Projet de système de stockage d’énergie 2MW au Royaume-Uni

Toshiba a annoncé mardi avoir été sélectionné pour fournir le premier système de stockage d’énergie (ESS) basé sur une batterie lithium-titanate de 2 MW au Royaume-Uni, afin d’assurer la stabilité du réseau électrique.

La batterie 1 MWh SCiB de Toshiba sera installée dans la sous-station une centre de l’Angleterre dès septembre.

Déployé à grande échelle, l’ESS est de plus en plus considéré comme une solution polyvalente dans le cadre de la gestion de l’approvisionnement en électricité.

Installé dans les systèmes de génération éoliens et photovoltaïques, l’ESS peut permettre de dépasser le rendement intermittent et les fluctuations de fréquence, tout en réalisant une régulation de la puissance de crête. Une fois connecté au réseau, il peut également soutenir la stabilité du réseau et son renforcement.

L’ESS sera connecté au réseau (11kV) via la sous-station principale de Willenhall située près de Wolverhampton (West Midlands). Quand le projet commencera à fonctionner en novembre prochain, il permettra d’effectuer des tests réalistes, permettant l’évaluation du potentiel technique et économique de l’ESS sur le réseau.

La batterie SCiB est une batterie en lithium-titanate innovante, qui se caractérise par une longue durée de vie et d’excellentes performances : un chargement et un déchargement rapides dans une large gamme de conditions de température ; une capacité à résister à plus de 10.000 cycles de chargement/déchargement ; une fiabilité extrême et une sécurité opérationnelle, en particulier en ce qui concerne le risque d’incendie, un danger associé à certaines batteries lithium-ion.

L’ESS basé sur la batterie SCiB fournit surtout une solution adéquate lorsque des performances et une longévité restent nécessaires, afin de permettre une régulation du réseau électrique.

Plusieurs projets de ce type sont en cours d’installation comme au Japon ou en Italie, où il est prévu de mettre en place des systèmes ESS de 40 MW.

Articles connexes

30 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Samivel51

Un titre comme ca, ca fait mal aux yeux. “un stockage de 2 MW”, ca ne veut strictement rien dire. C’est en realite un stoackage de 1 MW.h.

Tech

encore une fois, c’est plus de la regul que du stockage, (déjà débattu ;o) mais bon, 1MW en France 2MW en UK les protos, vont finir par devenir des standard! et l’argument intermittence des ENR perd tous les jours de sa force!

Bachoubouzouc

“et l’argument intermittence des ENR perd tous les jours de sa force!” C’est beau la conviction, mais non : Comme vous le dites, ces batteries ont l’air d’être installées pour faire des services système. Elles ne sont pas là pour faire du back up. Le problème de l’intermittence reste bien entier.

christiana

“et l’argument intermittence des ENR perd tous les jours de sa force!” lol (je pense que c’est de l’humour)

Dan1

“l’argument intermittence des ENR perd tous les jours de sa force!” Quand on parle de l’intermittence des EnR, on ne parle pas de 3 secondes, trente secondes ou 3 minutes. On est pas “sur la réserve” fût-elle primaire, secondaire ou tertiaire. L’intermittence dont on parle depuis des années, c’est du lourd. Cela se compte en heures, jours, mois et en GWh et TWh. Simple affaire de constante de temps. A titre de rappel, la consommation journalière de la France varie de 800 GWh/jour (en août) à 2 200 GWh/jour au pire de l’hiver. Le bon ordre de grandeur pour combattre a minima efficacement l’intermittence de l’éolien ou du photovoltaïque est donc la dizaine de GW et la dizaine de TWh. Et ça, ça se trouve pas sous le sabot d’un cheval ! Mais bon avec 10 millions de batteries du type Toshiba, on peut commencer à espérer. Et ça permettrait de disposer de 10 TWh de stockage et accessoirement de 20 TW (20 000 GW ou 200 fois la puissance utile en France) de puissance disponible. On va faire quoi de toute cette puissance ?

De passage

… 2MW pic pour un pays qui bouffe 70 000 MW pic. L’intermittence sera vaincue seulement losque en gros 30 000 MW au lithium seront économiquement installés……….. Et celui qui dit que “l’argument intermittence des ENR perd tous les jours de sa force!” fait rire tout le monde…! Merci en tous cas e nous faire rire.

Dan1

“L’intermittence sera vaincue seulement losque en gros 30 000 MW au lithium seront économiquement installés………..” Non pas vraiment, 30 GW de batteries correspondrait à 15 GWh de stockage. En août, cela correspond à 30 minutes de stockage. En février, c’est seulement 10 minutes. Ce n’est pas avec des moyens de stockage inférieur à l’heure que l’on combat l’intermittence de l’éolien et du photovoltaïque. Il faut toujours garder présent à l’esprit , les volumes (en TWh) et les puissances en GW. Or les volumes en TWh sont le résultat de la puissance que multiplie le temps. La puissance seule ne peut rien. Ainsi, la plus puissante des STEP au monde (Bath County avec 3 GW), ne peut tenir que 10 heures à pleine puissance. Cette batterie XXXL est encore un peu juste pour pallier l’intermittence d’une grosse dose d’ENR.

pierreerne

Cette décision prouve une chose : les décideurs ne croient pas en une solution miracle de stockage comme on l’entend tous les jours dans les lancement de programmes de recherche à la recherche de l’impossible. Ils reviennent (ou restent) à la batterie améliorée, mais incapable de stocker l’énergie qui rendrait les renouvelables vraiment opérationnelles, rentables et autonomes. En conséquence, il faut revenir à ce qui marche : le nucléaire ne demande qu’à être amélioré pour fournir au monde l’énergie dont il aura besoin. Et s’il y a des risques, il faut essayer de les atténuer et d’assumer les risques résiduaires. Il n’y a pas d’autre choix.

Temb

Et allez, les bons traditionnels réactionnaires français pour taper sur tout ce qui n’est pas du bon gros nucléaire bien français. Avec des gens commeça on ne fait rien, ils voient des problèmes là ou un jeune ingénieur non formaté, français ou de n’importe quel autre pays voit des solutions. AU passage, le nucléaire c’est intermittent et non prévisible, le solaire comme l’éolien c’est variable et prévisible. On peut perdre 1650MW nucléaires d’un coup d’un seul sur le réseau, et même bien davantage avec plusieurs réacteurs d’une ou plusieurs centrales, sur l’éolien et le solaire on sait quelle puissance on va perdre ou gagner dans les 24 à 48H? Evidement qu’on ne fera jamais un mix à 100% éolien et/ou solaire, mais votre monde disparait, et dans le monde d’aujourd’hui et de demain, ces deux énergies feront 20 à 90% des mix de tous les pays.

Temb

Un article intéressant : Même si c’est peut-être peine perdue pour des esprits incapables de renouveler une pensée doctrinaire 🙂

Bachoubouzouc

“Evidement qu’on ne fera jamais un mix à 100% éolien et/ou solaire, mais votre monde disparait, et dans le monde d’aujourd’hui et de demain, ces deux énergies feront 20 à 90% des mix de tous les pays.” Temb, vous vivez dans le déni : Du fait de leur intermittence, le PV et l’éolien ne sont que des éléments compliquant la prévision de la demande, auxquels s’adapte le reste du système électrique. Le PV et l’éolien ne suivent aucun programme de charge, leur prévisibilité est très mauvaise (24 ou 48h, dans un monde où les arrêts de tranche sont prévus des années à l’avance !) et sujette à de fréquents écarts. Tant qu’une solution rentable de stockage ne sera pas au point, elles ne resteront que des énergies d’appoint, passagères clandestines d’un réseau qui auparavant fonctionnait sans elles : Le PV et l’éolien sont des énergies comparables à l’hydraulique au fil de l’eau, en beaucoup moins prévisible. Ce sont des énergies qui ont leurs mérites (renouvelables, indépendance énergétique), mais sur lesquelles il serait délirant de vouloir construire une transition énergétique où elles seraient majoritaires. Bref, elles ne révolutionnent rien du tout. En revanche, on en parle beaucoup en ce moment car les antinucléaires les utilisent comme cache-sexe pour les carences de leur idéologie.

Dan1

L’article des Echos commence par une belle confusion entre mix énergétique et mix électrique : Je suis sûr que les Japonais serait ravis de consommer aussi peu d’énergie, eux, qui comme les Français, en sont dépourvus sur leur sol.

Dan1

Et ni au Japon ni ailleurs, le nucléaire n’a accaparé un tiers du mix énergétique. Dans l’horrible France, le nucléaire c’est 20% de la consomation finale d’énergie. Mais on s’habitue tellement à l’électrocenrage des débats sur l’énergie que on pense parler de l’énergie en ne parlant que de l’électricité.

Dan1

“AU passage, le nucléaire c’est intermittent et non prévisible” Quand ils n’ont plus d’arguments valable à opposer à l’intermittence avérée de l’éolien et du photovoltaïque, les antinucléaires retourne le handicap contre le nucléaire. Ils créent une nouvelle vache sacrée. Sauf que le nucléaire, à son grand tord, a prouvé qu’il était capable d’alimenter un grand pays à hauteur de 80% pendant des dizaines d’années de façon fiable en adaptant son profil de production à la demande (haute disponibilité en hiver et maintenance en été). CQFD

Dan1

” vous auriez du prévenir les habitants de Fukushima à temps” Il aurait surtout fallu prévenir les Japonais du Nord-Est de l’arrivée du séisme et du tsunami la veille ! 18 000 morts en 1 heure et des dégats gigantesques.

Bachoubouzouc

“vous auriez du prévenir les habitants de Fukushima à temps et aussi ceux de Doel et Tihange en Belgique” Vous pourriez aussi bien citer les éoliennes et le PV de la région de Fukushima (il y en avait ?), balayés par le tsunami. Hudax, allez vous nier que les opérateurs pilotant les 60GW de nucléaire français recoivent chaque jour un programme de charge, qu’ils appliquent le lendemain ? Allez vous nier que, avec le suivi de charge plus fin mené par les collègues de l’hydraulique, c’est ça qui fait tourner notre pays ?

Bachoubouzouc

Puisque apparemment nos tranches nucléaires tombent comme des mouches, par quelle magie expliquez vous que vos appareils électriques ne grillent pas tous sous les coups de boutoir que cela entrainerait sur la fréquence ? Si nos tranches nucléaires sont si “aléatoires” que ça, comment expliquez vous que notre mix électrique (qui dépend à 80% d’elles) tienne debout ? Vous ne vous rendez pas compte à quel point vous desservez votre camp en racontant un tel tissu de conneries ?

Bachoubouzouc

Sur un sujet connexe, j’ai eu la surprise d’apprendre ce matin qu’il y avait, tout au bout du spectre antinucléaire, des gens assez crétins pour s’opposer à la voiture électrique ! Ah bah oui, elle tourne à l’électricité nucléaire la bougresse ! Va-t-elle rejoindre le diesel dans le panthéon des phobies écologistes ?

Homer

Mon pauvre Bachou vous n’avez pas compris qu’être écologique c’est avant tout être anti-nucléaire et non pour la protection de l’environnement. Dans le cas contraire les ENR serviraient à fermer les centrales aux fossile et non nucléaire

Sicetaitsimple

Sur le “hors sujet”, je vous trouve bien cool en employant le mot de “crétin”! Pour en revenir à l’article on peut reprendre ce qui avait été écrit il y a peu à propos d’un test Alstom+Saft+EDF , un “stockage” d’une demi-heure à pleine puissance, c’est juste pas du stockage, c’est du service réseau.

Bachoubouzouc

“à bachou, je ne le nie pas , leurs programmes existent” Allelouia. Donc vous ne racontiez bien que des conneries à propos du nucléaire “aléatoire”. “mais quand 2 Gw (de puissance) disparaissent à Doel + Tihange , on fait quoi ??? on sort les bougies et le gros pull en laine ????” On fait comme pour toutes les moyens de production, pilotables comme aléatoires, lorsqu’ils tombent en panne : On répare ou on remplace.

Bachoubouzouc

“on fait quoi pendant 5 ans????” Vous essayez de prouver quoi ? Que des tranches nucléaires peuvent vivre un fortuit ? Lol, la découverte ! Est-ce si différent des autres énergies ? Et quel rapport avec le sujet de départ, à savoir le caractère prétenduement aléatoire (au jour le jour, hors fortuit) du nucléaire ? Vous essayez là de noyer le poisson des conneries que vous racontiez au début.

De(s)branche(s)

Pour le nucléaire, comme pour toute installation industrielle, il peut y avoir des problèmes. Si je me souviens bien, on a déjà vu 4 réacteurs nucléaires s’arrêter parce que des branches qui trainaient dans le fleuve de refroidissement avaient bouché les entrées d’eau… Ne dites pas que c’était prévisible… et pour autant le système n’a pas fini dans le noir. Tous les moyens de production amènent des aléas, qui doivent être gérés de manières diffèrentes. Eolien, PV, Nucléaire, charbon, tous ont des avantages et des inconvénients, d’un point de vue électrique. Les ENR me paraissent moins risquées d’un point de vue environnemental, mais ce n’est que mon avis. Pour l’instant avancons vers un système plus flexible, et cessons de s’opposer.

Bachoubouzouc

Vous semblez nouveau ici. En y passant un peu de temps, vous remarquerez que l’opposition entre énergies n’est le fait que d’un camp, qui voudrait en voir disparaître une plus particulièrement… Je vous laisse deviner laquelle.

Tech

là j’ai bien lancé la machine à messages ;o)) et quand on parle de régul, certains nous ressortent les terawatt heure, preuve qu’ils n’ont rien compris! je persiste, ces réguls permettent d’ammortir l’arrivée ou le départ d’énergie intermittente de toutes origines! il y en a d’autres, avec des constantes de temps différentes, ce que vous devez voir c’est une tendance, ces équpements qui n’étaient qu’au labo, s’installent au niveau industriel, et cette tendance ne s’arrêterra plus!

Herve

@ Bachou “Le PV et l’éolien sont des énergies comparables à l’hydraulique au fil de l’eau, en beaucoup moins prévisible. Ce sont des énergies qui ont leurs mérites (renouvelables, indépendance énergétique), mais sur lesquelles il serait délirant de vouloir construire une transition énergétique où elles seraient majoritaires.” Je ne suis que partiellement d’accord. Si on regarde à l’echelle d’une centrale, oui. Mais à l’echelle du pays, je pense que le foisonnement de l’hydrau fil de l’eau n’est pas trop mauvais. Le probleme existe, mais d’ampleur incomparable avec le PV ou l’éolien.

Bachoubouzouc

“Je ne suis que partiellement d’accord. Si on regarde à l’echelle d’une centrale, oui. Mais à l’echelle du pays, je pense que le foisonnement de l’hydrau fil de l’eau n’est pas trop mauvais.” En effet, je faisais la comparaison sans penser au foisonnement. Mais de toute manière, le foisonnement du fil de l’eau n’est pas vraiment un sujet puisque cette énergie est (à ma connaissance) facilement prévisible.

Bachoubouzouc

Pardon, j’ai utilisé le mot “conneries”. Et sinon sur le fond ?

Dan1

A Tech “et quand on parle de régul, certains nous ressortent les terawatt heure, preuve qu’ils n’ont rien compris!” Ne vous faites pas plus bête que vous n’êtes, vous avez très bien compris que quand je parle de TWh, je parle de stockage et non de régulation. Et ce n’est pas avec une simple régulation à quelques secondes que l’on traite le coup de mou de l’éolien ou du photovoltaïque. L’intermittence est une question d’heures, de jours, de semaines voire de mois. Et c’est là où on doit trouver des solutions de stockage de masse. La rhétorique et le déni de réalité ne permettent de trouver des solutions viables.

Sicetaitsimple

Vous nous dites: “je persiste, ces réguls permettent d’ammortir l’arrivée ou le départ d’énergie intermittente de toutes origines! ” Ca fait plaisir de voir quelqu’un comme vous reconnaitre que ce type de système, à faible constante de temps, et qui par définition ne produit pas d’énergie et même en consomme, est bien un coût caché des “énergies intermittentes de toutes origines.” En notant par ailleurs avant que vous ne parliez de “l’intermittence du nucléaire” que celle-ci quoiqu’existant depuis une trentaine d’année n’a jamais entrainé le besoin de mettre en place de tels systèmes.