Les ministres en charge de l’Energie des pays du G8, rejoints par ceux de la Chine, de l’Inde et de la Corée du Sud, se sont réunis à Aomori, au Japon pour débattre de la situation énergétique mondiale.
Les pays du G8 : Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie, Japon, et Russie ont été rejoints en cours de débat par les 3 premiers pays émergents, la Chine, l’Inde et la Corée du Sud. Ces 11 pays représentent à eux seuls 65% de l’énergie mondiale consommée, et 65% des rejets de CO2 dans l’atmophère.
Le sommet visait à préparer le terrain à la réunion prochaine des chefs d’Etat et de gouvernement du G8 organisée les 7 et 9 juillet prochains, au Japon.
C’est une inquiétude partagée face à la flambée des cours du pétrole qu’ont avant tout exprimé les ministres. Akira Amari, le ministre japonais, a ouvert les discussions en agitant la menace d’une récession mondiale si la situation actuelle devait perdurer.
Le ministre japonais a invité les 10 autres pays à "assurer la sécurité énergétique, dont la stabilité du marché du pétrole", qui représente une "priorité majeure pour chaque pays."
Face à la flambée des prix de l’or noir, les ministres ont appelé les pays exportateurs, et en particulier ceux de l’OPEP, à accroître la production de pétrole. Les Etats-Unis, le Japon, la Chine, la Corée et l’Inde ont également plaidé pour la suppression des subventions aux carburants.
En parallèle, un communiqué commun souligne la nécessité de réduire la dépendance à l’égard des énergies fossiles, en favorisant les économies d’énergie et les énergies propres.
Le Ministre français Jean-Louis Borloo a pour sa part insisté sur la nécessité de parvenir à un accord pour la suite du protocole de Kyoto. "540 jours, c’est le nombre de jours qu’il nous reste"a-t-il déclaré. "Chacun de ces jours (…) nous rapproche des décisions majeures que nous devrons prendre ensemble à Copenhague en décembre 2009 pour acter les suites du protocole de Kyoto."