Quel climat européen avec un réchauffement global de 2°C ?

Grâce à la simulation numérique, un consortium scientifique auquel a participé le LSCE (Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement) a précisé les effets climatiques sur l’Europe d’un réchauffement mondial de 2°C.

Les chercheurs prévoient à la fois une hausse des températures dépassant 2°C sur l’Europe et une aggravation des sécheresses au centre et au sud, des précipitations extrêmes au nord et des vagues de chaleur.

Lors de la conférence sur le climat de Cancun en 2010, les états se sont accordés pour limiter le réchauffement climatique global à 2°C par rapport à l’ère préindustrielle. Si cette valeur est dépassée au cours du 21e siècle, on peut craindre des effets importants du changement climatique sur la société et les écosystèmes.

Un consortium de scientifiques, soutenu par la Commission européenne via le projet FP7 Impact2C, a étudié quels seraient les impacts en Europe d’un réchauffement global de 2°C, qui, selon plusieurs scénarios d’émissions de gaz à effet de serre, pourrait être atteint avant 2050. Grâce à un ensemble de simulations climatiques zoomées sur l’Europe, les chercheurs ont analysé le climat sur l’Europe correspondant à ces 2°C globaux. Ils ont montré que le réchauffement y sera plus marqué que la moyenne mondiale, avec des températures nettement plus élevées en hiver sur le nord-est de l’Europe, et en été sur les régions méditerranéennes.

L’étude montre également que, même pour un réchauffement global limité à 2°C, l’aggravation de certains événements extrêmes pourrait être très sensible : des sécheresses plus sévères sur l’Europe centrale et méridionale, des niveaux de pluies extrêmes en hausse jusqu’à 20 %, en particulier sur l’Europe du nord, et des vagues de chaleur qui devraient dépasser de 2°C celles des dernières décennies. En revanche, les simulations ne prévoient pas de changement majeur concernant les tempêtes.

Un réchauffement de 2°C global devrait donc avoir des impacts significatifs sur la société en Europe.

         

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gaga42

Encore et toujours la sempiternelle photo de fumée d’usine pour illustrer le changement climatique… On s’étonne après de la confusion entre emissions CO2, pollution, couche d’ozone etc… auprès du grand public, et d’une grande partie des journalistes.

seb

Existe t’il un lien vers les sources de cet article ? J’ai cherché sur le site duprojet mais je ne trouve pas cette étude.

Pastilleverte

comme vous avez raison, d’autant plus que ces “fumées d’usine” sont vraisemblablement de la vapeur d’eau… certes le plus puissant gaz à effet de serre, et de très loin, mais pas du tout labellisé “carbone” (ou diable, comme on veut). Bon divers laboratoires européens ont obtenu quelques millions d’€ pour faire joujou avec leurs “scenarios” informatiques. il suffit d’en faire tourner quelques centaines pour arriver à “prédire” (lol) quelque part, en lieu, temps et espace, des événements qui vont peut être arriver, sait-on jamais. Ah mais, c’est que Paris-Hollande-Ségo reçoivent la conférence climatique “de la dernière chance” (ben voyons) à Paris en 2015. Il faut bien préparer les esprits. Attention, si il n’y a pa d’accord contraignant (comme toutes les précédentes “grandes messes climatiques”), le “chaos” (climatique) va survenir. Et c’est le grand scientifico-diplomatico-politico-responsable mais pas coupable Laurent Fa*** qui vous le dit (en méditant sans doute devant sa poelle à frire ou en présentant la météo “officielle”, noeud papillon au vent). Séquence nostalgie : “de mon temps” ça s’appellait tout simplement de la propagande …

gaga42

Je souhaite vivement que l’on ne se trompe pas sur le fond de mon precedent message et sur le fait que je ne caution evidemment pas le baratin débile habituel des climato-sceptiques. Dans votre cas précis: climato-ignorance, climato-égoïsme ou lobbying procarbone? PS: un minimum de connaissances en thermodynamique permet de comprendre que la vapeur d’eau, puissant gaz à effet de serre, est en équilibre avec sa phase liquide et donc sa concentration moyenne augmente avec la température moyenne, ce qui constitue une puissante contre-réaction positive amplifiant l’effet de serre…

Verdarie

Pour gaga, J’approuve tout à fait ce que vous dites mais le mieux serait aussi de vous intéresser aux propositions que je fais sur ce forum. Car quoi de plus marquant pour changer une image que de monter la voie à ceux qui cherchent ?

Nicias

avec des températures nettement plus élevées en hiver sur le nord-est de l’Europe, et en été sur les régions méditerranéennes. Cela ne correspond pas au réchauffement observé et pourtant attribué aux GES. En France, le réchauffement est maximal en hiver et nettement plus faible en été ; le tout sans modification significative du régime des pluies. Les modèles nous prédisent l’inverse. Un réchauffement maximal en été (avec diminution des pluies) et plus faible en hiver. Pourquoi leur faire confiance et dépenser des milliards ?

O.rage

“Pourquoi leur faire confiance et dépenser des milliards ?” Au delà du biais de normalité Parce qu’on peut très bien valider un modèle physique qui tente de faire une prévision vers l’avenir, avec des phénomènes climatiques passé : A ce jeu là, l’ensemble des simulateurs internationaux sont plutôt fort Bien sûr, il faudrait aller par delà certains biais cognitif (dont le biais de normalité), qui sous-estimeraient l’effet d’investissements plutôt accessibles à faire face à un problème dont le coût serait potentiellement infini – comment mettre un prix sur une biosphère, ou la perte aléatoire d’une partie d’elle créerait une impasse pour l’ensemble de l’humanité? – qui d’ailleurs permettrait de résoudre un autre problème à plus court terme que celui de pics énergétiques à répétition sur une société qui en est totalement dépendante pour ses “acquis sociaux” ?

O.rage

Il semblerait que la source de cet article soit, ce serait sympatique de sourcer comme le demandait @seb ^^ : Vautard, R., Gobiet, A., Sobolowski, S., Kjellström, E., Stegehuis, A., Watkiss, P., Mendlik, T., Landgren, O., Nikulin, G., Teichmann, C., & Jacob, D. (2014). The European climate under a 2 °C global warming. Environmental Research Letters, 9: 034006. doi:10.1088/1748-9326/9/3/034006

Nicias

Parce qu’on peut très bien valider un modèle physique qui tente de faire une prévision vers l’avenir, avec des phénomènes climatiques passé : On valide un modèle à partir de sa capacité prédictive. Reproduire le passé, on sait très bien faire en jouant sur les paramètres. Et si seulement ils arrivaient à reproduire le passé ! La seule chose qu’ils font, c’est reproduire une anomalie de moyenne des températures mondiale comme une bête droite de regression (Je leur concède de reproduire aussi des pôles plus froids que l’équateur). C’est pas suffisant pour moi qui n’ai pas 50 ans à attendre que leur prédictions se réalisent ou non (et c’est mal parti). Votre plaquette de MF et du CEA ne nous dit rien des critères de validation des modèles. Je peux vous citer ce qu’a dit Collins lors d’une audition devant l’APS (American Physical Society) : DR. KOONIN : So, I have a question. What is the gateway for getting included in CMIP5 ensemble? If I write a model, it would probably be pretty lousy and pretty simple, if I could do it at all. Can I get included? Who decides what gets included? DR. COLLINS : So, you have to meet some experimental protocols. But there is a statement. One of the statements in this good guidance document is that there is — so, I will be honest with you. It sort of shocked me. One of the statements in this good guidance document, and you can find it yourselves, so I am just going to quote it to you, “There is no minimum fidelity requirement for inclusion in the ensemble.“ L’article de Huet n’apporte rien puisqu’il ne parle pas de modèles du climat. Par contre si vous allez lire le chapitre 9 de l’AR5, vous verrez que les modèles arrivent à reproduire un minimum glaciaire en moyennant un pôle nord trop chaud et un équateur trop froid. Ils n’ont pas la bonne couverture de glace et même pas le bon effet de serre (à cause de la convection humide) à l’équateur. Et merci pour la source de l’article.

O.rage

Ce n’est pas grave, vous donnez un très bon document, l’AR5 WG1, qui montre comment marchent les modèles climatiques. Cela dit je n’ai pas trop compris votre raisonnement… si l’ensemble des modèles – oui c’est ce que cite finalement Collins, tous les modèles sont pris en compte, sans discrimination, vu qu’ils sont censés fonctionner à partir des mêmes paramètres physico-chimiques de l’atmosphère + océan – montrent leurs limites à plus d’un millier d’années à partir de nos jours, pourquoi ne seraient-il pas fiables sur les 50 prochaines années? C’est sur la période entre de nos jours au minimum glaciaire qu’on essaie de reconstituer… on s’en fout un peu de la météo locale au pôle nord ou à l’équateur à l’époque, vu qu’on sait que de toute façon les tendances longues sont contrôlées par les océans et leur inertie thermique

Pastilleverte

encore heureux que des scientifiques ariivent encore à être sceptiques, et aient, pour combien de temps encore? le droit de le dire, sinon ils s’appelleraient des politiques (comme le GIEC, dont le I veut bien dire Intergouvernemental, que je sache) Quant aux représentants de la Science Officielle (M’dame Pécresse, y’a un méchant M Allègre qui veut pes rentrer dans le moule, il faut le punir), qu’ils fassent donc joujou avec leurs modèles boule de cristal, mais qu’ils arrêtent d’alarmer le monde avec leurs prévisions du genre “si ma tante en avait deux, on l’appellerait mon oncle”. Cop21 vous dis-je, et on a pas fini (encore un an au moins)