Primagaz : premier à fournir du GNL par camions en France

Primagaz a annoncé hier être devenu la première entreprise sur le marché de l’énergie, à obtenir l’autorisation de livrer du Gaz Naturel Liquéfié (GNL) par camions sur le territoire français.

Cet arrêté du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie devrait permettre aux industriels des – 27.000 – communes non reliées au gaz naturel de bénéficier d’une source d’énergie plus économique par rapport au fioul lourd. En effet, le prix moyen du GNL, en tenant compte des coûts de transport demeure en moyenne 25 % inférieur à celui du fioul lourd.

Autre argument de poids avancé en faveur de ce type d’énergie. Le GNL possède un Pouvoir Calorifique Supérieur (PCS) plus élevé que celui du fioul (+ 36%). Il profiterait ainsi de la plus haute densité énergétique de tous les combustibles disponibles sur le marché.

Enfin, la combustion du GNL ne produit ni dioxyde de soufre (SO2), ni particules fines et libère moins d’oxyde d’azote (NOx) que les autres combustibles fossiles. Le gaz naturel produit également en moyenne 27% d’émissions de CO2 en moins que le fioul.

Avec cette autorisation, Primagaz dit garantir une sécurité d’approvisionnement en GNL sans discontinuité tout au long de l’année aux industriels non reliés au réseau de distribution de gaz.

L’approvisionnement en GNL sur site nécessite une installation spécifique.

Tout d’abord, il est nécessaire de réaliser un diagnostic complet du site d’utilisation pour le dimensionnement de l’installation GNL : besoins en énergie (consommations, puissance, débit), type de process, autonomie…,

Ensuite, il faut procéder à la mise en place de l’équipement GNL, aux travaux de raccordement  et autres démarches administratives réglementaires.

L’installation GNL se compose de 4 éléments : le réservoir cryogénique, le système de vaporisation, l’automate de contrôle et l’odoriseur.

Le GNL est transporté sur site et livré dans un réservoir cryogénique à -162° C pour le maintenir à l’état liquide. Il est réchauffé à travers les vaporisateurs pour passer à l’état gazeux et pouvoir être utilisé par les équipements gaz de l’industriel.

         

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energiestr

A lire cet article le GNL semble n’avoir que des avantages. En particulier le chiffre de 27% de CO2 en moins par rapport au fioul me parait douteux. Est-il étayé par une analyse de cycle de vie rigoureuse ? On sait que le gros problème des énergies en gaz (dihydrogène et méthane) est leur coût logistique : il faut les comprimer ou les liquéfier, ce qui coûte beaucoup d’énergie, et réduit leur bilan. Un petite recherche sur Internet m’a conduit à cet article (en anglais) : Sa conclusion est que quand on tient compte de tout, les émissions du GNL et du charbon sont du même ordre ! Question à Primagaz : que devient le GNL qui s’évapore ? Est-il capté et utilisé ? Parce que s’il part dans l’atmosphère son effet de serre est 25 fois celui du CO2.

Sicetaitsimple

ce n’est pas si clair que ça….Maintenant, si l’objectif est effectivement de la substitution au fioul lourd; on ne peut pas nier que ça puisse avoir un impact favorable en termes environnentaux au moins au plan local. Affaire à suivre, je ne pense pas que ce soit un tsunami….