Biocarburants : un forum pour limiter les dégâts

L’enfer est pavé de bonnes intentions : souvent présentés comme l’alternative écologique aux hydrocarbures, les biocarburants pourraient provoquer des ravages sociaux et environnementaux préoccupants.

De par leur potentiel de réduction des émissions à effets de serre et de création d’opportunités économiques pour les régions rurales, les biocarburants sont en passe de prendre une part prépondérante de la balance énergétique du futur.

Néanmoins, la culture intensive ne se fera pas sans risque pour l’environnement ni pour les populations avoisinantes : déforestation de zones boisées, assèchement des sols, utilisation d’eau de source dans des régions déjà arides, réduction de la part d’agriculture vivrière…

C’est autour de ces problématiques que l’école polytechnique de Lausanne fait se rencontrer cette semaine une centaine d’entreprises, d’ONG et d’organismes publics au sein d’un forum.

Ces acteurs de l’énergie verte appellent à l’établissement de règles globales pour que les biocarburants représentent véritablement une solution pour l’environnement, et non un autre problème.

Les participants analyseront la production et l’usage des carburants verts afin de mettre en avant les pratiques écologiquement responsables en établissant la balance écologique de chaque produit, et en tenant compte des conditions sociales.

"Beaucoup de gens sont préoccupés par la déforestation et la pollution de l’air qui pourraient être engendrées par les biocarburants", explique Claude Martin, ancien directeur-général du WWF International et membre du comité de direction du Forum. "Les entreprises comme les paysans ont besoin de règles globales. Le Forum rassemblera tous les acteurs désireux de bâtir ces règles, afin que les biocarburants répondent à leur promesse de développement durable."

Les groupes de travail auront pour objet le respect de la biodiversité, les ressources en eau, le droit du travail et de la propriété ou encore les mesures d’encouragement au développement économique des régions rurales grâce aux carburants "verts".

L’objectif etant de livrer les premiers standards de production début 2008.

Coordonnatrice du Forum, Charlotte Opal explique qu’ils pourront «inspirer un système de certification, voire un label, pour les pouvoirs publics qui subventionnent les biocarburants, ou pour les banques voulant investir dans ce secteur

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midy

Ces carburants miracles sont des agro-carburants, comme agro-business, des nécro-carburants (kokopelli dixit), à la limite des vegeto-carburants. Pourquoi pervertir encore un peu plus la démarche bio?