Photovoltaïque organique : le français DisaSolar renforce sa R&D

DisaSolar, une PME française implantée à Limoges a annoncé mercredi la signature d’un contrat de recherche avec les laboratoires du Holst Centre / Solliance aux Pays-Bas.

Engagée depuis 2009 dans un ambitieux programme de recherche pour créer, en France, la filière du photovoltaïque organique, dit OPV, l’entreprise veut maintenant accélérer la mise au point du process industriel de fabrication de l’OPV par impression jet d’encre.

L’entreprise commercialise et installe des panneaux photovoltaïques flexibles « Thin films » dits de « 2e génération » et mène, en parallèle, le développement de panneaux dit de « 3e génération », ou photovoltaïque organique.

DisaSolar reste un modèle en matière de recherche partenariale public-privé et de coopération internationale dans le domaine de l’innovation. En effet, depuis ses débuts, la PME française fédère autour d’elle de nombreux laboratoires de recherche français, européens et internationaux. Le Holst Centre, aux Pays-Bas, rejoint ainsi le CEA/INES, le CNRS/XLIM, laboratoires publics de recherche français et la Queens University au Canada parmi les acteurs de sa R&D.

DisaSolar confirme également son approche de R&D en « cloud » où elle joue le rôle de coordonnateur et d’agrégateur des travaux au sein de son propre laboratoire à Limoges. Elle est accompagnée dans son développement par Ceradrop, une PME spécialisée dans l’électronique imprimée qui a pour mission le développement de solutions d’impression jet d’encre dédiées.

« Ce partenariat avec le prestigieux Holst Centre néerlandais vient parfaire notre réseau de R&D au cœur duquel nous avons voulu positionner notre entreprise. Grâce aux compétences et aux forces conjuguées des 4 laboratoires de recherche avec lesquels nous coopérons, nous avons aujourd’hui les moyens de notre ambition : devenir le numéro 1 du photovoltaïque de 3ème génération » a déclaré Stéphane Poughon, président de DisaSolar.

Enfin, DisaSolar annonce l’arrivée de deux ingénieurs expérimentés en électronique imprimée.

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fredo

C’est bien d’avoir des ambitions, et l’afficher pour lever des fonds, mais derrière faut suivre. Des effets d’annonces dans le solaire, il y en a eu beaucoup. Le leader actuel est allemand, Heliatek a validé une efficacité de 9,8% et doit commercialiser fin 2012 des panneaux à efficacité 9%, Soit le niveau du siliciul amorphe

crolles

“Grâce aux compétences et aux forces conjuguées des 4 laboratoires de recherche avec lesquels nous coopérons, nous avons aujourd’hui les moyens de notre ambition : devenir le numéro 1 du photovoltaïque de 3ème génération » a déclaré Stéphane Poughon, président de DisaSolar. Le numéro 1 vraiment ? Hum hum parfois il est bon d’ètre crédible ! Cdlt

michel123

Les chercheurs de l’UCLA (Université de Californie – Los Angeles) avaient déjà établi un premier record avec 8,62% de rendement en juillet 2011 en combinant plusieurs cellules solaires en polymère organique conducteur. Les scientifiques ont réussi à introduire dans leur dispositif un nouveau matériau polymère absorbant l’infrarouge fourni par la société japonaise Sumitomo Chemical. Le rendement de conversion énergétique a alors grimpé à 10,6%, un nouveau record certifié par le Département américain de l’Énergie National Renewable Energy Laboratory (ENREL). Des chercheurs de l’UCLA avaient déjà réussi à créer un film photovoltaïque transparent en utilisant des cellules solaires organiques polarisantes. Le nouveau polymère absorbant l’infrarouge devrait donc permettre d’augmenter également le rendement du film photovoltaïque transparent. Les performances du film photovoltaïque organique devraient encore bientôt bondir grâce aux découvertes des chercheurs de l’université de Cambridge qui ontréussi à récupérer efficacement l’énergie des photons bleus jusque là peu exploités. Ils ont réussi l’exploit de générer deux électrons à partir d’un photon bleu, ce qui devrait permettre à une cellule solaire hybride d’atteindre un rendement impressionnant de 44% ! Dernier point noir du photovoltaïque organique : sa durée de vie plus courteque les autres technologies solaires. Les matières organiques dans les cellules sont moins stables et se décomposent plus rapidement que dans d’autres modules solaires. Un film photovoltaïque organique à une durée de fonctionnement de 7 à 10 ans aujourd’hui. Mais là encore des progrès sont possibles grâce à des films protecteurs ou avec l’utilisation d’oligomères à la place de polymères. Mise à jour du 04/03/2012 :La société Konarka a obtenu en février 2012 la certification IEC 61646 auprès du TÜV Rheinland pour ses cellules photovoltaïques organiques. La réussite des tests IEC 61646 TÜV est une première mondiale pour une production solaire organique et c’est un signe de la maturité de cette technologie solaire de troisième génération. La norme IEC 61646 vérifie les performances mécaniques de films fins et de substrats utilisés dans la fabrication de cellules photovoltaïques. Le Centre d’évaluation de TÜV Rheinland est un laboratoire de test mondial de premier plan qui optimise les processus et les tests modernes avec des installations de simulation permettant de vérifier la qualité et la fiabilité éprouvées de cellules solaires conformément aux normes nationales et internationales. Lefilm photovoltaïque organique de Konarka a donc passé avec succès les tests de stabilité face aux charges climatiques (soleil, pluie, gel, vent…) pour une utilisation de longue durée et a obtenu la certification IEC 61646. Mise à jour du 15/03/2012 :La société Heliatek travaille sur une couche de protection pour ses cellules photovoltaïques organiques avec une société néerlandaise et un centre de recherche et développement. La société espère ainsi aboutir à une solution étendant la durée de vie des panneaux solaires organiques au-delà de 20 ans d’ici fin 2012.

fredo

merci Michel pour ces infos fort pertinentes..