Brigitte Allain, Députée écologiste de Dordogne s’est félicitée, après les discussions sur la loi de transition énergétique, d’avoir fait adopter l’interdiction d’introduire des cultures comestibles (cultures dédiées) dans les méthaniseurs.
Si la méthanisation est une voie d’avenir pour l’énergie, il faut cependant veiller à ce qu’elle ne se développe pas au détriment de la production de nourriture pour les hommes.
"Par cette adoption, la représentation nationale reconnaît la vocation alimentaire prioritaire des terres agricoles. Nous voulons éviter les dérives des agrocarburants ou des méthaniseurs allemands, qui ont utilisé du maïs ou du colza à très grande échelle et uniquement pour produire de l’énergie. Cela a mené à une déstabilisation mondiale des marchés des matières premières agricoles et aux émeutes de la faim… C’est une très grande avancée sociale, environnementale et facteur de stabilité économique que nous avons actée cette nuit." a t-elle précisé.
Par ailleurs, sur le sujet du gaspillage alimentaire, Brigitte Allain a permis l’inscription des performances de réduction de gaspillage alimentaire dans les plans départementaux de déchets.
En effet, pour endiguer ce qu’elle considère comme un fléau – 30% de la nourriture produite est jetée – elle indique qu’elle continuera à faire des propositions concrètes en concertation avec les acteurs, tout en encourageant "fortement" le Gouvernement prendre des mesures allant au delà de simples plans.
Attribuer les émeutes de la faim aux biocarburants est une ânerie qui a été dénoncée par maintes études sérieuses. La vraie concurrence est pour l’accès au soleil et à l’eau, qui servent à produire aussi bien l’énergie que la nourriture. Si l’on suit le raisonnement de la députée, il faut aussi interdire de remplacer un champ de production agricole par un champ photovoltaïque.
Bien que la France soit un territoire béni car il s’y trouve à la fois du soleil et de l’eau, et que des surfaces étendues soient donc cultivables au contraire des grands déserts d’Afrique du Nord, nos fermiers sont tristes et se sentent abandonnés avec le plus haut taux de suicide du pays. Elle est bien cette écologiste qui défend que l’on donne la priorité à l’alimentation humaine, dans un monde où la faim touche des milliards de personnes. Rappelons les priorités de toute famille: 1. sécurité 2. alimentation 3. logement. Je suis un fervent promoteur des ENR et surtout du photovoltaique, mais je trouve inconvenant d’ulitiser des terrains agricoles y compris forestiers pour y planter des centrales. Il y a assez de surfaces urbanisées pour produire de l’énergie photovoltaïque. Prenons les aéroports par exemple: il y en a 150 de taille en France, et les surfaces réservées et protégées varient de 100 à 800 hectares. Une moyenne de 20 MWc peut y être installée, soit rien que dans ces infrastructures 3000 MWc. On peut faire le même exercice avec les chemins de fer, les autoroutes ou les voies navigables. Et les grandes toitures, les parkings de supermarchés… Et les friches non agricoles. Et là où agriculture et photovoltaïque s’unissent, c’est dans les serres « modernes » où l’on peut cultiver du bio pratiquement toutes saisons ou même en même temps élever des poissons par cette technique « aquaponique ». On peut atteindre plus de 30.000 MWc photovoltaïques installés en France de la sorte sans toucher un hectare de terrain agricole ou boisé.
Les émeutes de la faim n’en étaient pas, puisque c’était une protestation sur la hausse des prix du pain, avec pour cause, les incendies qui avaient ravagés la production de blé russe pendant l’été 2010. Avis aux émirs qui financent le terrorisme, il est très facile de mettre le feu au monde arabe, une simple allumette suffit … Maintenant il y a des centaines de millions d’hectares disponibles sur toute la planète, car non cultivés. Le discours bobo pseudo écolo d’EELV ne profite en fait qu’aux pétroliers, et en plus ils en sont fiers … Pour la France, rendre obligatoire la culture de l’épeautre à la place du blé, soit entre 20 et 50% de production en moins et de hausse des prix en plus pour les producteurs, de supprimer la PAC, 9,7 milliards d’euros d’impôts pour les français, d’interdire également maïs et soja, pour produire de la luzerne, de la caméline, du lin, de la moutarde en utilisant les terres en jachères qui représentent 1,5 millions d’hectares inutilisés en France, et bien-sûr, pour produire des biocarburants !!! Ce qui aurait pour conséquence, en plus de supprimer la consommation de pétrole qui finance les djihadistes que nous combattons avec nos impôts, de supprimer les engrais et pesticides qui pourrissent nos rivières, et donc terme de pouvoir y réintroduire des truites et des saumons, ce qui au final ferait moins de vaches, de cochons et de poulets sur nos tables, sachant que la nourriture animale OGM actuelle, est importé à 70% ! Donc, en y rajoutant les économies sur le système de santé financé par les charges qui tuent l’emploi, le blé représentant 3% du prix de la baguette, vous pouvez le faire passer à 6% sans problème … Ajoutons-y des agriculteurs qui vont enfin gagner leur vie et consommer en retour ! CQFD !
¤ En France, on utilise du blé, du maïs, des betteraves et du colza à grande échelle pour produire des agrocarburants. Si l’on voulait remplacer tout le pétrole consommé comme carburant en France par des agrocarburants, ce qui n’est guère possible techniquement, il faudrait y consacrer plus de 30 millions d’hectares. Mais la France ne dispose que de 28 millions d’hectares de terres agricoles : 19 en cultures et 9 en herbe. Les centrales photovoltaïques utilisent des terres de faible valeur agricole ou même aucune. Sur 960.000 hectares de jachères agricoles, 30% sont impropres à des cultures selon l’INRA, ce qui nous fait près de 300.000 hectares disponibles pour y placer des centrales solaires. Ce n’est pas parce qu’il y a de l’herbe sur une photo que c’est une terre agricole.
Tout a fait d’accrod avec tous ces commentaires empreints de bon sens (paysan ?). La question n’est pas de savoir si nous disposons ou pas de terres agricoles, mais plutot de savoir comment nous les utilisons. J’habite un département où les céréaliers, non contents de faire de leur production agricole des « matières premières » propice à la spéculation, se payent également le luxe de polluer nos nappes phréatiques, tout cela avec la complaisance des élus (ruraux… cqfd). Il ne suffit pas d’énoncer le principe de « pollueur-payeur », encore faut-il le faire appliquer.
¤ On a aussi 360.000 hectares de parkings sans arbres pour y installer des panneaux photovoltaïques. De quoi faire. Et 870.000 hectares de toitures, dont une partie significative utilisable en PV là aussi. Les parcs photovoltaïques en forêt ou sur des terres ayant une valeur agricole (moyenne ou faible) sont rares. Alors que de bonnes terres sont prises pour des centres commerciaux, des lotissements ou des stades (rugby par exemple). Demandez aux agriculteurs aux abords des grandes agglomérations.
Il faut voir le texte exact tel qu’il sera voté… Mais aura-t-on évité en France le délire allemand du biogaz « n’importe quoi », en plus directement converti en electricité dont personne n’a besoin aujourd’hui, à base de maîs intensif, consommateur d’engrais et d’eau, de pétrole,….. Si c’est bien le cas, je fais une bise à Mme Brigitte Allain, députée écologiste, comme quoi contrairement à ce que certains peuvent dire je ne suis pas aussi obtus que ça! Si en matière de renouvelables on est capable de faire le retour d’expérience de ses voisins, c’est au moins un plus. PS: ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas faire de biogaz ni y mettre en appoint pour réguler la production des espèces ( peu exigeantes) cultivées.
Rappelons premièrement que le bilan de production énergétique d’une terre (agricole) utilisée pour faire du PV est meilleur que pour faire des agrocarburants. Rappelons aussi que on peut avoir une co-activité agricole et PV, et que c’est d’ailleurs le seul cas en France où on peut obtenir un permis de construire sur une terre agricole. Ensuite pour le texte de cette élue, rien ne me semble empêcher les agriculteurs de cultiver des espèces non-comestibles mais faisant de bons intrants pour les méthaniseurs …
Il y a 379 millions de tonnes de déchets verts chaque année en France, certes dus à la production intensive. Ensuite, épeautre, luzerne, agroforesterie, peuvent se pratiquer sur des sols très pauvres, en plus de ne pas consommer d’engrais et de pesticides. Et donc le photovoltaïque intelligemment hybridé à du solaire thermique, ne se conçoit que sur les toits ! Sinon on n’est pas écolo, mais démago comme Ségo !
Si il y a bien des espèces qui poussent sur des sols pauvres, informez vous sur l’usage du Jatropha, elles ne produisent qu’en condition intensive, même les légumineuses et finissent toujours par se substituer aux cultures des terres fertiles. Les affirmations sur la hausse des prix agricoles sont fondées, elles correspondent à l’ajustement de la production, les prix sont resté très élevés depuis, c’est facile à vérifier, les agros-carburant n’ont servi jusqu’à maintenant qu’à écouler des stocks de pesticides et d’engrais chimique, c’est leur seule vocation.