et 30)

Dan1

Le début, c’est ici :

seb

Aujourd’hui on pose des systèmes de stockages contenerisés sur le continent pour offrir quelques services réseau (maintien en fréquence en particulier), et surtout en évaluer l’utilité… Peut être serait il plus judicieux de les placer sur les iles où ils permettraient d’intégrer beaucoup plus facilement les énergies renouvelables.

Kilo en trop

Et voilà la ministre SG qui a présenté le 18 juin “un nouveau modèle énergétique Français”en insistant sur les objectifs à atteindre avec les énergies renouvelables, et d’un autre côté on supprime des petites installations éoliennes dans des endroits comme SPM où éole y est très présent pour ces machines. Cherchez l’erreur… Peut être un essai supplémentaire pour faire croire à ces iliens qu’il n’ont plus leur place chez “eux” ….

pierreerne

Les iles sont un lieu idéal pour tester la valeur réelle des énergies renouvelables. En effet, dans une ile,celles-ci ne peuvent pas bénéficier de l’avantage classique du passager clandestin consistant à utiliser les autres moyens de production d’énergie pour masquer leur intermittence. Si ces éoliennes avaient été réellement rentables, on les aurait certainement utilisées, et cette histoire devrait servir de leçon aux enthousiastes.

O.rage

Eole Miquelon, la position du dénialiste par excellence Même article de janvier, même manque de point de vue autre que celui de Eole Miquelon, y compris de celle de la Justice C’est pour cela que je reprendrai le même commentaire de Bachoubouzouk : “En l’occurence, Eole Miquelon teste ici la voie de la manipulation médiatique après avoir épuisé la voie judicaire par le jugement n° 624/07 du 3 octobre 2008, confirmé en appel le 4 février 2010 sous le n° 08BX03313 : On y apprend notamment : – Que l’insertion de l’énergie éolienne ne peut se faire jusqu’à dégrader la qualité de l’électricité pour les clients. C’est prévu dans le protocole d’accord entre EDF et Eole Miquelon. EDF n’est donc pas censée absorber la production d’EM lorsqu’il en résulte une dégradation du réseau. – Que le protocole entre EDF et EM, auquel l’article fait allusion, stipule que les diésels, pour des raisons de sécurité énergétique, ne doivent pas tourner en dessous de 50% de charge, auquel cas on doit passer sur des diésels plus petits (ce qui semble avoir été fait quand c’était possible) – Que d’après ce protocole, des consignes d’exploitation du système mixte éolien-diésel devaient être établies. Elles ne l’ont jamais été, et Eole Miquelon n’a jamais sollicité EDF sur ce sujet avant sa mise en demeure de 2009. – Que l’étude de EDF R&D, à laquelle l’article fait aussi allusion, précisait bien qu’un tel mix présentait des risques de perturbation pour le réseau, et nécessitait des investissements complémentaires (qui n’ont bien entendu jamais été effectués). En conclusion, Eole Miquelon connaissait pertinemment les difficultés du marché sur lequel ils ont choisi de se lancer, a décidé d’ignorer ces difficultés, et rejètent maintenant la faute sur EDF avec une mauvaise foi… assez classique dans ce milieu…”

Stephsea

Quand on fait le parallèle entre les gesticulations grotesques (le pantomime?) de nos ministres pour Alsthom et la faillite annoncée des ENRs sur ces iles, on se dit que vraiment il y un sérieux problème. Comme je le disais déjà sur ce sujet lors du précédent post, quel qu’en soit le cout initial, SP&M aurait du être un projet pilote global mettant en scène toutes les énergies renouvelables, avec des retombées extraordinaires pour tous les territoires, et pour tous les acteurs économiques de cette branche. Ces iles autonomes ne consomant plus d’énergie fossile, ou presque, cela aurait été un véritable spectacle planétaire, une vitrine sans précedent et un laboratoire vivant. Mais non, il a fallu continuer à cramer du GO, et passer encore pour des crétins au yeux du monde. Cela devient une habitude. Quelle honte! A EDF et à nos autorités compétentes (hum), le climat et l’image de la France, et tous les acteurs des ENRs disent MERCI!

Temb

Ouais!!!! Génial on vire enfin ces saletés d’éoliennes pour remettre du bon diesel importé, ça c’est vraiment top, Ces affreux producteurs éoliens l’ont bien dans les dents, tout est de leur faute, rien ne marche avec l’éolien, c’est responsable du SIDA et de la faim dans le monde à ça rend malade les vaches et les petits chats. C’est en tout cas intéressant de voir pour qui roulent les défenseurs habituels du tout nucléaire, c’est de la pure idéologie anti-ENR, une jolie religion ou les mots “déchets nucléaires” et “risque d’accident” n’existent pas et ou tout est mieux que des ENR, surtout ici du bon gros diesel bien géré par notre EDF national.

Bermt

…ces 600 kw(10*60kw),par une seule éolienne de 1 mégawtt de capacité.EDF a les moyens(c’est un pouboire pour EDF,et c’est bon pour la com).Et les pro-éoles arreteront de pleurnicher.

Oye oye

Il était quasiment impossible d’atteindre les chiffres de production de 1.700.000 kWh que Vergnet avait mis sur le contrat, EDF le savait très bien. Quant aux générateurs diesel la puissance doit en principe être le double de la puissance éolienne 600 kW / vers 1 MW, car dans ce cas précis le génératrice des GEV 15/60 sont asynchrone avec boite de vitesses, donc tributaire du réseau fourni par les groupe diesel ( wind diesel ) pour lancer les machines . Le système Wind Diesel reste extrêment complexe à faire fonctionner même de nos jours, et je ne suis pas sûr qu’à l’époque vergnet était au top sur ce sujet, que cela a été belle et bien un essai grandeur nature qui a surément apporté à Vergnet et à EDF un bon compromis laboratoire in situ ( couplage éolien/Diésel ). Donc la balle est au centre.

Stephsea

On va voir fleurir les articles et commentaires sérieux et réalistes qui viendront tous défendre la sainte institution EDF contre le dangereux pertubateur Eole Miquelon. Et le réalisme reviendra comme l’argument fort, l’argument de l’adulte contrte les enfants, l’argument du sachant contre les idiots, l’argument de l’aristo contre le peuple. Mais je dis STOP à ce réalisme univoque, unilatéral et parfaitement dictatorial. Tous les dictateurs sont de puissants réalistes! Commenbt se tenir au pouvoir sans ce réalisme, qui n’est en fait qu’un habit du cynisme, vue à couirt terme qui garantie que les choses (les rapports de force) sont maintenus jusqu’à la prochaine crise, et ainsi de suite de crise en crise. Pourvu que ça dure!!! Du moins pour EDF et les potentats que cette boite abrite. Non, le réalisme n’est pas ici un argument. Le réalsime, c’est de constater scientifiquement que notre modèle actuel est insoutenable, non durable, destructeur, et inégalitaire. Ca oui, c’est du réalisme. C’est ce réalisme qui vaut et non celui d’un constat comptable complètement faussé. Qui peut encore soutenir que le modèle actuel est durable? Personne. Et pourtant les “réalistes” interdisent qu’on le remette en cause. Pourquoi? Parcequ’ils y trouvent un intérêt immédiat et personnel, tout simplement. Non, il n’est pas réaliste (ni pensable) de jeter à la poubelle ces éoliennes, et leur énergie, NON! Non, il n’est pas réaliste de continuer à transporter puis à bruler du GO sur ces iles sans aucun horizon, sans aucun projet face au mur qui se profile. NON! Alors de quel côté est vraimet le réalisme? Et a qui profite le crime? Quand on a répondu à ces questions, les aspect comptable et court termistes sont bien loin derrière nous. Et apparaissent non seulement le gachi, le temps perdu mais aussi les concéquences pour tous de ce comportement totalement IRRATIONNEL qui consiste à brulmer du GO sur des iles isolées alors que des solutions ENRs existent.

O.rage

Coucou les poulets sans tête “réalistes” : désolé mais moi, au lieu de défendre l’éolien (25%) + diesel (75%), avec les 5 millions d’euros investis, j’aurais fait un câble sous-marin avec le voisin canadien qui est au passage 2e mondial en terme d’hydroélectricité… ça c’est réaliste en terme d’enjeux climatiques et énergétique, bien loin de votre défense des énergies fossiles par greenwashing et masquage non-stop de leurs inconvénients… Votre obsession du nucléaire, quand l’éolien se casse la gueule tout seul comme un grand, est simplement pathétique, allez donc voir un médecin… et pas un “alternatif”.

Dan1

D’abord pour les éoliennes on ne parle que de l’île de Miquelon très peu peuplée contrairement à Saint Pierre qui est jsute à côté meis non raccordée. Il y a donc déjà deux centrales électriques au fioul avec diésel. Pas besoin de remplacer les éoliennes par des diésels, ils y sont déjà ! De plus la centrale de Saint Pierre est en cours de rénovation : Avant d’envisager le raccordement avec New Foundland, il pourrait être envisagé un raccordement des deux îles du département français. C’est pas forcément facile et sûrement très cher. Enfin rien n’indique que pour Miquelon une solution d’intégration d’EnR ne sera pas tentée.

Dan1

Miquelon, les éoliennes et une petite centrale diésel c’est tout en haut en gauche. Saint Pierre et la “grosse” centrale au fioul” c’est tout en bas à droite :

Sicetaitsimple

Waouh, ça recycle à fond sur Enerzine! Je redonne le lien au cas où il n’aurait pas été vu ci-dessus. Il n’y a que 4 pages à lire avant d’éventuellement dire quelque chose d’original.

i0bell

bonjour, 1/ pour obtenir de l’hydroélectricité: il faut environ 400millions d’euros (1à 1.3 millions/km) pour raccorder St Pierre au continent (la presqu’ile Canadienne à l’Est n’est pas câpable d’absorber la demande Française avec une énergie “décarbonnée) 2/La nouvelle usine thermique sur l’Ile StPierre est prévue aussi pour le chauffage urbain, rendement global augmenté demande électrique réduite par le chauffage alimentant des bâtiments publics… 3/ à Stephsea, le réalisme n’a rien avoir avec le problème technique, un réseau électrique a besoin d’un métronôme, incarné par une source puissante et stable ici donc des GE… donc l’éolien avec une part trop variable de production en temps très court n’est pas une source fiable, mais perturbante, mais je vous rejoint, non il ne faut pas jeter ces éoliennes, il faut malheureusement investir de l’argent dans un moyen d’en tirer une énergie “stable”, par exemple une unité de production d’hydrogène, pour “une” pile à combustible… Et c’est effectivement l’occasion d’utiliser l’erreur d’incompétents (politiques ?!) pour faire de la R&D chez nos Français d’outre océan. Salutations

chelya

Quand EDF SEI produit de l’électricité avec leurs diesel ils ont l’autorisation de se faire une marge sur les opération d’exploitation, quand ils utilisent de l’électricité éolienne ils doivent l’utiliser telle quelle. Aussi simple que ça. Ce qui est quand même bizarre c’est qu’il n’y a de problème que dans les endroits où on subventionne la production fossile… Si vous regardez les endroits où il n’y a pas de péréquation tarifaire (Tahiti, Wallis et Futuna, nouvelle calédonie…) mais qui sont gérés par un concurrent d’EDF les renouvelables n’ont soudain plus de défauts… Hasard étrange…

zelectron

EDF EST UNE TUEUSE D’ENTREPRISES

Verdarie

Investir c’est pouvoir s’affranchir des contraintes iObell à totalement raison . Toutes les forces de la société moderne sont isues de l’électricité. Produire de l’énergie sans tenir compte des besoins est un non sens économique, même si cette avancée technologique correspond à un besoin d’indépendance. Puisque le besoin d’indépendance, est moins fort que le besoin de sécurité et que la sécurité résulte de la régularité de l’alimentation électrique . La force d’EDF dans ce secteur c’est que c’est elle qui contrôle et distribue les rôles, mais c’est normal car autrement se serait la chienlit ! Les Enr ne pourront donc se développer LIBREMENT que lorsqu’elles seront capables de fournir à leurs clients l’assurance de pouvoir être utilisées en toutes circonstances ?…. Ce qui les forces à investir dans des systèmes complémentaires, à être captives ou à mourir.

Herve

C’est quand même con, on mets des contener de batteries lithium en métropole ou ils ne servent pratiquelent à rien, et la ou ça pourrait être utile, …. A payer cher pour de l’experimentation ENR, autant le faire la ou ça presenterait un interêt. Dommage

Dan1

Apparemment le grand méchant EDF et d’autres réfléchissent sur l’intégration des EnR dans les systèmes insulaires isolés : Peut être qu’une grosse batterie suffirait à régler le problème… avec ou sans éoliennes. Mais rappelons que Miquelon est un cas très particulier, où il s’agit d’alimenter une centaines de familles seulement, puisque l’essentiel de la population de Saint Pierre et Miquelon habite à Saint Pierre. Et à Saint Pierre… on ne parle pas puisqu’il vont avoir une centrale diésel toute neuve (avec cogénération chaleur pour le chauffage).

Dan1

Un article intéressant publié par la CRE :

plouc73

Les systèmes électriques à courant alternatif (50 Hz) ont besoin de machines tournantes fonctionnant régulièrement. Toutes les imprécations des “bien-pensants” écologistes tellement sûrs de leur supériorité ne changeront rien à cette évidence. Or l’éolien ne tourne pas vraiment régulièrement, quand il tourne. D’où une instabilité chronique, nuisible aux appareils utilisateurs et contraire aux exigences de l’immense majorité des consommateurs qui veulent pouvoir compter sur un système stable. La réponse des “bien-pensants” est surprenante. Stockage chimique à grande échelle. a) les composés des batteries chimiques sont souvent nuisibles à l’environnement; donc prétendre que ce faisant on fait fait progresser la démarche écologique c’est prendre les citoyens et les consommateurs pour des ignorants b) la durée de vie des batteries est fonction du taux de décharge mais selon les technologies utilisées, en déchargeant en moyenne à 70%, on ne dépasse pas 4 000 cycles soit 11 à 12 ans en ne déchargeant qu’une fois par jour. le problème, c’est que l’irrégularité de l’éolien obligerait à plus de décharges. Vous avez dit : “développement durable ? ” c) Pour les technologies connues actuellement (Na/S ; Lit-ion) il n’existe pas de filière de recyclage des batteries en fin de vie. Mais nos bien-pensants insistent pour les implanter tout de suite. Vous avez dit “principe de précaution ?” Certes il reste le Pb/H2SO4. Et transporter ces batteries de ST Pierre à la métropole, bravo l’empreinte carbone ! Par contre la solution d’un câble immergé est sans doute à étudier, même si le coût d’investissement est élevé par rapport aux consommations prévisibles. Mais il est paradoxal que nos bien-pensants protestent contre le coût élevé de cette opération et applaudissent aux subventions que perçoivent les producteurs éoliens ou PV. je sais que mes propos me vouent aux gémonies, mais ma vie professionnelle m’a appris les conséquences des black-out;

plouc73

Par loi physique, j’entends le fait que le moteur d’une machine à laver marche mieux avec un courant alternatif de 50 Hz régulier plutôt qu’avec un courant à la fréquence variable. (je ne parle pas des décalages entre la tension et l’intensité ni des harmoniques de fréquences mais on ne va pas faire un cours d’electro-technique) Bien évidemment, on fait de l’alternatif à partir du continu (je rappelle que la liaison France UK de 2 000 MW est en continu ) mais là n’est pas la question. Quand l’ensemble des systèmes utilisateurs est conçu pour consommer une électricité ayant certaines caractéristiques précises, il est irresponsable de prétendre que ces caractéristiques n’ont pas d’importance. D’autre part, les énergies intermittentes obligent à disposer de moyens de stockage. Or mon étonnement vient du fait que les écolos bien-pensants ne pensent que stockages chimiques et s’opposent farouchement à des stockages hydrauliques, alors que les principes qu’ils affichent devraient logiquement conduire à des choix contraires. Mais il est vrai que la CRE a créé une 5 ème sous-famille pour les installations photovoltaïques avec stockage et que les projets retenus affichent plus de 400 €/ MWh indexés sur 20 ans. Donc la réponse est là.

Greenman

Il apparait évident que l’île de St Pierre et Miquelon n’interesse personne… Le grand manitou de l’énergie a parlé : l’investissement récent dans de nouveaux moteurs diesel semble peser dans la balance..on n’investira pas ici dans l’énergie renouvelable et on éliminera la concurrence. Il suffisait pourtant de réfléchir un peu… On est dans une région polaire avec des besoins de chauffage immense… il y a des tas de solutions pour stocker le surplus d’énergie des éoliennes : le stockage d’eau chaude pour les besoins sanitaires ou le chauffage semble une évidence… Existe t’il un réseau de chaleur en projet de ce côté de l’île…

plouc73

Un coût de production se constate et ne se décrète pas. Pourquoi ? 1) le coût ne dépend pas seulement du “combustible” ( le vent ou le soleil ne coûtent rien et pourtant l’éolien ou le PV doivent être subventionnés) mais aussi des investissements, de la durée d’utilisation et des coûts d’exploitation 2) dans les systèmes insulaires, le coût de production du thermique classique est d’autant plus élevé qu’il fonctionne de manière irrégulière, car il y a l’obligation d’achat des énergies renouvelables (au delà des coûts entraînés par un matériel viellissant) Donc il n’est pas étonnant que celui du saint Pierre soit élevé. Mais, à supposer que le prix d’achat de l’éolien soit ce qui est déclaré dans les précédent commentaires (il n’est pas possible d’accéder aux contrats par Internet), c’est donc le problème du nombre de kWh vendus, puisque EDF SEI était obligé de les acheter. Ceci veut dire que la productibilité de ce parc éolien n’était pas ce que ses promoteurs espéraient ? Et dans ce cas, , pourquoi ceux qui prétendent que l’éolien est compétitif exigent-ils qu’EDF subventionne une deuxième fois ce qui était déjà subventionné par le prix garanti par l’appel d’offre de la CRE?