Petite hydroélectricité : E.ON France a acheté plus de 400 GWH pour 2014

E.ON France annonce avoir poursuivi en 2013 un travail de fond avec les producteurs de petite hydroélectricité pour les aider à valoriser leur production sur le marché français de l’électricité.

Ce travail a permis de porter le volume de production achetée par E.ON France pour l’année 2014 à plus de 400 GWh, ce qui représente environ un tiers du volume total de plus de 1 TWh valorisé sur le marché.

"Convaincus du fort potentiel de développement de l’hydroélectricité en France, nous sommes donc particulièrement fiers de la confiance renouvelée et accrue de ces producteurs d’énergie" a déclaré Luc Poyer, Président du Directoire d’E.ON France.

Comme la plupart des producteurs d’électricité d’origine renouvelable, les producteurs de petite hydroélectricité ont conclu par le passé des contrats d’obligation d’achat (H97). Nombre de ces contrats sont arrivés à échéance en octobre 2012, représentant un volume total de plus de 1 TWh par an.

Afin de permettre aux producteurs de continuer à valoriser leur production, E.ON France a développé des offres permettant aux producteurs de bénéficier des opportunités offertes par le marché à court et moyen terme et par les évolutions réglementaires.

Arpentant depuis 2010 les vallées françaises dans le cadre de sa préparation aux futurs appels d’offre pour le renouvellement des concessions hydroélectriques, E.ON affirme avoir su nouer des liens privilégiés de coopération et de confiance avec ces acteurs de l’eau et de l’énergie implantés au cœur des territoires.

A noter que l’énergie hydraulique demeure la première des énergies renouvelables au monde. En France, elle occupe la seconde place des moyens de production d’électricité juste derrière l’énergie nucléaire. La "petite" hydroélectricité représente 7,5 TWh, soit 1% de la production électrique française avec 2.000 MW de puissance installée**.

La France est le 2e pays européen producteur d’hydroélectricité, derrière la Norvège. La production en année moyenne (68 TWh) correspond à la consommation domestique moyenne annuelle d’environ 27 millions d’habitants, soit de l’ordre de 40 % de la population française. Elle représente 12 à 14 % de la production totale d’électricité et 1/3 de l’énergie électrique renouvelable française**

L’hydroélectricité est la garante de la sûreté du système électrique par sa capacité d’intervention rapide en puissance de pointe, avec ses 12 000 MW adossés à de grands réservoirs de barrage.

** Src : France HydroElectricité

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Tech

et l’hydroélectricité aide au “smart grid” en permettant d’écréter les pointes et par le stockage en STEP (à développer!)

Herve

L’avant dernier paragraphe n’est pas clair. Vous semblez melanger la totalité de l’hydraulique et la petite hydraulique. Je suppose que vous voulez dire que la petite hydrauelectricité représente 1/3 des ENR “nouvelles” (comparé au solaire – éolien) car l’ensemble de l’hydrauélectricité représente bien plus que 1/3 des ENR électriques aujourdhui en France. 7.5Twh/2GW ça fait un taux de charge moyen de 43%, la production peu variable sur le court terme et majoritairement réparti en hiver, ce qui en fait une énergie beaucoup plus exploitable que d’autres. Dommage qu’on lui mette tant de batons dans les roues!…

jmdesp

D’apèrs les documents RTE, aucun développement de STEP prévu à moyen terme, donc on peut être sûr aujourd’hui en 2014 que d’ici 2020 aucune STEP suplémentaire ne sera présente. Comment se fait-il qu’alors que tous expliquent que c’est la réponse idéale pour pallier l’intermittence des renouvelables, rien n’est ni construit, ni en projet effectif ? Dans les projets un paquet d’éolien est prévu d’ici 2020, qui aurait bien besoin de ces STEP pour mieux s’intégrer.

fredo

bien d’accord, c’est à priori étonnant. Quand on voit par exemple les Alpes Maritimes, les Alpes au bord de la mer donc au sens littéral, qui peuvent montent à plus de 1000m par endroit tout près de la mer, tout en étant très peu peuplé par endroit, ça aurait du sens. D’une part le bassin bas existe déjà, c’est la mer, et les ravines existantes de torrents des fortes pluies permettraient de faire passer une canalisation. “Resterait” plus qu’à faire le bassin haut dans une vallée à 1000m.C’est une variante du projet de Step marine d’EDF en Guadeloupe, dans une région (Paca) où une step serait bienvenue !

fredo

bien d’accord, c’est à priori étonnant. Quand on voit par exemple les Alpes Maritimes, les Alpes au bord de la mer donc au sens littéral, qui peuvent montent à plus de 1000m par endroit tout près de la mer, tout en étant très peu peuplé par endroit, ça aurait du sens. D’une part le bassin bas existe déjà, c’est la mer, et les ravines existantes de torrents des fortes pluies permettraient de faire passer une canalisation. “Resterait” plus qu’à faire le bassin haut dans une vallée à 1000m.C’est une variante du projet de Step marine d’EDF en Guadeloupe, dans une région (Paca) où une step serait bienvenue !

Sicetaitsimple

On peut relancer un débat sur l’économie des STEP, mais il en existe déjà un coopieux: Extrait d’une de mes interventions: “Alors, ces STEP! Il devrait y en avoir plein en cours de construction, partout où en même temps se développent des renouvelables intermittents. Bah non, il y en a très peu, et comme dit ci-dessus ce sont plutôt des opérations de suréquipement d’ouvrages existants. Pourquoi? Simplement parce que ce n’est généralement pas rentable aujourd’hui, au moins en Europe. Et comme déjà dit sur Enerzine, le PV est pour l’instant le pire ennemi des STEP car il rabote quand il produit le différentiel de prix entre elec de jour et elec de nuit, qui est le principal moteur de l’économie du stockage. Alors avec beaucoup plus de PV et des prix de jour qui deviendraient durablement bien inférieurs aux prix de nuit quelques mois dans l’année, on peut effectivement réver. Mais ce n’est à coup sûr pas pour tout de suite.”

Sicetaitsimple

“Quand on voit par exemple les Alpes Maritimes, les Alpes au bord de la mer donc au sens littéral, qui peuvent montent à plus de 1000m par endroit tout près de la mer, tout en étant très peu peuplé par endroit, ça aurait du sens. D’une part le bassin bas existe déjà, c’est la mer, et les ravines existantes de torrents des fortes pluies permettraient de faire passer une canalisation. “Resterait” plus qu’à faire le bassin haut dans une vallée à 1000m.” Je le sens bien! Vous vous occupez du débat public?

Dan1

Et pour nourrir la réflexion : Il me semble l’avoir déjà mentionné. Les STEP à la loupe. Et si c’était simple…

Sicetaitsimple

La “petite” hydroélectricité représente 7,5 TWh, soit 1% de la production électrique française. Ouh là, j’avais loupé quelque chose! La France produirait environ 750TWh? En même temps, pour tout l’hydraulique (pas que le petit) “La production en année moyenne (68 TWh) correspond à la consommation domestique moyenne annuelle d’environ 27 millions d’habitants, soit de l’ordre de 40 % de la population française.” Allez, on arrondit, 200TWh pour tous les Francais…. Mais que deviennent les 550TWh de différence?

Sicetaitsimple

Chelya nous dit que le solaire il n’y a aucun besoin de le stocker autrement que dans des barrages (via la pluie). Je suis personnellement quasiment d’accord, mais solars-a qui révait d’installer 1500GW de PV en France hier sur un autre fil va faire la gueule.

Sicetaitsimple

Il faudrait construire des STEP en France, nous disent certains qui se reconnaitront. C’est un bonne idée, mais il se trouve que d’autres, bien plus connus et a priori plus influents, nous disent ” 50% d’electricité nucléaire en 2025″. On ne sait pas vraiment comment, mais mettons. Deux solutions: – soit fermer du nucléaire – soit arréter du nucléaire en “été” et le réserver à l’hiver. Dans le deux cas, plus besoin ou quasiment de STEP, même celles existantes tourneront bien moins qu’aujourd’hui. Et ceci même avec des scénarios très volontaristes de développement d’éolien ou de PV à cet horizon. Le PV ou l’éolien seront dans tous les cas intégrés. Et vousous n’allez pas stocker avec un rendement de 80% du MWh produit à partir de gaz, qui sera dans les deux cas le terme de bouclage.

Sicetaitsimple

Pour compléter sur les 50% nucléaire et STEP. “Le PV ou l’éolien seront dans tous les cas intégrés”… dans la production instantanée sans necessité de stockage. Dans le premier cas ( fermeture permanente de centrales nucléaires) il n’y a aucun doute car il faudrait fermer environ 15000 à 20000MW pour arriver aux 50%. Dans le second (arrêt volontaire “l’été” pour respecter une volonté politique débile) il y aurait peut-être quelques épisodes très venteux certains WE d”hiver qui nécessiteraient de stocker. On est pas près de voir de nouvelles STEP en France métropolitaine, au moins avec les orientations énergétiques actuelles. Ca peut peut-être surprendre certains , mais c’est comme ça.

Dan1

Voilà l’extrait du discours de politique générale prononcé par Manuel Valls : “Mesdames, messieurs les députés, La croissance, c’est aussi l’économie verte. La transition énergétique sera l’une de mes priorités. C’est une formidable opportunité économique. Concrètement, la transition énergétique réduit notre déficit commercial et renforce notre souveraineté. Elle redonne du pouvoir d’achat grâce aux économies liées à la rénovation énergétique des logements et aux véhicules qui consomment peu. Elle encourage des secteurs extrêmement porteurs en termes d’emplois. Je pense en particulier au bâtiment. Mais il y aussi la nécessité écologique. Le climat est probablement le domaine où le besoin de régulation se fait le plus pressant. La France accueillera à Paris, fin 2015, la grande conférence sur le climat. Il s’agit là d’un enjeu planétaire majeur, auquel nous répondrons en nous dotant d’une véritable « stratégie bas carbone » qui sera présentée par le gouvernement au Parlement. L’objectif est de réduire de 30% notre consommation d’énergie fossile d’ici 2030 et de 40% nos émissions de gaz à effet de serre à la même échéance. L’engagement du Président de la République de passer à 50 % la part du nucléaire dans la production d’électricité d’ici 2025, sera tenu. Il sera inscrit dans la loi sur la transition énergétique soumise au conseil des ministres avant l’été. Cette loi sera le texte fondateur de notre nouvelle politique énergétique.” C’est ici : En vidéo, c’est à la 25ième minute. Donc on ne parle pas de la puissance installée qui pourra rester à 63 GW (- Fessenheim 1 et 2 + Flamanville 3). Après 50% ça dépend de la consommation d’électricité en 2025 avec ou sans transfert massif d’usage. Rappelons que Fessenheim pourrait alimenter 8 millions de voitures électriques. Mais surtout, rappelons que le gouvernement actuel ne sera plus en place en 2025 !

Sicetaitsimple

“rappelons que le gouvernement actuel ne sera plus en place en 2025 !” Vous connaissez les rêgles de neutralité politique que je m’efforce d’appliquer dans mes interventions. Mais là, très objectivement car c’est purement technique, ceux qui souhaitent plus de STEP en France , si c’est unr critère important pour eux, savent au moins pour qui ne pas voter!

Dan1

Là, je ne fais pas vraiment de politique car quel que soit les alternances, le gouvernement, je dis bien le gouvernement, actuel ne durera pas plus que le terme du quinquennat, soit 2017. Et puis, au-delà de l’exécutif, c’est largement le contexte qui gouverne. Quelles seront les priorités au-delà de 2017 ?

Sicetaitsimple

J’avais bien noté que vous parliez “du gouvernement zctuel” en 2025. Ma phrase sur “ma neutralité politique” était juste une introduction liminaire à la phrase qui suivait. En gros et pour être plus basique, moins de nucléaire= aucune nouvelle STEP en France et des STEP existantes moins utilisées.