Nous sommes désormais sur la voie d’une sortie limitée du nucléaire avec la fermeture de Fessenheim déjà annoncée et l’objectif de passer à 50% d’électricité d’origine nucléaire en 2025 !
Ce qui suppose de passer par une phase de "transition énergétique" pour passer du stade actuel de mix énergétique à celui qui sera choisi par le pouvoir exécutif. Pour nous qui sommes les mieux placés en terme de prix du KWh, c’est un risque non négligeable car le prix de l’énergie est l’un des rares atouts dont nous disposons en France par rapport à la concurrence étrangère dans un contexte où la compétitivité est devenu un élément clé de la performance économique.
Avant d’ouvrir la boite aux bêtises, il n’est peut être pas inutile d"aller voir comment ça se passe en Allemagne, le précurseur des pays de l’Union Européenne dans la transition énergétique vers le sans nucléaire.Un programme géré dans ce que la Chancelière appelle le Projet Central. La décision de sortir du nucléaire fut prise trois semaines après la catastrophe de Fukushima et dans des délais très court ce qui bien sur ne facilita pas les choses. La difficulté principale rencontrée est celle de la coordination de l’alimentation du réseau électrique entre les différentes sources d’énergie, les régions productrice au nord avec ses éoliennes, et les régions de consommation qui sont plutôt au sud du pays. Rajoutez y la variabilité de la production éolienne ou photovoltaïque au lieu de la constance parfaite de production du nucléaire et vous comprendrez que le gestionnaire des réseaux allemand ne s’amuse pas particulièrement ne ce moment.
Deux sons de cloche sur l’augmentation des prix du KWh : Celui du Ministre de l’Ecologie, Mr Altmaier, qui prévoit une augmentation de seulement 5% du prix de KWh l’année prochaine, un prix du KWh qui est un des plus élevés d’Europe à 10 centimes le KWh contre 5,7 en France. De l’autre coté, celui des industriels qui eux parlent d’une augmentation de 30% d’ici 2020. Chacun exprime la vérité qui l’arrange le mieux, 5% de hausse à court terme et sans aucun doute sans tenir compte des investissements et 30% pour les industriels sur la durée et en tenant compte des investissements à amortir et à rémunérer. Des investissements qu’ils estiment à 150 milliards d’euros !
On s’aperçoit par ailleurs de quelques difficultés sous estimées jusque là. Comment construire de nouvelles lignes face à l’opposition des propriétaires terriens par exemple ? Ou encore le traitement des industries grosses consommatrices d’électricité qui avaient été exemptée d’une taxe pour la construction et l’exploitation de ce réseau par la loi sur les énergies renouvelables de 2011, et dont on découvre aujourd’hui qu’elles seraient trois fois plus nombreuses que prévu, 277 au lieu de 100 prévues, pour un surcoût de 300 millions.
Enfin les politiques se sentent moins confiant dans la capacité de résistance de l’industrie à de telles hausses du coût de l’énergie et se préparent à sacrifier quelques promesses sur l’autel de la compétitivité des entreprises. A un an des élections législatives, il faudra sans aucun doute cacher quelques vérités dérangeantes sur les surcoûts, mais aussi faire des compromis sur certains objectifs, si l’emploi était menacés sur la période.
Des vicissitudes qui risquent de nous arriver à nous aussi mais bien moins marquées du fait de notre plus grande prudence dans la transition…A suivre.
pour rappel, le prix elec va croitre +30% d’ici 2016… en France (source EDF) !! L’auteur polémiste que publie a nouveau Enerzine ( après un plaidoyer pro gaz de schiste) devrait conclure sur l’Allemagne et pas sur la France, ou alors comparer aussi l’investissement nécessaire et hausse de couts prévisibles toutes énergies confondues en France.
ça commence bien avec son « la décision de l’Allemagne de sorir du nucléaire fut prise 3 semaines après Fukushima ». On croit rêver devant un tel mensonge, la décision était déjà prise depuis….10 ANS !!!!!!!!!!!!! La droite après son arrivée au pouvoir n’a fait que repousser cette sortie, pour finalement reprendre le calendrier initial suite à Fukushima.
personne n’est dupe de la volte-face Merkel qui s’accroche au pouvoir. A force de faire semblant d’être aveugle au sujet de l’explosion des coûts d’électricité et d’avoir béni les anti-nuc, la chancelière se prépare une sortie peu honorable: Elle aura fini ses mandats à peu de frais pour elle mais d’énormes dettes à venir pour son pays ainsi qu’une nouvelle rente CO² pour l’humanité. Dans moins de 5ans on lui crachera dessus et une autre direction énergétique sera définie. Ceci devrait être une leçon pour nous tous à tirer: Quand la démocratie (je devrais dire la « médiacratie ») est jugulée par les média et les politiques, on va dans le mur.
vous avez parfaitement raison , c’est Schroder qui a mis en place le plan de sortie du nucléaire en 2000 ! Mme Merkel qui , dans un 1er temps , avait décidé de différer de quelques années l’arrêt de chaque réacteur , a repris le plan de Schroder quand elle a vu qu’elle allait perdre les élections . La volonté de sortie du nucléaire est avant tout une volonté populaire et non la volonté de Mme Merkel .
Cet article biaisé vaut surtout son pesant de cachouètes lorsqu’il est dit « Avant d’ouvir la boite à bêtises … » Dire que vous terminez par « A suivre », c’est inquiétant …
de voir le « virage » idéologique actuel: il y a encore 3 mois nul article ici dénonçant l’idiotie économique de l’énergie allemande. Idem dans Le Monde. Travail de contre-sape après des années dans le sens inverse. On a ici la preuve que même ceratins média coimmencent à comprendre que le tout-écolo est fausse route, qu’il faut tourner casaque pour en sortir tête haute.
Ce ne sont pas les énergies renouvelables qui sont la cause nr1 du surcout de l’électricité au compteur en Allemagne . Ce sont les taxes ! Dans le prix du kWh vendu au compteur pour un particulier les taxes représentent près de la moitié de la facture . Il est temps pour le gouvernement d’être plus raisonnable . S’il y a eu un problème avec le développement des énergies renouvelables en Allemagne cette année , c’est que l’objectif annuel a été largement dépassé . Alors que le pays devait terminer l’année 2012 à près de 24,5% d’énergies renouvelables dans le mix électrique , c’est à 25,5 % que ça va se terminer , proche de l’objectif de fin 2013 . D’où des problèmes de raccordement et d’acheminement . L’Allemagne est victime de son succès .
¤ La sortie du nucléaire en Allemagne a commencé avec la loi de février 2002, issue d’un plan de sortie du nucléaire en vingt ans élaboré dès juin 2000. Cette loi, prévoyait l’arrêt des réacteurs nucléaires à des dates variables selon leur ancienneté et leur vétusté, le dernier étant arrêté en 2022. Un réacteur de 640 MW a été mis hors service en 2003 et un autre de 340 MW en 2005. Après une remise en cause par le gouvernement conservateur en septembre 2010, pour repousser de douze ans la sortie du nucléaire, la loi de 2002 a été rétablie après le drame nucléaire survenu au Japon au printemps 2011. En 2011 chez nous, une presse servile à l’industrie nucléaire poussait des cris d’orfraie en prétendant que l’Allemagne sortait du nucléaire sans prévenir ses voisins ni demander leur autorisation !
Et la caravane allemande progresse. Bien sûr que la transition coût de l’argent. Mais l’immobilisme finit par en coûter plus au long terme. Encore faut-il avoir une vision et une volonté à long-terme, bien loin du « après moi le déluge » si français.
qu’ils n’était pas très clairs les allemands ;et encore on n’a pas parlé les constructions des centrales à charbon et à lignite .
L’allemagne a débuté sa transition, ça fait urler les nucléocrates français qui ont peur que l’opinion publique française y voit une alternative au modèle imposé chez nous depuis 40ans. Pour l’instant les Allemands y arrivent à peu près, rendez-vous en 2020 pour le prmeier vrai rapport d’étape et pour voir s’ils atteignent la première balise avec 35% d’ENR et surtout à quel cout et pour quelle qualité de fourniture de service. Les Allemands ont aujourd’hui 71GW de moyens fossiles et 20GW de fissile. Ils devraient construire 20GW de gaz+charbon pour rester avec 90GW (leur pic max) en cas d’absence de vent+soleil+hydro au moment d’un très fort pic de froid en semaine vers midi). Sécurité du réseau oblige. Mais si l’on regarde de plus près ces 70+20GW de fossile vont servir de moins en moins et ils vont avoir un vrai problème pour les financer, d’autant plus qu’ils ont dans le même temps près de 20GW de charbon/lignite qui arrivent en fin de vie ou qui ne seront plus aux normes UE. Bon nombre de ces projets font l’objet de communications prudents à alarmistes de la part des Utilities allemands, qui agitent le drapeau rouge du risque de black-out en cas de non financement et donc non construction. RDV en 2020 pour voir ce qu’il en sera vraiment, avec les dernières centrales fossiles d’Allemagne à être mises en service. En attendant, le solaire va produire 30TWH en Allemagne en 2013, l’éolien 70TWh et la biomasse/biogaz 20TWh. En France les mêmes capacités, du fait de notre meilleur réseau, de notre meilleur ensoleillement et de notre meilleure ressource de vent produiraient pour le solaire 40TWh et pour l’éolien 90TWh. Nous serione déjà à 160TWH d’ENR, soit au total avec l’hydro, 47% d’ENR dans notre conso et 42% de notre production, ce qui correspond à peu près à l’objectif de Hollande pour…. 2025. On a donc 13 ans devant nous pour faire ce que les allemands ont fait en moins de 10ans pour un cout 2 à 5 fois plus élevé suivant la techno qu’il ne l’est aujourd’hui. Merci à l’Allemagne d’avoir ouvert la voie et d’avoir essuyé les plâtres, en particulier financiers. Sans leur « folie », le solaire serait toujours un gadget méprisable par nos nucléocrates.
L’allemagne quitte le nucléaire… décision de 2002. Mais elle importe de l’électricité française à 80 % nucléaire… Est-ce logique ? Non, alors coupons les lignes qui vont de France en Allemagne et ce sera cohérent avec leur décision !!! La politique ne fait pas bon ménage avec l’économie réelle. Pour le nucléaire les allemands ont la même approche que pour le retraitement ou pour les déchets… Propre chez eux, mais tout chez les autres ! C’est comme cela qu’ils arrivent à dominer l’Europe !
Nous serions les premiers dans la mouise si nous coupions les lignes avec l’Allemagne sachant que chaque hiver en journée où nos réacteurs nucléaires ont peine à répondre à la demande, nous importons ce qui nous manque depuis l’Allemagne dont les éoliennes tournent en hiver à plein régime en mer du Nard et Baltique. mon pauvre jpdebangui accroc à colporter toutes les fakes news anti-ENR qui lui passent sous le nez.
Vous êtes à côté de la plaque comme souvent. C’est la France qui importe de l’électricité d’Allemagne !!
Nous importons plus d’électricté d’Allemagne qu’ils nous en importent depuis… 2004!! Au lieu de répéter les bullshit des nucléocrates bornés comparez la réalité à la propagande qu’on vous sert depuis des années !
Si on coupe les frontières comme vous le proposez, c’est nous qui sommes dans la mouise, et particulièrement au pire de l’hiver où notre stupide sytème fait de bien trop de chauffage électrique nous rend dépendant du charbon, solaire, éolien, nucléaire, gaz allemand pour ne pas voir notre réseau sauter.
Au total, l’Europe a consommé 2843,24 TWh en 2007. Il y a, dans le domaine résidentiel et tertiaire, de
¤ En effet, le solde des exportations et importations d’électricité entre la France et l’Allemagne est toujours en faveur de nos voisins orientaux depuis 2004, excepté quelques mois d’adaptation au milieu de l’année 2011. Vu depuis la France : Année – export (fr->de) – import (de->fr) en TWh 2004 – 11,0 – 19,7 2005 – 11,6 – 21,3 2006 – 9,5 – 15,0 2007 – 8,0 – 16,2 2008 – 6,4 – 19,0 2009 – 7,2 – 19,1 2010 – 9,6 – 16,1 2011 – 10,8 – 8,4 2012 – 3,9 – 9,9 (de janvier à septembre) On remarque que le solde (inversé) est faible en 2011. Le tableau des usages d’électricité en 2007 vient d’ici : Voir aussi : pour une comparaison des consommations d’énergie et des bilans énergétiques entre la France et l’Allemagne.
Il y a beaucoup d’électricité allemande qui transite par chez nous. Ca ne veut pas dire que nous l’utilisons Veuillez jeter un coup d’oeil au graphique suivant (données RTE 2010) : * en abscisse : solde total des imports exports * en ordonnée : solde des imports exports avec l’allemagne Comment interpréter ce graphique ? * en haut à droite : nous exportons au total et exportons vers l’Allemagne * en haut à gauche : nous importons au total et exportons vers l’Allemagne * en bas à droite : nous exportons au total et importons d’Allemagne. * en bas à gauche : nous importons au total et importons d’Allemagne. Pour insister : à droite on est exportateur net vers l’Europe. à gauche on est importateur net depuis l’Europe On voit clairement sur ce graphique que nous « dealons » l’électricité allemande (probablement intermittente et dont l’Allemagne ne veut pas) vers l’Europe. Il y a probablement un avenir à devenir en France la plaque tournante de l’électricité, entre l’éolien intermittent du Nord de l’Europe et le solaire intermittent du Sud de l’Europe. Si a chaque fois, on prend une taxe, c’est toujours ca de gagné ! Ca ne veut pas dire que nous ayons intérêt à faire trop, nous même, de renouvelables intermittents. Par ailleurs, on peut aller voir les statistiques du commerce extérieur de l’électricité (NC8 27160000) sur le site suivant : imports. Sur les 12 derniers mois * exportations d’électricité depuis l’allemagne : 660 M€ * importations d’électricité depuis l’allemagne : 44 M€ Nous n’avons rien à perdre de nos échanges électriques avec l’Allemagne
Nous n’avons rien à perdre de nos échanges électriques avec l’Allemagne Nos n’avons rien à perdre à échanger de l’électricité avec l’Allemagne
de ce rappel imagé. Il n’y a pas France d’un coté, Allemagne de l’autre, il y a aussi tous les autres voisins et du trading. Et bien sûr l’electrcité allemande ( en prix de marché, débarrassée des taxes diverses et variées) est globalement très compétitive, il n’y a aucun doute là-dessus. Pour le consommateur allemand, c’est moins net….
Il est d’ailleurs assez intéressant que sur le mois d’août, nous avons importé en moyenne à 41 €/MWh tandis que nous exportions à 47 €/MWh (alors que la moyenne sur l’année est plutôt en notre défaveur). On peut donc se laisser à penser que le PV fait baisser les prix… chez les autres. Bon cela dit ne nous glorifions pas : cet hiver on risque d’affronter notre pointe électrique pour fort cher, tandis que nos voisins orientaux affronteront leur propre pointe de gaz.
Comme chaque année…Il y a forcément une pointe liée au chauffage dans tous les pays de nos latitudes. C’est peut-être plus facile à gérer avec du gaz, sauf quand le grand voisin décide de fermer les vannes, ce qui arrive régulièrement depuis plusieurs années vis-à-vis certes d’ex pays sous influence, mais qui n’est pas sans conséquence surs ses « bons » clients. Compliqué dans tous les cas.
les vert…ueux voient leur facture d’électricité s’envoler, et ça gaze (de schiste) pour les USA qui voient le prix de l’énergie (et la dépendance extèrieure) chuter. vivement que la France suive le bel exemple d’outre Rhin !
Vous confondez échanges physiques réels et contractuels dans le cas des premiers nous sommes exportateurs, pour les seconds c’est l’inverse. Il me semble que vous interprétez avec de mauvaises bases. Vous commentez donc ici les échanges contractuels. Quand on connaît l’activité des “bourses” de l’électricité, surtout en Allemagne, il ne faut pas s’étonner de voir de tels volumes qui n’ont rien à voir avec les échanges réels. On peut avoir ici des explications avec les chiffres de 2009. Voir les commentaires : « On constate page 12 sur la carte représentant les flux d’énergie que entre la France et l’Allemagne (2009) il y a eu 10,6TWh d’exportation et 1,4Twh d’importation. ……. » …….“Ainsi coexiste le marché de l’électricité, qui régit des flux commerciaux d’électricité entre les pays, et les échanges physiques de l’électricité qui ont lieu aux frontières des pays interconnectés. Ce sont deux réalités différentes, gérées par des acteurs européens différents. Les flux commerciaux sont le résultat d’un arbitrage économique par les acteurs de la bourse de l’électricité au niveau européen. Les flux physiques de l’électricité aux interconnexions sont gérés par les gestionnaires de réseau de transport d’électricité des pays frontaliers concernés.” Mais je peux me tromper.
Sans vouloir répondre à la place d’Ambiel, on parle bien d’échanges contractuels, et les chiffres ont été rappelés ci-dessus par Luis, le lien rappelant les chiffres année par année ayant été cité par Ambiel. Il n’y a que les chiffres des échanges contractuels qui ont de l’importance si on veut comparer les choses, les échanges physiques sont un problème quotidien et ardu des gestionnaires de réseau. Bien sûr la capacité d’échange physique n’est pas sans influence sur les échanges commerciaux. Si on prend le cas de la France, les NTC ( Net Transfert capacity), c’est-à-dire les capacités net d’export aux interconnexions, tenant compte des réservations nécessaires au capacité de secours, sont de l’ordre en moyenne annuelle de 10000MW.
¤ Pour les échanges entre deux pays, ce sont les échanges contractuels qui représentent la réalité des échanges (importations/exportations), quel que soit le chemin emprunté par l’électricité pour aller du vendeur (producteur) à l’acheteur (consommateur). Ces échanges contractuels ont lieu au jour le jour selon les opportunités : besoins d’un pays, production d’un autre pays, prix proposé par les différents acteurs (traders). Par exemple, EDF prévoit qu’il lui faut tant de MWh le lendemain, répartis selon les heures, et constate que toute la production française ne suffit pas. Un coup d’oeil à la bourse des échanges et, à certaines heures, l’Allemagne lui propose le meilleur prix pour lui fournir une partie de l’électricité nécessaire. Affaire conclue, la France va importer de l’électricité d’Allemagne. La balle est maintenant dans le camp des gestionnaires de réseaux. En fonction des capacités de transport disponibles, le transfert physique passera par différentes lignes électriques et/ou pays. Par exemple, de l’électricité éolienne de Basse-Saxe pourra passer par les Pays-Bas et la Belgique, alors que de l’électricité photovoltaïque de Bavière pourra passer par la Suisse. Les échanges aux frontières n’ont donc qu’un lointain rapport avec les échanges entre pays (sauf exception : Portugal-Espagne) car le réseau électrique européen est maillé. Les échanges entre la France et l’Allemagne peuvent passer à travers quatre autres pays, dans un sens comme dans l’autre. Ce sont les valeurs de RTE, indiquées dans l’aperçu mensuel et les statistiques annuelles qui sont les bonnes, avec les valeurs réelles entre acheteur et vendeur de chaque pays. Si vous êtes contrôlé par les douanes à Strasbourg avec une grosse cargaison de chocolat suisse, celles-ci considèreront que le chocolat vient d’Allemagne. Pourtant, c’est un échange de chocolat entre la Suisse et la France.
Ca à l’air difficile de faire rentrer dans votre tête qu’importer de l’électricité d’Allemagne pour la revendre aux Suisses, aux Italiens ou aux Espagnols ne signifie pas que nous avons besoins de l’électricité allemande… Il est possible de s’époumoner pendant des heures sur « la réalité des échanges », cela ne change rien au fait qu’en termes économiques, nous gagnons à échanger notre électricité avec les voisins : Solde export – import : * Allemagne : +610 M€ * Italie : +650 M€ * Suisse : +300 M€ * RU : +206 M€ * Belgique : +110 M€ * Espagne : +80 M€ * total : +1800 M€ Nous sommes dans une très bonne situation économique du point de vue de l’électricité, et nous sommes à l’avantage avec tous nos voisins. Je ne vois pas en quoi il est nécessaire de minimiser cette bonne nouvelle !
sur un point fondamental. Ce n’est pas (sauf cas exceptionnel de pointe hivernale) parce « qu’EDF constate que toute la production francaise ne suffit pas » qu’EDF achète de l’electricité à ses voisins.Cest simplement parce qu’à ce moment là, les MWh qu’EDF peut acheter reviennent moins cher que de les produire en démarrant un moyen EDF. C’est pareil dans l’autre sens. C’est pareil presque partout en Europe, il n’y a pas aujourd’hui de sous-capacité. Je prends souvent l’exemple de l’Italie: celle-ci serait tout-à-fait capable de subvenir à ses besoins compte-tenu de sa puissance installée, mais elle importe depuis de nombreuses années environ 10% de sa consommation simplement parce que ça lui coute moins cher que de la produire elle-même. Importer de l’electicité (en Europe) n’est pas un signe de sous-équipement.
le pire c’est notre belle France qui va se transformer en porte épingle …pour rien enfin si pour le business subventionné payé par les augmentations de prix .
¤ Lorsque les moyens de pointe doivent être mobilisés, il est plus judicieux d’importer, le prix étant moins élevé, que de démarrer une centrale au fioul ou une turbine à combustion (gaz ou fioul). Mais je ne vois pas pourquoi les suisses, les italiens ou les espagnols achèteraient à un intermédiaire français de l’électricité « de seconde main » produite en Allemagne alors qu’ils peuvent l’acheter directement auprès d’un producteur allemand. Le fait que l’électricité transite parfois sur les lignes électriques françaises n’a rien à voir, comme pour les camions de tous pays qui transitent sur nos routes. Est-ce que les allemands s’adressent aux français pour acheter leurs tomates espagnoles ?
Pour mieux comprendre comment fonction la ‘marmite’ électogène francais et le 46 cables qui nous relie à nos voisins: Indépendance ‘électrogène’ mon oeil ! Nous mangeons tous dans la même gamelle, ça tournent, ça produit, sa se cosomme, ça se vend, ça s’achète en fonction des nombreuses paramètres, ou chacun trouve chauseur à son pied pour combler ses besoins, vendre son rab, troquer la rab des autres, et vis versa dans tous les sens car………..ça ne se stocke pas….au moins pour le moment, et il faut faire tourner le jus…. Histoire du voyage éclair d’un électron ordinaire : Hans , le particulier allemand qui auto consomme ses quelques kwh de PV tire moins sur son reseau local, qui lui du coup a un peu plus à transmettre plus loin, qui soulage celui là, qui fait qu’il y a du ‘rab’ qui fini par arriver à la frontière…qui est consommé après par marcel le français, qui soulage un peu son réseau qui emmene du ‘rab’ plus loin qui fini à coté de la Suisse, la Belgique, l’Espagne ou le Royaume Uni, que quelqe’un vend à quelque’un d’autre…et faisant passer peut être par 3 pays avant d’ être finalement ‘bouffer’ par Marcello à Rome…..ou John à Londres……et tourner manège…… Nous n’avons peut être pas les mêmes goûts, mais nous manger tous dans la même marmite, et qu’on le dise pour l’énième fois, les électrons comme des nuages de Tchernobyl ou de la tempète Cynthia, ne connaissent pas de frontières….. trimtab
que Trimtab, le problème c’est qu’il faut passer une frontière au débit limité, et acquitter le »péage » à cette frontière, via des enchères implicites ou explicites, ce sont les flux commerciaux. Après, les electrons font un peu ce qu’ils veulent, on passe dans les flux physiques… Donc, si vous voulez passer deux frontières, bah il faut payer deux fois, d’où la necessité de déclarer dans chacun des pays traversé.
La prochaine fois que je mange une pizza en Italie, surtout si c’est un midi d’été, je ne manquerais pas de penser qu’elle a un petit truc Munichois qui relève encore sa saveur! Cordialement.
Vous citez le cas de l’appel des moyens de pointe, mais ce n’est pas et de loin à ce moment là que ce font la totalité des imports. Regardez les courbes imports-export par pays sur le site RTE, vous verrez que l’Allemagne exporte très régulièrement vers la France l’été en milieu de journée, quand le PV donne à fond. A ce moment là, il n’y a sauf exception aucun moyen de pointe sur le réseau en France, et aucune raison qu’ils le soient, même sans imports allemands.. Une fois de plus, on est, sauf période de tension sur le réseau, sur une optimisation d’un parc electrique qui est qu’on le veuille ou non européen. Les renouvelables quand ils produisent massivement ont pour effet de faire baisser les prix de marché, donc les voisins de l’Allemagne achètent une electricité pas chère, ou du moins moins chère que celle qu’ils pourraient eux-même produire.C’est le cas en été dans la journée, et le cas toute l’année quand il y a un coup de vent violent en allemagne. Hans et Marcello ont bien compris qu’ils étaient complémentaires….
¤ Le transport de l’électricité est payant et, dans la mesure où les lignes directes ne sont pas saturées, une compagnie d’électricité suisse ou italienne n’a aucun intérêt à acheter de l’électricité allemande chez un revendeur français. Chacune de ces compagnies achetera soit de l’électricité allemande, soit de l’électricité française, selon les jours et les heures (ou en vendra à ces pays) en considérant le prix total : prix du producteur + prix du transporteur. D’un autre côté, s’il existe une forte demande en région parisienne et malgré une forte production en Rhône-Alpes, si la liaison entre les deux est saturée, EDf pourra très bien importer d’un côté (nord-est) pour satisfaire la région parisienne et exporter d’un autre côté (sud-est) pour écouler une partie de la production de Rhône-Alpes. La situation est la même si seuls les différentiels de coût (producteur + transporteur) sont en jeu pour alimenter une zone de distribution donnée. Ce qui fait que le renforcement des réseau est en partie dû aux augmentations de consommation (très visible sur certaines agglomérations) et à la libéralisation de l’électricité, pas seulement à l’essor des énergies renouvelables. Pour le solaire au contraire, cela limiterait plutôt les besoins sur le réseau de transport. Par exemple, la production de la centrale solaire de Toul-Rosières évitera de faire venir l’électricité d’une lointaine centrale nucléaire ou des centrales au charbon de Blénod ou de La Maxe (tous vers Metz-Nancy).
La différence vous l’aurez compris, c’est que le transporteur de tomates espagnoles devant livrer en Allemagne roule sur un réseau normalement non congestionné ( s’il l’est, il attend ou prend du retard, ce qui n’est pas possible pour l’électricité) et n’a donc pas besoin de réserver son passage à la frontière, et qu’il paye ses péages au fur et à mesure qu’il avance.
Ah bon? On peut discuter à l’infini de l’effet des renouvelables sur la gestion et les pertes réseaux. Théoriquement, ca peut amener des avantages. Pratiquement, au moins dans un réseau comme le réseau européen, ça ne parait pas évident ou du moins nous n’en avons pas encore vu l’évidence. Si vous avez des exemples contraires (pas du théorique, du vécu documenté), je suis preneur.
10 centimes d’€uros en Allemagne contre 5,7 en France ? Ce dernier chiffre incluant le coût des sureffectifs, des gabegies, des sous-traitances à prix d’or et autres dépenses somptuaires d’EDF, ah! j’oubliais les « aventures étrangères » qui ont couté si cher … le prix de l’électricité en France devrait avoisiner les 4 centimes !
¤ Au second semestre 2011 (dernières statistiques complètes disponibles, le prix de l’électricité est le suivant dans quelques pays, avec en regard le taux d’électricité nucléaire. Les prix sont en centime d’euro par kWh. Pays – Prix ht – Prix ttc – Taux électricité nucléaire France . . . . .. – 10,17 – 14,23 – 75% Portugal . . . .. – 10,68 – 18,81 – 0% Danemark . . . . – 13,15 – 29,75 – 0% Allemagne . . . . – 13,95 – 25,31 – 18% Italie . . . . . . – 14,12 – 20,65 – 0% Grande Bretagne – 15,09 – 15,84 – 16% Belgique . . . .. – 15,95 – 21,19 – 51% Espagne . . . . . – 16,84 – 20,88 – 20% Contrairement à une croyance fort répandue, ce n’est pas le nucléaire en lui-même qui conduit à coût hors taxe plus faible en France (=coût de production + bénéfices). Les diverses taxes servent à de nombreux usages très variés selon les pays, la TVA elle-même étant très variable. On remarquera que, malgré 51% d’électricité nucléaire, la Belgique a un coût de production très élevé, contrairement au Portugal sans nucléaire. Les deux pays ont une population similaire. Et la Grande-Bretagne n’a presque aucune taxe.
¤ Les prix indiqués pour l’électricité concernent des consommateurs moyens, pour une consommation de 2.500 à 5.000 kWh par an. Ce sont les valeurs moyennes constatées par Eurostat, pondérées en fonction de l’importance de chaque fournisseur.
Il est clair qu’aujourd’hui, il n’est pas très facile de départager entre fossiles et nucléaire vis-à-vis de la compétitivé du coût de l’électricité. Si vous vouliez montrer qu’un parc fossile important peut-être compétitif, vous avez réussi. Cela dit, ce qui est important, c’est que le coût HT que vous nous montrez n’inclut pas le surcoût des renouvelables, qui lui se trouve justement dans le prix TTC via notamment les taxes pour les obligations d’achat. Je vous met le tableau avec les taxes globales s’appliquant sur le tarif HT (à partir de vos chiffres) / la part d’électricité renouvelable (hors hydraulique) : * France : 40% * Portugal : 76% * Danemark : 126% * Allemagne : 81% * Italie : 46% * UK : 5% * Belgique : 12% * Espagne : 24% Les plus grosses taxes sont très généralement les pays où il y a la plus grande pénétration de renouvelables (hors hydraulique). Le niveau de taxes au Portugal (avec 20% d’ENR hors hydraulique dans l’électricité), en Allemagne et au Danemark le montrent bien. L’Espagne est une exception dans le sens où elle accumule une dette d’obligations d’achat non payée (>20 milliards d’€). Donc certes les taxes couvrent des usages « variés », mais elles couvrent, parfois de façon totalement significatives, les tarifs d’achat renouvelables. Cela rejoint bien le propos de Sicetaitsimple : le tarif HT de l’électricité allemande est très compétitif (nucléaire + lignite). Mais pas le TTC avec obligations d’achat.
« Je vous met le tableau avec les taxes globales s’appliquant sur le tarif HT (à partir de vos chiffres) / la part d’électricité renouvelable (hors hydraulique) : » Il faut lire « Je vous met le tableau avec les taxes globales s’appliquant sur le tarif HT (à partir de vos chiffres) »
Ci-dessous la part de renouvelables (hors hydraulique, mais avec biomasse/déchet) dans l’électricité pour une bonne part des pays cités plus haut / l’écart entre la part de taxe du pays concerné et la taxe moyenne (50%) : * France : 2% (2009) / -10% * Portugal : 20% (2009) / +25% * Danemark : 30% (2009) / +75% * Allemagne : 14% (2010) /+30% * Belgique : 4% (2006) / -20% (j’avais fait une erreur plus tôt : la part de taxe en Belgique est de 33%) * Espagne : 30% (2009) / -27% On y voit le caractère très exceptionnel de l’Espagne, ainsi que l’influence très probable des ENR hors hydraulique sur la taxation.
Votre comparaison est quand même très tandencieuse…Mais je note quand même que la France est le pays parmi ceux que vous citez où l’electricité HT ou TTC ( c’est un peu ce qui compte, non?) est la moins chère. Elle a aussi l’haleine la moins chargée en CO2. Mais certes elle est très majoritairement nucléaire… Au fait, vous ne m’avez pas répondu sur les pertes?
¤ Le petit comparatif sur les prix de l’électricité est tout simplement pédagogique, pour répondre à la rengaine selon laquelle le nucléaire permettrait de produire de l’électricité moins cher. Pour comparer les coûts de production, en l’absence d’autres sources, le mieux est d’étudier les prix de vente hors taxes. C’est ce qui se rapproche le plus des coûts de production dans la mesure où les taux de marge (bénéfices) du secteur énergétique sont à peu près être identiques dans les pays européens. Cela dit, les taxes liées à l’électricité renouvelable ne représentent qu’une petite partie des taxes. Certains pays ont volontairement transféré des taxes (nationales, régionales et locales) sur l’électricité à la fois pour encourager les économies d’énergie et pour percevoir certaines ressources par ce moyen et donc moins par les impôts ou les cotisations sociales. Une étude allemande montre qu’en 2009, pour la consommation d’un foyer moyen (3.500 kWh/an) la taxe pour les énergie renouvelables (EEG) ne représentait que 3,10€ sur une facture mensuelle de 65,97€, soit 4,7% (22,6 cts/kWh) p.26 : On voit aussi qu’une partie des taxes sert à alimenter les caisses de retraite (p.7). On constate par ailleurs que la baisse du tarif d’achat du solaire photovoltaïque prévue pour 2016 a déjà été réalisée en 2012 (p.30). En France, selon la CRE, le prix de l’électricité devrait augmenter de 30% d’ici 2015 (loi NOME). Surtout, après 2015, l’Etat ne pourra plus réguler le prix de l’électricité et les prix grimperont encore.
¤ La taxe écologique en Allemagne (et sans doute d’autres pays) est une taxe distincte de celle sur les énergies renouvelables. Elle consiste à tranférer une partie des contributions sociales pesant sur le coût du travail vers les consommations d’énergie. « The ecological tax’s revenue was primarily used to reduce non-wage labour costs put towards public pension scheme or to limit their increase. In 2003, the revenue generated by the eco-tax amounted to approximately 18,7 billion Euro, from which 16,1 billion, i.e. about 90%, went into the public pension scheme. Employers and employees could thus benefit from a reduced contribution rate, from 20,3% in 1998 to 19,5% in 2005. The relief offered by the ecological tax reform is however larger: without the ecological tax reform, contributions to the public pension scheme would have further increased in the same time-period as a result of demographic and economic pressures. » Without the ecological tax reform, contributions in 2005 would thus have been at least 1,7 percent points higher, i.e. at 21,2%. Les taxes locales sur l’électricité permettent de réduire les impôts locaux (genre taxe foncière et taxe d’habitation).
Je ne pense pas qu’il y ait beaucoup de personne sur ce site qui prétende que, de manière générale, le nucléaire coûte toujours moins cher que le fossile installé ou l’hydraulique, ce en quoi votre présentation des prix HT est effectivement intéressante. Il est clair que pour un pays comme l’Allemagne disposant d’un prodigieux parc thermique ancien, il serait très compliqué de démontrer que le nucléaire soit nettement plus rentable. Après… pour le futur… thermique à flamme avec CSC, CCG avec le risque de l’intermittence et le risque de l’approvisionnement (racket ?) russe… Vous nous montrez juste le match thermique/nucléaire. Très satsifaisant pour notre pays, si vous voulez mon avis (après tout, les autres font ce qu’ils veulent). Sous-entendre que le match serait le même avec les ENR, c’est un peu gonflé. Prétendre ensuite, sur la base d’un article de 2005, que dans le prix TTC il y ait tout sauf des subventions aux ENR… c’est un peu gonflé.
Je vous propose la lecture de cet article de Der Spiegel (Octobre 2012) Extrait : « The price hike is the result of an assessment under the Renewable Energy Act (EEG), a sort of green-energy solidarity surcharge that is automatically added to every consumer’s electricity bill. Under the agreement reached in the last round of negotiations, the assessment will increase from 3.6 cents to 5.4 cents per kilowatt hour./ With the new rates, German citizens will be paying a total of more than €20 billion ($25.7 billion) next year to promote renewable energy. This is more than €175 for an average three-person household, a 50 percent increase over current figures. «
L’EEG surcharge n’est pas « l’ecological tax ». Vous dites que « les taxes liées à l’énergie renouvelable (l’EEG surcharge) ne représentent qu’une petite partie des taxes » ( je reprends votre gras). A 54€/MWh en 2013, ça représentera environ 25% (et à 35 en 2012, environ 15%) du prix final pour le consommateur domestique, petit professionnel,..etc.. Le débat est donc sur la notion de « petite partie ». Je ne considère pas que 15 à 25% soit un petit chiffre…. En valeur absolue, 54€/MWh est déjà supérieur au prix du produit lui-même ( sortie centrale, avant transport et distribution), qui est quand même la référence, car tout kWh renouvelable (sauf l’autoconsommé) va devoir être transporté dans la plupart des cas, distribué, compté….
¤ Comme je l’ai indiqué plus haut « La taxe écologique en Allemagne est une taxe distincte de celle sur les énergies renouvelables » (EEG). Dans la surcharge (EEG) du prix de l’électricité pour 2013 en Allemagne, seulement 43% est dû aux énergies renouvelables : 2,26 cts/kWh sur un total de 5,21 cts/kWh. L’augmentation est seulement de 0,19 cts entre 2012 et 2013 (de 2,07cts à 2,26 cts). 2012 – 2013 : élément (valeurs en centimes d’euro) 0 – 0,69 : Compensation découvert 2012 0 – 0,13 : Réserve de liquidité 0 – 0,14 : Prime de marché 0,96 – 1,29 : Privilège de l’industrie (exemptions) 0,53 – 0,69 : Baisse des prix de gros 2,07 – 2,26 : Energies renouvelables —– – —— 3,56 – 5,21 : Total EEG (Source : BEE) Dans cette affaire, les prix augmentent de 7% pour le consommateur ordinaire, mais baissent de 18% pour l’industrie. Mais ce n’est pas le cas de toutes les industries et certaines, comme la chimie, se plaignent que les industries les plus consommatrices d’électricité soient exemptées des frais de réseau.
Ca ne me semble pas de très bonne foi de votre part (ni de celle de votre lien International Renewable) de ne pas inclure : * la compensation du découvert 2012, qui est une conséquence directe des tarifs d’achat, et ce d’autant plus que la même chose va arriver prochainement en France (l’Etat accumule une dette vis-à-vis d’EDF, de plusieurs milliards d’€), et sera dramatique en Espagne quand il faudra bien exploser la bulle : donc on a : +6.9 €/MWh. * « industry exemption » qui est la conséquence directe d’une électricité ENR trop chère pour l’industrie. On y voit bien la tactique allemande de pénaliser le consommateur pour permettre le modèle industriel allemand massivement porté sur l’exportation plutôt que la consommation intérieur, choix pas déconnant vis-à-vis des observateurs internationaux (notamment les agences de notations qui ont les yeux rivés sur les indicateurs qui en sont dérivés). Cela dit, est-ce transparable, en France ? J’attend de le voir proposé, et surtout… j’attend de vous voir confirmer que telle est votre optique : charger le citoyen pour ne pas charger l’industrie. Dans l’attente, on a : +12.9 €/MWh * « lower wholesale price » est une conséquence directe du marché déformé entre production d’électricité et rémunération par le tarif d’achat. Sans ENR, qui écrasent le prix de gros en période de vent et de soleil, cette ligne n’existerait pas. Mais, contrairement à ce que laisser penser l’article de Renewable International, cette ligne démontre clairement que le modèle économique de l’ENR intermittent est défaillant : en période de production intensive (vent/soleil) l’ENR détruirait systématiquement son revenu dans un marché non distordu, puisqu’il produirait en masse un bien dont personne ne veut. Donc : +0.69 €/MWh On en arrive donc au fait que EEG inclut bien les conséquences de l’intégration massive des ENR dans le réseau ! (Merci toutefois pour ces échanges)
Ces distorsions des marchés, que les voisins de l’Allemagne doivent unilatéralement apprendre à gérer au point que certains menacent même de couper les vannes à l’électricité verte (Pologne, République Tchèque), confirment mon opinion à propos des producteurs d’électricité intermittente : >> Les propriétaires d’électricité intermittente devraient être astreint par la loi à être également propriétaires d’une capacité de compensation équivalente (probablement une centrale au gaz) Cette proposition conduirait les producteurs « verts » à devoir assumer une qualité de réseau équivalente aux autres producteurs. Ce ne serait que justice. En ce qui concerne les particuliers propriétaires de panneaux PV, ils devrait être obligatoire de ne payer par obligation d’achat que l’électricité supplémentaire à leur consommation ! Cette possibilité est déjà prévue dans la loi mais n’est jamais utilisée, rendons-la l’unique possibilité ! Le PV est-il une énergie locale, oui ou non ?
Bien entendu, la compensation pour la « lower wholesale price » est de 6.9 €/MWh
Un doc qui peut vous intéresser et qui simule l’intégration réseau des productions prévues en 2022 en Allemagne (date d’arrêt de tous leurs réacteurs nucléaires). Ils vont avoir suivant les hypothèses de 200 à 900heures par an ou la production ENR dépassera les 100% de la consommation nationale et environ 240heures pour la production totale des ENR passera sous les 10GW. La conso allemande est en moyenne de 50GW de puissance appellée au printemps/été/automne et de 60GW en hiver. Le pic max de conso est de 84GW (102GW en France) et le minimum est de 35GW pour une nuit de dimanche à lundi en été. Les ENR assureront en moyenne 40% des besoins sur l’année en 2022. Ils devraient donc atteindre les limites de leur modèle aux alentours de 2020, et seront alors dans l’obligation de passer à du stockage industriel pour continuer leur transition énergétique. La décénnie 2020/2030 va être passionnante, et espérons le aussi en France qui devrait normalement commencer sa transition aux alentours de 2020, avec 30 ans de retard sur l’allemagne mais en bénéficiant du retour d’experience et surtout de la baisse des couts énormes qu’apportent les allemands.
Si on fait la liste de leurs problèmes on a : 1 – le cout, il concerne uniquement le consommateur particulier pour l’instant mais celui-ci doit quand même avoir ses limites, même si à 23/26centimes TTC en fonction des landers ça passe encore très bien. 2 – Le problème des centrales qui ne fonctionnent qu’en base. Les 20GW de gaz peakers et semi-base prévus (s’ils arrivent à être financés) devraient réduire une part du problème en remplaçant les 20GW de base charbon obsolètes. Les 10GW de charbon à meilleur rendement et fonctionnant en semi-base qui sotn aussi programmés devraient apporter une part de solution également, mais resterons moins flexibles que le gaz. 3 – Les interconnexions : pour les périodes de surplus, jusqu’à 900H dans le plus optimiste des scénarios, le déséquilibre sur le marché européen posera de plus en plus de problèmes. Une ébauche de solution ; une politique énergétique européenne commune ? On peut rêver… 4 – la place des 4 grands Utilities (EON, RWE etc) qui ne s’y retrouvent plus dans le nouveau modèle économique en cours de création. Les parcs off shore, les centrales gaz et charbon semi-base peuvent leur apporter une porte honorable de reconversion, mais le choc va être rude, l’est déjà, et la guerre de lobbying va s’amplifier. En France le risque de choc pour EDF est minime, mais la réponse a déjà été énorme et les filières ENR françaises le voient tous les jours depuis 10ans… 5 – le modèle économique du stockage, là c’est un peu l’inconnu, et de cela dépend la poursuite de la transition allemande pour passer à l’étape 2030 : 65% d’ENR… Bon courage !
A Eloi: pas mieux….Tout est du fait des renouvelables dans l’EEG, y compris le choix d’en exempter les electro-intensifs.Tant que les autres ne râlent pas trop, ça marche.J’ai quand même l’impression qu’ils commencent à râler un peu. A Chelya: démanteler tout le réseau de transport. C’est une très bonne idée, il faut que vous alliez expliquer ça aux allemands qui ont le plus grand mal du monde à le renforcer (je ne vous fais pas l’injure d’un lien vers la DENA Grid Study 2). Vraiment des c..s, ces allemands….
Sans vouloir faire de publicité pour les nouvelles centrales au charbon, il faut toutefois noter que les deux unités (F et H) mises récemment en service à Neurath, près de Cologne, peuvent augmenter ou réduire leur puissance de 150 MW en cinq minutes. Avec une puissance de 1.100 MW chacune et un rendement de 43%, elles remplacent des unités plus anciennes et plus polluantes dont le rendement se limitait, selon les époques de construction, à 31% (1957) ou 35% (1976). Pour l’essentiel, les nouvelles centrales au charbon construites actuellement en Allemagne ont pour objectif de remplacer d’anciennes centrales dépassées à de nombreux points de vue. La décision de les construire remonte à plusieurs années. Ce genre d’investissement ne se met pas en place en quelques mois.
Vous avez bien résumé les défis de l’Allemagne. Sur le défi 3 (les interconnexions), il y aura forcément un hic. « Technique » parce que c’est long et compliqué d’en développer, politique et on le voit déjà parce que les voisins de l’Allemagne voient d’un plus en plus mauvais oeil les exports physiques venir perturber leurs réseaux (pour les exports commerciaux, c’est en général mais pas tojours plutôt bienvenu). Bref, on risque d’arriver soit à du courant continu (pilotable), soit à l’installation systématique de tranformateurs déphaseurs permettant (en alternatif) de piloter les flux. Et là, croyez moi, l’EEG surcharge n’est pas prête de baisser….Il faudra rajouter à la liste fournie par Luis une ligne « curtailment »…. Sauf si tout à coup les producteurs de renouvelable revenaient dans un monde « normal » en ne bénéficiant pas d’un tarif garanti et d’une priorité d’accès au réseau.
¤ Quelques idées de bon sens au sujet de l’utilisation de l’énergie solaire, mises en pratique pour la construction d’une maison solaire. Pour simplement voir le diaporama et passer un agréable moment dans votre soirée : Le problème de l’intermittence du soleil est bien résolu : » Et quand il n’y a pas de soleil ? Quand il n’y a pas de soleil, il fait froid, il pleut, alors on ne se lève pas. » Les autres pages aideront ceux qui veulent construire une maison bioclimatique.
De toutes les questions relatives à l’énergie , c’est bien la seule qui puisse changer le monde (en mieux!) En gros , on a 100TWh à stocker pour que tout baigne. L’hydrogène réparti en un millier de stations de stockage (3000m3, 1MW pour le réseau bt-ht, quelques Gwh de stock) alimentation en H2 pour la cogénération locale, l’approvisionnement des véhicules, unités de catalyses .. Ajouter une petite trentaine de stations 100GWh pour l’industrie et vous n’avez plus besoin d’un réseau electrique monstrueux, juste quelques dorsales THT pour relier les stations et on peut oublier la moyenne tension qui ne sert plus à rien. Comme le dit très bien Chelya, le stockage est le pire énnemi du réseau et à court terme un concurrent sérieux de l’OPEP
Vous pouvez détailler un peu plus votre solution? Un miller de stations de 3000 m3, trente stations de 100GWh, tout celà est un peu confus…. Volume, pression, energie stokée, profil de fonctionnement en été en surtout en hiver, ce serait interessant. On ne parle même pas de coût et de faisabilité dans un premier temps, d’accord?
Désolé 6ct , on a déjà parlé de ça et je m’étais fendu de quelques calculs je crois.. Pour vos questions, il faudrait demander à Mr Siemens qui travaille sur des stations de 1MW mais on ne sait rien d’autre , pas même la capacité de stockage. On sait aussi que des américains survivalistes à connotation militaro-spatiale, ont déjà équipé leur ranch de cuves à méthane modifiées pour recevoir de l’hydrogène. La seule information nouvelle vient de Chelya qui a fort justement pointé à quel point les équipementiers réseau ont intéret à faire foirer la R&D stockage… Je ne vous ai pas parlé de mes expériences ? ah mais j’ai tout abandonné car je change de job – je vous réserve quelques surprises à ce sujet mais je me demande si le forum enerzine accepte les images au format svg .. m’enfin pour revenir au stockage, j’ai pu tester un truc très simple qui permet sans doute de pressuriser l’hydrogène à une centaine de bar sans aucune dépense énergétique. La compression nécessaire pour aller au delà est effectivement très couteuse. Et dangereuse à mon niveau , je n’ai pas eu envie de risquer la vie de mes voisins. C’est pourquoi Mr Siemens et ses centaines de millions d’euros de budget seront sans doute plus loquaces que moi sur ce sujet… Comme les réponses à vos questions ne peuvent venir que de l’industrie , le prochain épisode sera indiscutablement l’arrivée de l’hydrogène dans les transports puisque c’est le secteur le plus avancé actuellement. Ensuite, la consommation d’hydrogène aidant, la synergie avec le réseau devrait permettre de rentabiliser des projets actuellement trop chers. Mais c’est surtout le besoin qui devrait l’emporter , les grosses stations fixes , loin des zones habitées (autoroute?) semblent bien plus faciles à mettre en oeuvre que le stockage à 700bar dans des véhicules , mais c’est pourtant ce dernier qui va se manifester et créer des opportunités pour le réseau , logique industrielle asiatique !
¤ En Allemagne, le consommateur qui en a la possibilité technique (selon le bâtiment) à intérêt à s’équiper en solaire photovoltaïque, du simple particulier à l’industriel. C’est donc valable pour les immeubles de bureaux, les services publics, les entreprises de toutes tailles et de toute nature. En effet, pour toute consommation pouvant être couverte par sa propre production, cela est plus économique de produire soi-même que d’acheter auprès du réseau. Le tarif d’achat pour une petite installation récente (
Pour continuer sur l’idée brillante de Chelya, on pourra noter que dans le résumé de l’étude sur la place des renouvelables en allemagne en 2022 dont le lien a été fourni par Ambiel ci-dessus, une de hypothèses ( il faut aller jusqu’à l’annexe) est une « plaque de cuivre allemande », c’est-à-dire des capacités de transport « infinies » (sans aucune restriction). Il va falloir choisir….
Moi qui pensait que vous aviez un lien tout près à l’appui de vos dires… Bon, si déjà on peu comprimer de l’hydrogène à 100bar sans dépense énergétique, on est sur la bonne voie. Comme ce n’est pas Siemens mais Lionel, j’imagine que vous allez nous expliquer?
Cette logique circulaire me paraît un peu scabreus : Le PV sur le toit devient « rentable » puisque l’électricité du réseau est hors de prix du fait du PV. Vous vous mordez la queue. Cela signifie en outre que quand le PV sur le toit ne produit pas, chaque appel de courant est hors de prix. Il n’y aurait pas de PV, le consommateur payerait moins cher son courant. L’intérêt du consommateur d’électricité en Allemagne est bien qu’il n’y ait pas un seul panneau PV raccordé au réseau. En outre, vous faites une lourde erreur : l’intérêt des consommateurs allemands n’est pas de consommer sa production PV, son intérêt est de vendre l’intégralité de sa production PV au tarif d’achat : là, ca maximise le profit. Le seul défaut est que pour s’équiper en PV pour bénéficier de la rente, il faut un pavillon, un beau foncier et du pognon, ce qui ne concerne finalement pas grand-monde, et est fondamentalement injuste. Voler l’argent des pauvres via une taxe inévitable sur leur consommation pour la donner aux riches, c’est un système inique. Enfin, le coût actuel de l’électricité en Allemagne n’est tenable que du fait que le gaz naturel, principal vecteur pour le chauffage là-bas, n’est pas lui-même hors de prix. Ce qui ne durera pas non plus bien longtemps (il y a fort à parier que les taxes vertes se porteront également sur le gaz). Sauf si éventuellement on décide d’exploiter notre gaz de schiste français pour le vendre aux allemands effrayés par leur tarif de leur électricité. Peut-être y trouvera-t-on une manière intéressante d’améliorer notre balance commerciale. @ Sicetatisimple C’est assez simple : pour trouver de l’hydrogène à 100 bars sans aucune dépense énergétique, il suffit de l’utiliser là il s’y trouve naturellement, à quelques centaines de kilomètres de profondeur dans l’atmosphère de Jupiter.
Ce qui est surprenant chez Luis, c’est sa capacité à expliquer qu’il est plus interessant pour un consommateur allemand de produire son electricité PV que de l’acheter à un fournisseur via le réseau sans jamais prononcer le mot magique de « parité réseau ». Dieu sait pourtant qu’on nous a rebattu les oreilles avec ce concept, notamment sur Enerzine, concept que j’ai régulièrement tenté de démonter. ( taper sicetaitsimple parité réseau doit donner quelques touches). Alors champagne, la parité réseau est là en Allemagne! Elle l’est encore plus depuis deux jours car les tarifs cités par Luis vont baisser de 7,5% en 3 mois compte-tenu des installations de PV entre Juillet et Septembre ( pas loin de 2000MW quand même, c’est impressionnant). Donc ce que nous ont expliqué en long, large et travers les Enerplan et autres ( parité réseau= fin des tarifs d’achat) devrait se réaliser très prochainement en Allemagne, non? PS: pour Jupiter, je n’y avait pas pensé, j’ai peur que le tarif de transport ne soit rédhibitoire….
@ Sicetaitsimple Vous dites : « (parité réseau= fin des tarifs d’achat) » Mais non, le PV c’est moche et c’est intermittent, ca ne sert finalement pas à grand’chose de plus qu’alimenter la clim pendant l’été. Il va falloir vite « sortir du PV », et pour cela je propose de mettre un tarif d’achat de ~3000 €/MWh, applicable sur le CSO, les Centrales Solaires Orbitales, non intermittentes et qui gâchent pas le paysage (enfin, moins). Avec un tarif d’achat aussi avantageux, nul doute que cette solution va se déployer à grande échelle : les 100 premiers TWh/an produit, l’EEG augmentera de 150 G€/an, le prix au consommateur passera à 800€/MWh et rendra finalement abordable par le particulier l’achat direct de l’électricité des CSO. La parité réseau sera atteinte !!! YA+KA, YFAUKON, KESKONATTEND !! Pour ce qui est de Jupiter, effectivement, vous avez raison, le tarif de transport deviendra vite rédhibitoire. Après avoir réfléchi à un gazoduc entre la Terre et Jupiter (financé par NordStream AG et Shröder, cela va de soit), et après avoir compris qu’il risquait de s’emmêler au cours des orbites, j’ai trouvé plus simple. Je propose de déplacer l’Humanité là-bas.
mais savoureux.. Ca se bonifie avec l’age.
Un peu emmêlé dans mes calculs, à 3000€/MWh, 100 TWh/an ==> 300 G€/an, soit, pour 600TWh/an, +500 €/MWh.
¤ Eh bien ! Déduisons les 3,56 cts/kWh de l’EEG du tarif réseau et prenons les tarifs d’achat au 1er novembre 2012 qui ont bien baissé depuis avril (nouvelle installation). Le tarif réseau pour notre consommateur moyen passerait de 25,31 à 21,75 cts/kWh. Mais entre-temps, le tarif d’achat est passé de 19,50 à 17,90 cts/kWh. Les calculs précédents restent donc valables pour les consommateurs « résidentiels ». Pour le très gros consommateur industriel, cela ne fait que repousser à 2014 son intérêt avec le nouveau calcul. Au cours du troisième trimestre 2012, 1.849 MW de photovoltaïque ont été installés en Allemagne, à comparer à 134 MW en France (métropole). Dans le lot et pour septembre seulement, on compte 18 systèmes entre 10,35 et 31,55 MW et 113 autres entre 1,00 et 9,93 MW. De ce fait, les tarifs d’achat baissent encore au 1er novembre 2012, avec un rytme de baisse de 2,5% par mois pour les trois prochains mois. Ce qui donne, selon la puissance de l’installation : Tarif au 1er avril 2012 – au 1er novembre 2012 – au 1er janvier 2013 Moins de 10 kWc : 19,50 – 17,90 – 17,02 cts/kWh 10 à 40 kWc .. : 18,50 – 16,98 – 16,14 cts/kWh 40 à 1.000 kWc : 16,50 – 15,15 – 14,40 cts/kWh 1 à 10 MWc . . : 13,50 – 12,39 – 11,78 cts/kWh Vente par contrat négocié au dessus de 10 MWc. A noter qu’il existe beaucoup plus de régies locales de distribution d’électricité en Allemagne qu’en France, en mesure d’acheter à un fournisseur local selon un contrat de 10 à 20 ans. Une régie locale, c’est en général une grande ville, une agglomération, un groupement de communes de plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’habitants. La baisse du coût des installations, qui se retrouve dans les tarifs d’achats, rend encore plus intéressant pour le consommateur de basculer une partie de sa consommation vers l’autoproduction solaire.
doit-il y avoir des tarifs d’achat puisque les coûts d’auto-production sont inférieurs aux prix de fourniture livré TTC?????
Pour avoir du HHO sous pression c’est simple : trempez deux clous dans de l’eau salée dans une cocotte et faites passer les feux fils par le trou de la soupape que vous colmattez avec de la super-glu. Fermez le circuit et attendez patiemment que la pression monte… (si vous restez à coté, prenez une bonne convention obsèques avant) Le HHO sous pression ne va peut-être pas vous laisser vivre assez vieux pour aller jusqu’à 100bar mais la pression montera c’est indiscutable et sans le moindre compresseur. Je crois qu’il y a un facteur 2800 entre l’eau liquide et ses composantes gazeuses , pour un litre d’eau vous aurez donc 2800 litres de hho hautement explosif ! Evidemment il faut évacuer l’oxygène , et vous aurez votre pression sans rien faire d’autre que de confiner votre electrolyse. Pour ce qui est de Jupiter , les pressions dont vous parlez sont un peu ridicules, à 59 000 km du noyeau on est déjà à 1 MBar et l’hydrogène devient métallique jusqu’au noyeau de 14 000 km de diametre Quitte à prospecter dans le coin, mettez plutot une porte des étoiles sur Titan et trempez une paille dans un des nombreux lacs de méthane liquide… Pour le CO2, ce serait un cauchemar, mais Amanda Tapping vous ferait une de ces pubs…
Toujours pas de « parité réseau » assumée alors qu’elle est là! Je vous taquine, mais ce n’est bien sûr pas vous qui êtes spécialement visé, plutôt les gourous institutionnels de la « parité réseau » dont il est patent aujourd’hui qu’ils racontaient n’importe quoi. Dans un des liens ci-dessus, on remarque bien que même Enerplan évite aujourd’hui d’employer l’expression…
Votre nouveau boulot, c’est chez SEB? Vraiment n’importe quoi…. Que vous plaisantiez est une chose, mais savez vous que sur Enerzine ou ailleurs des gens pourraient vous croire? On va effectivement attendre que Siemens ou un autre nous parle de choses sérieuses.
Ok, pour obtenir de l’hydrogène sous pression , il vous faut une cocotte avec un design subtil qui ne soit pas en acier et qui sépare les gaz que vous allez récupérer par convection en haut d’un tube terminé par une vanne. Deux tubes hein ? sinon boum Tant que les vannes sont fermées , la pression monte , quand vous libérez l’oxygène , la pression baisse de moitié. Càd que quand votre electolyseur travaille , il faut ouvrir la vanne de l’oxygène pour l’évacuer puis lorsque la pressiondépasse celle du conteneur d’hydrogène, vous pouvez ouvrir la vanne H+ qui vous fournira l’hydrogène sous pression. Vous comprenez ou vous avez la tête ailleurs ? L’électrolyse produit de la pression tout comme l’évaporation de l’eau, si vous la faites à l’air libre , vous ne voyez rien comme dans une casserole d’eau chaude , mais si vous confinez l’electrolyse , le contenu est pressurisé , gaz comme electrolyte .. ca y est ? vous evez compris comment on gonfle un ballon ? La difficulté consiste à bien séparer les gaz, c’est pourquoi on gonfle les ballons plutot avec de l’alu dans l’acide qui ne produit pas d’oxygène hautement explosif !
Avez-vous calculé le coût, avec et sans transport, de l’hélium-3 (pour la fusion nucléaire) que l’on dit abondant sur la Lune et qui servirait à alimenter un lointain descendant d’Iter pour produire de l’électricité dans un cadre commercial vers 2100 … ou jamais ? Les recherches sur la fusion ont commencé dans les années 1950, avec des budgets considérables et sans la moindre production d’électricité à ce jour. Et pour encore de nombreuses décennies.
¤ Au premier semestre 2012, le prix de l’électricité pour un consommateur moyen (2.500 à 5.000 kWh/an) était le suivant en Allemagne. Hors taxes : 14,41 cts/kWh – Hors TVA : 21,81 cts – TTC : 25,95 cts. Donc 4,14 cts de TVA et 7,40 cts d’autres taxes (total taxes : 11,54 cts). Sur la base de 3,56 cts en 2012, l’EEG représentait donc 31% de toutes les taxes et 14% du prix total. Mais avec seulement 2,07 cts réellement attribuables aux énergies renouvelables, les proportions seraient seulement de 18% des taxes et 8% du total en 2012. Comme on l’a déjà constaté, les énergies renouvelables font baisser le coût de l’électricité, en particulier aux heures de pointe de la journée.Consulter EEX/Phelix Day Base.
C’est évident, les renouvelables font baisser la facture du consommateur allemand…. Vous arretez d’ergoter avec des chiffres dans tous les sens, SVP? Les renouvelables, quoiqu’on en pense , font monter la facture d’électricité du consommateur « moyen » en allemagne, c’est juste indéniable.
C’est ce qu’on appelle effectivement ergoter à tors et à travers. * d’une part, la baisse des tarifs d’achat est une chose souhaitable pour la société en générale. Nous sommes donc tous ravis de le voir fait en Allemagne, et espérons juste que ce soit rapidement fait en France : après tout, c’est une question de justice sociale, notre gouvernement devrait y être sensible, non ? * d’autre part, il est totalement incroyable que l’électricité pour le particulier atteigne des sommets aussi monumentaux qu’en Allemagne (ou au Danemark). Ce serait inacceptable que la même situation se reproduise en France ; la France n’a pas la même intimité que Shröder ou Merkel avec Poutine. Dans l’attente, la situation n’est pas transposable à la France. * Par ailleurs, en France, le PV bénéficie, en outre du tarif d’achat, d’une TVA réduite et de déductions fiscales. Je ne sais pas ce qu’il en est en Allemagne, mais ce sont des avantages supplémentaires à devoir dépasser pour pouvoir parler de « rentabilité ». * Pour ce qui est des régies locales, elles achèteront l’électricité PV au tarif d’achat le plus bas, y ajouteront le tarif de distribution, leur profit, et y ajouteront les taxes EEG. L’opération ne me semble guère rentable pour le particulier, puisque le prix de production de l’électricité est à minima doublé. :électrolyse: C’est amusant, il y a plein de labos dans le monde qui travaillent sur l’électrolyse haute pression, et pour certains ici, « il suffit » de laisser monter la pression, avec des clous et une cocotte… Vous nous affirmez donc que la pression n’induit : * aucune complications opérationnelle, vis-à-vis de la conception de l’électrolyseur ? * Pas de modification du comportement de la membrane dans le cas d’une PEM ? * Pas de modification défavorable de l’équilibre thermodynamique et de la tension d’électrolyse ? J’attends votre réponse. Indication : il y a un piège dans la question. :Fusion: La fusion thermonucléaire a toujours beaucoup progressé : pour preuve, l’amélioration continue du critère de Lawson au cours du temps. La seule chose c’est que c’est une chose incroyablement difficile à réaliser : c’est encore de la recherche, et aucun scénario sérieux ne l’envisage. La seule différence, c’est que la fusion n’est certes pas prête, mais on en impose pas le déploiement industriel, comme c’est le cas pour un certain nombre d’autres énergies. ITER ne coûte pas bien cher relativement aux renouvelables : 2 ans de subventions aux ENR en Allemagne, alors que le projet est une installation de recherche qui s’étale sur 20 ans et est international. Une paille comparée à ce que coûtera dans tous les pays concernés les tarifs d’achat. C’est bien ca le problème du tarif d’achat : déploiement à grande échelle d’une technologie non mature, avec des coûts colossaux.
Que quelqu’un répète, envers et contre tout : »les nouvelles renouvelables font baisser le prix de l’électricité » me rend totalement perplexe sur son honnêteté intélectuelle. Je ne sais que penser : est-il malhonnête et payé pour répéter ce mensonge ? ou est-il croyant et répète-t-il son dogme ?
Jusqu’ici , mon hydrogène me coute plusieurs euros par litre et j’en fais quand même ! Avant de repartir dans vos bouquins , je vous signale qu’on roule au pétrole dont le rendement de fabrication est de 0.000…00001 et qu’on n’a jamais réussi à dépasser 30% de rendement à l’utilisation, je ne crois pas que cela nous empèche de rouler. La question concerne le stockage, pas le rendement de l’electrolyse sous pression à grande échelle(qui peut d’ailleurs être très élevé). Encore une fois , laissez faire les industriels qui ont les mêmes bouquins que vous mais qui font ça 8h/j , moi je suis dans le software ! Bon, tout le monde a compris que la France ne sera pas un grand innovateur en ce qui concerne l’hydrogène, pas plus que dans bien d’autres domaines. Air Liquide a quand même son mot à dire, poser leurs vos questions pièges … Hélium3 Cette histoire est complètement burlesque , on ne sait pas plus fusionner l’He3 que le deutérium. Sur la lune, le rayonnement solaire n’est pas rare et les feuilles CDTe très légères à transporter. La fusion n’aura pas avancé d’un metre quand nos arrière petits enfants allumeront la lumière. L’énergie nuke extra terrestre viendra du Pu238 et d’un genre de stirling amélioré pour encore très longtemps. Ca limite nos prétentions de colonisation à l’intérieur de l’orbite de Jupiter , c’est déjà pas mal Quand on saura fusionner quelque chose, on pourra envisager les voyages interstellaires. Ca nous laisse un petit million d’astéroïdes à miner entre la ceinture et les troyens de jupiter pleins d’eau, comme sans doute Cérès qui sera visité par Dawn en 2014. Les observations effectuées sur Vesta n’on pas révélé de scoop particulier. Finalement, les strates géologiques ne sont pas si visibles en dépit de l’histoire tourmentée de Vesta. Ce qui serait interressant , c’est de mettre la main (c’est une image) sur un objet de type « M » qui est vraisemblablement un morceau de noyau d’un objet plus gros fragmenté par une collision après son refroidissement. On y trouverait sans doute des métaux intéressants en plus du fer et du nickel. Quelques milliards de tonnes de platinoïdes, terres rares lourdes…
>> « Jusqu’ici , mon hydrogène me coute plusieurs euros par litre et j’en fais quand même ! » Ca ne veut pas dire grand’chose des litres, pour un gaz, non ? Je vous vend 5 €/L CNTP et 5€/L à 700 bars, m’est avis que vous grinceriez des dents différemment devant la facture. Bref… Combien d’€/mol votre H2 ? >> « La question concerne le stockage » Je vous cite : * « j’ai pu tester un truc très simple qui permet sans doute de pressuriser l’hydrogène à une centaine de bar sans aucune dépense énergétique » * « Evidemment il faut évacuer l’oxygène , et vous aurez votre pression sans rien faire d’autre que de confiner votre electrolyse. » Il paraît très douteux de parvenir à comprimer un gaz sans dépense énergétique. Votre exemple pour « démontrer que l’on peut comprimer de l’hydrogène sans dépense énergétique » repose sur le « confinement de l’électrolyse ». Pardonnez-moi donc de ne pas parvenir à vous suivre. Je vous laisse mettre mettre un peu d’ordre dans vos idées… >> »pas le rendement de l’electrolyse sous pression à grande échelle(qui peut d’ailleurs être très élevé). » Je n’ai jamais dit que l’électrolyse haute pression avait un mauvais rendement. Au contraire, la possible perte de rendement par l’électrolyse haute pression (ca dépend aussi de l’impact de la pression sur le catalyseur) peut être compensée par l’absence de compresseur en aval de la production : on comprime a priori mieux de l’eau que du gaz. Comme vous le dites, les industriels travaillent dessus et souhaitons leur bonne chance ! >> « Encore une fois , laissez faire les industriels qui ont les mêmes bouquins que vous mais qui font ça 8h/j , moi je suis dans le software ! » Bah alors ne venez pas raconter des fadaises… >> « Bon, tout le monde a compris que la France ne sera pas un grand innovateur en ce qui concerne l’hydrogène, pas plus que dans bien d’autres domaines. Air Liquide a quand même son mot à dire, poser leurs vos questions pièges … » Oulah… On a bien des projets H2 en France, Air Liquide effectivement, McPhy, Hélion, GreenEnergy Box… On ne vous a pas attendu…
>> »Cette histoire est complètement burlesque , on ne sait pas plus fusionner l’He3 que le deutérium. » Vous savez l’Hélium-3 de la Lune, je ne suis pas vraiment convaincu. A ce propos, je vous propose la « démonstration » de Zubrin dans « Creating a Spacefaring Civilization ». Il montrerait que ca « pourrait » être rentable énergétiquement… Bref… Effectivement c’est pas pour aujourd’hui. Mais je ne vois pas le rapport avec ITER, qui est une installation de recherche sur la fusion thermonucléaire. Ces recherches doivent être faites, parce que c’est de la Science, parce qu’il nous faut apprendre, comprendre. Personne ici n’envisage, en l’état actuel des choses, le développement de la fusion thermonucléaire à une échéance qui nous concerne – après sais-t-on jamais c’est ca le but de la recherce. >> »Sur la lune, le rayonnement solaire n’est pas rare et les feuilles CDTe très légères à transporter. » Croyez moi, je serait absolument ravi que nous soyons capable de fabriquer du PV lunaire pour le mettre en GEO et faire du solaire abondant et non intermittent. Malheureusement, ce n’est pas le cas aujourd’hui, je ne vois pas comment ce serait le cas avant le premier plasma d’ITER. Cela dit, puisque le sujet de l’espace vous passionne, honnêtement, à choisir, je préfèrerai largement que nous convertissions les subventions pour les ENR en des subventions pour des projets spatiaux. Il faut savoir que : * avec ce que la France dépense en tarif d’achat dans la CSPE, nous aurions pu entretenir aujourd’hui une flotte de navette spatiale à peu près équivalente à feu celle des USA (~2 G€/an) (je n’ai pas fait le calcul en comptant l’achat des navettes, mais on peut le faire si ca vous intéresse). * avec ce que l’Allemagne a engagé comme frais pour ses ENR, elle aurait probablement pu faire son propre programme Apollo. Donc oui, à mon sens, les subventions à l’industrie ENR (et pas à la recherche ENR) est frustrante. >> »La fusion n’aura pas avancé d’un metre quand nos arrière petits enfants allumeront la lumière. » arrières petits-enfants = +75 ans ? Bah effectivement, c’est possible, et ce serait dommage. Cela n’enlève pas l’intérêt de construire des Tokamak qui améliorent progressivement le critère de Lawson… C’est de la recherche, ca représente un faible coût comparé au déploiement industriel d’une filière énergétique non rentable, tout comme les autres projets de recherche /pilotes énergétiques. >> »L’énergie nuke extra terrestre viendra du Pu238 et d’un genre de stirling amélioré pour encore très longtemps. » Si le sujet vous intéresse, vous pourrez également vous intéresser aux propulseurs NERVA. Il y a également les propulseurs électriques (types VASIMR) qui pourraient être alimentés par une centrale compacte comme les militaires en ont déjà développé. Bon ca reste prospectifs, mais ce serait intéressant de voir voler de tels engins. >> »Quand on saura fusionner quelque chose, on pourra envisager les voyages interstellaires. Ca nous laisse un petit million d’astéroïdes à miner » C’est intéressant de me montrer ce que vous savez, mais je ne sais pas si cela passionne les lecteurs d’Enerzine. Si vous le souhaitez, on peut se retrouver sur le Forum de la Conquête Spatiale et discuter de tout cela (je n’y suis pas bien actif, même si je le lis beaucoup), parce que c’est passionnant (industrialiser l’espace, sous réserve de conditions économiques acceptables, est intéressant vis-à-vis de l’écologie) ; ce qui sera d’autant plus intéressant là-bas, c’est qu’on sera probablement d’accord sur beaucoup de choses.
¤ Les tarifs d’achat ont d’abord permis au photovoltaïque de devenir un produit industriel et de voir ses coûts de production diminuer à mesure que le volume de production augmentait. Ce qui est le cas de tous les produits « technologiques ». L’aventure industrielle a commencé avec le Japon qui, en 2000, avait déjà 320 MWc de photovoltaïque sur son territoire (4.700 MWc en 2011). Le programme allemand des « mille toits solaires » lancé en 1990, avec 2.200 toits équipés en 1997, a été transformé en programme de « cent mille toits solaires » pour 2005. L’Allemagne a alors dépassé le Japon en capacité installée en 2004/2005 pour atteindre 24.800 MWc en 2011. Nous pouvons donc remercier les allemands d’avoir été les principaux contributeurs à la généralisation du photovoltaïque et à la baisse des coûts que cela a entraîné. Le coût de l’autoproduction est inférieur au tarif réseau pour tous les consommateurs résidentiels (= non industriels) mais ceux-ci ont à certains moments des excédents dont il est judicieux de faire bénéficier d’autres consommateurs. Tous les consommateurs n’ont pas la possibilité technique de mettre une installation PV sur leur toit (pour la partie financière, les banques existent encore). Par ailleurs, en dehors des entreprises aux grosses capacités, personne n’ira sur le marché de gros pour vendre quelques kWh ou MWh. Le tarif d’achat est un mécanisme simple qui permet de vendre une production d’électricité photovoltaïque, qu’elle soit l’excédent d’un autoconsommateur ou la totalité d’un producteur. Les installations de 10 MWc ou plus ne bénéficient pas du tarif d’achat car elles ont la capacité de passer des contrats avec des régies locales de distribution et au besoin de vendre leur excédent sur le marché de gros. Les tarifs d’achat évoluent d’ailleurs vers une limitation de la proportion payée (seulement 90% de la production pour les systèmes de 10 à 1.000 kWc) afin d’encourager plus clairement l’autoconsommation.
Il reste à montrer quelle est la part de la baisse des coûts est due à un progrès technologique et de productivité, elle celle qui est due : * à la surproduction mondiale * à la concurrence déloyale asiatique, chapôtée par l’Etat communiste et fournissant à ses usines des avantages impossibles en Occident : faible coût du travail, emprunts arrangés, faibles normes écologiques et de sécurité au travail. Cela dit le prix moyen en Europe, d’après Solarbuzz, 2.17 €/Wc (Mars 2012), et les prix les plus bas sont, probablement : * les panneaux de qualité moindre triés après fabrication. * les stocks en cours de liquidation des producteurs de PV en faillite Le tarif d’achat pour particulier, « simple » est une horreur sociale. Il n’y a pas de raison qu’un particulier n’installe pas du PV pour sa propre consommation, la société en général n’a aucun intérêt à la subventionner. Pour ce qui est d’un producteur PV industriel (>10-20 kWc), il ne vendra jamais rien sur le marché de gros dans des conditions non distordues et sans avantage étatique/administration locale complaisante, sauf peut-être à midi en été pour alimenter une forte demande en climatisation. Mais alors il est probable qu’il ne le vende vraiment pas cher.
» nous pouvons donc remercier les allemands d’avoir été… »: on pourra continuer à les remercier pendant quelques années, car les tarifs (et l’EEG surcharge qui va avec) sont enquillés pour 20 ans.Sur le fond vous avez raison, ils ont certainement permis le décollage du PV, mais ça ne justifie pas forcément de se précipiter derrière avec des programmes d’installation massifs et très couteux tant que le coût unitaire des systèmes PV continue à baisser. On ne manque pas pour l’instant à ma connaissance d’électricité en Europe notamment les mois « d’été ». « mais ceux-ci ont à certains moments des éxcédents dont il est judicieux de faire bénéficier d’autres consommateurs »:là vous avez tout dit, sauf que « l’autre consommateur » ne trouve pas forcément « judicieux » de payer plus pour en « bénéficier », ce qui est le cas aujourd’hui de façon uniforme avec les tarifs d’achat via leur impact sur la CSPE. Si vous dites « auto-consommation prioritaire (sans rémunération) et injection des excédents au prix de marché (soit autour de 50€/MWh), nous sommes d’accord. Ca devient transparent et « judicieux » pour « l’autre consommateur », sans aucun impact sur la CSPE. Il y a d’autres aspects techniques à résoudre et surcoûts cachés pour le système electrique dans son ensemble dans le cas d’un déploiement massif de PV, mais dans un premier temps le surcoût direct est le plus important à régler.
« ceux-ci ont à certains moments des excédents dont il est judicieux de faire bénéficier d’autres consommateurs » Certes, mais ce serait vrai si c’était au prix du marché hors EEG, il n’y a rien de judicieux à offrir une prime aux propriétaires de PV, puisqu’ils ont de toute façon acheté leur panneau : pourquoi les autres consommateurs devraient le payer plus cher ? au contraire, les autres consommateurs devraient le payer au coût marginal. Et bien sûr cela reste à condition que les autres consommateurs en aient besoin.
¤ Pour vendre sur le marché de gros, il est bon de savoir qu’après avoir rempli les formalités d’inscription, il faut vendre au minimum un mégawatt de puissance pendant une tranche d’une heure. Ce n’est pas à la portée de beaucoup d’entreprises et encore moins des particuliers. Si vous avez une installation PV de 10 MWc, c’est différent. Ceux qui achètent un système photovoltaïque (ou une éolienne dans le cadre d’une coopérative) le font en tenant compte de la production moyenne pendant 20 ans, production qui doit être consommée ou vendue. Les tarifs d’achat sont déterminés par les pouvoirs publics en fonction du coût des matériels et des services liés aux différentes catégories d’installations. Maintenant, pourquoi les propriétaires de centrales à gaz, qui ont été construites, demandent-ils d’être payés lorsqu’ils ne produisent pas ? Les énergies renouvelables font baisser leurs bénéfices. Les suisses aussi se plaignent, moins d’affaires aux bonnes heures de la journée quand l’électricité coûte cher du fait d’une plus forte demande entre 9h et 16h.
Je ne vous parle pas de demander aux propriétaires de PV de devenir acteurs de marché ( j’ai quand même un peu le sens du possible,du moins je le crois), je vous parle de rémunerer les excédents ( et uniquement ceux-ci) sur la base d’un tarif d’achat représentatif du prix de marché, soit environ 50€/MWh. Les modalités exactes de calcul seraient bien sûr à imaginer, mais le résultat final ne devrait pas être très éloigné aux conditions actuelles.
Vous dites : « Maintenant, pourquoi les propriétaires de centrales à gaz, qui ont été construites, demandent-ils d’être payés lorsqu’ils ne produisent pas ? /Les énergies renouvelables font baisser leurs bénéfices. Les suisses aussi se plaignent, moins d’affaires aux bonnes heures de la journée quand l’électricité coûte cher du fait d’une plus forte demande entre 9h et 16h. » La réponse est répétée en permanence mais vous ne l’écoutez pas : ==> Lorsque les ENR produisent, elles produisent en masse, et en phase. Il y a surproduction, plus d’offre que de demande donc baisse des prix. La seule chose c’est que les producteurs ENR sont abrités par leur tarif d’achat, qui fait que quel que soit le niveau de prix sur le marché, elles sont rémunérées au même tarif d’achat (qui toujours au-dessus du marché). La différence entre le prix de marché et le tarif d’achat doit bien être payé par quelqu’un ! et c’est bien le consommateur via l’EEG. Le consommateur ne paie pas le « prix bas » ENR, il paie le « prix bas ENR »+l’EEG. Vous l’avez dit vous-même : le consommateur s’en fiche éperduement que ponctuellement, le prix de gros baisse puisque ce qui coûte cher en Allemagne c’est pas le prix de gros c’est les taxes dont un gros morceau EEG !!! Par ailleurs, si les ENR intermittentes vendaient directement sur le marché, elles ne pourraient pas financer leur investissement : elles ne vendraient que lorsque toutes les ENR produisent, en phase, avec un prix bas (parfois même négatif). Il n’y a pas de modèle économique pur ENR intermittent qui fonctionne aujourd’hui. Ce ne sont pas elles qui subissent les conséquences de leur propre surproduction. Ce sont les industries électriques avec des moyens comandables à qui ces baisses de prix ponctuelles coûtent ! Si ca coût trop, elles ferment, mais alors il n’y aurait pas de capacités de compensation, et le réseau électrique s’effondre (et la civilisation avec). Le gouvernement n’a pas d’autre choix que de financer le marché de capacités commandables, sous peine de guerre civile ! Et cela est dû aux ENR elles-mêmes financées par le gouvernement… D’où ma proposition : « un producteur d’électricité devrait avoir l’obligation d’assurer une qualité de service égale, autrement dit, le propriétaire d’ENR devrait posséder également une capacité égale ! » Faut-il encore expliquer ?
Effectivement le marché de gros concerne des grosses productions. Néanmoins, il n’y a aucune raison objective que la vente de la production/surproduction d’un particulier ne soit pas considéré comme une activité commerciale/industrielle et traitée comme telle par la loi (notamment vis-à-vis des taxes/charges etc… qui financent la collectivité). Si vous fabriquez vos chaussures, vous n’avez pas le droit de vendre votre surproduction sans entrer dans le cadre dédié. Il n’y a pas de raison que l’électricité ne soit pas un produit exceptionnel.
Même à 50€/MWh, ca risque d’être surpayé. Pour deux raisons : * Si le particulier achète son installation pour sa consommation, et que l’on suppose un comportement rationel, il amortira son installation sur sa propre consommation. Le coût de la production marginale supplémentaire est donc à peu près nul. Rémunérer plus reviendrait à récompenser le fait d’avoir du PV, et donc juger que c’est un bien pour la société, chose qui n’a à ce jour jamais été démontrée à part des tirades enflammées de journalistes complaisants et de lobbys industriels. * La perturbation apportée par le PV sur le réseau de distribution, de transport, les interconnexions et l’industrie électrique en général, et notamment la dérentabilisation des nécessaires capacités de compensation, tout cela a un coût pour la société, et il n’y a pas de raison objective que ce ne soit pas le producteur PV qui en assume le coût. Cela dit, effectivement, cela apporterait une amélioration notable par rapport à la situation actuelle.
Je pense que nous sommes globalement d’accord: – sur les 50€/MWh, il s’agit bien d’un ordre de grandeur, juste pour illustrer le gap par rapport aux tarifs d’achats actuels, portant sur toute la production et non les excédents. Mais un jour de grand froid très ensoleillé, ça ne me génerait pas de rémunérer ces excédents à 100€/MWh si le prix de marché est celui-là à ce moment là, même sur deux ou trois heures vers le milieu de journée. – sur les effets des « perturbations », je les ai évoqués dans la dernière phrase de mon post de 11h31.C’est un vrai sujet, j’en suis d’accord.
Reste plus qu’à faire valoir notre point de vue 😉 De manière générale, j’ai de la peine à comprendre comment il a été possible que nous tombions dans le piège du « tarif d’achat » plutôt que le « certificat vert ». Dans ce dernier cas chacun est libre de payer le prix qu’il souhaitera pour sa « vertu verte » (et probablement au passage de se faire un peu rouler car les électrons n’ont pas de carte d’identité). Si vous avez des informations sur la façon dont ca s’est produit, je suis preneur ! Cela dit, voyez m’excuser si vous avez trouvé ma réponse trop professorale, je suis bien convaincu que, depuis le temps que vous fréquentez Enerzine, vous connaissez effectivement toutes ces choses.
Personnellement, je ne pense pas que les certificats verts soient le meilleur moyen de gérer une « transition énergétique » qui est le mot à la mode. Dans le principe, c’est effectivement censé amener une optimisation économique « naturelle », via le marché, en vue d’un objectif global, dans la pratique ça amène des solutions opportunistes ( cf. les importations de biomasse en Angleterre , en Belgique, aux Pays-bas) dont l’intérêt à long terme est plus que contestable. Comme dans tous les cas la « transition énergétique » est l’expression d’une volonté politique , je préfère ( c’est mon coté Gosplan que ne manquera pas de relever Chelya…) une feuille de route chiffrée en termes d’objectifs de puissance installée par filière et une capacité via des tarifs d’achat révisables drastiquement si nécessaire à faire en sorte que la réalisation de la feuille de route soit maitrisée. Ce qui n’empêce d’ailleurs pas de remettre la feuille de route à jour régulièrement en fonction de l’évolution des coûts des différentes technologies.
¤ Entre 2000 et 2010, les chinois n’étaient pas sur le marché et il n’y avait pas de surproduction. Un graphique comparable à celui-ci existait pour la période 2000-2008. Ici, nous avons seulement 2006-2012. Si les pouvoirs publics avaient mieux ajusté les tarifs d’achats en suivant la courbe des coûts de production et d’installation, il n’y aurait eu ni spéculation, ni surproduction (spéculation au niveau de la construction des usines, comme en électronique de façon cyclique), ni soubresauts dommageables dans le secteur photovoltaïque. A noter aussi l’écart important entre le coût d’une installation PV aux Etats-Unis et en Allemagne. Voir pages 8 – 22 – 24 pour aller vite. Les allemands mettent aussi dix fois moins de temps pour installer un système PV que les américains (p.31). Question d’organisation. En France, on est entre les deux. Pour les chaussures et d’autres objets, on peut les vendre « au noir », sans taxes. Pour l’électricité, ce n’est techniquement pas possible.
Vous avez raison luis, j’aurai dû être plus précis. Il y a effectivement eu une baisse importante entre 2006-2010, mais ce n’est pas cette baisse là (de 5€/Wc à 3 €/Wc) qui est révolutionnaire pour le solaire. C’est la baisse qui suit, la division par deux suivante, qui fait approcher le PV d’une « parité réseau », a conduit à l’explosion de capacité outre-Rhin, et vous permet d’en disserter. Le temps nous dira ce qu’il en est.
Je comprend bien votre objection, mais il y a deux problèmes principaux vis-à-vis notamment du PV (et du reste d’ailleurs) * la « méthode GOSPLAN » est une méthode coercitive dans le sens où si je ne veux pas payer la CSPE, la police vient me chercher, saisit mon salaire et me met en prison. Je n’ai clairement pas le choix : je doix payer et contribuer au plan national. Cette situation m’est acceptable si, d’une part, cela provient d’un vote d’une majorité, ce qui doit être a peu près le cas, vu la popularité du PV, et si d’autre part, le devoir de l’état est clairement d’utiliser le moyen le plus efficace d’utiliser l’argent que l’on m’oblige à verser. Hors le PV est le moyen le plus inefficace (ratio qualité/prix) de faire une « transition énergétique ». La méthode GOSPLAN pour les ENR et est donc à mon sens un échec et un gaspillage du travail collectif de notre société. 2 G€ par an de surcoût via la CSPE, ca représente ~ 200 millions d’heures de travail potentiellement gâchés, 125000 homme-an qui ont travaillé dans notre socité juste pour financer les ENR. D’autant plus qu’on n’exporte pas vraiment dans ce domaine, et que l’industrie solaire occidentale s’effondre. Si l’on se limite à la France, c’est comme si toute la population d’une grande ville avait travaillé en pure perte ! * Du fait de leur inefficacités dans le monde réel (coût prohibitif, intermitence, surface occupée), les ENR sont plus un produit de choix personnel, pour personnes convaincues : en d’autres termes des personnes qui choisissent d’elles-mêmes de payer plus cher. C’est plus un produit de luxe qu’un réel moyen d’apporter des produits de subsistance. Et à ce titre, cela me semble socialement inique de taxer tout le monde, dont les plus pauvres, pour permettre à des propriétaires de pavillon de se payer ce luxe. Par ailleurs, la démarche GOSPLAN me semble plus justifiée en « économie de guerre », ce qui ne me semble pas vraiment le cas. Sans CSPE, avec moins de taxes sur l’électricité et l’essence, la précarité énergétique se réduirait amplement. Par ailleurs, aujourd’hui, concernant la « transition énergétique » je n’arrive pas à être totalement convaincu que la « prévention » soit moins coûteuse que la « mitigation » et « l’adaptation », mais ca c’est difficile à déterminer : c’est une forme de pari.
Là encore je pense que nous sommes à peu près d’accord, je ne vais pas chercher des liens vers des interventions passées pour en témoigner. Que la méthode « Gosplan » soit coercitive ne fait aucun doute.Tout dépend quand même du niveau de coercition, jusqu’à présent pour la France il reste encore contenu, on verra bien ce qu’il en adviendra. Le fait qu’Enerplan râle n’est pas une raison suffisante pour modifier une feuille de route. Il y en a un très bon exemple, plutôt réussi de mon point de vue même si cette opinion n’est pas forcément partagée, c’est la construction du parc nucléaire francais, même si ça date du siècle dernier….Il n’y a pas plus coercitif, mais au bout du compte c’est relativement efficace. Bref, je ne fais aucune confiance au marché pour faire les bons choix de moyen et long terme….
Je pense que nous sommes d’accord. Ne prenez pas mes réponses comme une défense acharnée du marché : je le considère plutôt comme un indicateur que comme une vérité et je suis bien d’accord avec vous sur le fait qu’à moyen/long terme (>20 ans), il est aveugle (à ces échéances, l’Etat, lui, n’est que myope 😉 ). Concernant le nucléaire, ce fut effectivement un pari judicieux jusqu’à aujourd’hui, mais qui aurait pu s’avérer handicapant : les chocs pétroliers ayant été politiques et transitoires, il est possible que, dans une uchronie, si la planète avait été beaucoup plus généreuse en pétrole, notre centrales nucléaires se soient mises à coûter autant mais le pétrole plus grand’chose… Nous en aurions été fort marris 😉 Pour finir, je ne suis pas sûr que la situation soit bien comparable : * les projections économiques des centrales nucléaires devaient montrer une électricité dans des coûts proches de ceux du marché. Après tout, la techno n’était pas neuve. * la filière électrogène REP française n’a pas coûté tant que ca à la société civile, étant donné que EDF s’est financé sur les marchés privés. Certes, il y avait plus ou moins une garantie implicite de l’Etat français, mais celle-ci n’a rien coûté à personne : c’est tout bénèf. Je ne pense pas qu’aujourd’hui un projet ENR se monte sur marché privé sans tarif d’achat.
On parle bien du siècle passé., mais le résultat d’une politique volontariste ( de P.Messmer juqu’à F. Mitterand) est là, ils ne s’étaient pas trompés. Le Gosplan peut être efficace. Certes, nous ne sommes plus dans un siècle passé et il est peu probable, sauf comme vous le signalez dans une « économie de guerre », que de tels choix soient renouvelés. Même le ‘nouveau nucléaire » cherche des tarifs d’achat au Royaume-Uni, soucieux de trouver des financements. Reste à savoir si nous ne sommes pas dans une économie de guerre energétique larvée depuis plusieurs années.C’est un peu mon sentiment, mais je peux me tromper et se sera très bien si je me trompe.
Non c’était bien joué, je suis d’accord. >> »Même le ‘nouveau nucléaire » cherche des tarifs d’achat au Royaume-Uni, soucieux de trouver des financements. » De toute façon, la vanne est ouverte : ENR, fossile, nucléaire, tout le monde réclame son tarif d’achat. Ils feraient une faute professionnielle d’au moins ne pas essayer. Néanmoins, ou bout d’un moment, ca ressemble à un service public… En ce cas, autant que ce soit un service public, avec agents de l’état, et capital propriété du public, rapport au public. Comme au siècle dernier, sachant que ca n’a pas si mal fonctionné. Aujourd’hui, avec ces tarifs d’achat, on a réussi à inventer une espèce de système mixte service public / privé, et je ne suis pas convaincu qu’on ait pas réussi à cumuler les désavantages des deux. >> »Reste à savoir si nous ne sommes pas dans une économie de guerre energétique larvée depuis plusieurs années.C’est un peu mon sentiment, mais je peux me tromper et se sera très bien si je me trompe. » Ah, ca, j’aimerai bien être capable de le déterminer… Mais les cartes sont tellement brouillées à ce sujet que bien malin qui réussira à démontrer quoi que ce soit. Mon sentiment est que notre crise économique actuelle n’est pas vraiment liée à l’énergie, en tout cas pas aujourd’hui : les mix énergétiques sont tellement différents entre tous les pays de l’Occident, les politiques sociales aussi, et pourtant le mal est le même. Je dirais plutôt que c’est dû à un mal commun à la fonction dont se répartit, est créé et détruit, et profite le capital, avec notamment l’interdit fait aux banques centrales de prêter de l’argent à l’Etat à taux zéro… Il me semble, d’une discussion ancienne, que votre théorie avait aussi un lien avec le capital et le revenu des retraités ? Effectement, système par capitalisation ou par répartition, ils pèsent fortement sur le revenu des actifs et c’est un phénomène qui se produit dans tout le monde occidental vieillissant… Par ailleurs, je ne suis pas loin de me convaincre que la pire chose qui soit arrivée à l’Occident depuis cinquante ans soit la chute du communisme : elle avait un tel rôle de repoussoir que nos sociétés arrivaient à se tenir… maintenant…
Je ne retrouve pas ce que j’avais écrit précedemment, mais effectivement on est de plus en plus sans vouloir le dire dans un système Kafkaien avec d’une part le « grand marché unique et liberalisé » décidé par l’UE dans les années 90, et d’autre part avec des systèmes de subventions diverses et variées aux energies renouvelables pour suivre les objectifs de cette même UE, bref un système administré. Il faudra bien un jour que les « passagers clandestins » du grand marché unique soient démasqués! ( si vous tapez « sicetaitsimple » et « passager clandestin », il y a des réponses sur des articles interessants). PS: sur le capital et le revenu des retraités, j’ai certainement un avis mais il m’étonnerait sauf moment de faiblesse que j’en ai fait état sur Enerzine….
sur les retraites : toutes mes excuses, c’était rouget. Je vous souhaite une bonne soirée. Ravi d’avoir pu échanger avec vous !
Juste un lien sur les renouvelables en allemagne, au delà de l’electricité qui n’est qu’une partie du problème: Bonne soirée, et content également d’avoir eu des échanges constructifs.
Le lien est là:
¤ Pendant des décennies, en France, le charbon a été fortement subventionné, par les impôts que chacun payait. Pourquoi avoir fait payer les gens des campagnes qui se chauffaient au bois le charbon consommé par les gens des villes dont le charbon était le moyen de chauffage ? Pourquoi donner 7.000 euros de subventions aux acheteurs de véhicules électriques, aux frais des contribuables pour l’instant ? Verrons nous une « CVE » (Contribution au Véhicule Electrique) sur les prix du carburant pétrolier ? Le prix de l’électricité nucléaire ? « Too cheap to meter » (trop bon marché pour être facturé) comme disait Lewis Strauss, patron de la Commission de l’énergie atomique US en 1954 ? A cette date, c’était aussi le projet Sherwood pour construire un réacteur à fusion nucléaire. Enfin, essayer, car jusqu’à présent les essais n’ont guère été concluants. Ne pas confondre le grand chef précité avec Claude Lévi-Strauss, anthropologue et ethnologue français.
Je crois que le tarif de rachat est un mécanisme trop subtil pour les gens comme Eloi qui n’y voient qu’un prix élevé qu’ils s’acharnent à comparer avec le prix d’autres biens subventionnés à l’ancienne. Pourtant , il ne manque pas d’atouts, on ne subventionne que la production : pas de production, pas de subvention. Evidemment que les autres secteurs ont obtenu leurs subsides bien avant de produire quoi que ce soit et sans la garantie absolue qu’offre le feed in tariff. C’est une autre génération, la gestion du risque est passée par là et le vieux système n’est plus.. Au bon vieux temps jadis, il fallait prendre rendez vous avec le ministre, louer son immense intelligence, chausser un costume sombre moins cher que le sien et après 20 minutes de cirage de pompes, lui tendre un stylo pour qu’il signe en bas du budget. On ne fait plus comme ça , c’est tout. Aujourd’hui, » small is beautifull » et on endosse le risque sur son patrimoine – rien à voir avec les chèques mirobolants du bon vieux temps , quelque millions au maximum et le retour sur investissement sera loooong outre qu’il faudra suer sang et eau pour maintenir son éolienne , son parc PV ou station de stockage en état 365.25 jours par an Le problème quand on tchatche avec de vieux partisans de l’ancien régime , c’est qu’on a rien d’autre à faire que de dire « oui papi – c’était mieux avant » Ben moi je ne trouve pas que c’était si bien, y’avait pas internet, pas de mobile, on mourait d’une carie mal soignée et faisait chauffer le lait dans une casserole qui débordait une fois sur deux et même quand on restait à coté , ça faisait de la peau sur le lait
Certes , but small is small… Je vous redonne le lien sur la part des energies renouvelables dans la consommation finale en 2011 en Allemagne , c’est la slide 2. C’est 12,5% au total, dont 8,4% de biomasse qui ne sera pas extensible à l’infini. Et pourtant ça fait un moment que nos voisins s’en occupent plus que sérieusement. Ce sera mieux en 2012, c’est sûr, avec de moins en moins de peau sur le lait ( là, je partage!)
Comme je vous l’avez promis, je vous propose une mise à jour mensuelle des progrès de l’Allemagne sur la longue route du verdissement de son mix énergétique. Ceci concernent les 22 dernières années d’effort de 1991 à 2012. Voilà ce que j’écrivais en octobre avec les chiffres de l’ENTSO-E arrêtés à juillet 2012 : Maintenant voilà le bilan avec le mois d’août : – janvier 2012 = 35,73 TWh fossiles. – février 2012 est le record absolu avec 38,87 TWh fossiles – mars 2012 = 34,59 TWh fossiles (chiffre provisoire mis à jour). – avril 2012 = 29,77 TWh – mai 2012 = 27,19 TWh – juin 2012 = 29,95 TWh – juillet 2012 = 29,73 TWh – août 2012 = 26,45 TWh Au bilan, les huit premiers mois de 2012 représentent presque un record pour la production d’électricité FOSSILE en Allemagne avec un total de 252,3 TWh FOSSILE légèrement dépassés par les huit premiers mois de 2004 avec 252,8 TWh. Voyons le détail en classant les mois de 2012 selon leur rang depuis 1991 (donc sur 22 ans) : – janvier 2012 rang = 4/22 record en 2004 avec 36,5 TWh fossiles. – février 2012 rang = 1/22 c’est le record absolu avec 38,87 TWh fossiles – mars 2012 rang = 3/22 record en 2004 avec 36,4 TWh fossiles. – avril 2012 rang = 3/22 record en 2008 avec 31,6 TWh fossiles. – mai 2012 rang = 3/22 record en 2004 avec 29,1 TWh fossiles. – juin 2012 rang = 1/22 c’est le record avec 29,95 TWh fossiles – juillet 2012 rang = 1/22 c’est le record avec 29,73 TWh fossiles – août 2012 rang = 3/22 record en 2007 avec 28,83 TWh fossiles. Nous avons trois mois de 2012 qui sont de records de production électrogène fossile pour l’Allemagne. Voilà, les records tombent et la révolution est en marche. Dans cette situation, la route est droite, mais la pente est forte… comme disait Jean pierre !
Le problème, c’est que quand on entame une transition énergétique en commencant par se passer du nucléaire qui représentait environ 25% de la production electrique en 2010 pour passer à 0% en 2022, c’est vraiment très compliqué de faire autre chose que de combler le trou ainsi creusé…jusqu’en 2022. Faudra voir à partir de 2023….Ne soyez pas pessimiste! Au passage, ça peut éclairer les politiques francais….
Février c’est la faute des francais et de leur chauffage electrique, l’allemagne a sauvé la france du black-out et nous en avons longuement parlé…( je rappelle que la france à importé en net environ 0,8TWh ce mois là, pas seulement d’Allemagne ). Par contre Juin et Juillet, c’est incompréhensible? Je croyais que l’Allemagne était complètement solaire en été?
Après vérification, c’est bien la faute des francais en Juin et Juillet: près de 500GWh d’imports depuis l’Allemagne ces mois là (pour rassurer les lecteurs qui pourront aller voir eux-mêmes,les exports globaux sont au rendez-vous). Les allemands ne vont pas tarder à nous trainer devant les tribunaux pour cause de disponibilité du nucléaire francais inférieure aux objectifs! Bon sang,ça ralentit leur transition!
Long time no read Dan, how re u doing? C’est quand même (volontairement?) fragmentaire de balancer comme ça la production fossile allemande comme une fin en soi. En choisissant de quitter le nuke dans un pays moins bien loti que nous en ressources avec une industrie incomparable, remettre à jour ses centrales charbon, prendre des risques énormes et s’entendre dire que la conso de charbon ne suit pas la pente douce descendante que vous nous suggérez comme la seule marque possible d’une quelconque réussite quantifiable….. On a une Allemagne qui releve 3 défis majeurs, une France qui veut à tout prix tout continuer comme avant, une crise européenne où l’allemagne est seule leader, une france qui ne peut lui être d’aucun secours . Il me semble que le jugement que vous ne portez pas explicitement mais qui transpire de votre post est , comment dire , celui d’un vieux prof aigri par 40 ans de mauvaises blagues de potache et qui essaie de se faire respecter en menacant sa classe de un million d’heures de colle s’il n’arretent pas de lui balancer des cacahuètes… Je voudrais aussi tordre le cou à ce présupposé implicite qui veut que sortir du vieux modèle à la française est facile et se ferait les doigts dans le nez. La solution de facilité crasse , c’est la france qui essaie de ne rien changer , l’allemagne refond tout son système from scratch et personne n’a jamais dit que ce serait facile. Enfin vous avez aussi l’air de nous dire que depuis 91 ils ont bien eu le temps d’avoir des résultats alors que votre copicolle graissé pointe (selon vous ) une absence de résultats manifeste Sur ces points je trouve que vous truquez completement toute réponse à venir , que si j’étais potache , je vous viderai un kilo de graine dans le col avant de détaller comme un lapin. Votre attitude est simplement ridicule L’allamagne a déjà des résultats inimaginables 5 ans plus tôt, comme le dit 6cts, 5% de la production electrique (derniere étape de la chaine ) est déjà renouvelable et qu’il ne reste qu’une autoroute parfaitement identifiée à parcourir.
Vous me faites dire quoi, là? 5%? Non, c’est 20% pour l’electricité, mais 12,5% en energie finale ( elec, chauffage, transport,…), dont 8,4% de biomasse qui ne sera pas extensible à l’infini. Donc environ 4% de renouvelables (hydro, éolien, solaire) dans l’énergie finale hors biomasse. La route est longue et la pente est rude….(ou droite et forte, je ne sais plus exactement).
Vous ne voulez pas rajouter l’énergie de la gravité pendant que vous y êtes ? Il n’y a absolument rien de comparable entre le fuel des transports et l’électricité de ma télé. Ajoutez y l’énergie fournie par le dioxigène que les cyanobactéries nous ont donné en héritage, ça fera encore monter le chiffre de 10log10. Votre référenciel est complètement irrecevable, vous ne pouvez faire la somme que de valeurs qui ont un rapport entre elles. Mais là vous allez chercher un obscur objectif en prétendant que les allemands vous ont juré craché par terre qu’ils allaient s’y tenir ce qui est faux et stupide. Les deux seules variables d’ajustement pour atteindre l’objectif d’une division des émissions par 4 et d’une sortie du nuke , sont l’éolien et le solaire. Les autres sont déjà quasiment au taquet ou le seront bientôt. Merci donc d’arrèter de vous prendre pour dieu et de revenir au détail par filière ou par groupe cohérent de filières mais arrètez de nous enrhumer avec votre folie des grandeurs et de mélanger les le veau et le cochon. Le constat que vous faites est qu’une démarche de long terme donne déjà 4% de résultat ce qui valide les prolongations tendancielles sur ces fillières (mais pas sur l’industrie du jeu video , ni la restauration ni que sais-je encore). Merci d’essayer d’être un peu cohérents J’ai lu votre document qui est très bien fait par ailleurs
Lionel, vous parlez à qui? Si je peux vous aider, je peux appeler le Samu. Mais je ne connais pas votre adresse, ça ve être compliqué.
On peut ne parler que de fossiles et oublier, volontairement, les renouvelables. Mais n’est-ce pas être un peu fossile dans sa vision des choses ? Comme nous l’avons déjà vu, les chiffres de l’Entso-e sont contestables et contestés par d’autres sources. Un exemple, pour 2011 Entsoe donne un total de 106 TWh pour l’électricité renouvelable en 2011 (hydraulique + autres) alors que la réalité est de 122 TWh. La proportion d’électricité renouvelable dans la consommation totale est passée de 6,8% en 2000 à 10,1% en 2005 et 17,1% en 2010 et 20,3% en 2011 … et bien mieux en vue pour 2012. Une vue d’ensemble, avec les autres productions d’électricité, serait plus respectueuse de la réalité que les seuls chiffres « tous fossiles confondus » cités et isolés de leur contexte. Et Entso-e ne distingue pas entre le charbon et le gaz (et un peu de pétrole) ce qui est tout de même très différent.
Je vous signale que les chiffres de l’ENTSO-E sont donnés par les membres, ce sont donc les Allemands qui donnent les chiffres de l’Allemagne et parfois les corrigent (comme je l’ai déjà mentionné). Pour les fossiles, je ne vois pas où est le problème. Je redonne le lien direct : Pour ce qui est des détails, je vous signale que la France mentionne bien la part du charbon, du gaz et du fioul contrairement à l’Allemagne. Pourquoi l’Allemagne ne donne pas ces chiffres détaillés ?
Je trouve qu’Enerzine a bien choisi l’emblème de l’allemagne en révolution : ../UserFiles/Image/breve14665a.jpg Le vert ne peut qu’augmenter… contrairement à l’ex Jamahiriya arabe libyenne populaire et socialiste qui était déjà toute verte !
Là ça devrait marcher : ../../UserFiles/Image/breve14665a.jpg
Si j’en crois le lien ci-dessous, la production à partir de hard coal a augmenté de 3% et celle à partir de lignite de 6% sur 9 mois. Et 9% de plus pour les renouvelables. Ce n’est abolument pas un drame, c’est juste factuel. Il se consomme ces derniers temps de plus en plus de charbon et de lignite en allemagne, voilà, c’est tout. Vous le contestez?
¤ Une chose curieuse, c’est que l’équivalent allemand de l’INSEE donne des statistiques détaillées de la production d’électricité selon une cinquantaine de rubriques, y compris les plus insignifantes, mais ne donne aucun chiffre pour la production d’électricité renouvelable. Pourquoi ?
>> »Je crois que le tarif de rachat est un mécanisme trop subtil pour les gens comme Eloi qui n’y voient qu’un prix élevé qu’ils s’acharnent à comparer avec le prix d’autres biens subventionnés à l’ancienne. / Pourtant , il ne manque pas d’atouts, on ne subventionne que la production : pas de production, pas de subvention. » Tout faux ! EEG paye aussi les producteurs à ne pas produire ! Ca se passe aussi en UK. Ce système « moderne » fleure bon le soviétisme.
¤ Si tout le monde avait attendu que les prix des cellules photovoltaïques diminue de dix fois pour se lancer dans les « toits solaires » et la production d’électricité par du PV connecté au réseau, les coûts n’auraient pas baissé. En dehors des applications spatiales, on en serait encore à celle des sites isolés (refuges en montagne, relais de télécoms perdus dans la campagne …) avec des coûts environ dix fois plus élevés que ceux d’aujourd’hui (avec une incidence sur les coûts de la téléphonie mobile). Les coûts baissent de façon à peu près régulière avec l’augmentation des volumes produits. D’environ 20% chaque fois que la production cumulée a doublé. Voir pages 40 et 41 de ce document déjà cité me semble-t-il : Cette baisse permet aussi à des pays peu développés et aux faibles moyens, où les réseaux électriques se limitent souvent aux grandes agglomérations, d’installer des réseaux électriques solaires dans les villages (ou pour un simple dispensaire) alors que les systèmes à générateur diésel sont devenus inaccessibles.
Je disais « Kakkaien » un peu avant: Kafkaien: « qui renvoie à quelque chose d’absurde et d’illogique, de confus et d’incompréhensible. » (Wikipedia). Les liens que vous nous proposez ci-dessus vont bien avec cet adjectif….
Oui, l’Europe a fait baisser à coup de milliards passés et à venir ( tarifs sur 20 ans) le prix du PV. L’allemagne en premier lieu (plus de 30000MW), l’Italie (16000), dans une moindre mesure l’Espagne, la république Tchèque, la Belgique et même la France avec ses 3500MW. Est-ce que vous ne pensez pas que ceux qui en ont le plus profité ( La Chine, cf. slide 12 de votre document) pourrait prendre le relais pour assurer l’augmentation des volumes produits? Ils ont un marché intérieur de l’électricité énorme, une croissance de ce marché importante, des liquidités disponibles et cerise sur le gateau là-bas au moins on est certain qu’un MWh PV se substituera à un MWh charbon bas rendement, réduisant ainsi les emissions de CO2 et la pollution locale.
Sicetaitsimple : Votre réflexion pleine de bon sens me fait penser aux protocoles de communication de l’internet. On est en train de bouleverser l’approche mondiale de l’énergie mais tout se fait en même temps et le changement arrive dans le désordre, certaines conséquences arrivent avant les causes et on doit mettre des bouts de scotch provisoires pour que tout cela tiennne jusqu’à l’arrivée de la prochaine rupture. Je crois avoir lu que la Chine avait mis en place les tarifs de rachat. Bien tardivement, et le Japon aussi n’a pas été très prompt à le faire … De même que l’Arabie Saoudite a mis bien longtemps à comprendre à quel point le PV pouvait se substituer au gaz pour alimenter les clims gigantesques qui abondent dans le pays et sauver sa balance commerciale plus fragile qu’on ne le croit. Pareil pour Eloi qui s’émeut qu’on paye les producteurs EnR pour qu’ils régulent le réseau en attendant que les Allemands parviennent enfin à produire en masse des unités de stockage exportables… Ou qu’on arrive à se mettre d’accord sur un bon smart grid à l’échelle nationale avec tarifs dégressifs pour absorber les pics de production autrement que pour payer les retraites de nos amis energéticiens. (qu’on paye déjà par ailleurs, le smart grid aux frais du client sans tarif dégressif serait une arnaque monumentale) Alors voilà, on connait les techniques en gros, on sait ce à quoi elles servent et les services qu’elles vont rendre mais certaines d’entre elles sont aux balbutiment alors que la production eolienne et PV est en phase de déploiment en volume. Par analogie , l’information qui nous parvient de l’internet (TCP/IP) arrive elle aussi dans le désordre. Il est fréquent de recevoir la fin d’une page web avant le début et peut être que le début de cette phrase est arrivé sur votre écran après avoir fait 3 fois le tour du monde et transité par 2 satellites alors que la fin a simplement trouvé un chemin plus court sur un backbone un peu long à la détente (temps de ping). C’est la stack TCP de nos PC qui remet les morceaux dans l’ordre et parfois stocke un packet pendant quelques secondes avant que son packet précédent lui parvienne. C’est votre socket.dll qui met les bouts de scotch pour rendre une phrase ou une video intelligible. Dans l’énergie , c’est nettement plus gros, beaucoup plus long, infiniment plus cher et incroyablement source d’ennuis mais le mécanisme est exactement le même : la transition est en cours mais tout arrive dans le désordre, il faut scotcher tout ça
Tous les pays ne financent pas les EnR avec des taxes sur l’ellectricité ! La Belgique comparée par Luis au Portugal (sans tenir compte des salaires !) utilise des certificats « verts ». Le cout des EnR est ainsi répercuté par les producteurs dans le prix HT. L’Espagne finance les EnR par l’impot et donc le cout des EnR est dillué dans l’ensemble des prix des biens et services espagnols.
Flatulence de baleine transgénique disiez vous un peu plus haut? Ayant visiblement affaire à un spécialiste de la chose, je ne peux que m’incliner…. PS: les analogies c’est très bien, mais un MWh ne fera pas trois fois le tour de la planète, c’est à consommer pratiquement sur place, éventuellement à quelques centaines de km si on a le réseau pour le transporter. Mais Chelya nous dit un peu au-dessus qu’il faut le supprimer ( le réseau), il va donc falloir de très gros rouleaux de scotch…
Il est urgent de l’augmenter . Nous ne parlons pas de Scotch Whisky même si l’histoire que nous a raconté Eloi ci-dessus se passe en Ecosse. Compte-tenu des ambitions des ecossais dans le domaine de l’éolien, il va effectivement falloir qu’ils se secouent…. Bon, ce sont des ringards ( ce qui explique certainement le fait qu’historiquement la France et l’Ecosse aient souvent eu des objectifs communs), car figurez vous qu’ils tablent sur le développement du réseau de transport pour grimper en renouvelable (voir le rapport en pièce jointe de l’article d’Enerzine ci-dessus).! Chelya, après avoir convaincu Berlin ira convaincre Edimburgh qu’ils se trompent complètement.
première proposition: comme dit plus haut sur cette page, supprimer la coexistence d’un tarif d’achat garanti et d’une priorité d’accès au réseau. Boire ou conduire, il faut choisir. Soit c’est priorité d’accès au réseau, ce qu’on peut concevoir sur la base de l’aspect renouvelable, non emetteur de CO2, etc.. mais dans ce cas le tarif d’achat est lié au prix de marché heure par heure, y compris via une « prime renouvelable » raisonnable au dessus du prix de marché. Soit c’est tarif garanti, ce qu’on peut également concevoir pour assurer une certaine visibilité aux investissements, mais là c’est curtailment obligatoire et sans compensation quand le réseau ne l’accepte pas. Boire ou conduire, fromage ou dessert, comme vous voulez, mais à un moment il faut choisir si on veut passer du statut de passager clandestin au statut de producteur d’electricité « responsable ».
Le premier visait plus les grandes installations, dont notamment l’éolien, le second vise plus des installations PV dont le dimensionnement devrait être proportionné au consommateur qui est en dessous, avec comme dit plus haut autoconsommation obligatoire et excédents( et uniquement ceux-ci) revendus à un prix representatif du prix de marché , plus eventuellement une petite « prime renouvelable ».
Ringards, les écossais ? Mais vous n’imaginez pas à quel point : ces cuistres oseraient envisager une généralisation du chauffage électrique comme moyen de gérer une (petite) part de l’intermittence… Ils feraient bien de lire un peu Enerzine 🙂
C’est bien ce que je vous disais….Ca ne m’étonne pas qu’on ai toujours ou presque été copains avec eux ( sauf lors de quelques tournois de 5 ou 6 nations). Heureusement qu’on a les allemands pour relever le niveau, mais ils ne jouent pas au rugby, ça explique peut-être…..
Vous avez vu ce que nous raconte Eloi à propos des Ecossais? On avait déjà largement parlé de la même chose à propos des Danois. On se donne combien de temps avant que le chauffage electrique ( ou du moins la possibilité de substituer de temps en temps de l’électricité à un usage fossile de chauffage y compris centralisé) ne devienne un débat en Allemagne? Ca va leur faire un peu mal au c.l dans un premier temps, mais ils s’habitueront…
¤ L’article de Renewables International concerne l’énergie primaire, qui présente deux grandes différences avec l’électricité : – les combustibles fossiles ont de nombreuse utilisation en dehors de la production d’électricité, – l’énergie primaire des combustibles fossiles et du nucléaire est perdue en chaleur aux deux tiers environ, un seul tiers étant converti en électricité. L’industrie allemande du charbon indique que la croissance de la production d’électricité à partir du lignite (environ +6%) est due à la mise en route de trois unités nouvelles alors que les unités anciennes ne seront arrêtées qu’à la fin de l’année. En effet, une période de transition est prévue pendant laquelle les nouvelles unités sont testées avant réception finale. Rappelons que le rendement de ces nouvelles unités est de 43% et qu’elles peuvent moduler leur puissance à raison de 150 MW en 5 minutes, comme déjà indiqué pour Neurath F et H. Par ailleurs, le mois de février a été très froid en Allemagne comme en France et nous avons pu bénéficier d’un coup de pouce allemand (noirci au charbon) pour alimenter notre réseau électrique aux moments cruciaux. Pour l’électricité renouvelable, la production des trois premiers trimestres est passée de 90,9 TWh à 106,1 TWh (+ 16,7%) entre 2011 et 2012. Elle devrait approcher 140 TWh pour l’année 2012 entière. Le « conventionnel » représente 57% de l’électricité en 2012 (3 trim), le nucléaire 18% et les renouvelables 25%. Pour l’année entière 2011, c’était 62,0% – 17,7% et 20,3%. Pas de détail sur la répartition des combustibles fossiles en 2012.
C’est bien representatif de la consommation d’energie primaire, donc de consommation de charbon ou de lignite dans le cas qui nous occupe? Qui ont bien augmenté? Encore une fois, ce n’est pas un drame. Mais si on veut suivre une « transition énergétique »,il ne faut pas seulement regarder l’évolution de la production des renouvelables. Une fois de plus, 12,5% en energie finale pour le renouvelables dont 8,4% de biomasse qui aura du mal à aller beaucoup plus loin.
Merci Luis pour cette info rafraîchissante 6cts : Si vous voulez vraiment plébisciter les choix français et noyer la production renouvelable dans un ocean de fossiles, achetez au moins une voiture electrique, Renault les brade et personne n’en veut. Vous pourrez nous donner vos impressions. D’ici là, il est complètement incongru d’intégrer les transports dans les calculs concernant le renouvelable et même le nucléaire car ils ne sont actuellement d’aucun secours dans les transports. Ou bien attendez sagement que les constructeurs japonais viennent à votre secours avec des véhicules hydrogène produit par electrolyse , peu importe la provenance de l’electricité. D’ici là , encore une fois , vous et Dan1 jouez au ministre que vous n’êtes pas (pardon à Enerzine si je doute qu’un ministre intervienne dans le forum un beau dimanche de novembre) Bref ; vous nous enfumez avec des notions qui vous dépassent complètement et cela politicardise la discussion en plus de la rendre absurde car la majorité des gens n’a pas cette prétention de se faire passer pour un VIP sur un forum anonyme, même le dimanche pour tuer le temps.. vous êtes un peu malades quand même, depuis le temps que vous nous enrhumez avec ça.. Si vous et Dan1 n’y prenez garde, vous finirez à chanter la marseillaise dans un hopital psychiatrique à quatre pattes avec un entonnoir sur la tête Le renouvelable allemand a donc produit un quart de l’électricité allemande et non-pas 4% comme vous l’affirmiez quelques posts plus haut en biaisant complètement les chiffres et le bon sens des braves gens
sur votre dernier point, tout le monde pourra constater que vous racontez n’importe quoi et que c’est moi qui vous ai remis sur les rails à un moment où visiblement vous étiez ailleurs…Chacun pourra se réferer à votre post d’hier à 20h44 pour savoir qui est le plus près de l’hopital psychiatrique…. J’avais dit 20%, si c’est 25% en 2012 tout le monde en sera content sauf peut-être le consommateur lambda allemand. Je n’ai bien sûr jamais affirmé que le renouvelable allemand faisait 4% de l’electricité, c’est bien au contraire moi qui vous ai rappelé qu’il faisait en 2011 20%, tout les lecteurs en seront témoins (hier 20h09). Donc concernant l’entonnoir, je pense que vous avez une longueur d’avance. Merci quand même de nous transmettre ( à Dan1 et à moi) l’adresse de votre fournisseur, on ne sait jamais, on peut peut-être bénéficier d’un tarif d’achat.
Tout le monde notera aussi que quand vous parlez de « scotch » pour le système electrique et que je vous en propose 2 rouleaux à mon avis solides, vous vous enfuyez avec des « merci Luis pour ces infos rafraicissantes » et des histoires de ministres et d’entonnoir… Mais bon, ce soir, la fréquence est très proche de 50Hz, dormez tranquille…
ok on a compris, les tariff d’achat rendent la production plus chère alors qu’une subvention aurait été noyée dans le budget de l’état. On n’est pas sourds C’est juste qu’à force de le tambouriner sur les toits et de déterrer d’obscurs rapports produits par les cabinets du ministère qui essayent sutout de justifier leurs salaires, vous restez sourds au fait que le tarif d’achat est la seule chose qui marche aujourd’hui. Le royaume uni a forcé les français à annoncer un prix d’achat nucléaire et on sait comment ça s’est fini, dans le seau ! Voilà donc on vous fait payer les EnR sur la facture alors qu’on avait payé le reste sur la TVA, l’IR, les doits de douane et que sais je encore… Est-il si insupportable à votre esprit conservateur que les client d’électricité payent les installations électriques ? Même l’investissement initial ? Plein de pays ont adopté le tarif de rachat et le Japon vient de le faire entrer dans sa loi , même si vous défendez le bon vieux temps où l’impot rendait tout cela invisible et l’état seul responsable de l’énergie, le tariff de rachat permet quand même une ouverture aux capitaux privés et une bonne garantie de production. Après il faut faire du fine-tuning que l’Allemagne a réussi avec brio et que la France a foiré au delà du seuil de l’incompétence crasse, certes.. cela prouve bien que les politiciens français devraient être mieux formés aux aspects techniques et non pas seulement à la littérature et au passage , avoir un bagage de manager qu’ils n’ont pas, FH pas plus que NS. Maintenant , le PV en kit est plus bas que le nuke amorti et le prix du kwh reste fixé par l’état non ? EDF est un boite d’état non ? alors où est le problème , vous craignez qu’il tombe en faillite ? Vous n’etes pas le seul mais franchement, attribuer ça au PV non ! les mécanisme de marché du tarif d’achat étaient la première étape du « moins d’état » qui reste la seule voie possible (et légale par ailleurs). Ils n’ont pas que des avantages , mais au moins , vous ne me contredirez pas, les dépassements budjétaires se voient à des kilomètres , alors qu’avant on emettait des titres de dette à l’insu de tous, aujourd’hui on facture ça à des gens qui font contre-pouvoir. Arretez de faire semblant de ne pas comprendre que les EnR , même chères , ne sont pas plus évitables que l’économie numérique. Ca nous rafraîchira
Oui, évoquer les transports n’a aucun sens. Puisque après tout, il suffit de laisser se comprimer de l’hydrgène, gratuitement, et le laisser se décomprimer dans un piston pour produire de la locomotion. Et de recommencer plein de fois…
¤ En 2011, pour une production d’énergie primaire totale de 13.400 PJ (pétajoules), soit 3.720 TWh (1 PJ = 0,2778 TWh), la part du nucléaire a été de 1.180 PJ (328 TWh) et celle des renouvelables de 1.450 PJ (402 TWh). Mais avec ses 328 TWh d’énergie primaire, le nucléaire n’a produit que 108 TWh d’électricité (rendement de 33%), le reste servant à réchauffer l’eau des fleuves (c’est parfois grave) et l’air des champs (c’est bon en hiver). Pour 2.400 TWh d’énergie finale, les renouvelables ont produit 301 TWh (12,5%) et le nucléaire 108 TWh (4,5% : seulement de l’électricité). Par grand secteurs, nous avons : Electricité > renouvelables : 20,1% – nucléaire : 17,6% (sur un total de 612 TWh), Chaleur > renouvelables : 11% – nucléaire : 0% Transports > renouvelables : 5,5% – nucléaire : 0% Note : selon les sources et en fait selon la date (valeur initiale ou valeur révisée), la part des renouvelables varie de 20,1% à 20,3% de l’électricité et de 121,8 à 123 TWh.
Vous êtes vraiment un mec du passé..Puisqu’on vous dit qu’avec une cocotte, deux clous, deux fils et de la superglue c’est possible! Il n’est pas étonnant qu’avec des gens comme vous la France soit à à un tel niveau. Tiens , vous pourriez même être ministre..
Et alors, vous en déduisez quoi? Qu’il serait mieux d’avoir des chauffages inidividuels nucléaires ou lignite? C’est bien d’aligner des chifres, mais on en fait quoi?
Plutôt qu’un envol dans des considérations sidérales, il me serait plus important de recueillir votre avis sur les deux rouleaux de scotch que j’ai essayé de mettre en avant, vous qui disiez qu’il faudrait trouver des moyens de « scotcher » le système pendant son adaptation.
et au passage, vous nous direz quels sont vos rouleaux de scotch. Mais du concret, comme les miens (mise en vigueur possible dans les 3 mois qui viennent), pas des supputations sur des millions de M3 d’hydrogène stockés demain matin…
Le nucléaire je vous cite n’a produit que 108TWh (énergie finale). Combien produiront en Allemagne les 52GW de PV qui sont (aujourd’hui) la limite au-delà de laquelle les tarifs n’existeront plus, et combien produisent les env. 30GW actuels? Question subsidaire: combien faut-il installer d’éolien ( je vous laisse le choix d’un ratio raisonnable onshore/offshore dans le cas de l’Allemagne) pour produire 108TWh?
Il doit y avoir 3 ou 4 lecteurs qui ont suivi tous ces échanges (et encore!) mais je ne regrette pas de les avoir suivi jusqu’au bout ! Merci à vous tous pour ces échanges très instructifs
¤ C’est une idée simpliste de vouloir isoler telle ou telle source d’électricité renouvelable. Les différentes sources sont complémentaires, en particulier les plus connues comme l’hydraulique, l’éolien, le solaire et la biomasse. Depuis le début d’une production significative, l’Allemagne a mis : – 15 ans en éolien pour passer de 2,0 TWh en 1996 à 48,9 TWh en 2011 (x par 24,4), – 11 ans en biomasse pour passer de 1,6 TWh en 2000 à 31,9 TWh en 2011 (x 20), – 5 ans en photovoltaïque pour passer de 2,2 TWh en 2006 à 19,3 TWh en 2011 (x par 8,7). L’hydraulique est resté stable autour de 20 TWh/an. D’ici 2020 (2011 + 9 ans), sur la base des objectifs officiels de 35% ou 40% d’électricité renouvelable, avec une production totale de 620 TWh (et une consommation de 600 TWh), la production d’électricité renouvelable serait de 217 à 248 TWh. Cela représente une croissance de 6,5% à 8% par an, variable selon les sources d’énergie, assez raisonnable.
L’idée n’était pas d’opposer ou d’isoler, mais de comparer les potentiels. L’allemagne va passer 10 ans (2022 pour les dernières fermetures) à compenser sa décision de sortir du nucléaire par d’autres sources d’électricité. Certes, il y aura pas mal de renouvelables. Mais pendant ce temps là il m’étonnerait fort que les fossiles bougent énormément à la baisse ( sauf peut-être avant 2015, année des prochaines fermetures annoncées, les autres étant en 2017,2019 et 2022). Ca fait quand même 108TWh en 10 ans…. Si je prend vos chiffres 2011 ci-dessus, ça va être très compliqué car il va y avoir des limitations naturelles, notamment pour la biomase qui ne pourra pas croitre eternellement. Eolien et solaire, il faudra que les allemands résolvent les problèmes de surproduction ponctuelles qui ne manqueront pas d’arriver et qui ne pourront plus se résoudre par des exports vers les voisins, car ceux-ci sont déjà pratiquement en limite, nous en avons largement parlé sur ce fil.
Mais j’oubliais l’hydrogène … Je pense que Lionel boude depuis que je l’appelle d’un autre nom. Bon Lionel, arrétez de bouder et donnez nous donc un ou deux rouleaux de scotch de votre facture!
On est dans la position impossible de juger un pays qui semble être notre parfait négatif. L’Allemagne va trop vite sur les EnR , nous allons trop lentement. L’allemagne prend des risques et innove massivement sur un marché moins statique que de ce coté du Rhin. L’allemagne s’autocritique. Dans l’absolu , nous avons un point commun avec l’allemagne : le background des nouvelles EnR tarde à venir : réseau « dur », smart-grid, stockage, hybridation.. On a tous compris qu’on ne changera pas le monde avec des sources intermittentes ; même si 10% de la production mondiale sont une quantité énorme , le marché n’est pas bouleversé. Tout se joue donc sur le background : stockage, smart-grid et hybridation peuvent être catégorisés dans la rubrique « interopérabilité gaz-électricité ». C’est cette intéropérabilité qui permet une rupture à même d’amortir le choc de la sortie du nucléaire. Mais bon sang ce que tout cela est long ! Je comprends que l’industrie auto ait besoin d’années de R&D pour produire en masse des machines à fuel cell stockant de l’hydrogène à 700bar à un prix abordable. Les voitures sont des systèmes complexes et les niveaux de prix à atteindre sont très bas car les voitures à pétrole sont très optimales. Mais pour l’intéropérabilité , la complexité est bien moindre , on voit bien que ça bloque quelque part. Le stockage hydrogène en fixe n’est pas d’une complexité extraordinaire mais c’est tellement plus simple de bruler du charbon ! Pour le raccordement des parcs offshore , c’est un peu la même chose. La solution n’est pas inaccessible mais il manque un peu de R&D et de retour d’éxpériences. Comment un français peut-il avoir la plus petite idée du sens de ces problèmes avec son feeling de bon père de famille , sans rupture ni risque ni innovation? Je crois qu’on ne se comprend pas. Mais ne vous trompez pas de cible : les parcs offshore tourneront et le PV atteindra des pics de production printaniers supérieurs à la consommation des pays ! et on sait déjà comment mais pour faire simple : Le smart-grid et l’hybridation n’ont aucune chance de fonctionner si les opérateurs ne proposent pas une répercussion des prix à la baisse et les consommateurs à la hausse en suivant peu ou prou le tarif *spot … Avez vous entendu parler d’un projet EDF qui parle de tarifs ventilés : baisse aux heures creuses ou de forte production fatale et hausses aux heures pleines ou nuageuses et peu ventées ? Sans tarification variable, l’intéropérabilité est actuellement bloquée , personne ne s’intéresse à un smart-grid qui n’offre aucune opportunité d’optimisation de tarifs. Cela n’a pas de sens. La substitution de l’electricité au gaz en période de pic enR n’est viable que si l’électricité est vendue au prix du gaz en période d’abondance , cela signifie une division par deux du prix du kwh actuel . Avez vous entendu parler d’un projet qui va dans ce sens ? Je serais bien intérressé par ce genre d’info , la enieme polémique sur l’intégration des EnR m’intéresse moins.
Quand vous parlez des « opérateurs », vous parlez des « opérateurs » de fermes PV ou éoliennes? Si c’est le cas, je vois que mes « bouts de scotch » commencent à percoler ( cf. ci-dessus le 4/11 vers 16h00). Si ce n’est pas le cas, je pense que la situation va rester bloquée un moment… On ne peut pas rester « passager clandestin » d’un système quand on représente plus de 20% ( comme en Allemagne) des passagers de ce système.
Comme promis, je vous communique les récentes évolutions de la révolution verte en allemagne. L’ENTSO-E vient de publier les chiffres de septembre pour l’Allemagne. Un record vient encore de tomber… ça devient une habitude outre-Rhin. Voilà le bilan sur les 9 premiers mois de 2012 : – janvier 2012 = 35,73 TWh fossiles. – février 2012 est le record absolu avec 38,87 TWh fossiles – mars 2012 = 34,59 TWh fossiles – avril 2012 = 29,77 TWh – mai 2012 = 27,19 TWh – juin 2012 = 29,95 TWh – juillet 2012 = 29,73 TWh – août 2012 = 26,45 TWh – septembre 2012 = 29,08 TWh Le mois de septembre 2012 détient le record des mois de septembre donc position = 1/22 depuis 1991. Au bilan, les neuf premiers mois de 2012 représentent presque un record pour la production d’électricité FOSSILE en Allemagne avec un total de 281,3 TWh FOSSILE, juste devancés par l’année 2004. L’année 2012 est donc un excellent cru pour les FOSSILES et elle battra peut être le record absolu depuis 22 ans ?
Je vous l’ai déjà dit, c’est la faute du nucléaire francais qui n’a pas été suffisament disponible cet été! Il faudrait arréter de stigmatiser nos amis allemands, quand même!
La révolution en marche, rapport d’étape. Comme promis, je vous communique les récentes évolutions de la révolution verte en allemagne. L’ENTSO-E vient de publier les chiffres d’octobre pour l’Allemagne. Un record vient encore de tomber… ça devient une habitude outre-Rhin. Voilà le bilan sur les 10 premiers mois de 2012 : – janvier 2012 = 35,73 TWh fossiles. – février 2012 est le record absolu avec 38,87 TWh fossiles – mars 2012 = 34,59 TWh fossiles – avril 2012 = 29,77 TWh – mai 2012 = 27,19 TWh – juin 2012 = 29,95 TWh – juillet 2012 = 29,73 TWh – août 2012 = 26,45 TWh – septembre 2012 = 29,08 TWh – octobre 2012 = 33,81 TWh (record mensuel) Le mois d’octobre 2012 détient le record des mois d’octobre donc position = 1/22 depuis 1991. Au bilan, les dix premiers mois de 2012 représentent presque un record absolu pour la production d’électricité FOSSILE en Allemagne avec un total de 315,2 TWh FOSSILE, juste devancés de 1 TWh par l’année 2004. Le record absolu de 2004 tombera-t-il en 2012 ?
Comme rappelé ci-dessus, il y a pour nos voisins d’ici 2022 ( date de fermeture des dernières centrales nucléaires) environ 100TWh à compenser soit par des baisses de consommation, soit par de nouvelles productions. Ca risque d’être un des fils les plus longs d’Enerzine si on veut suivre régulièrement la situation d’ici là!
¤ Tiens, encore le numéro mensuel sur le charbon allemand, mais cela ne trompe pas. Selon des données provisoires, la production d’électricité en Allemagne est passée de 609 à 617 TWh (+8 TWh) alors que la consommation a diminué à 594 TWh. Cela laisse un solde exportateur de 23 TWh en 2012 contre 6 TWh en 2011 (+17 TWh). Voila pourquoi le lignite a augmenté de 8 TWh (de 150 à 158) et le charbon de 6 TWh (de 112 à 118) entre 2011 et 2012. Mais cette augmentation de 14 TWh (8+6) est inférieure à l’augmentation du solde exportateur (+17 TWh). De son côté, le gaz naturel a diminué de 83 TWh à 70 TWh (-13). Le nucléaire a reculé de 108 à 99 TWh (-9). Au total, nucléaire et fossiles ont diminué ensemble de 449 à 441 TWh (-8). Par contre, les énergies renouvelables sont passées de 123 à 135 TWh (+12) entre 2011 et 2012.
Je crois que vous êtes en train de me réciter le bilan de l’AGEB dont j’ai donné le lien ici : Mais il doit y avoir une erreur d’addition : « Au total, nucléaire et fossiles ont diminué ensemble de 449 à 441 TWh (-8). » Je vois plutôt nucléaire + fossiles = 459,8 TWh en 2011 et 455 TWh en 2012 La diminution serait donc de – 4,8 TWh. Mais dans le même temps, les seuls FOSSILES ont augmenté de + 4,2 TWh. Mais comme vous le mentionnez, les fossiles lesplus polluants (dont le charbon subventionné et/ou importé) ont augmenté de 13,5 TWh. Le lignite est passé de 150,1 à 158 TWh (+7,9 TWh) Le charbon est passé de 112,4 à 118 TWh (5,6 TWh) Rien de bien grave, puisque les fossiles ultra-rhénans ne posent pas de problèmes particuliers pour la santé et que le charbon importé l’est depuis des pays où l’extraction est réalisée dans les meilleures conditions.
Comme tous ses petits camarades antinucléaires, Luis a passé beaucoup de temps à nous faire des tas de recherches, lire des documents, recopier fidèlement des chiffres qui comme par hasard soutiennent sa thèse. Mais au moment de nous fournir sa source, de taper Ctrl C Ctrl V sur l’adresse html où il s’est renseigné… c’est le drame ! Le drame des antinucléaires. Un mal mystérieux qui les empêche de fournir aux autres les sources sur lesquelles ils s’appuient. C’est terrible. Ce fléau peut présenter plusieurs symptomes : – Le mutisme total. Le patient affirme des choses qu’il est incapable de prouver, voire même incapable de nous dire où il les a lues. C’est le cas de la plupart des antinucléaires de ce forum. – L’attrision linguistique. Le sujet est incapable de fournir des sources en français ou en anglais, mais seulement dans une langue que comme par hasard personne d’autre ne comprend. Genre l’Allemand. Mais heureusement Dan1 s’est mis à citer lui aussi des documents dans la langue de Goethe, mettant une fin définitive à l’épidémie. Remercions le, et ayons une petite pensée pour tous ceux qu’il a instantanément guéri : Renewable, Rice-le-troll, et tant d’autres. – La psychose hallucinatoire. Le sujet cite des documents, des titres de rapports très précis et très compliqués, mais personne n’arrive à les trouver nul part sur internet ! Et le sujet est incapable de produire un lien vers ce document. Ou alors il produit un lien vers ce document, mais son accès est malencontreusement payant… – Et enfin l’apothéose : Le Chelya. Le sujet (dont je tairais le nom) semble sain puisque il cite des chiffres et fournit des liens. Mais malheureusement, l’examen approfondit de ces sources contredit totalement ses thèses. Pas de bol. Bref, les maladies sont quelque chose dont il ne faut pas se moquer, et je souhaite une rapide guérison à tous nos contradicteurs afin d’avoir ENFIN des débats rationnels sur Enerzine.
J’ai déjà maintes fois évoqué ce paradoxe: si dans un système interconnecté comme l’Europe un pays se met à faire massivement du renouvelable non pilotable comme l’éolien ou le PV, ce qui est le cas de l’Allemagne, il va devenir structurellement plus exportateur ( ce que les statistiques allemandes prouvent au moins pour cette année).Mais ce seront surtout des augmentations d’exports liés à une production horaire massive de renouvelables. Vous n’avez qu’à regarder les imports sur le site de RTE l’été en milieu de journée pour vous en convaincre, et ce qui et vrai pour la France l’est également pour les autres voisins de l’Allemagne. Donc merci aux consommateurs allemand de subventionner une electricité renouvelable qui profite de façon très significative aux pays voisins quand elle produit, mais je veux bien parier qu’en Allemagne la baisse (if any) de production »fossile+fissile » sera durablement plus faible que l’augmentation de production des « renouvelables éolien+PV ».
¤ Production d’électricité en Allemagne, 2011 et 2012 (provisoire). Rectificatif, avec le pétrole et une décimale. Fossiles : lignite + charbon + pétrole + gaz 2011 : 150,1 + 112,4 + 6,8 + 82,5 = 351,8 TWh 2012 : 158,0 + 118,0 + 10,0 + 70,0 = 356,0 TWh … +4,2 TWh Nucléaire : 2011 : 108,0 et 2012 : 99,0 TWh … -9,0 TWh Fossiles + nucléaire : 2011 : 459,8 et 2012 : 455,0 … -4,8 TWh Renouvelables : 2011 : 123,5 et 2012 : 135,0 … +11,5 TWh Solde exportateur : 2011 : 6,3 et 2012 : 23,0 … +16,7 TWh Par ailleurs, je n’ai pas besoin de ce blog pour connaître ce que publie l’AGEB.
(Toujours le syndrome du lien oublié, décidemment cette maladie est terrible) Et c’est quoi les conclusions ? Que la fermeture des 7 réacteurs a été compensée moitié par des ENR, moitié par des fossiles ? Elle est où la victoire ? Sinon confirmer ce qu’on disait, à savoir que sortir du nucléaire impliquait une large augmentation des énergies fossiles et de la pollution associée ?
Comme ce fil a vocation à durer (!), j’en profite pour vous signaler au cas où cette information que j’avais loupée: Faudra refaire le point en 2024, à l’occasion du bilan allemand 2023 suite à la fermeture des dernières centrales nucléaires en 2022.
Bonjour, Je prends le train en route après avoir lu toutes vos interventions. Je suis un producteur d’électricité photovoltaïque depuis quelques années et je tiens ici à signaler mon expérience, chiffres en main. En 2008, en pleine crise financière, alors que je disposais d’un placement financier en fin de contrat, j’ai décidé d’investir dans le photovoltaïque suite au conseil de l’un de mes amis qui avait déjà tenté cette expérience. Comme j’habite à Oraison situé dans la région PACA, je suis donc très bien situé pour exploiter cette énergie. Pour quelle raison un tel investissement ? Uniquement pour les 10 % de rentabilité présenté par tous les VRP qui se sont présentés. Je ne suis donc pas un ayatollah de l’écologie qui aurait décidé cette installation pour cadrer avec ses convictions. J’ai fait venir plusieurs sociétés et j’ai pris celle qui m’a présenté la proposition la plus intéressante par rapport aux prix et au matos proposés (comprenant notamment des panneaux BP solare garantissant 25 années de production). Coût pour 3 kWh installés : 21000 €. J’ai reçu une prime d’état de 8000€ et j’ai signé un contrat avec ERDF pour un rachat de l’électricité durant 20 ans au prix de 57,187 cts le kWh injecté dans le réseau (prix de rachat proposé à cette époque par ERDF jusqu’à 5000 kWh). Mon installation injecte au maximum 1,9 kWh dans le réseau RDF vers 15 h en plein été et seulement 1,2 kWh durant quelques heures en hiver. La vente de l’électricité procure un revenu d’environ 1560 € par an. Ces quelques chiffres montrent tout de suite que pour un producteur, sans la prime substantielle de d’état que l’on pouvait obtenir à cette époque et le prix d’achat du kWh injecté, l’installation n’est pas rentable. Il faut aussi ajouter les frais d’entretien, par ex le remplacement de l’onduleur tous les 10 ans (cout approximatif 1000€) qui a été oublié dans l’étude financière de mon installation. J’ai aussi dû faire face à des frais de réparations suite à une fuite d’eau (coût 1230€) non pris en charge par la garantie décennale, l’entreprise qui a procédé à cette installation étant en faillite depuis un an. La rentabilité de 10 % annoncée se trouve donc à ce jour bien flétrie. Quant à vous tous, et surtout ceux qui croient encore que le photovoltaïque fait partie des solutions miracles pour remplacer le nucléaire alors que vous n’êtes pas encore ou ne serez peut-être jamais des producteurs (le prix de rachat de l’électricité a baissé ce qui a entrainé une baisse importante des demandes d’installation et des faillites d’installateurs), vous allez maintenant payer le prix fort pour compenser les avantages financiers accordés par l’Etat décidés uniquement pour des raisons politiques il y a quelques années. Une augmentation qui a commencé cette année – 2,5 % en janvier 2013 – sans compter l’impact des primes sur la dette de l’État que le contribuable devra aussi régler un jour au l’autre. En ce qui me concerne, c’est très différent étant donné que je suis producteur et que j’ai choisi la bonne période pour me lancer dans cette opération. Mais je subirai quand même les augmentations de prix de l’électricité qui ne vont certainement pas s’arrêter vu la facture à payer par ERDF – des augmentations qui vont venir une nouvelle fois réduire la rentabilité du système. Il faudrait bien entendu comparer tout ce gâchis par rapport à ce qu’aurait amené l’installation d’un EPR supplémentaire qui lui, il ne faut pas l’oublier, est amorti au minium sur 60 ans, et non pas sur 20 ou 25 ans. On pourrait aussi comparer avec l’éolien terrestre industriel. Etant maintenant vacciné, j’ai fait des recherches sur son cout réel d’installation et sa rentabilité afin d’effectuer éventuellement un placement intéressant. D’après les dernières études, L’EPR va couter 8,5 milliards d’€. Si vous voulez remplacer sa production réelle (rentabilité 91 % – 1500 MWh injecté) par rapport à celle que pourrait produire en équivalence une chaîne éolienne terrestre installée dans les meilleures conditions (par ex de Dunkerque à Bordeaux ou on peut espérer une rentabilité à 25 %) il faudrait débourser environ 20 milliards € sans trop forcer sur la note (tenant compte du cout d’installation actuel de l’éolien industriel, de la durée de vie d’une éolienne industrielle : 20 ans qu’il faudra remplacer, alors que pour l’EPR c’est 60 ans). Franchement, un financier quelque peu malin ne s’aventurerait pas dans cette filière s’il ne reçoit pas en contrepartie un contrat garantissant un rendement convenable durant une vingtaine d’années sous forme de primes d’état, des collectivités publiques et d’un tarif de rachat avantageux révisé tous ans pour tenir compte de l’inflation. Au final, c’est toujours le consommateur et le contribuable qui paieront la facture, et je ne suis pas sûr que c’est de cette façon qu’on améliorera la compétitivité de nos entreprises (en même de la rentabilité des placements). Qu’il existe un lobby espérant des royalties provenant de la vente de leur matos est certain – et j’ai même eu une proposition de placement d’une Sté étrangère – Quant à leur solidité dans le temps, je demande à voir. Le problème est surtout pour des financiers qui voudraient investir dans une Sté de production énergétique susceptible de produire un rendement financier intéressant sur le long terme, l’avenir étant peu certain en raison de la concurrence du nucléaire bien mieux situé pour répondre aux besoins des entreprises. Je suis persuadé que dans un futur plus ou moins proche, ces filières vont tomber en désuétude étant incapables d’améliorer la compétitivité des entreprises. Tôt ou tard, le gouvernement sera obligé de suivre le mouvement, ou on connaîtra le sort de la Grèce. Au final, j’ai donc décidé de ne pas investir dans cette filière.
Re-bonjour, Suite à ma précédente intervention, il se trouve qu’aujourd’hui (21-1-2013), un quotidien local, « la Provence », publie un article sur la centrale photovoltaïque de Vinon sur Verdon située pas très loin de mon domicile. C’est un article élogieux avec quelques chiffres et quelques grosses erreurs – il est précisé par ex que cette centrale produit 6,6 GWh par an, alors que sa puissance installée est de 4,2 MW/h !!! En réalité, sa production annuelle avait été estimée à 5900 MW/h et elle a été rectifiée à 6600 MW/h en raison des conditions d’ensoleillement avantageuses du site. En vérifiant les données publiées dans la Provence et celles fournies par le constructeur (Solar Direct), wikipédia etc… voici quelques chiffres intéressants sur la rentabilité du système. Inauguration de la centrale : mai 2009 (apparemment financement effectué auprès de la caisse des dépôts – cout du prêt ?) – Achat de la production par ERDF 0,32 € le KW/h injecté – investissement par le groupe Solar Direct : 22 Millions d’€ La production est donc de 2.112.000 € en moyenne par an – au minium, un chiffre d’affaire de plus de 42 millions d’€ sur 20 ans est assuré correspondant à la durée du contrat d’achat avec ERDF. Il faut ajouter au cout d’investissement pour financier l’infrastructure, le cout de l’assurance entre 2 à 4 % sur la production et celui de la maintenance estimée entre 0,5 et 1%. Je n’ai pas trouvé le prix de la location du terrain négociée auprès d’un privé. Mais 70.000€ de taxe professionnelle sont reversés à la collectivité. La commune a aussi négocié avec l’opérateur un mécénat d’entreprise d’un montant de 30.000€ destinée au centre d’action social de la ville. Globalement après amortissement, l’affaire serait donc rentable sur un peu moins d’une dizaine d’années. Bien entendu, le Maire de Vinon se targue de la manne financière que procure cette installation, mais il ne dit pas que c’est le consommateur d’électricité qui va la financer comme on va le découvrir, et les habitants de sa ville n’en sont pas exclus. Maintenant, étudions le cout supporté par EDF dans cette opération. Pour un particulier, en 2011-2012 les prix de vente heure creuse et heure pleine (HT) du KW/h sont de : 0,0567 et 0,0916 (ils n’ont guère variés en fin 2012). Il est bien entendu difficile d’établir la part exact d’heure creuse qui varie d’un ménage à un autre dans une étude destinée à vérifier la perte totale qu’EDF devra supporter. Il faudrait aussi compter les tarifs consentis aux entreprises. Si on se base uniquement sur le tarif heure pleine des particuliers, la perte sur une année est de : (6600000×0,32€) – 6600000×0,0916€) Soient 2.112.000 € – 604.560 € = 1.507.440 € Cette perte est bien entendu sous-estimée ne tenant pas compte notamment de la part d’heures creuses accordées le jour figurant dans certains contrats, difficile à quantifier mais qui réduit le chiffre d’affaire d’EDF. Et ceci, pour une seule ferme photovoltaïque. Bien entendu, si le rachat de l’électricité photovoltaïque était amené à celui du prix de vente de l’électricité EDF pratiqué auprès du particulier comprenant les heures creuses du jour figurant dans certains contrats, il est facile de constater que l’opération n’est pas rentable pour le propriétaire de l’installation ; il serait même largement déficitaire. Pour justifier cette couteuse aventure, il parait que les coûts de production des panneaux photovoltaïques devrait baisser, mais de combien ? Est-ce que cela sera suffisant ? Car pour ramener un prix de de vente de 0,32 à 0,0916, voir au tarif des heures creuses, il faut augmenter la rentabilité du système de plus de 300% !!!. A ce jour, je n’ai trouvé aucune doc d’un constructeur proposant dans le futur une telle réduction. On pourrait aussi faire une étude identique concernant les installations des particuliers pour tout le département, le prix d’achat du kW/h étant encore plus élevé. Puis terminer par une étude de toutes les installations du pays. Je n’ai pas l’intention de casser définitivement le moral du lecteur de ces lignes, mais il me parait quand même intéressant de connaitre les conséquences pour ERDF de cette politique aventuriste, probablement défalqué pour le moment du poste des investissements tant qu’il ne sera pas entièrement remboursé par l’Etat, et que de toute façon le consommateur devra un jour ou l’autre supporter. Car l’Etat, doit de l’argent à EDF et cette dette va forcément augmenter le déficit actuel exorbitant de l’Etat déjà estimé à plus de 1800 milliards d’€ (l’Etat doit de l’argent à des tas d’organismes, collecté sous forme de taxes pour financer en principe des programmes comme le déficit de la SS qui n’existerait pas si l’Etat respectait ses engagements). L’Etat doit effectivement rembourser à EDF une taxe, la CSPE (contribution au service public de l’électricité) en partie destinée au financement des énergies renouvelables à hauteur de 59 %, et cette taxe figure en bonne et due forme dans la facture EDF envoyée aux consommateurs (mais encaissée par l’Etat) et que tout le monde peut vérifier. EDF vient d’obtenir un remboursement de 4,9 milliards d’€ pour 2013. La taxe CSPE à rembourser à EDF aurait dû être en principe de 18,80 milliards d’€ cette année pour couvrir les charges passées. Un récent rapport de la Cour des Comptes a aussi évoqué une CSPE « sensiblement » au-delà des 20 euros d’ici 2020. EDF doit donc faire face à un déficit provenant essentiellement du fait de l’essor du photovoltaïque. Or la part du photovoltaïque dans la production totale d’électricité est encore très faible en France (0,1%) alors que la CSPE représente désormais environ 11 % du prix de l’électricité pour un ménage selon le communiqué du 14-1-2013 de l’EDF. Ça promet pour les jours à venir !!!!
La fin de votre second post (et certains chiffres indiqués) est confuse et inexacte.
…qui ne commente que pendant les heures de bureau…
Comme promis, je vous communique les récentes évolutions de la révolution verte en Allemagne. L’ENTSO-E vient de publier les chiffres de novembre 2012 pour l’Allemagne. Voilà le bilan sur les 11 premiers mois de 2012 : – janvier 2012 = 35,73 TWh fossiles. – février 2012 est le record absolu avec 38,87 TWh fossiles – mars 2012 = 34,59 TWh fossiles – avril 2012 = 29,77 TWh fossiles – mai 2012 = 27,19 TWh fossiles – juin 2012 = 29,95 TWh fossiles – juillet 2012 = 29,73 TWh fossiles – août 2012 = 26,45 TWh fossiles – septembre 2012 = 29,08 TWh fossiles – octobre 2012 = 33,81 TWh (record mensuel) – novembre 2012 = 32,28 TWh Le mois de novembre 2012 est placé en tête 4/22 depuis 1991. Au bilan, les onze premiers mois de 2012 représentent presque un record absolu pour la production d’électricité FOSSILE en Allemagne avec un total de 347,5 TWh FOSSILE, juste devancés (encore) de 3,5 TWh par l’année 2004. Pour savoir si le record absolu de 2004 est tombé en 2012, on attendra fin février.
Il ne sera certainement pas battu en absolu compte tenu de ce retard fin Novembre. Per capita, comme l’Allemagne semble avoir entre temps une population ayant diminué d’environ 1%, faut voir.
sur les propositions visant à contenir la facture allemande: Ce ne sont que des propositions, il faudra voir le point de sortie. Néanmoins, ça démontre quand même qu’il y a un petit problème, espérons que cette expérience vécue sera prise en compte dans le débat énergétique et les propositions qui en sortiront à l’automne.
RWE ne prévoit pas une baisse sensible du taux d’utilisation de ses centrales lignite,cf slide 31 et 32 de: Par contre, ça devrait baisser pour le charbon et le gaz, avant de remonter vers 2018/2020. Tiens donc, pourquoi? Par contre , ça ne va pas au-delà (2021/2022), alors que c’est à ce moment là qu’il va se passer des choses, cf slide 28.
Vous attendiez sûrement les derniers bilans montrant les progrès de la transition énergétique en Allemagne (du moins pour la transition électrique). Je vous communique donc le bilan final de l’année 2012 selon l’ENTSO-E. Voilà le bilan sur la totalité de l’année 2012 : – janvier 2012 = 35,73 TWh fossiles. – février 2012 = 38,87 TWh (c’est le record absolu tous mois confondus depuis 1991) – mars 2012 = 34,59 TWh fossiles – avril 2012 = 29,77 TWh fossiles – mai 2012 = 27,19 TWh fossiles – juin 2012 = 29,95 TWh fossiles – juillet 2012 = 29,73 TWh fossiles – août 2012 = 26,45 TWh fossiles – septembre 2012 = 29,08 TWh fossiles – octobre 2012 = 33,81 TWh (record des mois d’octobre depuis 1991) – novembre 2012 = 32,28 TWh – décembre 2012 = 37,68 TWh (record des mois de décembre depuis 1991) Au bilan, l’année 2012 représentent presque un record absolu pour la production d’électricité FOSSILE en Allemagne avec un total de 385,2 TWh, juste devancés (encore) de 2,3 TWh par l’année 2004 avec 387,5 TWh. L’année 2012 aura donc bien été une année de regain de production d’électricité FOSSILE en Allemagne, notamment à cause de la baisse du nucléaire qui n’a pas été compensée par les EnR. Entre 2010 et 2012, on note d’ailleurs une baisse de 38,8 TWh du nucléaire (de 133,4 à 94,6 TWh) et une augmentation de 40,9 TWh du FOSSILE.
que le solde export-imports de l’Allemagne par rapport à ses voisins a augmenté, ce qui explique une petite partie de ce « record », même si l’exercice de vérification de la couleur des electrons au passage à la frontière est toujours un peu compliqué…. Comme déjà dit plus haut, il est peu probable que ces chiffres diminuent significativement dans les 10 années qui viennent, il y a plus de 100TWh (chiffre 2011) de perte de nucléaire annoncés à compenser d’ici là soit par du renouvelable, soit par des économies. C’est déjà un beau challenge.
j’aime bien les presque-record à la Dan1! Dans cette gamme, je peux aussi en faire pas mal: Je suis (presque) l’homme le plus grand sur Terre Je suis (presque) l’homme le plus beau sur Terre Je suis (presque) l’homme le plus riche sur Terre L’Allemagne a (presque) un record de consommation fossile en 2012 Après, il y a des choses qui m’intriguent: augmentation de 40 TWh du fossile entre 2010 et 2012, alors qu’il n’y avait pas eu d’augmentation en 2011? Alors que les renouvelables (dont Dan1 ne parle pas, bizarre) ont du augmenter, à la louche, de 40TWh sur la même période, et que le nucléaire n’a baissé « que » de 40 TWh? Donc, augmentation de la consommation allemande de 40TWh en deux ans? J’ai du mal à y croire… Mais peut-être que Dan1 va nous donner des chiffres moins parcellaires, permettant d’avoir une meilleure vue d’ensemble, plutôt que de présenter juste les chiffres qui l’arrangent… On verra!
Je vous laisse chercher tout seul… ça vous formera ! Je commence facile, car c’est vraiment pas dur à trouver. Mais c’est normal, car je sais que vous avez déjà du mal avec les calculs simples à propos des risques présenté par l’OMS.
Je vois que vous ne connaissez pas Her Doctor Professor Bruno Berger, qui s’est trouvé une bonne gâche en présentant tous les mois les chiffres de l’electricité en Allemagne. Il doit prendre un stagiaire pour préparer le slides, mais bon c’est un peu indigeste (en volume) , mais interessant si on picore dans les plats. C’est ballot, mais en 2012, il y a eu moins de vent qu’en 2011 (-3TWh), ce sera peut-être le contraire en 2013. Et pas de doute (cf.slide9), lignite et hard coal ont été les champions, c’est le gaz qui a trinqué. Si c’est l’ISE qui le dit, c’est quand même beaucoup plus crédible que Dan1!
Vu vos derniers commentaires, on va voir si vous êtes aussi fort en recherche et calculs qu’en philosophie.
on se passera donc de vos lumières, puisque vous refusez de les dispenser… ce qui, au passage, en dit long sur votre objectivité… En ce qui me concerne, pas de souci, je suis (presque) aussi fort en calcul qu’en philosophie! 🙂 Par contre, comme il n’y a pas le feu au lac de Genève et que j’ai encore du boulot (si, si!), je ne sais pas si ça sera pour ce soir!
Bon, j’ai donné des pistes à jpm2….Je suis parfois trop bon, mais c’est pour la bonne cause….. Sérieusement, je n’ai rien compris au collage d’image, même en essayant…
Bon, donc: OK, -3 TWh d’éolien en 2012… Mais, sicetaitsimple, ne me dites pas que vous faites comme Dan1, de la lecture sélective? Vous avez quand même vu que sur la même page, il y a aussi indiqué +9 TWh en solaire?qui, au passage, « explose » (je veux dire par là, pardonnez ma familiarité, « qui dépasse ») (sans doute de manière définitive) l’hydraulique, avec 29TWh contre 19, malgré une bonne année pour l’hydraulique? Et puis, qu’est-ce que je lis, page 11? Ah, le voila, le RECORD (enfin, presque) tant attendu par dan1! En 2012, RECORD des exportations de courant en Allemagne! Enfin… presque! 22TWh exportés, tout près du record 2008 de 22,5 TWh!! Eh oui… en 2012, pas de fermeture de réacteur nucléaire, donc la production grimpe, grimpe, grimpe… de quoi préparer la prochaine fermeture, prévue pour 2015. 2015, encore deux ans? Mais c’est qu’on risque de battre le record des exportations, en attendant, alors?! C’est Dan1 qui va être (presque) content! 22 TWh, au fait: c’est la production annuelle de deux bons réacteurs nucléaires, ça! L’Allemagne pourrait donc anticiper leur fermeture… leur écrirez-vous un courrier en ce sens, Dan1? Au fait, je n’ai pas trouvé de trace de l’augmentation de 40TWh de fossile… j’attends vos chiffres sur ce point! D’ailleurs, je lis page 10 : brown coal and hard coal almost constant, less gas due to high gas prices. Ce qui est passablement contradictoire avec ce que vous avancez! En conclusion: Oui, la transition énergétique, en Allemagne, ça se passe bien… très bien, même!
Ce qui manque dans les slides du Pr Berger (et ça se comprend…), ce serait une corrélation « exports d’electricité/ production éolien+PV » » Ce serait très interessant, notamment pour les consommateurs allemands qui payent plein pot l’EEG surcharge(53€/MWh en 2013), de comprendre qu’en fait ils la payent pour le grand bénéfice de leurs voisins….. cf slides 65 à 76
Je suis désolé, hier j’ai commis une petite erreur par rapport aux données de l’ENTSO-E : Au lieu de lire : – novembre 2012 = 32,28 TWh – décembre 2012 = 37,68 TWh (record des mois de décembre depuis 1991) Au bilan, l’année 2012 représentent presque un record absolu pour la production d’électricité FOSSILE en Allemagne avec un total de 385,2 TWh, juste devancés (encore) de 2,3 TWh par l’année 2004 avec 387,5 TWh. Il faut lire : – novembre 2012 = 33,28 TWh – décembre 2012 = 37,68 TWh (record des mois de décembre depuis 1991) Au bilan, l’année 2012 représentent presque un record absolu pour la production d’électricité FOSSILE en Allemagne avec un total de 386,2 TWh, juste devancés (encore) de 1,3 TWh par l’année 2004 avec 387,5 TWh. Je suis vraiment « presque » désolé par ce manque caractérisé d’objectivité pour un « presque » record ! Félicitation à Sicétaitsimple pour l’excellent document du Fraunhofer Institute.
Il me semble que je l’avais dèjà fourni,non? Comme je le disais plus haut, vous avez aussi la version mensuelle, moins complête bien sûr: Il y a même 2012 en Japonais!
A noter d’ailleurs que ça démarre plutôt mal sur les deux premiers mois par rapport à 2012: -environ -3TWh d’éolien – du conventionnel >100MW qui grimpe (+2 ou 3 TWh environ). – même le solaire est en berne, mais effectivement lui va se rattraper
ceci est un essai d’insertion d’image… http:/static.mediapart.fr/files/media_120952/evolution_mix_allemand_2010_2004.jpg sinon, l’image que je voudrais insérer se trouve ici
http:/static.mediapart.fr/files/media_120952/evolution_mix_allemand_2010_2004.jpg
bon, les explications de Dan1 étant fort peu efficaces, on va faire sans. EVOLUTION DU MIX ALLEMAND 2010 – 2012 Nucléaire : -48 TWh Fossiles : -15 TWh Renouvelables : +33 TWh Exportations : + 4 TWh pour atteindre un niveau record à 22 TWh Consommation intérieure : -15 TWh (les économies d’énergie, ça marche) On peut comprendre que de tels chiffres mettent le bourdon aux nucléocrates : Ben non, la baisse du nucléaire n’a pas provoqué une montée des fossiles, et encore moins de 40 TWh comme l’affirme faussement dan1 ! Au contraire les fossiles sont en baisse !!!! En bref : NUCLEAIRE : FORTE BAISSE FOSSILES : BAISSE SENSIBLE RENOUVELABLES : FORTE HAUSSE EXPORTATIONS : RECONSTITUEES APRES FERMETURE DU NUCLEAIRE CONSOMMATION INTERIEURE : EN BAISSE (les économies d’énergie, ça marche) CONCLUSION de la CONCLUSION : LES ALLEMANDS ont TOUT BON !!!!
évolution 2010 2012 en allemagne bon, les explications de Dan1 étant fort peu efficaces, on va faire sans. EVOLUTION DU MIX ALLEMAND 2010 – 2012 Nucléaire : -48 TWh Fossiles : -15 TWh Renouvelables : +33 TWh Exportations : + 4 TWh pour atteindre un niveau record à 22 TWh Consommation intérieure : -15 TWh (les économies d’énergie, ça marche) On peut comprendre que de tels chiffres mettent le bourdon aux nucléocrates : Ben non, la baisse du nucléaire n’a pas provoqué une montée des fossiles, et encore moins de 40 TWh comme l’affirme faussement dan1 !Au contraire les fossiles sont en baisse !!!! En bref : NUCLEAIRE : FORTE BAISSE FOSSILES : BAISSE SENSIBLE RENOUVELABLES : FORTE HAUSSE EXPORTATIONS : RECONSTITUEES APRES FERMETURE DU NUCLEAIRE CONSOMMATION INTERIEURE : EN BAISSE (les économies d’énergie, ça marche) CONCLUSION de la CONCLUSION : LES ALLEMANDS ont TOUT BON !!!!
Vous avez l’air aussi doué que moi!
EVOLUTION DU MIX ALLEMAND 2010 – 2012 Nucléaire : -48 TWh Fossiles : -15 TWh Renouvelables : +33 TWh Exportations : + 4 TWh pour atteindre un niveau record à 22 TWh Consommation intérieure : -15 TWh (les économies d’énergie, ça marche) On peut comprendre que de tels chiffres mettent le bourdon aux nucléocrates : Ben non, la baisse du nucléaire n’a pas provoqué une montée des fossiles, et encore moins de 40 TWh comme l’affirme faussement dan1 !
Oui… c’est une catastrophe!!! 🙂
bon, comme il n’y a pas moyen de faire quelque chose de lisible sur Enerzine, j’ai finalement écrit ce que je voulais écrire… ici
Si je peux me permettre de donner un avis sur votre tableau 2010/2012, vous devriez vous en tenir strictement au découpage proposé par les statistiques allemandes, par exemple en mettant sous la rubrique « fossiles » des sous-rubriques « dont » lignite, charbon, gaz ou sous la rubrique « renouvelables » des sous-rubriques « dont » PV, éolien, biomasse, hydraulique. Ce serait beaucoup plus parlant, et plus « selectif », n’est-ce pas?
Si je peux vous aidez : Je critiquerai plus tard le tableau ! Et pas d’espace ni de retour à la ligne entre les balises et l’adresse. Pour voir si ça fonctionne, il faut passer en mode HTML (bouton à droite) et ensuite cliquer sur mise à jour. Si c’est bon, l’image s’affiche dans la case commentaire.
En comparant des valeurs de différentes sources (dont Dan1 😉 ), j’ai corrigé un peu le tableau précédent. On va voir si je réussis à l’insérer… youpi ça a marché!
Comme il restait une petite erreur dans le tableau précédent, je la corrige:
pendant qu’on y est, autant mettre 2010 et 2011 aussi: On va fonctionner en mode « marche arrière »: donc, 2011: et 2010: Par contre, attention, il y a un piège: le graphe de 2010 correspond à la consommation intérieure (il faut ajouter les exports pour avoir la production totale) alors que ceux de 2011 et 2012 correspondent à la production totale, exports compris.
Très intéressant de voir l’évolution 2010, 2011 et 2012 en Allamagne pour les différents contributeurs!..en guise de modèle du genre à suivre ! Il serait intéressant de faire un bilan similaire de l’éclaté 2010, 2011 et 2012 pour la France, ainsi que pour l’UE. Je parie que vous saurez nous tricoter ça. Merci ! Ensuite faudra faire un commentaire circonstancié… A+ Salutations Guydegif(91)
Tout d’abord vous n’êtes pas très sympa de m’oublier, j’ai quand même contribué, grâce aux explications de Dan1 que je remercie au passage! Je n’ai pas là de bilan similaire pour la France (au moins sous cette forme graphique) vous m’en excuserez.En tous les cas, ce serait beaucoup plus stable. Concernant un commentaire circonstancié, par contre, je peux tenter: L’Allemagne a fait le choix un peu brutal mi-2011 de sortir du nucléaire d’ici 2022, c’est son choix, je pense qu’au delà de l’arrêt immédiat de quelques GW qui ont pu provoquer quelques soucis, il n’y a pas à revenir là-dessus,c’est un choix souverain, eventuellement les Allemands pourront adapter. -Ceci dit, la politique « renouvelables » ne date pas de mi-2011, c’était enclenché bien avant. – Alors on voit quoi dans les graphiques ci-dessus: bah qu’effectivement le renouvelable se subsitue peu à peu au nucléaire, en pourcentage si je reprends le dernier tableau de jpm2: 2010: 21(nuc)+16(ren)=37 2011: 18+20=38 2012: 16+22=38 En TWh c’est quasiment équivalent. – Et que le fossile reste constant ou presque. Bref, l’Allemagne va courir après son nucléaire pendant 10 ans. Ce qu’on ne voit pas, c’est que cette progression se fait « facilement » d’un point de vue système electrique grâce à la capacité d’absorption des pays voisins aux heures de forte production renouvelable, et que ça aura forcément des limites au moins à court terme (avant le développement de nouvelles interconnexions) Pour me répeter , si un utilisateur efficace d’Excel pouvait nous faire une corrélation horaire ou semi-horaire « exports » vs « production éolien+PV », ce serait super. En abscisse les imports (négatifs) et les exports( positifs), en ordonnée la production (PV+éolien), et 8760 points( ou le double si semi-horaire) « plotés ». Ce que je ne sais pas, c’est si ces informations sont disponibles sur une base de données unique et publique.
Je tiens à signaler qu’il existe de fortes divergences entre les chiffres officiels de l’ENTSO-E et ceux de l’AGEB. De plus, quand on compare des chiffres de production d’électricité, il faut préciser de quoi on parle, car là, l’ENTSO-E donne une production nette alors que les graphes de Jpm2 donne une production brute (la différence entre les deux étant notamment l’énergie consommée par les auxiliaires de type pompes et par les transformateurs interne à la centrale). Je ne m’explique pas comment l’ENTSO-E affiche 386 TWh de fossile en 2012, alors que l’AGEB affiche seulement 345 TWh. Il faut savoir que l’ENTSO-E ne fait que reprendre les données livrées par les responsables des pays concernés et que les données de l’Allemagne couvre 100% de l’électricité produite. En revanche, de chaque côté les données de 2012 sont provisoires et pour l’AGEB, en plus apparemment partielles et estimées (vorläufig, teilweise et geschätzt).
J’ai peur de vous être un peu inutile dans cette quète compte-tenu de mon niveau d’allemand…. Mai si j’ai bien compris JPM2 est parfaitement « fluent » dans cette langue, il devrait nous amener des éléments de compréhension. Mais au delà des chifres bruts, ça donne quoi en relatif sur disons 2009 à 2012 coté EnTSO?
bonsoir Dan, Vos « 40 TWh de hausse », ça m’a travaillé… et ça m’a fait travailler! J’ai trouvé des données plus précises issues du Bundesministerium für Wirtschaft und Technologie, le ministère de l’Industrie allemand. Et après un peu de boulot, ça donne ça: les commentaires et un peu plus, ici. Donc: hausse des fossiles, non non non! Hausse des exportations, oui! Economies, d’énergie, oui! Je préfèrerais sincèrement faire de la pub pour les français, mais là, il faut le reconnaître: ils font bien et fort, nos voisins.
Les 6% de « sonstige » (autres) qui ne sont pas renouvelables car elles seraient alors classées dans les renouvelables, et qui donc pourraient être de braves cogen totalement fossiles et surtout gaz? On a les mêmes à la maison, qui n’apparaissent pas dans le temps réel RTE sous « gaz », mais qui aparaissent 1 mois après…..
Nous sommes d’accord sur le fait que pendant les 10 années à venir, les allemands vont « courir après le nucléaire », c’est à dire compenser par des ENR (et pas par du charbon) l’arrêt de leur production nucléaire. Vous suggérez que c’est une perte de temps, je pense bien évidemment bien différemment: – Je vous rappelle qu’en se débarassant du nucléaire ils se débarassent aussi du risque nucléaire, ce qui est, de mon point de vue, tout sauf négligeable; – en même temps, ils se lancent dans un défi technologique passionnant, le passage au 100% renouvelable, ce qui est à la fois parfaitement indispensable et va provoquer de grandes modifications, à mon avis très positives, sur l’économie mondiale, la géopolitique, etc. Pendant ce temps là, les français restent le c_l sur une chaise, en se lamentant et en disant « Les ENR, non, vous n’y pensez pas! C’est tout simplement IMPOSSIBLE!! » Franchement, ça me fait de la peine, de voir ça… d’autant plus que le « diagnostic français » est profondément FAUX… comme les affirmations de dan1, que je ne veux pas accabler… mais il faut arrêter de dire et d’écrire le contraire de la vérité!
Sotty! autant pour moi! Yes we can ! le 1er tableau lisible c’était de vous, en effet! donc rendons à César ce qui revient à César! et ici César = Sicetaitsimple ! cqfd A+ Salutations Guydegif(91)
Ca fait juste 40TWh, et je ne vois pas vraiment ce que ça peut être d’autre! A Guidegif: ouf!
dans les 6% de « sonstige », soit « autres », il y a deux composantes que j’ai identifiées: -une composante « produits pétroliers » (donc fossiles autres que gaz et charbons), 6 à 10 TWh par an; – une composante « hydraulique non ENR », je suppose qu’il s’agit… de production STEP! à partir d’une « énergie stockée » non renouvelable. Si vous retirez ça, il reste (voir graphique ci-dessus) 27 TWh par an… et là, je ne sais pas ce que c’est! Mais c’est très constant, comme production. Bref, le tableau ci-dessus est plus précis que les trois « camemberts » affichés… encore un peu plus haut!
… sont présents dès 2010 et constants, il ne d’agit donc en aucun cas d’une hausse de consommation fossile suite à la fermeture des 8 premiers réacteurs allemands.
Les « autres » (sonstige), c’est très majoritairement du fossile décentralisé, mais du fossile quand même….. et sur les graphiques fournis (par vous), c’est 40TWh en 2012. On ne peut pas changer de référence à chaque moment, c’est quand même bien sur ces statistiques que vous avez argumenté! Si effectivement on met dans une rubrique « autre » tout ce qui est du fossile mais n’est pas raccordé au réseau de transport, l’allemagne pourra devenir alimentée en électricité par « autres ». On regardera alors sa consommation de gaz, si vous voulez bien.
Compte tenu des prix énormes de l’electricité en Allemagne, beaucoup de particuliers ou de PME vont avoir intérêt à produire via des microgénérations, il y a déjà eu pas mal d’articles là-dessus sur Enerzine (moteurs Stirling, cogen à partir de moteurs Wolkswagen, etc…). Il faut donc suivre de très près la production des « autres » qui si je regarde les graphiques ci-dessus est passée de 5 à 6% entre 2011 et 2012.
J’ai revérifié les chiffres issus de l’ENTSO-E et je n’ai pas trouvé d’erreur, mis à part celle déjà mentionnée pour le mois de novembre 2012 (écart de 1 TWh sur les fossiles). En revanche, j’ai l’impression que la production éolienne n’est pas totalement prise en compte. Mais cela ne change rien pour les fossiles. Je précise que le données de l’ENTSO-E sont collectées via les correspondants des divers pays membres : « The sole source of data published by ENTSO-E, are member TSOs. There are networks of data correspondents nominated for each specific report or for each specific purpose of data delivery. In case of special requests concerning data of member countries, it is possible to contact the corresponding data correspondent, as displayed in the left-hand menu. » Pour l’Allemagne, le correspondant statistique est Bernd Wegner du BDEW : BDEW = Bundesverband der Energie und Wasserwirtschaft Apparemment pour 2011, on arriverait à retrouver les chiffres diffusés par l’ENTSO-E.
@ Dan1 Et dans les chiffres de l’ENTSO-E, il y a une hausse des fossiles de 40 TWh entre 2010 et 2012? Franchement, ça m’étonnerait… merci de donner des sources vérifiables! le nom d’un correspondant, ça ne suffit pas. Ces données doivent bien être quelque part en ligne, non?
J’ai déjà donné des dizaines de fois mes sources concernant l’ENTSO-E (avant c’était l’UCTE) sur Enerzine. Quand je ne donne pas la source précise avec le lien… c’est parce que je l’ai déjà donné plusieurs fois et que les lecteurs assidus peuvent facilement la trouver et l’on déjà probablement consultée. Par exemple pour juin, j’avais donné le lien vers l’ENTSO-E : Le lien direct est : Il suffit alors de sélectionner le pays, la période et le format souhaité (Excel c’est meiux pour les calculs !).
L’ENTSO-E diffuse aussi des statistiques mensuelles qui corroborent le reste (de fait la source est la même, c’est toujours le pays qui donnent les chiffres à l’ENTSO-E : Il y a plein d’autres choses encore que j’utilise de temps en temps (toujours en citant la source précise si c’est la première fois). Je maintiens donc les chiffres que j’ai avancés car ce ne sont pas les chiffres de Dan1 mais ceux de l’ENTSO-E livrés par les Allemands pour l’Allemagne. Ils sont peut être faux, mais alors il faut demander pourquoi aux Allemands ! Je viens à l’instant de refaire une extraction pour 2012 et je trouve : 386 149 GWh pour les fossiles dont 138 321 GWh pour le lignite. Je maintiens donc 386,15 TWh pour 2012… selon l’ENTSO-E.
Je confirme qu’il y a bien une elevation forte de 350 à 386 TWh dans les chiffres « fossiles » Entso entre 2011 et 2012.
C’est quand même surprenant, les mêmes statistiques Entso donnent pour les « other renewables » ( en gros tout sauf l’hydro) une baisse de 86TWh à 68TWh entre 2011 et 2012. Ils ont fait passer la biomasse dans les fossiles?
Je ne vois pas d’autre explication, surtout que cela correspond en ordre de grandeur à la production biomasse. Du coup il n’y aurait pas d’augmentation par rapport à 2011?
Non, à mon avis ce n’est pas la biomasse qui explique la baisse, mais plutôt l’éolien comme je l’avais mentionné. En effet, l’ENTSO-E affiche seulement 17 249 GWh d’éolien au lieu de plus 40 000 réels (45 TWh je crois). Par ailleurs l’ENTSO-E précise bien que la biomasse est intégrée dans les EnR et depuis 2012, nous avons la production exacte par mois : janvier = 2 180 février = 2 045 mars = 2 196 avril = 2 067 mai = 2 065 juin = 1 957 juillet = 2 072 août = 2 044 septembre = 2 009 octobre = 2 088 novembre = 2 048 décembre = 2 128 Au total cela fait 24 899 GWh ou encore 24,9 TWh de biomasse comptée dans les ENR en 2012.
ça m’étonnerait quand même que l’éolien manquant dans la rubrique « prod_other_renew » ait été basculé dans la rubrique « prod_fossil_fuels » !
de l’éolien fossile, on aurait tout vu! Mais effectivement, il y un problème coté chiffres de production éolienne…. Bon, visiblement il y a quand même un pb dans les chiffres EnTSO, mais très honnêtement fallait quand même un peu chercher pour le voir….
à M.Wegner, qui est le « garant » des données allemandes vers ENTSO, coordonnées signalées par Dan1. Je vous tiens au courant de sa réponse ( if any). Si il n’y a pas de réponse, je pense quand même qu’on aura des valeurs rectifiées….parce que là, notamment pour l’éolien, c’est incompréhensible… Il y a un stagiaire qui a dû merder dans sa feuille Excel….
Ah bah effectivement, si l’éolien et la biomasse passent « fossiles » en 2012, alors, évidemment….!!! :-)))) Bon, va falloir croiser les sources, là…
Effectivement, deux hypothèses : – soit l’ENTSO-E ne sait pas recopier les bonnes valeurs fournies par les Allemands – soit les Allemands ne sont pas capables de fournir des données cohérentes aux différents organismes en charge des publications. Si ça se trouve il y a un stagiaire de chaque côté ! Je rappelle quand même ce qu’écrit l’ENTSOE : « »The sole source of data published by ENTSO-E, are member TSOs… »
sauf que là, il y en a 4, des TSO…C’est peut-etre plus facile avec un seul. Remarquez, je n’ai pas regardé les chiffres de la France, soyons prudents!
Oui, en Allemagne, c’est plus compliqué qu’en France (le monopole a du bon !). Mais apparemment il n’y aurait qu’un seul correspondant allemand du BDEW qui compilerait les chiffres des quatre TSO. Merci d’avoir posé la question au quidam du BDEW, nous attendons sa réponse.
Voilà la réponse de M. Wegner: Good evening, Mr. ……., The reported figures are best estimates based on actual inquiries, measurements and extrapolations. A comparison with previous figures may be limited for statistical reasons related to renewable energies feed-in like direct marketing. Updates of the 2012 figures will be prepared in the next weeks. Mit freundlichen Grüßen / Kind regards Bernd Wegner Un début d’explication, c’est qu’il pourrait y avoir un changement méthodologique, notamment pour les renouvelables? Si c’est le cas, les chiffres ENTSO ne seraient peut-être plus représentatifs de la production en Allemagne, mais uniquement de ce qui transite sur les réseaux de transport (c’est le cas dans les rapports NETA au RU)? PS: la question était: Dear Mr Wegner, I’m an individual involved in the energy sector. I’ve sent a request on the ENTSO-E portal about power production in Germany in 2012 and to my surprise, I get these datas ( sums by categories have been added by myself). I was quite surprised to see renewable declining from 2011 to 2012, and particularly wind power with a little bit more than 17TWh in 2012, which is by far less than the actual value of more than 40TWh. At the same time, fossil-fired generation seems to increase by 36TWh compared to 2011, which not seems plausible regarding other sources of information. As you are declared on the ENTSO site as the provider of information for Germany, I think it would be useful to check where is the error. With my best regards.
merci Sicetaitsimple pour votre action. Je comprends bien qu’il soit difficile d’estimer, de mesurer ou de récolter les informations relatives aux EnR diffuses. En revanche, je m’explique mal qu’il y ait un nouveau problème sur les filières de production de masse fossiles installées depuis des décennies. La question essentielle est donc bien la problématique des Fossiles (donc hors biomasse) dont les centaines de TWh doivent être hypermajoritairement injectéssur le réseau de transport. M’enfin on verra bien (pour l’ENTSO-E, les données sont de toute façon encore provisoires pour 2012).
Je suis aussi dubitatif que vous! Mais bon, c’est au moins quelqu’un de poli, il a répondu! J’ai envoyé une question complémentaire (sur les « statistical reasons related to… »), mais j’ai peur qu’il ne se lasse….
Des nouvelles du front: Dear Mr. …., There is no change in methodology, it is a question of data availability. There is a footnote in the publication of ENTSO-E Monthly Statistics. Best regards! Bernd Wegner Allez y comprendre quelque chose, si en Mars 2013 ils ne sont pas foutus d’avoir une vague idée de la production éolienne entre 17 et 42 TWh en 2012!!!! Bon, je jette l’éponge!
Effectivement c’est surprenant que le correspondant allemand ne soit pas capable de fournir des données fiables et actualisées (enfin en différé de trois mois quand même) à l’ENTSO-E pour son propre pays ? Il faut d’ailleurs remarquer que l’Allemagne n’est pas excessivement rapide vis à vis de l’ENTSO-E, car certains pays fournissent très rapidement les données. par exemple, les Portugais sont déjà en février 2013 ! Les Allemands ne sont pas non plus les plus complets car il manque des sous-rubriques : Pas très rigoureux tout ça et forcément mons transparent ! Sinon, je vous remercie encore d’avoir essayé de lever le mystère. On verra au moment où les données deviendront définitives.
Nous n’en saurons effectivement pas plus à court terme, mais très honnêtement, travaillant de temps en temps avec des allemands, je voudrais bien voir sa boite d’envoi mail sur les quelques derniers jours… Ca a quand même dû le chagriner qu’un pauvre pékin francais viennent lui dire entre les lignes et très poliment que c’était vraiment n’importe quoi, même si c’est peut-être coté ENTSO que ça merdouille!
Je viens de m’apercevoir que les données de l’ENTSO-E ont été modifiées aujourd’hui concernant l’Allemagne. Je n’ai pas eu le temps de comparer, je vous tiens au courant dès que c’est fait. Votre action a provoquer un mouvement en Allemagne on dirait, bravo !
Je vous disais hier soir que ça ne pouvait être qu’insupportable pour ce brave Mr Wegner!
Ca a pas mal évolué! Je vous laisse faire l’analyse. En attendant , je vais lui envoyer un p’tit mail…. Je n’espère qu’une réponse « langue de bois » (if any), mais nous la partagerons.
Après vérification, voilà ce que donnent les modifications pour 2012 : Production : Avant = 571,3 TWh ; après = 570,8 TWh (- 0,5 TWh) Hydro , nucléaire et pompage = inchangés Fossile : avant = 386,1 TWh ; après = 346,6 TWh (- 39,5 TWh) dont lignite : avant = 138,3 TWh ; après = 142,9 TWh (+ 4,6 TWh) EnR : avant = 68 TWh ; après = 106,2 TWh (+ 38,2 TWh) dont éolien : avant = 17,2 TWh ; après = 46 TWh (+ 28,8 TWh) Solde des échanges : avant = 23,2 TWh ; après = 23,1 TWh (- 0,1 TWh) Consommation : avant = 540,2 TWh ; après = 539,9 TWh (- 0,3 TWh) L’ENTSO-E avait publié des données visiblement assez approximatives. Qui est le responsable ? Dans le doute, le stagiaire a été viré !
on convergerait donc vers une quasi-stabilité des fossiles par rapport à 2011.
merci à sicetaitsimple pour sa démarche vis à vis de Herr Wegener, qui s’est révélée riche en surprises et en rebondissements! Merci aussi à Dan1 pour le correctif détaillé produit plus haut… la correction est à vrai dire extrêmement surprenante: aucune hausse de la production totale, mais, d’un coup de crayon, 40TWh supprimés en production fossile… et ajoutés en production ENR! Bref, les fameux 40TWh qui étaient l’objet de notre échange… étaient une « erreur » (absolument MONUMENTALE!) de l’ENTSOE! Quand on constate, par-dessus le marché, que cette « erreur » correspond précisément à la chute de production nucléaire consécutive à l’arrêt des 8 premiers réacteurs… on est en droit de se poser quelques questions! Du coup, j’ai ajouté un complément à mon article de blog, c’est ici pour ceux que ça intéresse.
Croyez vous que ça ait vraiment beaucoup d’intérêt de mettre ces détails sur votre blog? Rester factuel ( production fossile en Allemagne quasi constante entre 2011 et 2012) me paraitrait suffisant. Par ailleurs, n’oubliez pas que même si elle s’en sort plutôt mieux que d’autres, l’Allemagne est également touchée par la crise….Dire « ça aide » n’est certainement pas le bon mot, mais quand même. Il y a malheureusement des économies d’énergie bien involontaires.
Pour l’instant rien n’indique que l’erreur provienne de l’ENTSO-E. J’ai déjà indiqué que les données étaient fournies par les correspondants nationaux. Jusqu’à plus ample informé, il n’y a pas lieu d’accuser l’ENTSO-E, nous n’en savons rien !
Sur les 13 dernières années je vois plutôt une stabilité de la consommation, une augmentation de la production d’électricité et une augmentation des fossiles avec un pic en 2004 puis une stabilisation autour de 350 TWh. On voit aussi l’effet de la crise économique en 2009 : Année Fossiles Production Consommation 2000 314,1 534,0 531,3 2001 317,7 540,0 532,6 2002 325,1 536,1 530,8 2003 350,1 559,9 544,0 2004 387,0 569,3 552,7 2005 357,1 574,1 556,4 2006 359,1 587,8 559,1 2007 365,1 584,0 555,9 2008 356,0 587,3 557,2 2009 330,0 548,4 526,9 2010 344,3 573,2 547,4 2011 350,0 557,9 544,3 2012 346,6 570,8 539,9
Et effectivement comme le fait remarquer Dan1, personne ne sait d’où vient la connerie. Laissez moi préserver mes bonnes relations avec Herr Wegner!
On a vu les Fossiles, maintenant regardons l’évolution du nucléaire et de EnR sur 13 ans : Année Nucléaire EnR 2000 158,9 2001 161,2 2002 155,0 2003 155,4 2004 158,4 2005 154,5 38,4 2006 158,7 46,0 2007 133,2 60,5 2008 141,1 66,4 2009 128,0 68,7 2010 133,4 73,8 2011 101,5 86,1 2012 94,6 106,2 En un peu petit plus de dix ans le nucléaire a diminué de 60 TWh, alors des que les EnR ont augmenté de 60 TWh. Conclusion : En Allemagne, les EnR ont mangé un « bon peu » de nucléaire et très peu de FOSSILE ! Notons qu’en 2012, le lignite a atteint son plus haut niveau depuis 2006 avec 143 TWh.
Je ne comprends pas votre dernier post Nucleairs vs Enr. Toujours est-il que l’allemagne produit en 2012 environ 95TWh de nucléaire ( 99 selon les chifres de JPM2, comme quoi ce n’est pas évident!); à remplacer d’ici fin 2022 selon le calendrier actuel. Ca fait 10TWh par an linéairement, pas simple… Sur 2013,14,15 (avant la prochaine fermeture annoncée), il devrait y avoir (a mon avis) une augmentation des exports et de la production renouvelable, et une relative stabilité nucléaire+fossiles. Après, nous verrons.
C’était juste pour montrer la plus forte corrélation que l’on puisse trouver. Surtout de 2005 à 2012, on voit que consommation et production sont assez stables (de même pour les fossiles). On voit aussi que les deux grandeurs qyi varient en sens inverse sont précisément le nucléaire et les EnR. On pourrait aussi essayer de faire une corrélation entre production d’électricité et performance économique, car l’effet de la crise de 2008 ( et ses reliquat actuels) ont profondément marqué les statistiques. Enfin, comme vous le dites, l’avenir ne sera pas simple, notamment car l’essor des EnR risque d’être bridé par des problèmes de financement comme le rapporte la presse en ce moment.
bonsoir Dan1, En Allemagne, les EnR ont mangé un « bon peu » de nucléaire Oui, 60 TWh… qui, du coup, n’ont pas été remplacés par du fossile… contrairement à ce que vous écriviez il y a quelques jours! OK, « ce n’était pas de votre faute », vu que ce que vous affirmiez venait de chiffres faux, ceux de l’ENTSOE…et que vous n’êtes pas responsable de ces chiffres! (à moins que ce ne soit vous qui ayez piraté le serveur de l’ENTSOE… 😉 ) Enfin, l’essentiel est que la vérité soit rétablie! Et la vérité, c’est que la montée des ENR « mangera » 1) Le nucléaire: sicétaitsimple calcule « 10 TWh par an nécessaires »… facile! Elles ont progressé de 32 TWh sur les deux dernières années, par exemple. Sicetaitsimple, vous dites « hausse des exportations en 2013 et 2014, puisque hausse des ENR prévisibles ». Seulement, si les ENR progressent encore un coup de 30 TWh en deux ans, ça nous ferait passer de 22 TWh à 52 TWh d’esportations… ce qui ne me semble pas tout à fait raisonnable, 22 TWh étant déjà un record historique! Donc, j’ai bien peur que la montée prévisible des ENR, combinée à une poursuite de la baisse de la consommation, ne provoque, certes, une augmentation des exportations… mais aussi ce que Dan1 craint… ou appelle de ses voeux sincères, c’est selon: une baisse de la consommation de fossile! Alors, ce sera temporaire, puisqu’en 2015 le prochain réacteur fermera, et qu’il faudra peut-être remonter temporairement les fossiles pour compenser… 2) N’empêche qu’à terme (20, 30 ans), les ENR croqueront le nucléaire ET une bonne partie des fossiles! … On en reparlera!
C’était sur les 60 en moins 60 en un peu plus de 10 ans que je ne comprenais pas, les périodes couvertes n’étant pas les mêmes et les chiffres un peu arrondis. Sur 2005-2012, effectivement, on est proche de l’égalité (-60/+68). Pour la suite, on va voir….Il y a de vrais débats sur les financements, et aussi de vrais contraintes techniques (et financières) sur le raccordement des parcs offshore et le renforcement des réseaux permettant d’évacuer la production vers le Sud. J’ai lu qu’un projet de loi devrait permettre à l’état fédéral de reprendre la main sur un certain nombre de décisions. On se demande d’ailleurs ce que fait Chelya… qui devait convaincre Berlin que le réseau de transport c’est inutile.ll doit être à Edimburg en train d’essayer de convaincre les Ecossais…
Ah bon?, sicetaitsimple: après avoir dit que les allemands ne réussiraient pas à « tirer un cable » du nord au sud, ce qui est effectivement nécessaire, vous finissez par constater que, finalement, ils vont y arriver… A vrai dire, comme challenge… il y avait plus difficile! :-))))
Nous verrons en effet, mais j’ai quelques doutes, et je pense que les capacités physiques d’exportation de l’Allemagne sont loin d’être saturées. Ca fera les choux gras de Mme Rivasi et de quelques autres qui n’ont rien compris ou font semblant de, se gaussant des imports de la France depuis l’Allemagne….
ou avez vous lu que j’ai dit qu’ils ne réussieraient pas? J’attends la citation précise.
Je ne suis pas sûr qu’il soit si facile que cela pour l’Allemagne de croquer les fossiles en 20 ans. Regardons où ils en sont par rapport à l’objectif 2012 du NREAP qui devrait les conduire à 18% d’EnR dans le mix énergétique en 2020 : Je constate un retard de production dans l’éolien, compensée par une avance dans le photovoltaïque. Mais encore une fois, cela conduit à 18% d’EnR en 2020.
Je me permets de recopier ici un post écrit sur un autre fil, je ne veux pas être un troll! mais il me semble qu’il est approprié sur celui-ci: Lignite/charbon/co2 en allemagne De toutes façons, sur les quelques années qui viennent, le coup est tiré. Les centrales en construction ( 5000MW ou plus?) vont être mises en service, il devrait en y avoir moins d’arrétées.Et il n’y aura aucune autre programmée (à court terme). La production fossile ne dépendra donc essentiellement (à croissance de la consommation intérieure supposée nulle) , et si on prend pour acquis le calendrier de sortie du nucléaire, que de l’accroissement des renouvelables d’une part ( à la baisse) et des imports/exports d’autre part ( à la hausse ou à la baisse). Mais 100TWh (de nucléaire) à compenser en 10 ans par du renouvelable, c’est déjà un beau challenge. Pas beaucoup de place pour l’e-gas, Lionel…. Bref, moi si je dois parier début 2013, c’est quasiment constant d’ici 2022 (fermeture de la dernière centrale nucléaire) avec des soubresauts dans les deux sens.
sauf mise en place d’un système visant à redonner un prix vraiment incitatif aux émissions de CO2, mais je n’ai pas l’impression que ce soit la priorité actuelle.
En attendant, la proposition de la Commission visant à retirer 900Mt de quotas CO2 ( backloading en anglais) du volume des enchères de façon à redonner un peu de couleur au prix du CO2 semble faire débat au sein du gouvernement allemand. Plus quelques autres infos dans le même article.
Herr Pr Berger vient de rendre sa copie pour le premier trimestre 2013: Tout est en baisse : nucléaire:-0,9TWh gaz:-2,6TWh Solaire:-0,5TWh Eolien:-0,9TWh hydro:-0,5TWh Sauf: lignite:+3,1TWh charbon:+6,7TWh Visiblement, il y a beaucoup plus d’exports, mais méfiance, les chiffres proviennent d’ENSTOE!
Greenpeace compte aussi les morts non nucléaires : On avait déjà vu avec les excellents documents de Fraunhofer (merci Sicétaitsimple) que c’était pas facile de sortir des FOSSILES + FISSILES Vous vous rendez compte, maintenant Greenpeace vient nous dire que sortir du nucléaire c’est mauvais pour la santé ! Bon là, ils poussent un peu. mais peut être qu’un jor ils viendront manifester en France contre la fermeture de Fessenheim. Et j’attends toujours une action aéroportée d’envergure sur une centrale à lignite. Le pilote de paramoteur du Bugey et peut être de nouveau disponible ?
Par rapport aux chiffres ci-dessus, on peut penser que sur 2013 en année entière, le PV va reprendre des couleurs à partir du deuxieme trimestre compte-tenu des 7500MW installés en 2012. Par contre pour l’éolien, ça semble réellement marquer un palier ( après 2012 qui en était déjà un) alors que la transition énergétique allemande est quand même beaucoup basée sur celui-ci. Remarquons quand même , malgré les affirmations de Chelya sur la non-necessité de renforcement du réseau « Et sinon ça fait déjà quelques mois que la ligne Nord Sud en Allemagne n’est plus une priorité car elle est maintenant jugée peu utile.. ». cf: que l’éolien allemand est de plus en plus contraint par des restrictions de prduction ( curtailment). Bon, on verra.
Suite de mon post du 23/03 ci-dessus: Le Parlement européen a rejeté la proposition de la commission visant à « retirer » du marché des quotas pour redonner un peu de « signal prix » au CO2. Et voilà le commentaire du Ministre des Finances allemand Rosler: « Germany’s Minister of Economic and Technology Philipp Rösler welcomed the rejection of the backloading plans as an “excellent signal” for an continuing economic recovery. “Reducing supply CO2 allowances would equate to an intervention into a functioning market system,” and further burden industry, he said. » Décidement rien n’est simple, même en Allemagne! Gageons, pour reprendre le cours du fil, que les émissions de CO2 en Allemagne ne vont pas baisser de sitôt.
pour ce qui est du premier trimestre allemand, il ne vous a pas échappé qu’avec 16TWh d’exportations en trois mois (contre 22 en année pleine en 2012, ce qui était déjà un quasi-record) , l’Allemagne est bien partie pour pulvériser ses exportations en 2013. Après et par ailleurs, ne vous étonnez pas que Philipp Rösler se réjouisse d’avoir le droit de produire du CO2. Il fait partie du FDP (les libéraux), donc tout ce qui permet de faire de l’argent, il est bien sûr preneur! La problématique de la réduction du CO2 n’est pas la priorité pour tout le monde! Avec la CDU à sa tête, l’Allemagne respectera ses engagements internationaux, mais rien de plus. Or, si réduction des émissions de CO2 il y a dans le secteur du chauffage, du à une meilleure efficacité , par exemple, une petite augmentation dans le domaine de l’électricité, permettant un record d’export et de rentrées de devises, c’est tout à fait envisageable… prévision jpm2!
Bon, ça n’a rien à voir avec ce fil, mais c’est quand même une grande nouvelle: Le Portugal a fait 70% d’ENR sur tout un trimestre en 2013, ce grâce à une excellente complémentarité entre ses ressources éoliennes et hydrauliques… voilà qui va plaire à pas naïf!
Vous nous disiez un peu plus haut (17/03, pas si vieux, moins d’un mois): « ça nous ferait passer de 22 TWh à 52 TWh d’esportations… ce qui ne me semble pas tout à fait raisonnable, 22 TWh étant déjà un record historique! » ce à quoi je vous répondais: « Nous verrons en effet, mais j’ai quelques doutes, et je pense que les capacités physiques d’exportation de l’Allemagne sont loin d’être saturées ». Et là , benoitement, vous me dites: » il ne vous a pas échappé qu’avec 16TWh d’exportations en trois mois (contre 22 en année pleine en 2012, ce qui était déjà un quasi-record) , l’Allemagne est bien partie pour pulvériser ses exportations en 2013. » C’est moi qui avait tord?Vous êtes un peu gonflé quand même….. Il ne m’a pas échappé….Elle est bonne celle là!
« une petite augmentation (des émissions de CO2 en Allemagne ) dans le domaine de l’électricité, permettant un record d’export et de rentrées de devises, c’est tout à fait envisageable… « . Ah là vous me décevez! Votre prochain billet sur Mediapart, c’est « les Allemands enfument leurs voisins? » PS: c’est juste pour taquiner…..si les allemands ont (et ils en ont) de l’électricité compétitive à vendre, il ne vont pas s’en priver, j’en suis convaincu.
Juste pour vous remettre en mémoire ce que nos parlementaires ont vu en Allemagne : Les industriels pour la production d’électricité et les Verts pour la COM voilà comment ça fonctionne. Pour les novices en lignite, un bagger c’est ça :
Attention lorsque vous croisez un bagger à ne pas lui refuser la priorité :
Celui-là il avait très faim alors il a essayer de manger un bulldozer !
merci à Dan1 pour les très belles photos… si je me ballade dans la région, je ferai attention! 🙂 Il me semble qu’en gros on est d’accord… Quelques rappels: 1) En Allemagne comme ailleurs, tout le monde n’est pas du même avis; il y a des gens qui sont pour la sortie des fossiles, d’autres qui considèrent que ce n’est pas si urgent. 2) Par contre, il y a une assez large partie de l’opinion qui pense que les ENR c’est BIEN et que le nucléaire, c’est plutôt PAS BIEN… donc, comme on investit dans les premières, autant se désinvestir du second 😉 3) Dan1 écrit: « Les industriels pour la production d’électricité et les Verts pour la COM »; on peut effectivement voir ça comme ça, et je ne serais pas étonné qu’effectivement, certains industriels voient ça comme ça (mais pas ceux qui font grise mine parce qu’on les a obligés à fermer des réacteurs nucléaires- poules aus oeufs d’or, par contre); par contre, je ne pense pas que les écologistes allemands se comprennent en simple « faire-valoir »… et ils ont un certain poids politique, en Allemagne.
Merci à Dan 1, qui encore une fois nous montre la ‘beauté’ de la ‘bête’ et ces ‘paysages’ ! Le coté (et les coûts!) cachés de certains de nos kWh ? The world’s biggest ‘spade’: et ces 45,000 escalves (15,000 en 3X8hr!) selon Janco: « …..Imaginons un manoeuvre qui creuse un grand trou, et va donc charrier des pelletées de terre toute la journée. Si notre homme (c’est rarement une femme, pour le coup) remonte une pelletée de terre de 3 kg toutes les 5 secondes, il aura remonté environ 17 tonnes en 8 heures de travail (c’est en fait un total considérable ; essayez et vous verrez !)…. » Et je ne parle pas des escalves l’ont construit, l’entretien, et le font fonctionner, le déplacer etc…… Et tous ça pour nourrir une vulgaire bouilloire géant…? Et quand je pense que certains trouve des ‘moulins’ moches et défigurant le paysage…!.? Oh certes, ce sont du ‘petit bras’ comme ‘esclavagiste’ énergétique, mais quand même….? Eux au moins ne mangent pas un terrain de foot (sur 30 metres de profondeur !) par jour….ni de bulldozer…même lorsqu’ils s’emballent……? trimtab
Pour ceux que ça interesse, le bilan 2012 ( pas uniquement electricité, mais aussi chaleur et transport) est paru: Ce que j’en retiens, c’est que c’est pas gagné pour l’objectif de 18% en energie finale en 2012. PV et biomasse vont toujours relativement bien, mais l’éolien a visiblement du mal à progresser (40TWh en 2007, 45TWh en 2012). Est-ce un signe ( nous en avons parlé il y quelques temps) d’une dégradation plus rapide que prévue des performance des éoliennes, en rendement et/ou en disponibilité?
je vais encore vous embèter mais La question de l’energie allemande se résume-t-elle à l’auto-suffisance EnR ? On sait que le gaz allemand est russe , alors pourquoi l’éolien ne serait pas anglais ou danois ? Je dis ça parce que l’essentiel de l’effort eolien allemand va désormais se décliner offshore et que les cotes danoises offrent un gisement assez fascinant alors que l’Allemagne n’est pas pourvue en gisements à la hauteur de ses ambitions MAIS Les frontières maritimes allemandes frôlent un des gisements éoliens offshore les plus productifs au monde… donc , comme je ne suis pas vraiment ce développement de près , je me permets de déduire que l’Allemagne va plutôt aller investir massivement dans des parcs offshore très rentables quitte à perdre un peu de temps à développer les technologies appropriées (surtout pour le transport) bon, le business allemand est tellement plus collaboratif que son homologue français , je me demande même si toute comparaison a le moindre sens … Selon moi , l’allemagne cherche plutot à développer un réseau scandinave que de surcharger son sol d’éoliennes peu productives Mais à l’évidence les investissements pour de tels projets approchent ceux du nuke ce qui expliquerait , toujours selon moi , une pause assez nette dans la progression de capacité avant d’ouvrir des parcs offshore géants hors de ses eaux territoriales
vous ne m’embétez pas! L’autosuffisance ENR est bien un objectif affiché, de ce point de vue là je n’ai rien à dire. Que l’Allemagne cherche à établir avec les pays nordiques un deal de long terme « eolien+PV vs hydraulique » ne fait aucun doute.Ca se fait au quotidien via les marchés, mais peut-être verrons nous à terme des entreprises allemandes investir dans du stockage hydraulique en Norvège ou en Suède. Après , je vous avoue que l’actionnariat et le point de livraison des parcs offshore qui seront développés entre l’Allemagne, la Suede et le Danemark m’importe assez peu… Ce qui compte c’est la quantité, les electrons trouveront certainement le chemin. A titre d’exemple, il arrive très souvent que le Danemark exporte 700MW vers la Norvège ( via une liaison DC) et que ces 700MW repartent directement vers las pays-bas via Norned (autre liaison DC).
En me relisant, je m’apercois que je suis allé un peu vite… Avant que de voir des entreprses allemandes investir dans du stockage hydraulique dans des pays nordiques, la vraie question sera « qui investit dans des interconnexions ». La réponse historique, c’est 50/50 entre les deux pays connectés. Je pense que ça pourrait changer, car l’Allemagne a certainement plus d’intérêt à développer des interconnexions que les pays nordiques. On verra.
Okay, c’est très instructif. La façon de pensée allemande diffère de la française dans la mesure où elle fait appel aux mécanismes de marché plutôt que de calculer des conformités aux cahiers de charges infiniment complexes de géants étatiques comme en France. Ce préalable est nécessaire à comprendre afin de ne pas franciser cette question ce qui n’aurait aucun sens. D’autant que la Scandinavie est quand même de culture plus Germanique que nous et même si les systèmes danois, suédois, norvegian ou anglais ne sont pas aussi « nouvelle économie » que l’allemand, cette grappe de pays voisins a en commun une culture qui facilite grandement les collaborations. Là où le système français collabore à reculons et cherche toujours à se recentrer sur ses intérets nationaux, le nord de l’europe est , du point de vue eolien , plutôt à considérer comme un bassin climatique extèmement favorable J’ignore si des cabinets d’experts ont déjà calculé le potentiel éolien de la mer du nord mais d’après ce que j’en sais , les technologies actuelles suffisent largement à en tirer l’énergie nécessaire au modèle énergétique allemand . Je rappelle que le premier grief que je porte à Jancovici est sa sous-estimation du potentiel eolien offshore français : il a oublié une dimension ce qui est quand même le taux d’erreur maximal qu’on puisse imaginer… Or c’est plus ou moins le même type de calcul jacovicien avec le même taux d’erreur proche des 99% qu’EDF a essayé de publier en angleterre ce qui a provoqué un scandale et la démission d’un député anglais. Je veux souligner par là que le système français a du chemin à faire pour seulement estimer le productible en mer du nord et qu’avec des taux d’erreur pareils sur le premier gisement mondial , on peut vraiment se planter de beaucoup ! Si vous ajoutez à cela des contraintes issues de la culture de monopole ou de « produire sur le sol national » , on risque vraiment de ranger l’univers dans une boite d’allumettes si vous saisissez la métaphore
The Project « Kraftwerk 50plus » in Wilhelmshaven
Oui, êtes vous totalement sûr de ça? Coté Allemand, je n’ai pas de doute car c’est une necessité pour eux de trouver des « soupapes » vers leurs voisins si ils veulent atteindre leurs objectifs de pénétration des renouvelables electrogènes. Mais coté Norvégien par exemple, la fameuse « batterie de l’Europe » qui est clairement la cible principale, est-ce qu’on est bien sûr? On peut très bien imaginer que ses revenus gaziers diminuant, la Norvège décide de faire de l’éolien massivement pour devenir exportateur structurel d’electricité, en gardant ses capacités de stockage pour son propre usage, et là le schéma s’écroule. Je rappelle quand même qu’elle a (par deux fois je crois) refusé d’intégrer l’UE, il y certainement quelques raisons fondamentales.
Ce projet est mort…..désolé.
A causes de problèmes techniques. Or l’article de Charles Butcher, qui date de 2012, explique ce projet doit repartir en 2014 car cette technologie sera prête en 2015 » the fossil power generation division of Siemens aims for a 700C steam turbine by 2015″. PS : Je me suis aussi poser la même question sur l’avenir de ce programme.
Je vous suis sur ce point, les pays à matières premières ont une grande tendance à cultiver une indépendance quasi fondamentaliste. (L’inverse est encore plus vrai , l’Allemagne dépourvue cultive les accords de licence) Cela dit la Norvège a quand même pas mal réfléchi là dessus. Sans aucun rapport : Statoil a déclaré ne plus s’interesser à l’éolien terrestre pour se concentrer sur l’offshore , domaine où il dispose de quelques privilèges , notamment à son actif des îles artificielles en mer du nord dont je ne connais pas d’équivalent dans le monde .. Ce qui m’amuse , c’est que leur refus d’intégrer l’UE a sauvé notre seconde place sur le productible éolien. Je crois savoir qu’ils sont largement premiers nettement devant UK , leur potentiel est hallucinant , seul le canada fait mieux à priori. Certains pays ont été bien traités par les dieux de l’energie… Le point de vue du réseau qui vous est cher je crois donne quand même à réfléchir. Est-il vraiment pertinent pour un pays aussi bardé que la Norvège et aussi éloigné du continent , de continuer à exporter l’electricité par cable métallique ? Vues les contraintes de synchronicité , suivi de charge … Ne seraient-ils-pas mieux inspirés de convertir en e-gas et d’exporter celui-ci par les mêmes pipelines que ceux qui transportent actuellement le gaz de nos chaudières ? Peut-être de bon sens.. Le gaz n’a pas besoin de faire du suivi de charge , le P2G continuera à faire l’objet d’investissements pharaoniques et la longueur des pipes , si elle a son importance , n’est pas vraiment un problème dans ce cas. L’évolution des transactions énergétiques leur laisse bien plus de temps qu’à l’Allemagne pour produire son effort de conversion à l’e-gas. bon , je n’ai pas vraiment d’info là dessus , je n’ai pas non plus l’impression que la dépletion de leurs gisements gaziers les inquiete beaucoup …
Nous en avons souvent discuté, je pense que vous avez du mal à intégrer, (essentiellement parce que vous êtes attiré par l’aspect technologique de la chose?), que faire de l’e-gas(du vrai, du méthane) est un non-sens energétique et économique par rapport à toute autre utisation directe et immédiate de l’electricité, y compris dans son usage le plus « bestial » ( effet Joule). Bref, c’est une solution de dernier recours dans le « merit order » de la gestion des « excédents » d’électricité. Ca n’empêche pas de faire de la recherche et des démos, mais il n’y juste pas de « business case », au moins aux prix actuels des energies, le « curtailment » (l’arrêt volontaire des moyens de production en cas d’excédents) arrive par exemple bien mieux classé (car pas de CAPEX, par définition!). Par ailleurs, exporter massivement par liaison DC ne pose aucun problème de synchronicité et de suivi de charge car justement ce n’est pas synchrone et que la charge est totalement pilotable. Certes, les dits cables, ce n’est pas donné, et votre suggestion d’utiliser ( à terme, quand le production de gaz norvégien commencera à baisser) les réseaux de gaz existants sera peut-être à ce moment là une alternative envisageable.D’ici là, les données économiques auront certainement évolué….
Je doute un peu qu’Eon se lance dans un tel projet aujourd’hui compte-tenu de la situation en Allemagne. Ce que dit Siemens est une autre histoire, ce sont des fournisseurs d’équipement, ils auraient bien sûr tout intérêt à ce qu’un projet de démonstration se fasse, mais faut trouver quelqu’un prêt à le financer…..
– Centrale de Lünen 1,4 milliard d’euros pour 800 MW avec un rendement de 46%. – Centrale 50plus project 1 milliard d’euros pour 500 MW avec un rendement de 50%. Soit 1,7 million d’euros/MW pour la première (46%) contre 2 millions/MW pour la seconde (50%). Soit un surcoût de 17,6% (comme calculé dans l’article de Charles Butcher). Ce n’est pas la fin du monde si on se souvient que l’Allemagne a déjà dépensé 110 milliards d’euros pour subventionner le photovoltaïque.
Rassurez vous, je ne suis pas au Board d’Eon et mes commentaires ne sont que le résultat de supputations (au pire) ou d’analyses (au mieux), je vous laisse le choix! Quand même, dans un pays avec pour objectif affiché de quasi 100% renouvelables dans moins de 40 ans pour l’électricité, reconnaissez que se lancer ( et trouver des investisseurs) dans un projet de démo charbon à plus d’un milliard d’Euro serait un peu incongru…. A titre d’exemple, celui-là passé, DONG Energy ( les Danois) qui étaient pourtant très largement en pointe dans le domaine des centrales charbon les plus performantes au début des années 2000, a décidé il y a environ 3 ans de complètement arréter tout effort de RetD dans ce domaine, pour des raisons de cohérence stratégique avec les objectifs de la politique énergétique danoise, de même nature que la poltique allemande. Donc nous verrons bien, mais si voulez parier 10€ qu’en 2015 rien n’aura bougé sur ce projet, je suis d’accord!
Ben , je crois que vous avez du mal à comprendre que l’utilisation directe de l’electricité est déjà aux limites alors que la production devient chaque jour moins corrélée à la demande et que le problème le plus urgent de l’humanité est de convertir son parc de transport à autre chose que du fossile importé. La conversion d’une clio au gaz comprimé GNL coute 200euros alors qu’une bagnole au lithium dont personne ne veut en coute 40 000. On peut stocker 6 mois de consommation de gaz dans le sous sol français alors qu’on ne peut stocker qu’une fraction de seconde l’electricité, que le rendement thermique du gaz est supérieur à 100% (et encore meilleur avec l’hydrogène) grâce aux condensateurs Que le cout des panneaux PV devrait encore cuter d’un facteur 10 et que le transport du gaz intercontinental peut se faire avec moins de 0.1 perte. Si je commence avec les transports , mon post va provoquer un out of memory de votre chrome tellement il sera long. Le lithium n’est certainement pas une source embarquée primaire viable (mais plutôt secondaire) ce qui met quasiment l’industrie auto française en faillite à l’instant même et que les piles à combustible ne remplaceront les moteurs thermiques que très lentement alors que le gaz peut le faire en 1 ou deux ans. Enfin des pays possédant des gisement renouvelables peuvent devenir rois du pétrole en entrant sur ce gigantesque marché du gaz alors que le marché de l’électicité en ligne ne concerne que les pays voisins pour autant qu’il y en ait ! (les Islandais apprécieront) Pour ne pas ternir ce tableau , la production electrique à partir de gaz jouit des meilleurs rendements du marché Last but not least , les réserves de gaz fossiles ne sont pas infinies alors que l’humanité a investi des milliers de milliards de dollars en infrastructures , pipes, stockage , méthaniers … extrèmement performants et plutôt vertueux en comparaison des autre fossiles , c’est encore plus vrai pour l’e-gas qui ne contient ni souffre ni impuretés Pour en remettre une couche , le vent souffle fort en haute mer , loin de tout , capter ce vent n’a aucun sens avec des cables mais si on convertit ce vent en egaz, on peut au moins ouvrir des stations services pour cargos , paque bots , porte-containers ce qui leur éviterait de bruler les cochonneries de résidu visqueux et très sale de vieux pétrole décanté ne répondant à aucune norme puisque en dehors de toute juridiction capable d’en appliquer ah mais .. J’ai retrouvé cet article qui mouche un vieil argument dont vous et quelques autres êtes friand :
En 2007, avec 71,5 millions de TEP de charbon, l’Allemagne a produit 314 TWh Avec des centrales totalisant une puissance de 46,1 GW. Soit un rendement moyen de 37,7% Avec un rendement moyen de 45%, il ne faut plus que 60 millions de TEP de charbon. Avec un rendement moyen de 50%, il ne faut plus que 54 millions de TEP de charbon. Soit la possiblilité de réduire de 11,5 à 17,5 millions de TEP sa consommation de charbon tout en produisant la même quantité d’électricité. Source Petit mémento énergétique de l’Union européenne
Vos chiffres sont certainement exacts, mais je vous dis juste que l’Allemagne a à priori choisi une autre voie, est largement pourvue en centrales lignite ou charbon (existantes ou en construction) pour les 20 ans qui viennent et qu’il m’étonnerait fort qu’ils se lancent dans la construction de centrales à très haut rendement alors même que l’essor attendu des renouvelables va provoquer une baisse de la durée d’appel des dites centrales, au moins après 2022 fin programmée du nucléaire ( voir quelques pages au-dessus sur le même fil).
Ah, vous êtes visiblement un sanguin, vous vous emportez alors que je suis sûr que vous n’avez pas vraiment lu mon post…. Ce qui est toujours surprenant, et c’est effectivement assez francais (débat anti-nucléaire récurrent), c’est cette psycho-rigidité un peu maladive vis-à-vis des usages thermiques ( y compris effet Joule) de l’électricité. Pourtant, je vous garantis que quand vous rentrez dans une logique de gestion des excédents renouvelables il est beaucoup plus interessant de substituer ponctuellement une consommation de gaz ou de fuel par une résistance electrique ( un grille-pain, soyons fou!) que de vous mettre à fabriquer de l’hydrogène , puis de le convertir en e-gas par Sabatier. Vous économisez beaucoup plus de gaz ou de fuel dans le premier cas que vous n’en fabriquez dans le deuxième et pour les Capex d’un grille-pain (ou de quelques millions de grille-pains, ce qui n’est pas grand chose), alors que je ne vous raconte pas les Capex d’une chaine complète electrolyse+Sabatier+injection sur le réseau. C’est ça le merit order, économiser du fossile avant de commencer à en produire. Au passage, nos amis nordiques sont complètement sur cette voie, et je n’ai pas besoin de vous rappeler que nos amis norvégiens sont 100% electrique( ou presque) pour leur chauffage, car ils sont 100% renouvelable ( ou presque) pour leur electricité.
Grille-pain doit être entendu au sens large, une résistance d’un ou deux kW sur le circuit de retour d’un chauffage central gaz ou fioul fait ausi l’affaire pour pas cher et le réseau electrique est déjà installé et peut accepter cette consommation supplémentaire, une chaudière vapeur electrique sur un chauffage urbain de même… Les seuls soucis, c’est qu’l faut des compteurs intelligents ( Achh, perte de liberté incommensurable, Big brother, bonsoir Stephsea….) et fortement réformer les principes de tarification de l’electricité, ce qui est un vrai chantier.
Je suis complètement d’accord avec vous sur les usages dont vous parlez et qui seront de toutes façons privilégiés dans les années qui viennent puisque bien plus rentables dans ce nouveau monde tout neuf où les EnR commencent à chatouiller les consommations nationales. Rappelez vous en 2007 , 6 ans seulement , les éoliennes étaient encore des lubies d’écolo ! que de chemin parcouru. Reste qu’au final , les usages que vous décrivez sont surtout OPPORTUNS dans le cadre d’une production non controlable et un curtailment qui ne satisfait personne. Les usages que je décris sont encore à l’état d’ « unmet need » (besoin urgent non encore pourvu) A part cela nos liste se valent bien que la mienne soit plus longue et que la vôtre mériterait le terme d’HYBRIDATION non ? en tous cas c’est comme ça que je catégorise l’électicité JOULE lors des pointes de prod depuis qu’on en parle (2 ans ?) bref , nos deux proses ne s’excluent en rien , la vie est belle PS, j’espere que l’usage des opérateurs logiques que j’ai mis en titre binaires ne va pas perturber le site bien que cela ne ressemble pas à de l’injection
Que penseriez vous de lancer immédiatement le chantier de l’hybridation des besoins caloriques pour permettre aux centrales nuke françaises de remplacer le gaz pendant la nuit et ce dé l’hiver prochain plutôt que d’attendre que la production éolienne devienne critique ? (ce qui n’arrivera pas de sitôt en France!) Il y a pas mal de millions à gagner à chauffer les maisons la nuit à l’electricité plutot qu’au gaz : Poutine vend un peu moins , EDF vend beaucoup plus .. c’est quand même une perspective plus concrète que de s’arrèter à un hypothétique pic venteux qui n’arrivera en France qu’en 2025 au plus tôt … EDF est trop riche ? Il craint de gagner trop et payer trop d’impôt ? Comme tous les entrepreneurs français qui organisent déjà leur compta 2014 pour parvenir à un déficit plutôt qu’un bénéfice et avoir la paix avec cette administration débile. En france , c’est le nucléaire qui a des marges de manoeuvre , et comme vous le dîtes si bien , l’hybridation est déjà rentable , yaka l’installer et……………. moduler le prix de l’electricité ayayayaye Les ennuis commencent…
C’est un peu compliqué, il faut eviter des sujets qui fâchent ( le stockage massif d’hydrogène par exemple), mais on y arrive peu à peu! Bonne soirée.
subsidiaire et prenait un peu vite congés…. Sur ce que vous appelez l’hybridation (pour le chauffage et les usages thermiques en général), je n’en pense ( c’est ce que j’ai écrit ci-dessus) que du bien, qu’elle soit (yes!) renouvelable ou ( beurk!) nucléaire… Mais effectivement, il faut passer par un comptage et des signaux prix beaucoup plus intelligents que ceux disponibles actuellement, et ça c’est pas gagné…. Pour des raisons techniques et financières concernant le comptage ( j’imagine que vous avez vu les débats concernant le déploiement de Linky, quoiqu’on pense de ses performances techniques). Pour des raisons beaucoup plus complexes à mon avis de « tarification », l’utilisation de MWh « excedentaires » ou à « vil prix » à certans moments n’est réellement envisageable que si les charges fixes que sont transport, distribution, taxes,… qui pèsent aujourd’hui pour près de 70% de votre facture sont très largement atténuées aux moments où l’électricité est effectivement disponible à vil prix, sinon vous aurez toujours 100€/MWh ( sur les 140 environ de votre facture actuelle) même quand le MWh vaut 0 sur le marché et là vous n’allez pas subsituer. A ma connaissance, le problème n’est pas que francais! Va falloir du temps pour arriver à un système où les opérateurs vivent mais en même temps ( et c’est le plus complexe) qui ne soit pas discriminatoire . Mais pourquoi donc Lionel qui a installé un ou deux grilles pains chez lui bénéficirait-il d’un tarif ignorant (ou minorant fortement) à certains moments sa part de transport, distribution, taxes etc…alors que Sicetaitsimple qui n’a pas installé ces grilles-pain continuerait à payer à la même heure pour son electricité le plein tarif? That’s the hard question.
Donc techniquement , c’est facile mais politiquement quasi impensable pourant les coût de transports et les taxes sur une consommation nulle sont nulles alors que des couts et taxes à 33% sur une consommation * 3 payent des emplois quelle horreur , donner de l’emploi aux gens c’est leur donner du pouvoir (d’achat notamment) . Le pouvoir ne peut pas être partagé. Seul le gouvernement et les partenaires sociaux (la CGT enfin) peuvent en tâter. L’avantage du chômage c’est que tout le pouvoir incombe désormais à l’état. L’avantage de la paupérisation , c’est qu’EDF passe pour un dieu en embauchant une poignée de « chanceux » ‘élus » : plus la misère avance, plus les géants se régalent pour pas cher. C’est la logique des monopoles Vous voyez bien que l’hybridation ne marchera jamais : trop simple et produisant du cash dont le monopole se fiche complètement et optimisant l’usage des réseaux ce que le monopole considère comme une déclaration de guerre : les réseaux doivent rester sous employés pour justifier leur coût C’est exactement pour ça que les secteurs concurrentiels donnent mieux que les monopoles et que la France libérale est 10e PIB mondial alors que la northCorea est 130e Vous ne pouvez absolument pas faire varier la politique tarifaire d’un pouce : mais vous pouvez offrir une alternative Que l’hybridation soit foutue faute d’opportunité ou à cause d’un pouvoir allergique à l’optimisation , c’est exactement le même résultat : l’hybridation ne fonctionnera jamais L’E-gas , comme tous les carburants , peut se stocker , donc s’acheter et se revendre voire attendre un cours favorable pour être revendu , l’utilisateur peut aussi le stocker pour son propre usage et « couper le cordon » , c’est pourquoi les matières premières provoquent autant de guerres , l’électricité asservit , le carburant affranchit et donne un indépendance imprescriptible à celui qui le possède! C’est pourquoi la Norvège va développer cette voie. Pour l’Allemagne , c’est plus compliqué
« Mais pourquoi donc Lionel qui a installé un ou deux grilles pains chez lui bénéficirait-il d’un tarif ignorant (ou minorant fortement) à certains moments sa part de transport, distribution, taxes etc…alors que Sicetaitsimple qui n’a pas installé ces grilles-pain continuerait à payer à la même heure pour son electricité le plein tarif? » Tout simplement parce que Lionel s’engage à ne bénéficier de ce tarif que lorsque le réseau est sous-employé et la production excédentaire. Lionel doit aussi s’engager à substituer un minimum de kW (3?) justifiant par le volume , la baisse en valeur En échange , Lionel se voit facturé un prix légèrement inférieur à celui du gaz : la marge servant à financer les grille-pains et le système de commande mais aussi a motiver Lionel qui s’en sort plutot bien avec le gaz alors que c’est le pays qui se retrouve avec une balance des paiment pourrie ! mais ce n’est pas directement le problème de lionel qui a déjà payé bonbon pour sa chaudière à condensation et le contrat de maintenance hors de prix
J’ai ilustré par la France, mais le problème n’est pas spécifiquement francais et ne relève pas du monoplole ou de la CGT…. C’est un problème régulatoire, je n’ai pas dit que c’était impossible, j’ai dit que c’était compliqué. Remarquez que c’est pratiquement exactement pareil pour l’e-gas, avec en plus des problèmes régulatoires des problèmes de droit de la concurrence.
Un point à mi-année sur ce fil qui doit être un des plus longs de l’histoire d’Enerzine, grâce au Pr Berger qui nous livre son paquet de slides toujours interessantes sur la production éolienne et PV (mais pas seulement) en Allemagne au cours du premier semestre: Le printemps a été pourri, et le solaire ( malgré 7500MW installés courant 2012 et donc pleinement opérationnels au 1er janvier) stagne, quasi égal au 1er sem. 2012. Plus surprenant, l’éolien regresse (-9,6%), alors qu’il avait déjà régressé en 2012 par rapport à 2011. Il y aurait-il de moins en moins de vent ou faut-il chercher des explications un peu plus complexes ( maintien dans le temps des performances et de la disponibilité des éoliennes?) Nucléaire, lignite et charbon vont très bien, merci pour eux ( respectivement +1,8%, +2,8% et +7,4%).
En complément du post ci-dessus, si on regarde la slide 18 de ce document concernant l’historique puissance installée/ production, on peut effectivement remarquer ( même si la courbe n’est pas tracée)que plus il y a d’éolien en Allemagne moins il produit par MW installé (c’est du moins la tendance de fond). Surprenant car a priori les éoliennes progressent en performance et que beaucoup de projets sont du repowering qui devraient pour ceux-ci amener à conditions de vents identiques une production supérieure. A mon avis, il y a un problème de fiabilité qu’on commence à voir avec un parc qui vieilit.
Merci beaucoup pour les liens. Effectivement, d’une année sur l’autre, la production peut être très variable, les Danois en savent quelque-chose. Mais là ils sont partis pur produire en 2013 quasiment autant qu’en 2007 avec 50% de capacité en plus. Il y a un problème.
You’re welcome. Bon, a contrario, la production éolienne en Espagne a beaucoup augmenté au 1er semestre, mais c’est cohérent avec une production hydraulique historique, donc des conditions atmosphériques globalement beaucoup plus perturbées. Concernant le Danemark, avez vous un lien car bizarrement ma source habituelle n’est pas mise à jour depuis Janvier.
On rappelera cette étude: Ce qui serait très facheux (en France mais le raisonnement est le même pour l’Allemagne) , c’est qu’après avoir payé la CSPE (part éolien) pendant 15 ans, en « échange » de la promesse d’une electricité propre, pas chère, etc.. pendant au moins 10 ou 15 ans de plus, tout ce petit monde plie simplement les gaules en fermant les parcs pour en reconstruire d’autres avec un nouveau tarif d’achat….
Je trouve le taux de charge à 16,9% contre 17,8% environ en 2012. Ceci dit en fonction de la saison, ça peut beaucoup varier, je pense qu’en France sur 2012, la contribution de décembre à la production annuelle a pas dû être négligeable. Quand je regarde la prod 2012 de l’Allemagne, le second semestre était inférieur au premier, peut-être le poids d’un mois de décembre médiocre, mais aussi juillet/août était les deux plus bas de l’année. Et je ne pense pas que c’est une exception. Donc sur 2013, la pente va être difficile à rattraper.
Pour jmdesp. Si cela peut vous aider, je redonne un lien qui a déjà été cité de nombreuses fois sur Enerzine : Vous avez de façon assez visuelle la variabilité interannuelle de l’énergie éolienne en Allemagne. Malheureusement cela s’arrête à 2008. Enfin de 1993 à 2008, on voit une variation de 86% en 2003 à 116% en 1994. Vous avez aussi la variabilité au sein d’une année pour 2005 à 2008. L’instant tautologique : en conclusion, l’énergie éolienne dépend du vent… même en Allemagne.
La révolution verte en Allemagne mérite bien des actualisations régulières. Et ce soir, je viens de vivre une révolution médiatique sur France 2. J’ai vu David Pujadas commenter un reportage sur l’extension de la mine de lignite de Garzweiler. Nous avons pu voir des engins ressemblant à cela : D’habitude, nous avions droit aux éoliennes ou au photovoltaïque. En plus, il y avait des commentaires désobligeant sur la sortie du nucléaire et la pollution. Si maintenant, les journalistes commencent eux aussi à ouvrir les yeux… où va-t-on ? Mais bon, ARTE avait ouvert le bal avec un reportage critique sur les ENR en Allemagne.
Voici le lien direct vers le sujet dans le JT :
En revient au ‘bref’ vedette du moment ! En effet Dan, est ce que c’est une signe de la ‘transition’ quand Pujadas va pour une fois ‘au charbon’ avec un reportage BBC qui n’est pas du Batiment Basse Consommation (politiquement correcte ?), mais du Big Bad Coal ? Va il se faire remonter les bretelles pour du ‘politquement incorrect’ au nom de l’amitié franco-allemand ? Et il ne manquait qu’un écologiste ‘politique’ pour esayer de commenter, un peu embarassé, ses pieds pris dans le tapis de leur ‘sortir du nucléaire’ et la révolution ‘verte’ allemande ! Ou encore mieux ! Moi ami l’hérétique JMJ (j’assume, brulez moi, au buché !), et un autre de ses coups gueule, pour nous rappeller que 40% (?) du jus mondial commence sa vie dans une bouilloire à charbon, et si le nucléaire (15% du jus mondial ?) est certes un debat, avec ses nombreuses considérations émotives, économiques, géopolitiques, gestion des dechets etc etc…. Le sorti du nucléaire ce n’est pas pour le moment LA priorité ! C’est bien le ‘sorti du charbon’ (qui est certes aussi pas une mince affaire – vu la taille des bêtes concernés ! ), qu’elle soit au niveau mondial ou au niveau ‘grande marmite éléctrogène’ européenne, dont la France et l’Allemagne font parti, malgré eux et leur politiques ‘énergetiques’ individuelles et parfois contradictoires ? NB: Si ma femme m’a quelques fois entendu évoquer le Big Bad Coal en général , et le lignite allemend en particulier, dans nos discussions ‘énergie’ de ‘coin de table’ domestique sans réelement en voir les vrais tenants et aboutissants, à voir ses yeux presques ‘horrifiés’ à voir l’ampleur des ‘dégats’, j’avais presque mal pour elle ! La verité, toute la verité, et rien que la vérité……. Ca fait parfois mal……..qu’on on la ‘voit’ vraiment pour la première fois….à l’insu de son plein grés…. Terroriser les français au JT de 20h…..avec des monstres allemends…… La ‘transition’, ça promet ! Et ça ne pas être simple ! trimtab
Bon je ne voulais pas effrayer Simone avec ces histoires de villages rasés pour creuser des mines de lignite. Je vous présente mes excuses. Mais bon avec les Allemands , c’est toujours du lourd, et je vais encore vous le montrer. Voici un des meilleurs sites pour les photos de BAGGER et de mines de lignite. Accrochez-vous c’est du très lourd : Vous comprendrez aisément qu’avec ces moyens industriels, c’est facile de creuser un trou de 400 mètres de profondeur et de 30 km2 qui draine toute la région et engloutit les villages. Les amoureux de la nature se consoleront en disant qu’ils creusent des lacs. Ceci dit cela ne suffit pas car l’Allemagne importe encore massivement du charbon de Colombie, d’Indonésie et pas mal des Etats-Unis cette année.
Ce que ne veut pas comprendre Dan1, c’est que la transition énergétique est en marche en Allemagne. Même si la production du Pr Burger est en retard ( on n’a pas les chiffres à fin Aout), on pourra contaster que sur les 7 premiers mois de l’année et par rapport à l’année précédente, la production lignite est en hausse de 3,3% et celle à partir de charbon de 7,9% (slide 6). Euh, merde, c’est pas cohérent ça… Bon, on la refait! Creuser un trou est l’activité préférée d’un enfant à la plage après s’être baigné. On ne voit donc pas pourquoi les allemands qui sont de grands enfants ne creuseraient pas de trous. Et pan dans le bec de Dan1. Pour Trimtab, voilà ce qu’il faut expliquer à « Simone ».
Vous pouvez pas la manquer… l’éolienne : C’est pourtant simple la révolution, il suffit d’affirmer partout qu’elle est verte. C’est comme la démocratie populaire : plus on le clame et moins elle est populaire !
Non non, rien ne m’énerve… je me contente juste de constater ce qui se fait aujourd’hui et demain matin. Après, nous verrons bien, mais je ne fais pas de spéculation. Je sais qu’il est probable qu’un jour les Allemands sortiront du charbon (en grande partie importé) et du lignite indigène… avant 2 353. En effet, nos parlementaires en visite en Allemagne disaient ceci : Pour les gens pressés, je reprends le passage intéressant : « Le lignite : pilier de la production électrique allemande » Mais si la part du gaz – de 14 % en 2010 – dans la production électrique allemande augmentera inexorablement dans les prochaines années, celle du charbon – de 43 % en 2010, dont 24 % pour le lignite et 19 % pour la houille – demeurera encore longtemps prépondérante. En effet, si l’Allemagne, faute de réserves suffisantes de houille (estimées en fin 2008 à 99 millions de tonnes exploitables), importe les deux tiers de sa consommation annuelle (49 millions de tonnes en 2009), le charbon allemand provient majoritairement (à hauteur de 170 millions de tonnes en 2009) des mines de lignite rhénanes. Nous avons pu constater directement, à quelques kilomètres de Cologne, sur le site d’extraction de Garzweiler et dans la centrale de Niederaussem, les efforts considérables déployés pour assurer une exploitation optimale de cette importante ressource nationale dont les réserves sont garanties pour 350 ans. Nous avons, dans un premier temps, été impressionnés par le bouleversement des paysages, sur une étendue de plusieurs dizaines de kilomètres carrés, résultant de l’exploitation de cette mine rhénane à ciel ouvert par la société RWE, l’un des quatre grands producteurs d’électricités allemands. La technique progressivement développée depuis les débuts, voici près d’un siècle et demi, de cette activité, permet l’accès à des veines d’une épaisseur de soixante-dix mètres par endroits, parfois recouvertes de strates d’argile et de gravier plus profondes encore. Des excavateurs à godets gigantesques, longs de plus de deux cents et haut de près de cent mètres, pesant plus de treize mille tonnes, peuvent chacun déplacer, en une seule journée, deux cent mille tonnes de minerai, acheminé sur des convoyeurs, puis un réseau ferré dédié, jusqu’aux centrales électriques. Rien ne semble devoir s’opposer à l’activité d’excavation de ces titans, pas même les villages ou les routes situés sur leur chemin, déplacés avant leur passage pour être reconstruits, quasi à l’identique, un peu plus loin, alors que le reboisement permanent permet de recréer le paysage en quelques années. Cette acceptation par nos voisins d’une activité industrielle traditionnelle, dont l’empreinte sur les paysages et sur les vies pourrait pourtant apparaître insupportable de ce côté-ci du Rhin, s’explique pour partie par les quelques 11.600 emplois directs et 100.000 emplois indirects créés dans la région. Elle est aussi confortée par les techniques de réaménagement de l’environnement élaborées au fil des décennies qui permettent de retrouver, à terme, un cadre propice au développement de la flore et de la faune de la région. Nous avons, dans un deuxième temps, trouvé, dans la dernière chaudière, entrée en fonction en 2003, de la centrale électrique au Lignite de Niederaussem un nouveau témoignage des capacités d’innovation de l’industrie allemande. Fonctionnant à une température (600º C) et une pression (250 bar) élevées, cette chaudière, d’une puissance de 1.000 MW, dotée d’un système filtrant 99 % des rejets soufrés, atteint un rendement de 43 % (contre moins de 40 % pour la génération précédente). L’opérateur RWE expérimente sur le site plusieurs technologies destinées à en réduire encore les rejets : déshydratation préalable du lignite, capture du gaz carbonique en post-combustion, ou encore réutilisation de celui-ci comme accélérateur de croissance d’algues. L’opérateur prévoit d’ores et déjà, pour 2015 et 2020, deux nouvelles générations de chaudières au lignite, toujours plus performantes et moins polluantes. Les investissements réalisés dans cette technologie et ceux déjà prévus démontrent que l’Allemagne n’est pas prête à renoncer à la sécurité procurée par une réserve de plusieurs siècles, au rythme actuel de production, en lignite, qui peut lui permettre de faire face avec confiance aux imprévus de l’approvisionnement en gaz ou aux retards éventuels dans le développement des énergies renouvelables. » On peut donc raisonnablement espérer une exploitation moins polluante du lignite… pour les siècles prochains. »
On verra, mais pour ma part j’en serait un peu surpris car dans les dix ans qui viennent les allemands vont surtout devoir trouver des façpns de remplacer leur nucléaire appelé à fermer d’ici 2022, environ 100TWh/an( en 2012) Une paille….
du Pr Burger… Ce qui est embétant, c’est que plus l’Allemagne installe d’éolien, moins elle produit d’electricité éolienne. C’était déjà le cas entre 2012 et 2011. Avec -8,3% au 30/09/13 par rapport à la même période de l’année précédente il parait peu probable que ce soit rattrapé d’ici la fin de l’année, ou alors ça va vraiment souffler. Lignite +3,4%, charbon + 6,5% sur les 9 premiers mois. La révolution est peut-être en marche, mais ça patine un peu….
Et hier soir sur France 2, David Pujadas a remis ça en diffusant un reportage sur l’inexorable expansion de King Coal dans le monde : Moi qui croyait qu’au 20h00 on ne racontait que des jolies fables sur l’essor massif et rapide des EnR et les frasques de l’horrible nucléaire. La ligne éditoriale aurait-elle changé, maintenant on peut montrer des mines de lignite ? Ou bien, les journalistes viennent-ils de découvrir la face cachée de l’énergie (cachée dérrière le cache sexe EnR) ?
Finiront nous enfin par avoir la verité, toute la verité, et rien que la verité, dans le vaste débat ‘transition énergétique’ ? Et en plus si les ‘hérétiques’ ont enfin le droit de citer, avec JMJ (!) qui se met de la partie, un ministre d’état a t il décliner de commenter, par peur de se prendre les pied dans le gigantesque tapis roulant d’un BAGGER (si cher à votre coeur !)? PS : Concernant l’origine de ma propre ‘hérésie’ (d’un post parrallel), il remonte bien plus loin que Dan1. Comme vous pouvez imaginer, vu mon ‘pseudo’ (adopté en toute modestie), le ‘feu’ Bucky Fuller (www.bfi.org) y est pour beaucoup, et ‘trimtab’ est même marqué sur sa tombe ! Et lui aussi disait : Only the truth is going to count ! trimtab
Il n’y a pas que le charbon, il semble que BMW a aussi appuyé sur le frein:
Tiens, 2,5€/MWh pour les « petits » consommateurs pour le raccordement de l’offshore…..Et visiblement ça ne suffit pas, c’est le maximum prévu par la loi. Rappelons que l’EEG surcharge devrait elle augmenter de quasiment 20% entre 2013 et 2014, à 62€/MWh.
C’est en allemand donc je n’y comprends rien, mais j’arrive quand même à lire les chiffres. En 2007, l’EEG surcharge était de 10,2€/MWh, en 2014 elle devrait être d’environ 62,4€/MWh. Donc la transition « electrique » ce n’est pas donné, pour ceux qui pourraient en douter. Et ce n’est bien sûr qu’une partie d’une transition « energétique ». Payé bien sûr, pour ceux qui ne seraient pas familiers, sur l’ensemble de MWh consommés par les assujetis, c’est-à-dire tous les consommateurs hors gros industriels. Il y a aussi la répartition par type pour 2013: bien sûr le PV est en tête (22€/MWh), mais la biomasse n’est pas mal non plus.Le maïs intensif en digesteur, c’est une vraie connerie sur un plan environnemental mais en plus ça plus coute très cher (plus de 10€/MWh sur chaque MWh consommé en Allemagne par les même assujetis !
Avec un bilan assez décevant pour la « révolution verte » au moins dans le domaine de l’électricité et pour les secteurs suivis par le Pf Dr Burger, c’est-à-dire la production centralisée >100MW plus solaire et éolien. Sur 11 mois et en comparaison avec les 11 mois de 2012, c’est ici: Si on veut résumer: -du nucléaire légèrement en baisse – du fossile globalement stable (plus de charbon et de lignite et moins de gaz) donc un peu plus de CO2 mais ce n’est quand même à ce niveau pas un drame. – de l’éolien désespérement plat depuis 2011 ( d’où mes questions déjà exprimées sur la disponibilité moyenne de l’éolien dans la durée) – du PV un peu décevant compte-tenu des 7500 MW installés en 2012 qui auraient dû donner en année pleine en 2013. Et des exports qui seront certainement sur un an en hausse ( env. 5TWh). Comme c’est la saison des voeux qui démarre, on va donc souhaiter à nos voisins une « sunny and windy 2014 year » pour que les résultats de 2014 soient un peu plus affriolants que ceux de 2013, dont le printemps pourri n’a certes pas favorisé de bons résultats notamment coté PV. A 62,4€/MWh d’EEG pour chaque MWh consommé ( qu’il soit nucléaire, fossile ou renouveable), ce serait le moins.
A Sicetaitsimple. Merci pour cette livraison toute fraîche, vous entretenez vaillament la flamme de la révolution verte en Allemagne. En parlant de flamme, on notera d’ailleurs le très bon maintien du thermique à flamme outre Rhin. L’heure des bilans annuels va bientôt sonner, pour les EnR et pour le reste.
En fait, je pense m’être trouvé un aussi bon fromage que le Dr Burger (même si je ne suis pas payé pour!), car j’ai bien peur que d’ici 2023 (si la dernière centrale nucléaire ferme en 2022 comme prévu) la situation n’évolue qu’assez peu ( voire se détériore) concernant les fossiles….
Avec une très belle remontée de l’éolien en Decembre, mes « doutes » de Septembre étaient infondés, ça a soufflé! Alors pour résumer / à 2012: -nucléaire: -1,7TWh (-1,8%) – lignite:+ 3,2TWh (+2,3%) -charbon: +4,5TWh (+4,2%) -gaz:-10,9TWh (-21,8%) – eolien:+ 1,3TWh (+2,9%) – PV: +1,8TWh (+6,3%) Donc + 3,1TWh de PV+ éolien, la route est longue et la pente est rude (près de 560TWh de consommation intérieure). Je réitère donc mes souhaits de « windy and sunny year » pour nos voisins en 2014.
Merci pour l’entretien de la flamme verte Enfin, je vois que la flamme et un noire aussi et d’ailleurs un peu plus noire en 2013 qu’en 2012. La révolution verte avance puisqu’on produit plus de PV et d’éolien (+3,1 TWh). Mais bon, le fossiles ne vont pas abdiquer si facilement face aux nouveaux venus et affichent en réponse + 7,7 TWh de ce qu’il y a de plus noir (charbon et lignite) alors que le gaz moins polluant régresse ! La pente est effectivement rude.
Ah ben pas de chance, j’ai voulu colorer la flamme de la révolution énergétique en vert et elle s’est mise toute seule en noir ! La flamme sait lire les documents du professeur docteur Bruno Burger ?
Un peu plus de lignite ou de charbon et moins de gaz, sur une année ça n’a pas beaucoup d’importance, d’autant que les exports ont augmenté et comme je pense nous en sommes d’accord il est bien difficile de « trier les electrons à la frontière ». (je mets les guillemets , vous aurez remarqué, aucun electron ne passe la frontière mais ils s’agitent plus ou moins, depuis que je suis prof d’electrotech sur Enerzine pour quelques élèves durs à cuire je fais attention!) En plus, je sais que nous ne sommes pas tout-à-fait d’accord sur le problème du lignite en Allemagne…. Le vrai constat, c’est celui que j’ai essayé de montrer ci-dessus, independamment des exports, du nucléaire, des fossiles, du froid ou du chaud,…. PV+ éolien, c’est +3,1TWh en 2013, soit environ 0,6% de la consommation intérieure. A ce rythme là, le P2G de Lionel ne risque pas de décoller de sitôt… Et on ne parle que d’électricité….
« En plus, je sais que nous ne sommes pas tout-à-fait d’accord sur le problème du lignite en Allemagne…. » Je pense que le désaccord est minime, car nous somme d’accord sur le fait que l’Allemagne souhaite ardemment exploiter ses ressources fossiles indigènes. Je le rappelle d’ailleurs souvent et pas plus tard que ce soir : Et comme nos parlementaires le disent : « Les investissements réalisés dans cette technologie et ceux déjà prévus démontrent que l’Allemagne n’est pas prête à renoncer à la sécurité procurée par une réserve de plusieurs siècles, au rythme actuel de production, en lignite, qui peut lui permettre de faire face avec confiance aux imprévus de l’approvisionnement en gaz ou aux retards éventuels dans le développement des énergies renouvelables. » Mais cela risque de changer vers 2 363 car alors les 350 ans de lignite seront peut être épuisés. D’ici là, les Allemands raseront encore quelques villages…. dans le cadre de la transition énergétique et cela n’empéchera nullement quelques bons soldats zélés de présenter cela comme le modèle à imiter.
Je pense qu’il n’y a pas une feuille de papier à cigarette entre nous sous deux aspects: – l’absolue necessité pour nos voisins de continuer à exploiter longtemps cette ressource, on ne peut pas en même temps sortir du nucléaire, du lignite et du charbon, et en plus c’est une ressource qui est très peu chère , elle n’a pas de prix car elle n’est pas commerciale (pour le coup, c’est vraiment du local, à consommer sur place!), elle n’a qu’un coût qui est celui de l’extraire. – les impacts locaux ( relocalisation de villages…). Je ne veux pas nier certains traumatismes, mais les allemands gèrent à coup de millions et de programmes d’accompagnement, on va les laisser gérer. Ou je suis un peu moins d’accord, c’est sur les impacts sanitaires ( rejets divers). Si ça a été le cas vers les années 80 et un peu plus ( pluies acides..etc..), aujourd’hui ça ne parait plus être vraiment un problème compte-tenu de l’équipement en systèmes de dépollution. Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’impact, je dis que l’influence des centrales lignite ou charbon sur la qualité de l’air diminue d’année en année. Comme dans tous les cas ( nous parlons souvent d’émissions du secteur automobile), il faut avoir la « patience » d’attendre les effets des nouvelles normes et du renouvellement du parc pour voir des effets certes jamais spectaculaires mais toujours en amélioration. Et ce n’est pas un rapport « silent killers » de Greenpeace qui va me faire changer d’avis, au moins dans le cas de l’Allemagne.
Effectivement, je crois que nous ne divergeons pas sur les constats. Les Allemands n’ont aucune intention de sortir rapidement du lignite et il continueront donc de creuser des trous géants dans leur beau pays. En ce qui concerne les effets sanitaires, voire climatique, je crois qu’ils sont réels même s’ils ne faut pas exagérer la mortalité : d’une façon générale, plus on produit d’électricité au charbon lignite, plus on vit vieux ! Ceci dit l’Allemagne était créditée de 75 000 morts prématurés dans l’étude CAFE contre 42 000 pour la France et le charbon-lignite doit y être pour quelque chose. Ce que je note, c’est que ce mix énergétique, à près de 90% FOSSILE + FISSILE, come beaucoup de pays industrialisés, n’autorise aucunement à prétendre que le pays est vert : il est noir commme les autres. Et c’est la COM éhontée que je critique,. Après, que les Allemands soient contraints d’utiliser encore très longtemps les fossiles ne m’étonnerait pas du tout et cela montrera les difficultés des ingénieurs à mettre en musique les incantations des diseurs de bonne aventure. S’agissant du titre, il s’agit d’un clin d’oeil à un industriel français qui était fabricant de papier à cigarette avant de se lancer dans le véhicule électrique.
Effectivement, ça produit assez peu d’électricité! Eh bien nous essaierons de suivre ça avec les vrais chiffres, aimablement fournis par Herr Dr Burger (qui ne nous parle que d’électricité, mais bon). PS; vous remarquerez qu’on voit rarement certains sur ce fil qu’effectivement j’essaie de faire vivre, car là, bons ou mauvais, on n’est pas dans l’incantation, mais dans des résultats.Bien entendu, je n’ai pas la prétention de le faire vivre jusqu’en 2050, ce qui permet de se lâcher ailleurs!
C’est en allemand, mais comme ce sont essentiellement des chiffres ça reste compréhensible même par quelqu’un qui ne lit pas cette langue comme moi. Un des intérets, c’est qu’il y a quelques slides sur des historiques. Quant à la pente « longue et rude », c’est slide 10.
D’une part, n’oubliez pas que nos voisins vont arréter environ 12000MW et 100TWh/an de nucléaire d’ici 2022. Ca va forcément réduire les problèmes aux interconnections, au moins dans le sens des exports.. D’autre part il vont peut-être arriver à construire à cette échéance les éléments de réseau THT qui leur manquent pour faire transiter de l’électricité du Nord vers le Sud. Enfin, il n’est pas dit que les objectifs soient tenus. Je crois comprendre que le futur programme du nouveau gouvernement devrait bien sûr conserver les objectifs mais les rendre moins facilement atteignables.On verra…
Les Tchèques ne sont pas les seuls à trouver les électrons allemands en transit un peu trop envahissants, les Polonais renaclent aussi. Je vous recommande toujours la lecture du nouveau rapport de la Cour des Comptes qui s’interroge aussi sur les limites du système : Voir notamment page 184 et dans les annexes. L’Allemagne est incontestablement devenue un modèle… à ne pas forcément suivre !
les allemands sont des gens plutôt sérieux, je ne pense pas que la fermeture de leur nucléaire pose en soit un gros problème de « régularité de la fourniture » du moins en fonctionnement normal. Il y a toujours des questions sur ce qui se passerait en cas d’incident réseau sérieux au moment d’une forte production solaire ou éolienne ( cf l’incident de nov 2006 si mes souvenirs sont bons). Par contre, un problème de coût de l’electricité ( all inclusive bien sûr), certainement, un problème d’émissions certainement aussi. Remarquez que ça reste leur problème et que jusqu’à présent il l’assument pleinement sans accumuler des déficits énormes comme l’ont fait les espagnols et comme nous avons failli le faire. Bon, la commission commence à froncer le sourcil vis-à-vis des exemptions d’EEG pour les industriels, ça va forcément se résoudre par un compromis. Pour résumer, c’est un schéma à l’allemande, mais il n’y a pas forcément de raison de le copier ailleurs à la même vitesse et selon les mêmes modalités, ce que certains voudraient imposer comme une évidence….
et pour positiver, il y a plein de choses à apprendre de nos voisins sur ces denières années, essayons au moins d’en tirer quelque chose car ils ont une expérience significative. Par exemple, être toujours en avance ( et non en retard) sur la baisse des niveaux des tarifs d’achat ( je pense notamment au PV) vis-à-vis des évolutions probables de la baisse des prix des installations Les allemands malgré un objectif d’environ 3000MW/an n’ont pas su le faire et se retrouvent avec env. 7500MW installés en 2010, 2011 et 2012, ce qui va leur coûter la peau des fesses pendant une vingtaine d’années. Ils ont réagit depuis avec des baisses drastiques et 2013 devrait être dans leur cible.
On disait juste au-dessus qu’on avait beaucoup à apprendre de l’expérience allemande, mais en plus ils font le boulot eux-mêmes il n’y a presque plus qu’à copier les principes et caler les cibles! Ci-joint (en Anglais) les propositions de réforme de l’EEG: Un des points qui me fait particulièrement plaisir car j’ai toujours trouvé ce système aberrant ( cf de nombreuses discussions avec notamment Chelya), c’est la suppression totale de l’aide à l’électricité issue de biogaz, hors traitement de déchets (estimé à 100MW/an de croissance) .
Merci à Badrien pour le lien vers l’audition de Christophe de Margerie (le diable). C’est intéressant et les échanges sont parfois vifs avec la sortie théatrale de la salle de Lasalle qui n’a chanté l’hymne occitan. Et ensuite un échange intéressant à propos de Mayotte. On a la totale, enfin on a là Total !
Alors là, éliminé le Sicetaitsimple…. + 138% de production PV sur Janvier et Février , + 50% d’éolien… Alors ça c’est incontestable (l’augmentation de la production) il restera à voir ce que ça donne sur l’année. Sur la baisse du fissile/fossile il est un peu difficile de conclure car l’hiver a été globalemet très doux et sur ces deux mois la baisse de exportations allemandes est d’environ 5TWh par rapport à 3013. Donc affaire à suivre!
car le téléphone qui sonne, envoi rapide, et donc plein de fautes! J’en corrige au moins une, il s’agit d’une comparaison par rapport à 2013 et non par rapport à 3013!
Si c’était simple, ça se saurait, mais en fait c’est compliqué! Par exemple, en 2013 les émissions de GGH de l’Allemagne ont augmenté de 1,2% (chiffres officiels): Ce n’est certes pas un drame, mais ça relativise. Regardez la progression 2005/2013 sur le graphe.Environ -5% en 8 ans….Et pourtant on ne peut pas dire qu’ils n’ont pas mis les moyens, nos voisins…. 62€/MWh d’EEG surcharge quand même!
Je confirme que pour entretenir la flamme, il n’y a rien de mieux que le charbon en Allemagne. 2013 est une bonne année pour la reprise des émissions de CO2 qui avaient été mise à mal par la crise de 2008. En effet, depuis 2011, on note une progression des émissions de GES : 929 Mt puis 940 Mt enfin 951 Mt en 2013. Pour le CO2 seul on retrouve la même progression : 810 Mt ; 822 Mt ; 834 Mt. Enfin, par combustible, on trouve : Pour le gaz : 161,8 Mt en 2012 et 165,1 Mt en 2013 Pour le charbon : 156,8 Mt en 2012 et 163,4 Mt en 2013 Pour le lignite : 183,1 Mt en 2012 et 181,5 en 2013 La baisse du lignite ne compense pas les hausses du gaz et du charbon. Conclusion : l’économie allemande de 2013 carbure encore majoritairement au fossile… mais s’éloigne doucement des 90%. La crise de 2008 a momentanément occulté certaines tendances qui ressortent aujourd’hui
de s’attaquer aux importations depuis l’Allemagne. Il faudrait savoir trier les electrons à la frontière… Mais comme vous laissez supposer que les 9,8TWh ( solde commercial) importés en 2013 depuis l’Allemagne sont tous à base de charbon (ce qui est faux), on va se consoler en se disant que les 47,2TWh (solde commercial exportateur de la France) sont du nucléaire et ont donc permis des économies substantielles d’émissions de CO2 chez l’ensemble de nos voisins….
A Chelya. Où voyez-vous une baisse des émissions de CO2 due à l’énergie en 2013 dans le documents de l’AGEB ? C’est pourtant simple de constater que les émissions de CO2 ont augmenté. Quant aux importations Allemagne-France, il est parfaitement malhonnête de les attribuer en totalité au charbon, puisque qu’on sait aussi très bien que les surproductions éoliennes et photovoltaïques sont évacuées vers les pays étrangers qui n’ont d’autre solution que de menacer d’installer des transformateurs déphaseurs (à l’est chez les polonais et les tchèques) et à l’ouest en France. Faudrait quand même assumer presque 70 GW d’EnR intermittente et aléatoire. Mais sinon, on peut aussi attribuer dire que les Allemands fonctionnent au nucléaire français alors qu’ils n’en veulent pas chez eux. De toute façon, ne noyons pas le poisson, les émissions de CO2 ont globalement augmenté en Allemagne ces dernières années. C’est d’ailleurs en partie l’effet rebond de sortie de crise. Et une réalité incontournable, le gaz et le charbon ont émis plus de CO2 qu’en 2012. Alors, vous allez peut être me dire (sans rien démontrer) que c’est à cause des besoins de chauffage d’un hiver particulièrement chaud !
J’ai déjà titré là-dessus, mais bon… Mon cher Dan1, vous semblez oublier que selon la convention Chelyatesque, un electron vert « reste » dans son pays d’origine , et que seuls les electrons noirs ou gris sont « exportés ». Cette théorie a déjà largement été exposée notamment dans le cas du Danemark par Chelya, et n’est donc pas discutable! Bon, suffit à n’importe quel individu qui est doté de quelques neurones de consulter les slides de notre ami le Dr Burger pour avoir quelques doutes….slides 69 à 80 qui mettent en regard les exports et la production « olien+PV.
pour répondre à votre question « pourquoi ne vous attaquez vous pas aux importations d’électricité de la France qui permettent à ces centrales de continuer à tourner « , la réponse est simple, et elle m’arrange d’autant plus que je n’ai aucun pouvoir de m’y attaquer! Les allemands ont tout prévu: ils vont fermer d’ici 2022 (plutôt en fin de période) 12000MW de nucléaire (soit environ 100TWh/an) et donc leurs capacités d’exportation vont largement diminuer. La France devra se débrouiller sans, peut-être que ça occasionnera un peu plus de MWh fossiles mais ce n’est même pas évident car d’ici 2022 on aura forcément installé quelques milliers de MW éolien et solaire . Par contre, je doute fort que ça améliore le bilan carbone de l’Allemagne.
A lire avec circonspection… mais à lire quand même :
Et quand on regarde l’intervention filmée ici, il n’avait pas l’air d’avoir bu….
« La vérité est que la transition énergétique est sur le point d’échouer. La vérité est que, sous tous les aspects, nous avons sous-estimé la complexité de cette transition énergétique. La noble aspiration d’un approvisionnement énergétique décentralisé et autonome est bien sûr une pure folie ! Quoi qu’il en soit, la plupart des autres pays d’Europe pensent que nous sommes fous. » Cela aurait été prononcé par Sigmar Gabriel mi avril. C’est de la folie ou de la lucidité ? Je conseille à Super Ségolène de lui demander des éclaircissements car comme l’ai souvent souligné, l’Allemagne est indubitablement un exemple… à ne pas forcément suivre ! Pourquoi ne pas profiter de l’expérience de l’Allemagne ?
Pour analyser clairement ce graphique du désormais célèbre Pr Burger , il manque les conditions météo du premier trimestre 2013 et 2014. Sinon, Sigmar Gabriel s’est égaré ? Il avait bu ? Ou il est devenu lucide et ne veut pas tout assumer ?
C’est pas ECO2mix de RTE, mais ça y ressemble (nuclaire, charbon, lignite et gaz sont mis dans le même panier gris).
Ca va être le couple de l’année! Les sommets européens des Ministres de l’energie, ça risque de devenir kafkaien!
Mes souhaits (cf plus haut) de » sunny and windy year » pour nos amis allemands sont pour l’instant exhaucés. . Ce qui est assez marrant, même si c’est peut-être involontaire, c’est de voir la différence d’échelle entre « solaire +PV » (slide12) et « nucléaire »ou « lignite » (slide 16 et 17).7TWh/mois d’un coté, 14 de l’autre, Ce qui fait que quand on fait défiler les slides rapidement , on a l’impression qu’il il y a plus de solaire+PV que de nucléaire….Ca viendra certainement, un peu de patience.
Il a la tête des mauvais jours.
Merci à Dan1 de ce lien sur Sigmar Gabriel et ses avis sur l’ Energiewende. Il serait grand temps qu’Enerzine publie un article au sujet des déclarations de Sigmar Gabriel sur l’ Energiewende,afin que certains cessent de fantasmer bêtement(et béatement) sur la transition énergétique à l’Allemande qui se révèlle être « eine grossé folie » . Et qui augmente encore la production de CO2 en Allemagne,comme le rappelle à juste titre,Sigmar Gabriel !!
En Allemagne, cette révolution a un visage : Il n’est même pas sûr qu’il ait des doutes : « Sigmar Gabriel n’a donc plus aucun doute, pour lui, les ambitions énergétiques allemandes sont complètement irréalistes. » La route est droite… mais la pente est rude !
On ne le dira jamais assez, la révolution verte est en marche en Allemagne : « Ce qui risque fort de freiner le développement des énergies vertes dans un pays qui fait pourtant figure de pionnier en la matière, avec plus d’un quart de l’électricité du pays produite par les énergies renouvelables. » Rappelons quand même qu’un quart de l’électricité renouvelable ce n’est pas si rare dans le monde… là ou l’hydraulique est accessible. Rappelons aussi que ce n’est pas le premier quart qui est le plus difficile, mais les quarts suivants… à commencer par le deuxième. Apparemment Sigmar Gabriel n’est pas pressé de « prendre » le deuxième quart.
L’information percole lentement sur le réseau :
En Allemagne, la révolution est toujours en marche et on en sait un peu plus sur les solutions de transition avant l’avénement de 2050 :
L’Allemagne ne serait donc pas écologique et écologiste ? On nous aurait menti ?
Nous sommes habitués aux figures de rhétorique. Il est clair qu’aujourd’hui, beaucoup considère que ne pas pas dire la vérité ce n’est pas mentir. Mentir reste un concept qui ne s’applique qu’au camp adverse ! Après, il y a les faits bien sûr… mais s’ils ne correspondent pas à l’image que l’on veut donner, on fait comment ?
Pourtant, je croyais que Sigmar Gabriel était sur le coup : Bon, mais si vous me dites que les Allemands ne font pas ce qu’ils disent… c’est vous le spécialiste.
« c’est Sigmar Gabriel tout seul » Merci de m’éclairer sur le fonctionnement du gouvernement allemand… avec un exemple français. Donc Sigmar Gabriel est là pour amuser la galerie mais il ne faut pas croire ce qu’il dit ou écrit. Bon, ça c’est fait. Maintenant, vous pouvez me dire qui il faut écouter en Allemagne ?
Peut-être est-ce de la communication (du bluff) pour mettre un peu pression sur la Russie? Peut-être est-ce qu’il cherche à tester leur opinion publique? On voit régulièrement le même genre de tentative en France. Pas sûr que l’opinion publique allemande soit favorable au gaz de schiste.
« La difficulté principale rencontrée est celle de la coordination de l’alimentation du réseau électrique » Ce pourquoi il faut consommer de l’énergie locale ! Ceci étant, le gouvernement allemand à fait une grave erreur en subventionnant l’énergie pour les industriels, il a certes procuré un avantage comparatif à ces derniers sur le court terme, mais les a aussi plombé sur le long terme, en les incitants à ne pas faire attention à leur consommation ! Pire, ils ont développer un mode de production électrique aléatoire et inefficient facturé aux seuls consommateurs ! Du coup les industriels n’ont pas cherché à développer leurs propres solutions énergétiques, attention, quand il va y avoir un retournement de la demande chinoise, et cela va arriver plus vite que prévu, l’Allemagne va planter ! Du coup c’est toute l’Europe qui va s’enfoncer encore plus ! Ce ne sont pas les taux négatifs qui vont dévaluer l’Euro, mais le recul des exportations allemandes … Je conseille vivement aux allemands de développer leur géothermie, certes le prix du charbon va encore baisser grâce à Obama, mais les importations sont toujours une sortie de devises.
« Peut-être est-ce de la communication (du bluff) pour mettre un peu pression sur la Russie? » En quoi déclarer foirer sa transition énergétique met la pression sur la Russie ? Au contraire, cela les rassure : Les Allemands resteront bel et bien dépendants de leur gaz. « Peut-être est-ce qu’il cherche à tester leur opinion publique? On voit régulièrement le même genre de tentative en France. Pas sûr que l’opinion publique allemande soit favorable au gaz de schiste. » Le coup du test est crédible. Mais en attendant, il n’y a pas de fumée sans feu. Et s’il y a besoin d’un test, c’est pas juste pour le plaisir de se contredire…
En tous les cas, ça ve être interessant à suivre. L’allemagne consomme beaucoup de gaz globalemant déjà aujourd’hui, et la fermeture annoncée du nucléaire va dans un premier temps soutenir la consommation de charbon/lignite, mais quand elle sera à terme ( 2022) aussi celle de gaz dans la production electrique (alors qu’aujourd’hui elle est plutôt en baisse).
cet article désormais célèbre s’intitule : « Révolution verte en Allemagne : les prix de l’électricité flambent » Et bien les Allemands viennent de sortir l’extincteur pour arrêter le feu : « La nouvelle loi réduit de manière substantielle les subsides accordés aux énergies propres, et prévoit que, graduellement, le courant produit par vent et soleil, qui doit représenter à l’horizon 2050 80% de la consommation totale, se soumette aux mécanismes du marché. » Là on est dans la révolution sans nul doute. A force de crier sur tout les toits que les nouvelles EnR étaient compétitives, moins cher que le nucléaire et que la parité réseau était atteinte voire dépassée, les prosélytes ont été entendus !
Je ne suis pas sûr que l’Allemagne puisse éteindre très rapidement le feu, faudrait demander à notre Johnny national si prompt à l’allumer. Pour 2015, ça me parait déjà foutu, car le premier semestre 2014 ( on va attendre les slides du Pf. Burger début Juillet) a été très favorable à la production renouvelable éolien+ PV . Sauf écroulement de la production sur le second semestre, c’est déjà à la louche une dizaine d’€ en plus pour 2015 sur l’EEG surcharge ( donc de 62€/MWh à plus de 70), car vous savez qu’au moins les allemands ne reportent pas la facture sur les années qui suivent. Ségolène et d’autres ( et aussi d’autres antérieurement à la tendance Ségolène) feraient bien de s’en inspirer….
Ca y est , les stats sont sorties. Excellent premier semestre, comme dit juste au-dessus ça va couter une bonne augmentation de l’EEG en 2015 pour rattraper le déficit qui se creuse en 2014 C’est le paradoxe des renouvelables sous tarif d’achat, mieux ça fonctionne plus ça coute cher au consommateur final!
Je crois avoir été le premier sur Enerzine à donner le lien vers EEX-transparency, ainsi que le premier à signaler les statistiques de production mensuelles du Pr Burger du Fraunhofer. Aussi, je m’en voudrais de ne pas signaler le nouveau site du Pr Burger, qui n’apporte rien de bien neuf en termes de statistiques globales mais qui par contre permet de faire des tris très interessants sur les différentes composantes de production en cochant ou décochant les différentes sources. Par exemple, la semaine 11/2014: si vous décochez tout sauf solar, wind et exports, vous vous rendrez rapidement compte que les « citoyens » allemands subventionnent très cher leur electricité renouvelable pour la revendre en grande partie à ses voisins au prix de marché. Une vraie affaire….
Pourquoi, parce qu’il n’y a pas de conservateur? N’importe quoi. Votre explication est limpide, j’imagine que tout le monde l’aura comprise… Moi je suis basique: je regarde la semaine 11 (parce qu’elle est interessante avec pas mal de solaire puis pas mal d’éolien) et c’est bizarre, je trouve une certaine corrélation entre le niveau de production « solaire+éolien » et le niveau des exports…. Dit autrement, s’il n’y avait eu beaucoup moins de solaire ou d’éolien cette semaine là, il y aurait eu beaucoup moins d’exportations. Donc si les allemands cette semaine là avaient collectivement « payé » moins de MWh ENR à des tarifs d’achat entre environ 90 (éolien) et mettons 300€/MWh pour du « vieux » PV, ils en auraient moins exporté à environ 50€/MWh…. Collectivement, leurs voisins les remercient.
C’est une belle histoire que nous raconte là Chelya, mais ça ne se passe pas comme ça. Reprenons: On appelle d’abord les centrales électriques qui coutent le moins cher, les renouvelables ont déjà été payé donc elles sont gratuites pour les fournisseurs d’électricité. Non, on « n’appelle » pas les renouvelables, ils débitent ce qu’ils peuvent en fonction du vent ou du soleil, en vendant leur production à leur tarif d’achat ( mes 90 à 300€/MWh ci-dessus) aux 4 opérateurs de réseaux de transport allemands ( en France c’est EDF qui est l’acheteur, c’est un peu différent). Lesquels 4 TSO se retrouvent donc avec des MWh qu’ils ont l’obligation de vendre sur le marché. Ils seront compensés de la différence entre ce qu’ils ont payé et ce qu’ils ont vendu sur le marché via l’EEG surcharge payée par tous les consommateurs. Ensuite on fait la même chose en appelant les autres centrales électriques (de la plus performante jusqu’à la moins performante). Pas du tout, ce sont les producteurs « classiques » qui décident de ce qu’ils vont produire en fonction de leurs engagements clients, du prix de marché, des exports eventuels.Tant que leur coût marginal de production ( en gros le coût du combustible) est inférieur au prix de marché, ils vont forcément produire plutôt que d’acheter aux TSO au prix de marché. Nucléaire, lignite, fil de l’eau sont en rêgle générale dans ce cas. Donc quand il y a beaucoup de renouvelables on a plus du tout de besoin électrique en Allemagne pour les centrales fossiles. Ces centrales fossiles ont alors le choix : soit s’arrêter, soit trouver un autre débouché. Ces centrales ne sont pas capable de concurrencer des énergies renouvelables par contre elles restent tout de même moins cher que les productions électriques en Italie ou en Angleterre donc les allemands exportent. Bla bla…Les centrales fossiles vont exporter si leur coût marginal est inférieur au prix qu’elles peuvent récolter à l’export et sinon s’arreter ou baisser la charge. Mais nos fameux TSO que nous avions oublié, avec leurs milliers de MWh sur les bras, n’ont pas le choix.Soit ils ont trouvé un acheteur en Allemagne, soient ils exportent du courant vert. Vous remarquerez d’ailleurs que les exportations ont plutôt lieu en journée quand le prix est plus élevé mais que la nuit lorsque les prix sont les plus bas, les centrales électriques baissent leur production, même quand il y a du vent… Je remarque surtout que les exportations ont lieu quand il y a beaucoup de PV ou d’éolien….
Un petit peu de mauvaise foi… S’ils exportent lorsqu’il y a beaucoup de solaire et de PV c’est parce qu’ils ne coupent pas assez leurs centrales fonctionnant en base, parce qu’ils arrivent à vendre sur le marché à un prix supérieur à celui de leur fonctionnement. Sinon ils les couperaient (en tenant aussi compte du cout de leur arrêt bien sur).
Si vous voulez imposer à un industriel de baisser sa production alors qu’il fait de la marge de façon concurentielle, c’est bien sûr un choix! Pourquoi pas? Va falloir le compenser.Via l’EEG?
Vous remarquerz au passage que le système français est plus « malin », puisqu’il met l’ensemble des obligations d’achat à la charge d’EDF. Là il n’y a pas de choix, soit EDF se dépatouille des MWh qui lui arrivent, soit il baisse sa production.
Votre discours devient particulièrement confus: « Les opérateurs de réseaux doivent acheter de l’électricité, la EEG fixe comme priorité pour eux de prendre du renouvelable (comme il existe des priorités partout dans le monde) et fixe un prix unique pour l’électricité renouvelable (comme il existe des prix uniques pour plein de marchandises dans le monde y compris en France : livre, médicament), cette électricité est ensuite commercialisé aux producteurs d’électricité qui la commercialise eux même via la surcharge EEG. » Lisez plutôt l’article 37 de la loi pour ce qui concerne la commercialisaition par les TSO et les articles 23 à 32 pour le « prix unique »
« Quant à votre affirmation comme quoi il y a des exportations quand il y a beaucoup de vent et de soleil elle est tout simplement fausse et en plus vous le savez je vous l’avez déjà fait remarqué en mars que les centrales charbon étaient fermés : » Et bien je laisse aux lecteurs le soin d’en juger en allant sur le site: et en faisant la petite manip conseillée ( cocher « exports, solar et wind » et décocher tout le reste). Il faut bien sûr choisir une semaine plutôt ventée et/ou ensoleillée.
A Sicetaitsimple Merci pour le lien vers les graphiques de notre ami le Pr Burger. C’est très visuel, comme ce que l’on a maintenant sur le site de RTE. Je redonne le lien pour ceux qui veulent avoir un aperçu rapide de la production teutonne : Vous remarquerez que l’on peut ajouter les imports et les exports. Reste que le mix électrique teuton est le plus carboné d’Europe et qu’ils ne sont pas près de fermer les mines de lignite. Evidemment, ce serait tellement pratique que ce soit de la faute des français et plus particulièrement du nucléaire. Seulement, ce n’est pas la peine de vouloir à tout prix le faire croire sur Enerzine… car il n’y a pas de bisounours.
Pour l’instant, et « quelques » années encore, la révolution verte en Allemagne ça ressemble à ça : Vous voyez bien évidemment les éoliennes qui envahissent le paysage.
J’avais remarqué qu’on pouvait ajouter les imports et les exports, ça occupe même très sérieusement un débat avec KohlekraftNeinDanke qui me dit: « Quant à votre affirmation comme quoi il y a des exportations quand il y a beaucoup de vent et de soleil elle est tout simplement fausse et en plus vous le savez je vous l’avez déjà fait remarqué en mars que les centrales charbon étaient fermés : » J’en appelle (à 17h49) au jugement du peuple!
Je vous suggère de regarder de près le mois de février 2012 en affichant les exports. On voit très bien que là où l’Allemagne exporte le plus, ce n’est pas la semaine très froide de début février (record de pic en France pour la puissance appelée), mais fin février, là ou l’éolien recommence à produire massivement. Et le charbon (pas le lignite) baisse… quand l’éolien monte.
La V0 du Pr Burger et quand même un peu confuse si vous faites la manip que je conseille. On voit bien les « exports » en négatif, par contre la production ne se visualise pas vraiment bien car elle vient bizarrement s’afficher en « positif » et en « négatif », alors qu’elle ne devrait s’afficher qu’en positif. Il faut regarder les chiffres avec la réglette pour avoir une bonne idée. Bref, il faut que le Pr Burger fasse comme RTE sur eCO2mix.
Remarquez, l’important c’est que vous en soyez convaincu, d’autres iront se faire leur propre idée! « je vous ai montré sans contestation possible que quand il y avait des journées avec beaucoup d’EnR et un cout de l’électricité faible à l’export des centrales thermiques allemandes réduisaient leurs production et d’autres s’arrétaient ». Oui jusque là je suis d’accord (vous ne m’avez rien « montré sans contestation possible », c’est juste que dans un système electrique production+imports= consommation+exports), simplement ce n’est pas le sujet! Le sujet c’est la corrélation entre le niveau des exports et le niveau de production éolien+solaire.
Comme d’habitude à l’approche d’une réforme de la loi, les « investisseurs citoyens » allemands se sont précipités pour faire de l’éolien ce premier semestre (1723MW installés, +66% par rapport à 2013) Mais c’est certainement pour faire plaisir aux citoyens non-investisseurs….
J’y crois moyennement à cette « précipitation ».. Il faut 3 ans en Allemagne pour faire un projet éolien (8 en France) donc ce sont des projets débutés il y a un moment… Et quand ils attendent leurs autorisations administratives, ils ne peuvent rien précipiter, ils ne peuvent pas dire aux administrations « vous pourriez réduire votre délai pour moi svp? Je vais moins gagner l’année prochaine sinon! ». C’est surtout qu’en Allemagne depuis 2/3ans les process de repowering deviennent massif du fait de l’amortissement et de l’age des premières turbines installées, sc’est surtout une histoire de pyramide des ages et des technologies. Les vielles machines qui ont plus de 10/15ans sont ce que sont les voitures d’avant guerre à celles d’aujourd’hui. Je ne sais aps si vous vous y connaissez en modèles d’éoliennes, mais comparez une Alstom ECO 122 2,7MW à une NEG Micon 52 900kW, Vous aurez sur un même site moyennement venté une éolienne qui produit 1500H et une autre qui dépasse les 3300H, avec une puissance triplée, des côuts de maintenance plus bas et une disponibilité proche de 99% contre moins de 90% pour le modèle old school. Ce marché du repowering est en train d’exploser en Allemagne, il y a 10GW de puissance environ à repowerer dans les 3/4/5ans à venir. Et ensuite ils ont un marché éternel de 2GW par an si on prend une durée de vie moyenne de 20ans pour les turbines, un peu moins si on voit la tendance des garanties qui vont à 25ans et au-delà.
Bien entendu.Disons que les projets qui étaient mûrs ont été boostés.Faudra voir le premier sem. 2015 pour en avoir le coeur net. Si j’en crois l’article, 260MW (sur les 1723 ou en plus ?) seraient du repowering.
Je vois qu’en tous les cas vous semblez d’accord avec mon analyse ci-après: « Vous avez raison, il y a plein de bonnes raisons pour « repowerer » un parc une fois que les tarifs d’achat ont pris fin. Il se trouve que certains, peut-être un peu naifs, imaginent que non, une fois la fin du tarif atteinte, on va enfin produire de l’électricité pas chère et non subventionnée pendant des années…. Bon, visiblement Juvent a fait un autre choix…..le choix d’une nouvelle période de tarif d’achat. Ce n’est pas un reproche, c’est juste la confirmation qu’il ne faut pas réver….. »
vous l’êtes, je m’apercois que vous l’avez déjà écrit: « Parce qu’installer de nouvelles redevient plus rentable (grace au tarif d’achat qui est resté le même) que de vendre sur le marché ! Les exploitants vendront avec les parcs existants sur le marché le jour ou il n’y aura plus de nouveau tarif d’achat, ou alors pour des parcs pour lesquels il est impossible d’obtenir un nouveau permis de construire. «
Pour en revenir à votre question, non, je ne suis pas un spécialiste. Je comprends juste qu’au-delà de performances intrinsèques bien entendu améliorées par rapport à ce qui se faisait il y a 10 ans, ces nouvelles machines (classe 3) ont un plus grand rotor ( et éventuellement une plus grande hauteur) pour une puissance maximale dentique, ce qui permet de capter plus de puissance dans les endroits où il y a peu de vent. Au prix d’un certain « auto curtailment » quand le vent est fort, car la puissance potentiellement récupérable avec le même diamètre et la même hauteur serait alors plus importante avec une machine « classique ». Personnellement je trouve que ça va « techniquement » dans le bon sens d’un point de vue système electrique.Une puissance en moyenne plus régulière et des pics écrétés. Economiquement ça doit vraiment être du cas par cas.
fin juillet, car le Pr Burger vient de sortir ses statistiques. Ce que je trouve interessant ( ce n’est pas vraiment nouveau mais les chiffres sont quasiment alignés), c’est que sur 7 mois la production nucléaire est égale à la production solaire+PV à un chouia près ( 51,1 vs 51,7). Ca veut dire que « toutes choses égales par ailleurs » l’Allemagne doit environ doubler l’équivalent de sa puissance installée actuelle en éolien+ PV d’ici fin 2022 pour compenser l’arrêt de son nucléaire! Y’a du boulot! Comme les choses ne sont jamais « égales par ailleurs », elle a d’autres options: – réduire sa consommation d’électricité – réduire ses exportations ( mais quand on a beaucoup de renouvelables on est par nature exportateur à certains moments voir plus haut, même si l’arrêt du nucléaire peut « aider » à aller dans ce sens) – augmenter ses importations ( de nucléaire francais ou de charbon polonais?) -augmenter la production de fossiles….
Bonjour, Le dernier rapport du WWF sur les 30 dirty va venir renchérir la situation allemande puisque 4 des 5 centrales thermiques les plus polluantes en Europe sont allemandes. Certes la volonté de placer les renouvelables est louable, mais les résultats sont alarmants, tant sur les backup polluants qui sont présents, mais aussi sur la réalité des couts (infrastructure notamment où une parution sur le cout des réseaux se fait attendre…). La fiscalité n’a rien arrangé ces dernières années, et comme le souligne l’article, à quelques mois des legislatives, il vaut mieux conserver une communication feutrée, le dernier post de sicetait simple résume bien la situation, car même si les efforts en terme d’efficacité énergétique restent forts, il ne seront pas suffisants pour compenser les kWh nucléaires encore fortement présents dans le mix allemand. A moins que l’Allemagne fasse finalement un choix différent.
Je pense que le problème qui va peu à peu être révélé en Allemagne et ailleurs est celui des coûts « cachés » ( réseau, marché de capacité, back-up, stockage,….). Concernant l’impact de l’étude WWF, je suis beaucoup plus sceptique…Même Greenpeace trouve le CO2 chinois de moins en moins redoutable…et l’étude WWF ne parle que de CO2, qui est à coup sûr un gaz à effet de serre mais qui n’est pas vraiment un polluant. C’est un lien fourni par Chelya, alias KholkratNeinDanke.
Suffit de continuer au même rythme, mais ça me parait un peu compliqué si j’ai bien compris les grandes lignes de l’EEG 2.0. Si j’ai bien lu, votre maïs préféré, culture dérobée comme chacun sait s’il vous a régulièrement lu,n’a plus vraiment la cote outre-rhin pour bourrer des digesteurs. Ca va forcément freiner un peu….
Le trend descendant : C’est sûr que la crise de 2008 a bien aidé, mais les émissions de CO2 électrogène remontent. L’image vient de là :
Comme je l’ai déjà dit, je comprends très mal (même pas du tout) l’allemand. Mais dites moi, CO2 emissionfaktor, exprimé en g/kWh (ça j’y arrive!), ce ne serait pas les émissions moyennes de CO2 par kWh produit en allemagne? Près de 600g/kWh? Chelya, je confirme, y’a du boulot avant de donner des leçons de verditude aux voisins….
Grosso modo c’est ça, l’Allemagne émet 10 fois plus de CO2 (plus quelques autres polluants plus ou moins radioactifs !) que la France pour produire son électricité. Avec 317 millions de tonnes en 2013 pour 566 TWh, on a 560 g CO2/kWh. Après, il y a des subtilités si on parle en brut ou en net pour l’électricité produite et si on prend en compte mes échanges (importations-exportations). Mais ces subtilités de comptabilité ne changent aucunement les ordres de grandeur. Ce qu’il faut retenir c’est que la VERTE Allemagne émet 10 fois plus de CO2 pour produire son électricité que la France. Mais la force de l’Allemagne est de disposer de régiments entier de communicants (a priori bénévoles ?) qui vendent la vertitude du pays en permanence à l’étranger. En 2014, la COM c’est essentiel.
Vous êtes bien sûr qu’en fait ce CO2 n’est pas émis pour alimenter le chauffage electrique francais? C’est ce qui se dit parfois…. Remarquez, ça fait environ un mois que la France fournit quasiment en continu 1800MW décarbonés à l’Allemagne, on ne va pas en faire un fromage…. C’est comme vous dites dans les subtilités de comptabilité…. Mais certains sont beaucoup plus accros aux subtilités qu’à « the whole picture ».
Pour Chelya, Sur les 5 centrales les plus polluantes, 4 sont allemandes, c’est factuel, votre ami le WWF français s’est permis une digression intéressante pour la France en plein débat, je préfère le site du panda sans commentaire: De quelle « Révolution Verte en Allemagne » parle t on en Allemagne ? Le charbon et les émissions qui réaugmentent post crise ? Bien évidemment les pseudos lobbyistes dogmatiques qui accusent d’autres de menteurs préfèrent ces titres accrocheurs « Révolution Verte » plutôt que d’annoncer que 600g/KWh d’émissions moyennes de CO2… un chiffre qui mérite d’être discuté, pour ne pas dire sanctionner. 600g/kWh d’émissions moyennes de CO2, c’est factuel, ça aussi. Les couts d’infrastructure en Allemagne flambent, je travaille actuellement sur un dossier avec la commission qui mettra de l’ambiance j’espère s’il est rendu public. Acceptez parfois d’avoir tort peut être serez enfin entendu. « Vive la Révolution Verte allemande à 600g/kWh » voilà un titre objectif qui mériterait un vrai dialogue et non pas de menteur, n’est ce pas Chelya ? Arrêtez donc vos accusions, et acceptez des débats d’idées dignes car dès lors que vous êtes à cours d’arguments, vous préférez la fuite en traitant vos débatteurs de menteurs, ou autres sobriquets tous évocateurs de votre peur d’être confronté.
« @Sandine : merci d’arrêter de mentir… » L’hôpital qui se fout de la charité…
Que des raccourcis honteux…assez de discuter avec vous, vous parlez de menteur à propos de nous, mais vous que faites vous à part de la désinformation. Encore une fois nous parlons ici d’électricité. Dans le document que je vous ai transmis rédigé par WWF il est clairement mentionné que l’Allemangne et les UK se sont auto déclarés pays vers la révolution verte alors même qu’ils sont à eux deux les deux plus gros émetteurs de CO2, en Europe, c’est factuel. Il est mentionné que 4 des 5 centrales les plus polluantes sont allemandes, c’est factuel. Voyez vous quand mes enfants qui avaient 4 sur 20 à un examen, passent à 8 sur 20 je ne les félicite pas, et ils évitent de me traiter de menteur lorsque je leur dis qu’il reste des progrès à accomplir dans cette matière où ils ne sont pas au niveau attendu. C’est pareil avec mes émissions moyennes de CO2 allemandes issues de la production d’électricité. Pour les infrastructures c’est une honte de considérer les seuls réseaux de distribution. En outre, j’attends maintenant avec impatience la publication des chiffres de la Régie d’Hambourg pour expliquer l’excès de fiscalité d’une telle décision qui au passage n’a rien produit pour le moment. Pour les idées concernant les coûts, sauf à ce que vous me preniez pour un illettré avec aucune compétence économique, j’ai le regret de vous dire qu’il m’arrive naïvement de faire des audits pour lesquels bizarrement je parviens à discerner assez bien le bilan économique d’une activité. Bref, même lorsque WWF publie un document sur le Charbon en Allemagne vous le condamnez, si vous espérez un jour convaincre, vous avez deux possibilités soit effectivement mentir par omission comme vous le faites ou en déviant vers des sujets connexes, soit accepter la contradiction. Dans le premier cas, vous n’imposerez pas vos idées car vous serez reconnu comme incapable d’accepter la contradiction. Dans le deuxième cas, vous commencerez à sentir que vos interlocuteurs pensent réfléchissent et ont même le droit d’avoir des avis, alors peut être vous pourrez commencer à convaincre. Au cas d’espèce, vous n’êtes finalement pas un débatteur intéressant niant le sujet initial et préférant les attaques personnelles. Bon courage, cette remise en question dépasse le forum.
Bonjour, Effectivement les émissions de carbone après crise pour la production d’électricité en Allemagne recommencent à augmenter, il s’agit d’émissions moyennes – peu importe le fournisseur – or il me semble que ce qui nous intéresse c’est le climat et les aspects économiques. Sur ces deux points comme l’indique le lien de Sandine et l’article présentés, l’Allemagne n’est pas la « championne attendue » si ce n’est une excellente image publicitaire. La correlation (ou la causalité) consommation/PIB est une nouvelle fois verifiée après crise, et par la même l’augmentation des émissions de CO2 exposée compte tenu du mix allemand. Effectivement également, l’Allemagne s’est autoproclamée en lead sur les sujets verts. Tant qu’un marché du carbone digne ne sera pas organisé, il y aura des lobbys de communication. Nous n’échapperons pas à la mise en place de ce marché d’ici quelques années. Puisque l’on en est à l’électricité, ces émissions de CO2 allemandes devraient autant condamner par les blogueurs activistes que le nucléaire en France, et pourtant je vous laisse lire les réactions précédentes par l’anonyme (probablement Chelya ou Chelya) pour refuser l’inavouable, dès lors que les émissions réaugmentent notamment? Concernant les infrastuctures, l’Allemagne est en retard sur son plan d’investissement des réseaux de transports notamment entre nord et sud, les régies cherchent pour certaines à se rapprocher les unes des autres pour justement mutualiser les couts liés à l’introduction des ENR. Différents scénarii situent entre 10 à 15% le coût des réseaux élec (T&D) dans la transition allemande. Effectivement enfin, le retour en régie à Hambourg mérite un suivi dans la durée, à ce stade, l’absorption des salariés et la reprise des investissements a été sous évaluée par la collectivité, et l’assiette des impots risque d’augmenter sensiblement. Pour conclure, les émissions de CO2 moyennes en Allemagne réaugmentent, le charbon connait son age d’or (Germinal est de retour). UK et Allemagne sont les plus mauvais élèves européens en la matière. Le cout de l’électricité en Allemagne pour le secteur résidentiel est très élevé. Même WWF pourtant connoté dénonce des vérités sur les émissions allemandes (et UK). Ce que nous annoncions il y a maintenant 3 ou 4 finit par se vérifier, il ne manquerai plus qu’une contrainte de sureté système sur la stabilité. Sur les autres aspects liés à la consommation, notamment l’isolation, la maitrise de l’énergie, etc…l’Allemagne est un exemple, pour ses émissions clairement le résultat est mauvais.
Désolé je faisais référence au lien de Dan1.
chelya nous dit : « l’électricité est une part mineure des émissions de gaz à effet de serre qui viennent d’abord et avant tout de la chaleur et du transport qui est porté par l’efficacité énergétique. » Bon là, il a raison puisque l’Allemagne est le premier émetteur européen de CO2 et de GES (environ un milliard de tonne par an). Et c’est à cause de ce milliard de tonnes de GES de l’économie allemande que nos importations sont si carbonées :
Sur ce graphique, on voit effectivement que le problème de la production d’électricité en Allemagne n’est pas majoritaire avec « »seulement » » 317 millions de tonnes en 2013 : M’enfin les antinucléaires choisissent de ne parler que de l’électricité, alors c’est pour ça qu’on en parle.
C’est plus lisible en PDF : Et voici un graphique qui montre que l’intensité d’émission de CO2 pour 1000 Euros a baissé mais est arrivée à une phase plateau ou il y a même remontée : Les gains d’efficacité engrangés par l’Allemagne suite à la réunification ne sont se prolongeront pas indéfiniment.
la phrase de Chelya à propos des Stadwerk: « Donc non vous n’avez aucune idée du cout des infrastructures parce que vous ne pouvez rien séparer dans les comptes.. » Bah dites donc…. C’est le même qui nous parle parfois des comptes d’EDF ou d’ERDF?
L’image est peut être un peu grande ! Voici l’origine :
Chelya me dit: « @sicetaitsimple : pourquoi ils utiliseraient la part mineur de leur production de maïs dédié en majorité à l’élevage dans des méthaniseur » C’est exact, rien à dire! Maintenant, une minorité ça peut quand même faire pas mal: Of the 2.5 million ha in Germany used for maize production in 2012, 900,000 ha were used in biogas production Pour la source, je n’ai pas mieux que celle-ci:
chelya affirme : « … Et vous confondez l’électricité et les émissions de CO2 : l’électricité est une part mineure des émissions de gaz à effet de serre qui viennent d’abord et avant tout de la chaleur et du transport qui est porté par l’efficacité énergétique. » Amen, ite missa est, les émissions de GES vont globalement diminuer en Allemagne grâce à l’efficacité énergétique. Voyons ce qui s’est passé en Allemagne ces 20 dernières années (1991 – 2011) : On a l’intensité carbone par rapport au PIB. C’est donc exprimé en tonne de CO2 pour 1000 dollars US de 2005. Il existe deux manière d’aborder le PIB, en taux du marché ou en parité de pouvoir d’achat, mais pour une comparaison Allemagne-France sur 20 ans, ça ne change rien au rapport. En 1991, l’Allemagne était à 0,3979 tonnes de CO2/1000 $ ou encore 398 gCO2/$ En 2011, l’Allemagne était descendue à 0,2475 tonnes de CO2/1000 $ ou encore 247 gCO2/$ En 20 ans, l’intensité carbone de l’économie allemande a baissé de 151 gCO2/$ ou – 37,9% La baisse la plus forte a bien évidemment eu lieu dans les premières années de la réunification. Maintenant regardons la France : En 1991, la France était à 0,2393 tonnes de CO2/1000 $ ou encore 239 gCO2/$ En 2011, la France était descendue à 0,1672 tonnes de CO2/1000 $ ou encore 167 gCO2/$ En 20 ans, l’intensité carbone de l’économie française a baissé de 72 gCO2/$ ou – 30,1% On remarque que malgré des progrès énormes, l’Allemagne est toujours à la traine en matière d’intensité carbone de l’économie par rapport à la France. On remarque aussi que la France a très nettement progressé. Ces progrès ne sont pas tous bénéfiques, puisque cela est aussi du à une tertiarisation importante de l’économie. En conclusion, je me demande comment l’Allemagne va rattraper son retard en matière d’émision de GES dans les années à venir.
Dans les fichiers Excel de l’EIA, on peut voir l’énorme effort de réduction des émissions de CO2 par unité de PIB réalisé par la France entre 1980 et 1988. En 1980, la France était à 0,382 tonnes de CO2/1000 $ ou encore 382 gCO2/$ En 1988, la France était descendue à 0,2245 tonnes de CO2/1000 $ ou encore 224 gCO2/$ En 9 ans, l’intensité carbone de l’économie française a baissé de 158 gCO2/$ ou – 41,3%. Il se pourrait que cela soit dû en grande partie à la montée en puissance à marche forcée du parc nucléaire 2G… mais chut, j’ai rien dit. Il est vrai qu’à l’époque on communiquait moins sur ces affaires « environnementales ». Mais les faits sont là, du point de vue des émissions de GES de l’économie, la France a fait sa révolution verte avant l’Allemagne et avant qu’on ne parle du réchauffement climatique (ça commence juste après).
Je ne pense pas que ça puisse expliquer les chiffres de Dan1 (exprimés en g/$ ce qui est une unité difficile à comparer avec des chiffres techniques ( tC02/t d’acier par exemple). Mais à ma grande surprise, les chiffres de production d’acier en Europe sont certes en baisse, mais de façon relativement lente, du moins si j’en crois ces chiffres: Les technologies ont évolué et les émissions spécifiques ont certainement baissé. Il me semble que la production d’acier représente environ 5% des émissions de CO2 en Europe.Ce n’est pas négligeable mais ça ne peut pas expliquer les évolutions globales constatées, surtout entre 1980 et 1988 pour la France….
Elle sera en baisse absolue d’environ 1% (61,7€/MWh au lieu de 62,4). Mais « corrigée des variations saisonnières » ( résorptions des déficits, reconstitution des marges tout ça lié à des estimations forcément un peu aléatoires mais les allemands font le ménage sur un an au lieu d’accumuler des dettes comme la France ou bien pire l’Espagne), elle sera en hausse d’environ 15% (51,46 à envion 60). Environ 22Mld€/an, c’est donné.
Sur cette même durée, quelle est l’évolution de la quantité de déchets nucléaires par kWh produits?
« quelle est l’évolution de la quantité de déchets nucléaires par kWh produits? » J’imagine que votre question s’applique à l’Allemagne ? Car avec la vague de démantèlement prévus, il va y avoir un tsunami de déchets… dont l’Allemagne ne sait pas quoi faire faute de solution de stockage définitive :
le 6/01/14, je disais: Donc + 3,1TWh de PV+ éolien, la route est longue et la pente est rude (près de 560TWh de consommation intérieure). Je réitère donc mes souhaits de « windy and sunny year » pour nos voisins en 2014. Les +3,1 TWh correspondaient à l’augmentation de production PV+éolien entre 2012 et 2013. A 1 mois de l’échéance 2014, c’est pas beaucoup mieux, + 2TWh (entre 11 mois 2014 et 11 mois 2013). Par contre, l’Allemagne a réduit sa consommation d’electricité (avec des exports du même ordre), ce qui amène une réduction au moins momentanée des fossiles (env. 20TWh). Faudra voir dans la durée, car la réduction de consommation est certainement en grande partie liée au temps qu’il a fait. Et l’année prochaine, il y a une tranche nucléaire qui ferme…
Production annuelle PV+éolien en Allemagne ( selon Fraunhofer institute): 2011/2010: +18,7TWh 2012/2011: +5,6TWh 2013/2012: +3,1TWh 2014/2013( sur 11 mois): +2TWh Et alors, on fatigue?
Datation merdique sur Enerzine. pour remise en évidence de ce post de 16h45 et non de 12h30.
Effectivement, c’est de plus en plus impressionnant. Le Pr Bruno Burger du Fraunhofer Institute for Solar Energy Systems ISE de Freiburg en Germany nous donne des statistiques très complètes et régulières de la révolution énergétique à l’oeuvre en Allemagne. En fait, il nous surtout de la révolution électrique (1/4 du problème) qui est plus dans son domaine. Nous apprenons que fin novembre, l’Allemagne possède un parc éolien + photovoltaïque de 73,8 GW (10 GW de plus que le parc nucléaire français). Nous apprenons aussi que ce parc de 74 GW a produit 75 TWh sur 11 mois dans une production totale allemande de 472,7 TWh. Donc avec 74 GW de PV + éolien, l’Allemagne a couvert 15,8 % du mix. Le facteur de charge moyen étant légèrement supérieur à 10% (puissance moins importante en début d’année). Si on parle de performance des EnR, il faut alors regarder la biomasse. Avec 8,153 GW installés, ça produit 48,6 TWh avec une régularité de métronome (slide 15). Est-ce que la révoltution verte ne s’est pas trompée de couleur en privilégiant le jaune et le vert-sauge au détriment du vert en Allemagne ? (ce sont les couleurs des graphiques du Pr Burger respectivement pour le PV, l’éolien et la biomasse). Combien faudra-t-il d’éolien et de PV pour faire 50% du mix électrique allemand ? Sachant que l’électricité c’est au plus 25% du problème de l’énergie… même en Allemagne et que ce pays ne fait pas mieux que les autres en matière de mix énergétique : En 2014, le pays tourne à plus de 85 % au FOSSILES + FISSILE. Alors à quand la révolution énergétique ?
c’est qu’à ce rythme là on n’est pas prêt de voir déployé (hors installations de démonstration) de l’hydrogène ou du méthane » Sabatier » ( P2G)! Tiens, où est donc passé Lionel-fr?
Derrière ces performances mitigées du parc PV+