Petropolis valorise ses eaux usées grâce aux enzymes

Connue au Brésil sous le nom de "ville impériale", Petropolis se fait désormais connaître pour ses installations de biogaz, produit à partir du traitement des eaux usées de la ville.

C’est l’ONG OIA qui est à l’origine des 80 instalations actuellement en service. 80 bio-digesteurs, qui fonctionnent grâce à des enzymes organiques et des bactéries. Celles-ci traitent en trois étapes de fermentation les eaux usées de la population.

Le procédé permet de traiter les déchets tout en produisant du biogaz, mélange de méthane et de dioxyde de carbone qui peut être utilisé pour la cuisine et le chauffage. Le coût d’une telle installation est nettement inférieur à celui d’une station d’épuration conventionnelle : OIA indique qu’une unité représente un investissement compris entre 1 000 et 1 500 dollars, pour le traitement de 5 foyers. Deux unités permettent de produire suffisamment de biogaz pour assurer entièrement les besoins d’un foyer.

Actuellement, 20 000 personnes des quartiers les plus pauvres de la ville bénéficient de ce mode de traitement, et du biogaz pour le chauffage et la cuisine. Les boues restantes peuvent peuvent toujours être employées comme fertilisant.

Le Nicaragua, la République dominicaine, et Haiti se sont montrés intéressé par cette technologie.

Articles connexes

2 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
marcob12

Bien sûr… Mais comment expliquer à ceux habitués à évacuer pipi et caca dans des torrents d’eau potable que ce système est d’une stupidité extrême. Non seulement on se débarrasse de ressources organiques précieuses (qui peuvent se transformer aisément en biogaz et en engrais) mais on pollue gravement notre ressource en eau. On sait que l’eau rejetée par les stations d’épuration en rivière est tout sauf l’eau  potable qu’on avait au départ. Tout ceux ayant  étudié la question savent que nos toilettes sont inapplicables à échelle du monde et que leur principe est une catastrophe. Combien de temps encore avant que les pouvoirs publics abordent cette question chez nous ? En attendant quand on dispose d’un bon jardin, on peut aisément passer aux toilettes sèches. We’ll never bring back this big mushroom cloud in its tiny uranium sphere… Dit autrement un comportement aberrant en amont ne pourra jamais être corrigé en aval.

trimtab

Mon ami marcob12 a bien raison quand il dit:   ” un comportement aberrant en amont ne pourra jamais être corrigé en aval”   ou comme disait Bucky:   “On ne change pas quelques chose en combattant une réalité existante. Pour changer quelque chose il faut constriure un nouveau modèle qui rend l’ancien obsolète”.   Concernant nos dechets humain, que Bucky considérés comme ‘valuable chemistry’ (des ‘ressources organiques précieuses’ , comme dit si bien Marcob), il a imaginé (dans les années 1930 !) le ‘toilet compacteur’ pour récuperation et valorisation en énergie biogaz.   Bien sur (comme pour les toilets sèches) nous sommes face à une multitudes de préjugées et de tabous par rapport à nos ‘déchets’, mais leur ‘valorisation’ deviendra inevitable, soit d’une facon individule ou collectives.   N’oublions pas que la ‘pollution’ et ni plus ni moins que:   “des ressources de valeur, dans des mauvaises concentrations, dans le mauvais endroit, au mauvais moment” (encore du Bucky) et des solutions de ‘synergie’ sont nécessaires pour les valorisées au plus proche de l’endroit ou ils sont ‘crées’.   trimtab