Nouvelles perspectives pour les bio-plastiques

Deux entreprises de chimie japonaises ont mis au point des techniques permettant d’augmenter considérablement la thermorésistance et la rigidité des bio-plastiques.

Le composant de base est le polylactide ou PLA, bio-plastique issu de la polymérisation d’acide lactique produit par fermentation de l’amidon des végétaux tels le maïs.

Toray a augmenté la thermorésistance et la rigidité du bio-plastique en ajoutant jusqu’à 50% de fibres végétales au PLA. Ce nouveau mélange peut résister à des températures allant jusqu’à 150°C alors que le PLA classique a une température de fusion de 55°C. L’entreprise a de plus mis au point un nouveau mécanisme de cristallisation accélérée qui exploite les interactions entre les polymères de PLA et les fibres végétales, augmentant ainsi cinquante fois la rigidité du bio-plastique et diminuant le temps de production par dix. Le mélange PLA-fibres végétales pourrait être utilisé dans l’industrie automobile ou dans l’électroménager d’ici une à deux années.

Teijin a mis au point un système de cristallisation exploitant les propriétés des isomères L et D du lactate, qui a permis de porter le point de fusion du PLA à 210°C. Sa haute tolérance à la chaleur permet d’en faire une fibre textile repassable, chose impossible avec les bio-plastiques actuels. Le matériau obtenu a de plus une extrême transparence. Il pourra à l’avenir concurrencer des plastiques très répandus comme le PET (polyéthylène téréphtalate) ou le PBT (polybutylène téréphtalate). Il sera commercialisé dès 2008 sous forme de fibre textile, de film ou de résine.

Issus de matières premières d’origine végétale, les bio-plastiques sont biodégradables et représentent une alternative à l’utilisation des plastiques issus des hydrocarbures. Ils concourent également à limiter l’effet de serre de part leur neutralité carbone. Ils représentent un réel enjeu écologique mais les principaux débouchés se limitaient au marché de l’emballage. Les nouvelles formes de bio-plastiques développées par ces entreprises devraient permettre la diffusion de ce matériau écologique dans un grand nombre de secteurs industriels.

BE Japon numéro 444 (25/05/2007) – Ambassade de France au Japon / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42943.htm

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