Premier sommet énergétique d’Amérique du Sud

Les présidents d’Amérique du sud se sont réunis au Vénézuela pour un premier «sommet énergétique» principalement consacré à la production d’éthanol et au projet de gazoduc du Sud.

A l’occasion de ce sommet, la Communauté sud-américaine des nations, créée en 2004, a été rebaptisée "Union des nations sud-américaines" (UNASUR).

Le président vénézuélien Hugo Chavez a ouvert la rencontre par une mise en garde contre les risques d’une crise énergétique majeure "qui pourrait atteindre de grandes dimensions et provoquer des guerres et coups d’Etat, comme il y a cinq ans au Vénézuela, ou tels que l’invasion en Irak et les menaces contre l’Iran".

Il a également annoncé la création d’un "Conseil énergétique de l’Amérique du sud".
Avec comme mission première, la constitution d’un «traité énergétique régional» qui devra viser à l’autosuffisance énergétique du continent. Le traité couvrira l’ensemble des ressources disponibles : pétrole, gaz et énergies alternatives, et traitera des économies d’énergies.

Le bioethanol constituait l’un des sujets brûlants du sommet, quelques semaines après la dénonciation par Hugo Chavez des contrats passés entre le Brésil et les Etats-Unis.

Le Président vénézuélien a accusé ces derniers de chercher à utiliser des terres cultivables et des aliments comme le maïs pour produire le biocarburant, au risque de provoquer une hausse des prix alimentaires et menaçant de pénuries les pays pauvres.

Soucieux néanmoins d’apaiser les tensions vis-à-vis du Brésil, premier producteur et exportateur mondial (à partir de la canne à sucre), M. Chavez a fait savoir que son pays développait des projets dans ce domaine et ambitionnait d’ importer de l’éthanol brésilien détaxé.

L’autre partie du sommet était consacré au projet pharaonique de gazoduc du Sud.

8 000 kilomètres de long devraient relier le Vénézuela, le Brésil, la Bolivie, le Paraguay et l’Argentine, pour un investissement de 20 milliards de dollars. Le projet est encore en phase préliminaire de tracé et de financement.

Face aux critiques concernant l’impact sur l’environnement d’un tel ouvrage (notamment sur l’Amazonie qu’il traverserait) et sur la complexité de sa réalisation, M. Chavez a défendu la viabilité de son gazoduc.

Il a notamment justifié le projet par la hausse des besoins en gaz estimée à 62 % dans le monde au cours des 15 prochaines années et à 127 % en Amérique latine.

Articles connexes

1 Commentaire
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Matthieu.frappe

Est ce qu’on pourrait savoir à quelle date et où s’est déroulé ce sommet ? merci.