P&G vise le “zéro déchet” de fabrication dans 45 sites de production

La multinationale américaine Procter & Gamble, spécialisée dans les biens de consommation courante (marques : Gillette, Ariel, Oral-B et Pampers) a annoncé début avril que 45 de ses sites de production avaient atteint l’objectif « zéro déchet » de fabrication allant en site d’enfouissement.

Cette annonce représente une étape majeure pour le groupe dans la mise en œuvre de sa vision environnementale énoncée en 2010. Selon P&G, au cours des 5 dernières années, les efforts visant à valoriser les déchets ont généré plus de 1 milliard de dollars de valeur pour l’entreprise.

"Dans notre vision à long terme, toutes nos usines seront alimentées par des énergies renouvelables, les produits seront fabriqués à partir de matériaux recyclés et renouvelables et les ressources seront préservées, sans aucun déchet en décharge. Envisager les déchets autrement, à l’échelle de l’entreprise, nous a permis de nous rapprocher de notre objectif : dans 45 sites à travers le monde, tous les déchets de fabrication sont désormais recyclés, réutilisés ou transformés en énergie" a déclaré Bob McDonald, Président de P&G.

En 2007, P&G annonçait que son premier site à atteindre cet objectif zéro déchet de production en décharge était celui de Budapest. Depuis, l’entreprise partage une vision environnementale à long terme visant à atteindre zéro déchet de consommation et de fabrication à travers le monde. Grâce à ses efforts d’assurance qualité, de réduction des emballages, de compression et de recyclage, l’entreprise indique pouvoir garantir que 99% des matériaux qui entrent dans les usines P&G en ressortent soit en tant que produits finis, soit recyclés, réutilisés ou reconvertis en énergie. Ainsi, moins de 1% des matériaux entrant dans les sites de production P&G en ressortent sous forme de déchets.

Pour que l’ensemble de ses sites atteignent l’objectif « zéro déchet », P&G a réfléchi à des méthodes novatrices pour créer de la valeur à partir de ce qui était autrefois considéré comme déchet. Au Mexique, les boues de papier provenant d’une usine de papier hygiénique de la marque Charmin sont transformées en tuiles de couverture à bas prix utilisées pour la construction de maisons. Sur un site de production Pampers aux Etats-Unis, les restes de lingettes issus du processus de fabrication sont convertis en matériau de rembourrage. Au Royaume-Uni, les déchets générés par la production de mousse à raser Gillette sont compostés, puis utilisés pour faire pousser de l’herbe à des fins commerciales. A l"usine de Blois en France, tous les déchets sous forme de plastique sont revendus à des prestataires externes qui le revalorisent en d’autres produits finis.

"Il existe des systèmes bien définis pour le recyclage de matériaux tels que le papier, le plastique et le verre, mais notre portefeuille de produits est extrêmement vaste, ce qui entraîne un grande diversité de flux de déchets pour lesquels des solutions durables doivent être trouvées", a confié le docteur Forbes McDougall qui dirige le programme mondial « zéro déchet » de P&G. "Nous nous sommes concentrés sur la recherche de solutions aux flux de déchets les plus délicats de nos principaux sites. Si dans un premier temps nous avons pu observer des progrès significatifs en termes de recyclage, la progression vers l’objectif zéro déchet en site d’enfouissement a été lente. Aujourd’hui, nous avons trouvé des solutions permettant de valoriser nos principaux flux de déchets, et désormais, presque tous les mois, de nouveaux sites ramènent à zéro l’apport de leurs déchets de fabrication en décharge".

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