Quels sont les acteurs des smart grids ? (II suite)

Qui n’a jamais entendu un jour ou l’autre le terme de Smart Grid ? il est actuellement au cœur de l’actualité du monde de l’Energie sur tous les continents, chez tous les acteurs.

La société de conseil et d’aide à la décision, Alcimed, revient sur ce qui se cache derrière ce concept et sur les raisons d’un tel engouement pour le Smart Grid. Elle propose un panorama complet en 4 volets de cette technologie que beaucoup d’observateurs considérent comme prometteuse.

2. Quels sont les acteurs des smart grids (suite) ?

 

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  3) Les intégrateurs

Les intégrateurs (Accenture, Capgemini, Atos Origin) proposent une solution globale et clé en main qu’ils « piochent » chez les meilleurs fournisseurs, avec pour avantage un large choix de produits et comme inconvénient des problématiques d’interopérabilité entre des standards qui n’ont pas encore été définis. De plus, les intégrateurs se positionnent comme de véritables chefs de projet, responsables du planning et du budget du projet, ce qui est loin
d’être négligeable quand il s’agit de déployer une infrastructure complexe de réseau communicant à l’échelle d’un pays.

C- Les acteurs traditionnels de l’énergie

1) Les équipementiers du secteur de l’énergie

Face à tant de nouveaux entrants, les équipementiers du secteur de l’énergie (Alstom, Siemens, Schneider Electric, ABB, GE) mettent en avant leur légitimité et leur expertise du secteur. Ils capitalisent également sur les relations privilégiées qu’ils ont avec des utilities jugées encore très conservatrices. Ils cherchent surtout à défendre leur cœur de marché en proie à une profonde mutation technologique.

On observe notamment des mouvements stratégiques chez ces acteurs avec un recentrage sur le monde du software via des acquisitions ou des nominations. En 2010, ABB a ainsi acquis Ventyx (fournisseur de logiciels dans le domaine de l’énergie) pour plus d’un milliard de dollars tandis que Schneider Electric nommait au poste de Strategic Vice President Innovation l’ancien Chief Strategy Officer de SAP.

2) Les utilities

Au milieu de cette effervescence, les utilities semblent plus frileuses à se lancer dans la révolution Smart Grid. Il faut dire que cette modernisation passera nécessairement par la remise à plat de leur business model.

Dans cette optique, il faudra peut-être s’inspirer du modèle Californien, où suite à la crise énergétique de 2001, l’Etat a instauré une politique énergétique de découplage (decoupling policy). Cette loi encore en vigueur aujourd’hui consiste à décorréler les revenus des utilities de la vente d’électricité sur le réseau.

En outre, les utilities sont freinés dans leurs tentatives de diversification commerciale par de nombreuses autorités de concurrence car elles ont, en particulier lorsqu’elles ont été en situation de monopole, un accès privilégié aux consommateurs et usagers finaux. Les utilities disposent également de la connaissance historique des consommations de chaque foyer. Ceci peut animer des contentieux comme celui qui oppose EDF à Voltalis autour de l’optimisation de la consommation des particuliers.

En attendant, les utilities se tiennent à la page des dernières innovations du Smart Grid, en participant à des projets pilotes en partenariat avec les industriels et dans une moindre mesure les institutionnels (centres de recherche, laboratoires, …).

Ainsi, de nombreuses typologies d’acteurs tentent de se positionner sur la chaîne de valeur du Smart Grid. « L’enjeu majeur consiste à définir un business model viable, sur un marché complexe où les investissements et les rapprochements peuvent redessiner le paysage concurrentiel à tout moment », conclut Cécile Pairin, Responsable de mission Energie chez Alcimed.

A suivre :

1 – Smart grids : quels sont les enjeux de cette nouvelle technologie ?
2 – Quels sont les acteurs des smart grids ?
2 – Quels sont les acteurs des smart grids (suite) ?
3 – Les évolutions et les enjeux du smart grid
4 – Le tour du monde des plus grands projets smart grids

 

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Fleurent

Beacoup de bruit pour obtenir des marchés d’études…. les Smart grids sont une solution a la mode la decentralisation et la gestion sont “politiquement correctes” mais on ne peut gerer que ce que l’on possede. Tant que les clients demanderont de l’electricité la nuit ou en hiver ou quand il y a un anticyclone sur l’Europe, c’est à dire pas de vent si on n’a pas stocké de l’énergie on n’aura rien à gerer sinon des centrales a combustible fossile Alors ne mettons pas la charrue avant les boeufs et portons les etudes en priorité sur le stockage de l’énergie