Photovoltaïque et trigénération au menu de l’hôpital à Pérouse

L’hôpital de « Santa Maria della Misericordia » à Pérouse (Italie) bénéficie désormais d’une centrale photovoltaïque ainsi qu’une usine de trigénération pour la production combinée d’électricité, de chaud et de froid.

Les gains obtenus permettent une réduction des émissions de CO2, une couverture d’environ la moitié de ses besoins énergétiques et enfin une réduction de l’impact du bruit.

Une importance particulière a été portée sur l’installation d’un système photovoltaïque de 190 kWhp. Totalement imperméable, les 4.500 mètres carrés de la centrale n’ont aucun impact en termes de visuel, étant donné que les panneaux sont complètement intégrés au toit de l’immeuble. Cette intervention – qui, pour sa taille est sans précédent dans le secteur de la santé de la région Ombrie – vise chaque année à produire 205 MWh d’énergie et à réduire la production de CO2 de 136 tonnes/an.

Cofely Italie** réalise également pour l’hôpital, une centrale de trigénération qui permet la production conjointe d’électricité (pour la consommation totale de l’hôpital), l’énergie thermique pour l’hiver et la climatisation pour l’été, à l’aide de la récupération de la chaleur des gaz d’échappement et les circuits de refroidissement. L’usine a une puissance électrique de 1.487 kWe et une puissance thermique de 3.568 kWt.

L’hôpital de Pérouse « Santa Maria della Misericordia », le plus grand hôpital en Italie centrale par rapport au nombre de lits (750) et à la surface de la zone occupée (325.000 m2), est devenu éco-durable.

Grâce à des systèmes photovoltaïques et trigénération, les besoins en énergie thermique de l’hôpital Santa Maria della Misericordia ont été couvertes à 47% par de l’énergie verte, à 58% par l’énergie de refroidissement et à 49% par l’électricité. Ils contribuent à la réduction de plus de 50% des émissions de CO2 par an, soit l’équivalent de 4.825 tonnes/an, avec une réduction de 1.189 tep (tonnes équivalent pétrole). Cela a également réduit, de manière significative, l’impact du bruit dû au fonctionnement de l’usine.

"Bien que nous estimons que d’ici 2030 la demande d’énergie augmentera de 40 %, en revanche, les réserves de combustibles fossiles diminuent de plus en plus et l’impact sur l’environnement est au centre de toutes les décisions" a déclaré Enrico Colombo, PDG de Cofely Italie. "Pleinement conscient de ce scénario, aujourd’hui, les institutions et les entreprises sont plus attentifs à produire de l’énergie de manière durable et à avoir une utilisation rationnelle et efficace. Le choix « vert » de l’hôpital « Santa Maria della Misericordia » à Pérouse est un signe important de la responsabilité environnementale, ainsi que d’un exemple pour tous les grands établissements publics, très énergivores, qui visent à une plus grande indépendance énergétique."

"Les soins aux patients vont de pair avec la sécurité de la structure, ces deux activités qui semblent différentes au début sont en parallèles" a précisé Walter Orlandi, Directeur général de l’hôpital de Santa Maria della Misericordia – "Ce projet, qui est très novateur, est basé sur la trigénération et un système photovoltaïque permettant au bâtiment d’être dans son temps, c’est pourquoi il a été voulu et réalisé par notre direction générale."

** La société du groupe GDF Suez a repris en décembre 2012 par convention CONSIP, le « service intégré de l’énergie ». Le contrat d’une durée de 7 ans et d’une valeur de 45 millions d’euros, comprend un programme d’intervention en faveur "du développement durable, de la gestion, de l’entretien et la requalification des installations, et de l’installation de la dernière technologie de Cofely Italia, en réponse aux besoins énergétiques des 52 bâtiments de l’hôpital."

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b api

Santa Maria, priez pour nous car nous commetons le péché de pollution carbone. Mais c’est une sociétéBelgo-française (COFELY)qui se fait ainsi sanctifier en Italie.

energiestr

Je ne critique pas le projet qui est certainement très bien même si les chiffres sont confus, mais la manière dont il est présenté, excessivement exagérée. Réduire de 50 % les émissions de CO2 ne permet pas de dire que le bâtiment est devenu “éco-durable”. Si le bâtiment était une épave thermique, il est peut être tout juste revenu dans la moyenne. En tout cas il continue à consommer de l’énergie fossile donc n’est en rien renouvelable. C’est d’ailleurs la même chose avec la plupart des bâtiments à énergie positive qui ne le sont qu’en moyenne annuelle. En hiver ils consomment de l’énergie non renouvelable (nucléaire et fossile).