Une possibilité d’énergie propre à partir du bois

L’utilisation de la biomasse issue des forêts peut dégager d’importants bénéfices environnementaux, sociaux et économiques.

Ce thème a été discuté lors de la conférence qui s’est tenue à San Michele all’Adige du 16 au 17 février 2007. Le CNR de Florence a présenté un nouveau projet permettant d’optimiser l’utilisation de la biomasse forestière à des fins énergétiques.

Le patrimoine forestier italien est estimé à près de 10 millions d’hectares, correspondant à 30% du territoire national. En 10 ans cette superficie a augmenté de 0,3% contre 0,1% en Europe. Une ressource précieuse qui, aujourd’hui plus que jamais, offre la possibilité de produire de l’énergie sans endommager l’environnement.

Pour comprendre quels sont les perspectives de développement de la biomasse ligneuse en Italie, des chercheurs de différentes institutions scientifiques européennes ont participé à la conférence intitulée "valorisation énergétique de la biomasse forestière" organisé par l’institut pour la valorisation du bois (ILVASA) du Conseil National des Recherches (CNR) en collaboration avec la province autonome de Trento et l’Institut agraire de San Michele all’Adige.

En 2003, l’IVALSA a lancé un programme de recherche destiné à expérimenter les meilleures technologies disponibles pour l’utilisation de la biomasse forestière. "Il s’agit de réduire en copeaux tous les résidus habituellement laissés à pourrir dans les bois" explique Raffaele Spinelli, chercheur à l’IVALSA : "Ces résidus (branches, feuilles, écorces) peuvent être facilement transportés et utilisés pour alimenter les chaudières".

Le problème est que très souvent les coûts de production sont plus élevés que les gains, ce qui décourage les sociétés du secteur du bois. Une étude conduite par les chercheurs de l’ILVASA s’est basée sur 19 points expérimentaux. "Grâce aux résultats expérimentaux, nous avons développé des modèles informatiques pour le calcul des coûts de production". poursuit Raffaele Spinelli.

"Les différents logiciels permettent de définir le système le mieux adapté, celui capable d’exploiter la biomasse résiduelle en minimisant les coûts. La meilleure solution dépendra des conditions spécifiques de travail, et surtout de la distance de transport. L’évaluation de la pertinence des résultats ne considère pas que les coûts, mais aussi la qualité de la biomasse obtenue et l’impact de son utilisation sur l’environnement".

 
BE Italie numéro 53 (19/04/2007) – Ambassade de France en Italie / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/42373.htm

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vlack

La biomasse tombée au sol fait partie du cycle du sol forestier. S’il faut compenser par un apport d’engrais, je vois pas bien l’intérêt d’une telle méthode.

Jacques

De grâce n’y touchons pas. Avec le déréglement climatique que resterait-il pour limiter l’évaporation. Comment peut-on ignorer le rôle de l’humus, son fonctionnement avec les vers de terre, l’impact sur les champignons,toute la vie microbiologique, le vivier qui va des insectes à leur plus gros prédateurs. Je suis en accord également avec la réaction de Vlack