A l’occasion de la présentation à la presse de son rapport annuel pour 2014, le médiateur national de l’énergie, Jean Gaubert, s’est interrogé sur les bénéfices pour les consommateurs de l’ouverture des marchés de l’électricité et du gaz naturel depuis 2007.
En tant qu’observateur privilégié de la réalité pour les consommateurs du fonctionnement de ces marchés, le médiateur a en effet estimé qu’il était de son rôle de rappeler que l’ouverture à la concurrence avait été décidée en promettant des baisses de prix.
Par ailleurs précise l’organisme, ces baisses de prix n’ont pas été constatées, loin s’en faut, quelles que soient les catégories de consommateurs concernées (des industriels aux petits consommateurs domestiques).
Le médiateur n’a pas indiqué ni laissé entendre que les fournisseurs alternatifs étaient responsables de cette situation. Il est exact que certaines offres de marché – mais certainement pas toutes – sont inférieures aux tarifs réglementés, et que leur souscription permet de limiter un peu la hausse de la facture. Toutefois, les batailles judiciaires de ces fournisseurs visant à renchérir le prix de vente des tarifs réglementés, bien que fondées en droit, n’ont pu que brouiller leur discours de promoteurs d’une énergie moins chère.
Enfin, le médiateur n’a jamais prétendu que la concurrence était responsable de la hausse des factures. Rappelons toutefois qu’une partie de la hausse des tarifs réglementés de l’électricité est imputable à la hausse des coûts commerciaux d’EDF et des investissements dans les systèmes d’information des gestionnaires de réseaux, précisément justifiés par l’ouverture à la concurrence, comme l’a indiqué la Commission de régulation de l’énergie*.
Il rappelle par ailleurs que si les tarifs réglementés sont différents des prix de marché, ils n’en subissent pas moins la concurrence de ceux-ci.
L’ouverture des marchés est aujourd’hui un fait que le médiateur national de l’énergie ne conteste pas puisque c’est la loi mais il continuera, en toute indépendance, à partager ses constats et ses propositions d’amélioration au bénéfice des consommateurs finals.
* Rapport du 4 juin 2013 : Analyse des coûts de production et de commercialisation d’EDF dans le cadre des tarifs de vente réglementés de l’électricité.
alors que certains veulent nous faire croire que c’est uniquement la CSPE! moi je lis: « Rappelons toutefois qu’une partie de la hausse des tarifs réglementés de l’électricité est imputable à la hausse des coûts commerciaux d’EDF et des investissements dans les systèmes d’information des gestionnaires de réseaux »
La hausse de la facture augmente à cause des « seulement » +22% de la CSPE parce que EDF en paye l’autre moitié qu’il doit passer en frais de gestion. Merci Tech, jamais un pseudo n’a été aussi peu mérité.
« … des consommateurs finals » –> « … des consommateurs finaux » Merci de corriger la fin de l’article
Vaste et compliqué sujet… Pourquoi la « transition énérgétique », qui s’appuie essentiellement au moins pour l’instant sur une « transition électrique » devrait-elle être financée quasi uniquement par les consommateurs d’électricité via des augmentations de tarifs (en France, en Allemagne,…)? Au risque de rendre l’électricité moins compétitive par rapport aux autres énergies, et donc de défavoriser le vecteur à priori le plus efficace de cette transition? Si on veut un jour « taper dans le dur » (consommation primaire de gaz ou de pétrole), il faudra avoir une electricité pas trop chère. Sinon, on peut toujours parler d’H2 , mais on parle juste dans le vide, au moins pour 10 à 20 ans.
Concernant le sujet du médiateur, disons qu’il semble s’être un peu pris les pieds dans le tapis dans ses déclarations. Un lien d’explication qui me parait relativement factuel (mais je n’ai pas vérifié les chiffres!).
De quoi parle-t-on ? Du rapport 2014 du médiateur de l’énergie… le voici : Accessible sur le site du médiateur :
Le médiateur reconnaît qu’il a diffusé de fausses informations à cause d’une base de données 2007 erronée : L’erreur était quand même impressionnante : « La hausse de la facture aux tarifs réglementés de l’électricité depuis 2007 est en moyenne de 33% pour un ménage chauffé à l’électricité (TTC) et de 35% pour un ménage avec un autre mode de chauffage (au lieu de, respectivement, 49% et 56%) : la base de données pour 2007 était fausse. » De plus, comme le souligne l’IFRAP (merci badrien), il ne tient pas compte de l’inflation : « Second facteur, l’inflation. Pour comparer des prix sur une longue période, la règle élémentaire est d’indiquer le niveau d’inflation sur la période. De 2007 à 2014, l’inflation a été faible mais représente quand même 11%, ramenant l’augmentation moyenne du coût de l’électricité pour les Français de 33 à 22% (ou de 35 à 24% dans l’autre cas). » C’est élémentaire, mais le médiateur ne le fait pas. Je pense que le médiateur devrait faire des rapports plus simple et mieux relus (regarder le rapport 2013 de plus de 200 pages).
Pour ce qui concerne la CSPE, ce n’est évidemment pas fini… très loin de là : Donc pour 2015, il faudrait trouver 9,2 milliards d’Euros à répartir sur les consommateurs. Autrement dit, il faudrait payer plus d’un EPR par an en plus de l’électricité ! Une mention particulière pour la prime aux opérateurs d’effacement :
Mais si on ne considère que l’année 2015 sans les retards de remboursement à EDF c’est plus soft, il ne reste que 6,3 milliards à trouver :
Personne ne pourra dire que dans notre pays tout régresse, la preuve : Les Français ont simplement du mal à suivre l’essor des subventions qu’ils votent (via représentants) et doivent logiquement compenser. Vous me direz, ce n’est pas très grave car notre entreprise nationale d’électricité est là pour assurer la solution de continuité en assurant la trésorerie à hauteur de 5 milliards !
J’ai oublié de mentionner que dans ces belles images, on ne voit évidemment pas apparaître l’éolien offshore dont les subventions sont à venir : Mais nous avons déjà des estimations de la CRE : « L’éolien en mer : Les premiers parcs issus des appels d’offres de 2011 et 2013 devraient progressivement entrer en service à partir de 2018, pour une puissance totale cible de 3 000 MW correspondant à la moitié de l’objectif prévu par la PPI actuelle pour 2020. Leur coût d’achat moyen ressort à 200 €/MWh, ce qui en fait désormais la filière sous obligation d’achat la plus coûteuse. Les parcs qui seront entrés en service d’ici 2025 occasionneront des surcoûts de l’ordre de 10 Md€. Pour l’ensemble des installations lauréates de ces deux appels d’offres, les exploitants devraient percevoir une rémunération totale de 50 Md€ sur la durée totale des contrats, dont 38 Md€ (76 %) de surcoûts financés par la CSPE. » C’est clair, il faudra trouver 50 milliards dont 38 de CSPE à partir de 2018. L’avenir c’est les subventions !
Pour l’électricité en France, l’ouverture à la concurrence pour faire baisser les prix c’est du très gros pipeau déjà largement débattu : Où l’on voit que chelya, troll de service est incapable d’étayer ses assertions gratuites. Où l’on voit le paradoxe français qui nécessiterait d’élever les prix pour permettre la concurrence. Chelya, basez-vous sur des faits établis (comme les documents de la CRE que je cite) sinon vous restez le clown de service (y compris le WE).
Reste que l’électricien « monopolistique » a bien avancé 5 milliards de subventions aux nouvelles EnR et que le consommateur va devoir rembourser les subventions déjà distribuées mais qui n’ont pas encore impacté son budget. Mais comme le dit et le démontre la CRE : les subventions massives aux EnR c’est à la fois le passé (le passif), le présent et l’avenir : Et en image :
Oui et alors ça change quoi ? EDF a surtout eu le monopole (a priori non contesté) d’avancer sur sa trésorerie 5 milliards de subventions aux EnR qui ont bien été versées notamment aux propriétaires de panneaux photovoltaïques. La Cour des Comptes a publié des rapports très détaillés à ce sujet. Quel est l’entreprise qui aurait pu se substituer à EDF pour avancer l’argent ? En France, la concurrence qui ferait baisser le prix de l’électricité reste du très gros pipeau et ce n’est pas vous qui allez nous démontrer le contraire.
Rappelons que le MWh marginal du parc nucléaire 2G (celui qui fait tourner la France actuellement et dans le proche avenir) coûte aux alentours de 10 Euros. Cela veut dire que quand une tranche nucléaire est en fonctionnement normal en dessous de sa puissance maximale, le fait de lui demander de produire quelques milliers de MWh en plus coûte 10 €/MWh. Inversement, si on doit maintenir toutes les tranches en fonctionnement mais que l’afflux des EnR prioritaires nécessite de baisser la puissance de chacune d’elles, le coût évité est de 10 €/MWh et non 40 ou 50 € de prix de marché. Rien que cela (prise en compte du fonctionnement réel) ferait nettement monter le coût global de la CSPE. Et pour l’instant, on ne calcule pas la CSPE en fonction de l’EPR puisqu’il ne produit pas ! A terme, le seul EPR de Flamanville sera de toute façon minoritaire puisqu’il ne pourra représenter au maximum que 3% de la production nucléaire. C’est donc bien le parc nucléaire 2G très largement amorti qui doit être pris en compte aujourd’hui et demain et encore après demain; Et le MWh marginal nucléaire 2G c’est 10€/MWh
« Au vu des pannes et de la puissance installée le nucléaire est à fond et ne peut pas fournir un seul MWh supplémentaire. » Je vois que vous adorez jouer du pipeau. Il est pourtant facile de vérifier par sois-même les marges de production du parc 2G : En conclusion, en France, la concurrrence (non polluée par les subventions énormes aux EnR) ne peut pas faire baisser le prix de l’électricité. Or la concurrence libre et non faussée n’existe pas (ni plus ni moins dans l’électricité qu’ailleurs). Les EnR survivent en tétant le lait de l’Etat qui fournit le cadre d’économie administrée qu’elles réclament. Rien ne serait pire pour les EnR, subventionnées à milliards, que de se battre dans un cadre de concurrence libre et non faussée expurgée des pharamineuses subventions dont le financement est imposé aux consommateurs et à EDF. Le Conseil d’Etat considère que c’est une imposition.
« Les EnR arrivent à 0 euros sur le marché et font baisser donc baisser le prix au consommateur dans les autres pays ou c’est le gestionnaire de réseau qui s’occupe. Le consommateur paie juste dans la surcharge de l’électricité qui baisse sa facture globale. »….. A mon avis ça se soigne, mais ne tardez pas à consulter quand même….
Ben oui, voilà ce qui arrive quand on met un troll sous pression, il est alors obligé de rédiger un commentaire dans la précipitation au point qu’il ne comprend plus lui-même ce qu’il écrit ! Un peu de repos devrait lui permettre de faire rentrer les mots dans l’ordre.
Voici en Euros constants 2010, l’évolution du prix de l’électricité en France : Ce n’est évidemment pas la première fois que je l’affiche sur Enerzine. La baisse en Euros constant du prix de l’électricité n’a rien à voir avec les ENR et le gaz mais avec la montée en puissance du parc électronucléaire 2G. On est en France, pas en Allemagne. Mais il est vrai que les Allemands payent la facture, c’est la conséquence de leur choix.
Le merit order ne peut pas s’appliquer avec les « POUSSE-TOI DE LA QUE JE M’Y METTE » qui sont prioritaire sur le réseau et acheté à prix fixe garanti. De la vrai économlie administré sans risque.
Correctif au propos de troll chelya : Au lieu de lire : « si on avait laissé les centrales gaz tourner à fond en Europe » Lire : « si on avait laissé les centrales à CHARBON-LIGNITE tourner à fond en Europe » Sauf que le MWh charbon-lignite est le moins cher de tous faute de prix carbone dissuasif.
Si vous aviez suivi le débat sur l’EEG ces dernières années, vous auriez remarqué que la baisse des prix sur le marché a pour résultat que le montant d’EEG à verser pour compenser les producteurs a été plus élevé que prévu, puisque l’écart entre prix de marché et prix garanti était supérieur. Donc tout le contraire de ce que vous écrivez. Enfin et là pour le coût c’est valable aussi pour dan1, le LCOE de Flamaville va peut-être se retrouver du coté de 100€/MWh, il n’empèche que ça n’aura aucune influence sur son coût marginal, qui lui va même être plutôt inférieur au reste du parc, puisque pas plus de personnel nécessaire pour opérer une unité d’une puissance supérieure, et un peu moins de frais de combustible, avec un rendement légèrement supérieur. Le seul intérêt du LCOE, c’est *avant* de construire une unité, une fois sa construction terminée, l’argent dépensé pour la construction est des « sunk cost » qui n’ont plus aucune influence sur ce que vous faites au jour le jour. Y compris si vous l’avez emprunté et que vous devez payer les intérêts dessus, fermer la centrale n’annulera aucun de ces emprunts, donc le coût des emprunts n’est pas un coût d’opération de la centrale. Même si elle dégage très peu de bénéfice (prix de vente proche du coût d’*opération*), chaque euro gagné sera quand même cela de pris pour rembourser. D’ailleurs raisonner en LCOE pour Flamville n’a pas grand sens, l’augmentation du prix va de pair avec l’augmentation du temps de construction, donc un étalement de la dépense qui la rend plus facile à financer pour EDF. Si l’état ne pressurait pas autant EDF, malgrè le très fort dépassement du budget, EDF aurait pu financer sur la base de ses revenus annuels, donc sans impact négatif sur ses finances.
Nous avons souvent des points d’accord, et peu souvent des points de désaccord. Mais quand vous dites: « l’augmentation du prix va de pair avec l’augmentation du temps de construction, donc un étalement de la dépense qui la rend plus facile à financer pour EDF », alors là vous me surprenez vraiment! C’est juste, excusez moi du mot, une connerie. Quelques soient les raisons (c’est un sujet en soi), un projet engagé qui coute de plus en plus cher et dont les délais de mise en service reculent régulièrement, c’est juste et quelque soit le projet une catastrophe sur le plan financier par rapport aux hypothèses initiales.
Même EDF reconnait qu’il ne va plus y avoir de base en Europe. Chelya fait référence à une étude EDF récemment publiée et disponible ici: C’est un scénario 60% renouvelable en Europe ( pour l’électricité bien entendu) dont 40% éolien PV + 20% supposé pilotable( hydraulique+biomasse). Il y a quelques « portes ouvertes »enfoncées (d’ailleurs Chelya n’a retenu que ça, « il n’y a plus de baseen Europe », mais il y a d’autres choses plus interessantes ,d’abord le rôle du réseau et des interconnexions, mais là Chelya n’a pas capté, quand on est volontairement aveugle…, ensuite la non-necessité d’une augmentation massive des capacités de stockage. Plus d’autres choses. Interessant, au moins parce que c’est une vision « Europe ».
Pour une fois je suis d’accord avec Chelya (Trés rare) MAIS: ça veut aussi dire qu’on remplace de la base bon marché moyennement polluante par du l’ENR cher + du backup / stockage cher aussi et trés polluant… Interet principal: avoir fait augmenter le prix pour les clients Autre interêt: aucun… Bravo…
Ce que je voulais souligner c’est qu’avec les EnR intermittentes subventionnées, on sort du modèle économique du coût marginal le plus faible car on est dans un système imposé de priorité à l’injection qui est décrété. Le réseau est obligé d’accepter toute la production dès qu’elle se présente, bien que cette production ne soit pas vendue et achetée au coût marginal, mais à un prix imposé par la loi et fixé à l’avance. Peut-on parler de merit order quand le PV résidentiel est injecté sur le réseau à plus de 400 €/MWh garanti ? J’appelle cela de l’économie administrée et non de l’économie de marchés.
Les EnR n’introduisent pas (du tout) de backup fossile à ce jour En 2014 , 13% d’EnR supplémentaires ont conduit à 7% de fossile en moins ! c’était pareil les années précédentes ! Rien ne saurait être plus faux que de dire que le backup fossile vient avec les EnR à ce jour, à part les écrits complètement foireux de Jancovici , repris de concert par ses fans La news sur Les Echos : Le rapport complet RTE pour 2014 : Je ne sais pas si Chelya a raison mais je sais qu’Hervé a tort et il n’est pas le seul Qu’on se le dise
Si vous dépensez « plus ou moins » autant que l’année précédente sans que ça ne rapporte quoique ce soit et que ça dure, c’est forcément catastrophique. Alors EDF c’est gros, ça ne se voit pas forcément clairement dans les chiffres consolidés, mais bon…il n’empèche que ce n’est pas glorieux.
Faut excuser Lionel, il n’a visiblement pas encore bien compris la notion de back-up. Le back-up, c’est (en ignorant les imports éventuels) la puissance pilotable necessaire pour faire face à la demande instantanée maximale minorée de la production fatale au moment de la demande maximale. Par exemple, si la demande maximale en France c’est 100GW et qu’on admet qu »à ce moment là la production fatale « garantie » au sens statistique du terme (eolien, solaire, fil de l’eau, incinerateurs,…) est de 5GW, il faut juste 95GW de back-up. C’est juste un exemple, on peut discuter des chiffres, c’est peut-être 10 ou 15 aujourd’hui en France….et les 100GW peuvent peut-être diminuer. Maintenant, pour faire 95GW il y a plein de solutions. mais les fossiles, notamment gaz, sont évidemment la solution la moins couteuse au fur et à mesure que le pourcentage de renouvelables augmente et qu’à terme la puissance max du nucléaire diminue. Mais il va falloir les payer, à terme plus personne ne va construire des moyens de production sans avoir la certitude d’être correctement rémunéré quelque soit son nombre d’heures de fonctionnement dans l »année.D’ou marché de capacité. Le monopole qui agrégeait toutes ses contraintes dans un tarif réglementé unique, c’est terminé.
… Mais pas le ton.. Hé ouais, comme rappelé : » la concurrence devait faire baisser les prix ».. Toujours pas de bilan, de cette ouverture à la concurrence… On se demande bien pourquoi…
… Mais pas le ton.. Hé ouais, comme rappelé : » la concurrence devait faire baisser les prix ».. Toujours pas de bilan, de cette ouverture à la concurrence… On se demande bien pourquoi…