Siemens rejoint la concurrence, Areva indignée

Le groupe Siemens s’est associé au russe Rosatom en vue de développer des réacteurs nucléaires à eau pressurisée. La signature d’un accord entre les deux groupes suscite la colère d’Areva, qui dénonce la violation par Siemens de leur pacte d’actionnaire.

Mardi, Siemens et Rosatom ont décidé de la création d’une entreprise commune, détenue à majorité (50% +1 voix) par le groupe public russe. Elle se destine notamment au développement et à la construction de réacteurs russes à eau pressurisée.

Selon l’accord, l’entreprise prendra part à l’ensemble de la chaîne de production nucléaire, du combustible jusqu’au démantèlement. "Par un partenariat à part entière avec Siemens, nous voulons devenir le leader mondial du marché nucléaire", a résumé Sergey Kirienko Directeur général de Rosatom.

Une concurrence directe pour Areva, sur un marché évalué à 1 000 milliards d’euros. On estime que 400 réacteurs devraient être construits dans le monde d’ici 2020.

Cette décision a suscité une réaction immédiate du groupe français : "l’annonce de cette co-entreprise met en rupture [Siemens] de ses obligations contractuelles avec toutes les conséquences qui en découlent en vertu du pacte d’actionnaires", menace Areva par voie de communiqué.

En effet, Siemens dispose toujours de 34% du capital d’Areva NP, dont il a déclaré vouloir se retirer en début d’année. Les conditions de son retrait comprennent une clause de non concurrence jusqu’en 2020.  Ce qui laisse présager une bataille juridique, dont Areva pourrait se servir pour revoir à la baisse le montant du rachat des 34% de Siemens. Fin 2007, ces parts étaient évaluées à 2 milliards d’euros.

[Page d’accueil : cc Nicholas_t]

         

Articles connexes

29 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
renewable

Voilà qui peut sembler assez surprenant quand on connaît les capacité actuelles de l’industrie sidérurgique à produire des coeurs de réacteurs…Nous sommes actuellement capable d’en construire moins d’une demi-douzaine par an, peut être le double d’ici deux à trois an, soit dans le meilleur des cas, un peu plus de 120 réacteurs possible d’ici 2020. Enfin j’imagine que si la crise s’estompe un peu et qu’on laisse davantage de marges de manoeuvre à l’investissement, ces capacités pourront être davantage augmentées. Reste le problème de l’uranium, et là notre dépandance à M Poutine (bien davantage encore que pour le gaz) risque de devenir un problème géopolitique pour beaucoup de pays…Actuellement, Rosatum (aux mains du clan Poutine) détient plus de 40% du marché des services de l’enrichissement de l’uranium et ne cesse d’augmenter ses parts de marché… D’autre part, le tableau des capacités de production d’uranium est assez noir, les chinois vont par exemple devoir désespérement trouver des fournisseurs fiables (après la perte du Niger) et accroître considérablement les tensions sur les prix de l’uranium car ils ne peuvent pas produire plus de 30% de ce dont ils auront besoin si leur programme nucléaire prévu sur 10ans voit le jour. Ceci sans compter que bien d’autres pays se re-lancent dans le nucléaire…Les ressources en Uranium vont sans doute avoir le privilège d’être source de bien des tensions géopolitiques de demain, et nous pourrons être fiers d’être ultra-dépandants de cette source d’énergie (près de 80% en France…). Si nous étions prévoyants, nous nous efforcerions dès à présent de réduire à un niveau raisonnable notre dépandance au nucléaire, et pas seuelement pour ses problèmes de déchets et de sécurité.

Buffle

Ok avec Renewable : 400 réacteurs de plus dans le monde en 2020, ce n’est techniquement pas crédible. Il faut plusieurs années pour lancer un site, 5 ans pour construire, des fabricants qui puissent faire fasse à la demande et des administrations qui se réorganisent dans des pays qui ont souvent délaissé le nucléaire. En revanche, l’Uranium n’est pas une contrainte. 1) Les réserves connues peuvent satisfaire l’exploitation du parc actuel et son extension pour plusieurs dizaines d’années, avant de passer aux surgénérateurs qui demandent des dizaines de fois moins d’uranium. 2) L’uranium, à la différence des hydrocarbures, est bien réparti à la surface de la planète, et dans des pays plutôt come l’Australie ou le Canada relativement stables. 3) La marge de maneuvre du le prix est assez importante car le cout du minerai compte faiblement dans le cout total du kWh. source, par exemple :

Lord predator

J’ajouterai que les ressources conventionnel d’uranium se compte plutôt en centaine d’année, qu’il existe nombre de ressource non conventionnel tel que l’eau de mer a un prix certes nettement supérieur, mais comme dis, le cout du minerai compte pour 3% dans le prix du Kwh. Cordialement,

lion

Je comprends parfaitement la réaction d’Aréva quand on voit Siemens partir avec le design d’un réacteur de 3ème génération que les russes de Rosatoménergo n’ont pas pris la peine de développer. Ce mariage est en tous points paradoxal lorsque l’on connait la bonne qualité du matériel Siemens et la mauvaise qualité du matériel russe. Autant ces derniers sont compétents en matière de conception, autant la fabrication des matériels et le montage sur site sont lamentables. Je parle d’expérience. De plus le VVER 1000 de Rosatom est un réacteur de 2ème génération. Rosatom ne propose pas un réacteur de 3ème génération répondant aux exigences de sûreté de la France et de l’Allemagne par exemple. En ce qui concerne les ressources en uranium, je partage l’avis de Mrs buffle et lord prédator et je ne partage pas celui de renewable. De plus, les réacteurs de 4ème génération vont être bientôt industrialisés tandis que les Indiens ont pris la décision d’expérimenter un cycle thorium ce qui ouvre des perspectives de long terme pour une production électrique indépendante des combustibles carbonés.

Yop

Je voudrais simplement ajouter que je trouvais déjà stupide qu’AREVA veuille se séparer de SIEMENS, car on avait l’occasion de renforcer la coopération franco allemande qui est un des moteurs de l’Europe. On en voit ici une mauvaise conséquence supplémentaire, les russes vont rattraper leur retard sur AREVA. A notre époque, ou l’on s’apercoit que l’Europe ne peut peser dans le monde que si elle est unie, nos décideurs veulent créer un champion franco-francais du nucléaire… Quelle ringardise ! Quelle vision passéiste ! Construire un champion européen… ca n’est pas mieux ? Ok, Airbus a eu quelques problèmes, mais ca a fonctionné pendant des années avant ces problèmes. Et la volonté politique y est pour beaucoup pour que ca fonctionne. Et en plus, je crains que l’on y arrive pas seul. On est incapable de construire correctement le réacteur en Finlande. Celui de Flamanville prend le même chemin… J’espère que les problèmes de construction n’auront pas de conséquences sur l’exploitation.          

fifty

Concernant les réserves en combustible n’oublions pas de mentionner le Mox, c’est à dire (pour simplifier) le retraitement des déchets radioactifs issus des réacteurs et leur transformation en nouveau combustible prêt à être chargé (97% des déchets sont ainsi revalorisés). Dans ce domaine la France est leader et exporte même ce type d’usine Mox. Par contre j’ai une question, dans quelle mesure y a t-il a un risque de transfert de la technologie d’Areva à Rosatom par le biais de Siemens? parceque du coup ca facilitera dangereusement l’accès pour Rosatom aux réacteurs de troisième génération…

renewable

L’indépendance au Gaz de notre ami Poutine…Curieux que la dépendance bien plus forte à l’uranium russe n’inquiète cette fois-ci pas le moindre du monde les tenants du tout nucléaire! Le gaz russe représente 25% du gaz consommé en europe (et devrait atteindre 30% d’ici 10ans) alors que la part d’uranium d’orignie ou transformé par la Russie dans le monde est de 40% et augmente également… D’autre part, la plupart des gisements rentables aux couts actuels de l’uranium sont en voie d’épuisement ou largement exploités ou atteignent les limites du raisonnable en terme environemental pour les sites ou ils sont exploités, on va donc commencer à traiter la part des gisement 2 fois plus chers avec en ligne de mire ceux qui sont plus de 3 fois plus couteux. Ceci sans parler du prix du marché, je ne parle ici que de coûts d’extraction, le prix du marché risque d’être soumi à une très forte spéculation d’une part (liée (la spéculation) à un surplus de liquidité très heureux de venir se caler dans une niche base, sécurisée par l’aspect “énergie”) et à des fondamentaux puissament haussiers (la relance du nucléaire). ça va être sympa!

renewable

Vous avez tout compris, nos réacteurs pour lesquels nous avons mis beaucoup d’argent public (chercheurs, ingénieurs, base d’AREVA…) vont nous revenir en concurrence avec de beaux prix russes agrementés du sérieux allemand et du grand nom de siemens…Et nous n’aurons même pas de vraie filière différente pour compenser, car nous avons déjà laissé filer nos brevets et nos cerveaux de l’éolien (et on continue avec le solaire et l’hydrolien) vers d’autres pays, comme l’Allemagne…

lion

En réponse à Monsieur Fifty, il convient de savoir que le dossier sur l’EPR a été fait par Framatome NP, alliance entre Framatome et Siemens, devenu ensuite AREVA NP. Ce dossier a été réalisé en prennant en compte les plus récentes exigences fondamentales des autorités de sûreté françaises et allemandes qui sont très supérieures à celles des autorités de sûreté russes. Siemens dispose donc de l’ensemble du design. La rapidité de la décision entre la sortie d’Areva et l’alliance avec Rosatom démontre que les discussions entre les 2 entreprises étaient déjà engagées depuis longtemps. A Monsieur Yop: je ne sais pas ce qui vous permet aujourd’hui d’affirmer que Flamanville prend le même chemin qu’OL 3.

lion

Vous parlez d’argent public facilement. Quelles sont vos preuves?

renewable

Le CEA, la COGEMA, nos ingé de l’école des mines, polytechnique, centrale, Normale sup, la recherche sur 30ans pour atteindre notre niveau d’excellence, nos missions diplomatico-militaires pour s’assurer de nos approvisionnement (et les concessions démocratiques et/ou pécunières qui vont avec)…L’argent public, ce n’est pas ce dont à manqué notre filière nucléaire! Mais même si vous aimez à devenir pointilleux sur les points annexes, il est intéressant de noter que vous ne remettez pas en cause la principale nouveauté liée à ce nouvel état de fait dans le domaine du nucléaire!

Hedjman

Et si monsieur Renewable arrêtait de réciter bêtement les communiqués et crédos des ong style greennpeace (ou sortir du nucléaire)  , les débats de ce forum y gagneraient en qualité,au lieu d’être un lieu de propagande antinucléaire caricatural ou se répand la plus méprisable désinformation sur Areva et plus généralement l’énergie nucléaire (dont bien entendu le programme nucléaire français de préférence) .Cette manie exécrable qu’a monsieur renewable  de donner à chaque occasion un stupide coup de patte sur le nucléaire (surtout français ) le discredite et décrédibilise complètement .Il n’est (renewable) qu’un triste concentré d’intox et de mauvaise foi .

Hedjman

Renewable, ou la voix de Greenpeace et du réseau ‘sortir du nucléaire’ .

stef

Forcément, si on est contre le développement du nucléaire, c’est qu’on cite bêtement les communiqués des ONG. Alors que si on est pro nucléaire, c’est qu’on fait preuve d’ouverture d’esprit, de sagesse, et de connaissance. C’est ça ? Cette stupide bataille entre pro et anti sur ce sujet est vraiment dommage (on ne la retrouve pas que sur ce post d’ailleurs, et pas forcément de ce bord non plus). Vous semblez souhaiter que les débats de ce forum gagnent en qualité, et bien ce ne sera pas avec vos interventions… A-t-on lu un argument intéressant dans vos propos ?

renewable

Voic la remarque la plus pertinente qu’il soit: pas de débat sur le nucléaire, en aucun cas…Pour votre gouverne je n’ai aucun engagement personnel lié au nucléaire, je suis simplement assez échaudé depuis un moment par la fraction impotante des anti-ENR pro-nucléaire qui viennent casser du sucre sur le dos de ces filières en vantant les mérites du sacré et imaculé nucléaire…Le dernier argument à la mode étant l’indépandance face au gaz russe qu’apporte le nucléaire, il me semblait utile, et vous m’excuserez donc d’oser tenter apporter un semblant de contradiction (débat?) en mettant en lumière cette caractéristique méconnue du nucléaire qu’est sa dépendance aux (je devrais dire “à la”) filières russes, tout autant marquée voire davantage que pour le gaz. Je ne me permetterai pas de juger que la contribution que vous apportez au débat est “méprisable” comme vous le faites pour moi mais je vous ferais simplement remarquer que vous ne vous donnez même pas la peine d’essayer de faire quelques chose de différent que ce à quoi vous vous opposez. Ou est “l’intox”, ou est la “mauvaise foi” ou est la “caricature”? Je suis prêt à reconnaître une erreur s’il y en a une et à m’en excuser.

Rodriguier

Prétendre que le nucléaire sera dépendant de la Russie comme le Gaz, est un gros bobard car les vrais fournisseurs avenir  d’uranium seront l’Australie et le Canada ; voire l’Afrique .

filvert

Je doute qu’avec la crise économique les centrales se développent beaucoup. Les producteurs d’électricité vont avoir des chiffres d’affaire en baisse et ce sont les investissements qui vont être réduits en premier. On parle de 10 à 20 ans de crise, donc s’il y a 20 ou 30 nouvelles centrales d’ici 2020 ce sera le Pérou !!!

Repie

10 ou 20 ans de crise: j’espère que ce ne sera pas celle des ENR ! Non plus sérieusement, la crise de 29 plus grave encore n’a duré que 2 ou 3 ans, on va remonter donc vite par le haut et on va essayer de recréer un société basée sur la confiance . Un confiance aussi dans les énergies propres et réellement propres pour ne pas flouer le citoyen.

Momo

Si on relit bien les documents de l’AIEA , on voit qu’ils prevoient un maximum de 400 nouveaux reacteurs ( de ttes. tailles , de ttes puissances et de ts. types ) d’ici 2030 ( et non pas 2020 comme indique ici ) , pour en cout global de 1000 a 1200 milliards de USD ( le dollard valant alors environ l’euro , Personne ne sachant ce que cela donnera d’ici 21 ans ! ….. ) Par ailleurs , ne pas oublier que les systemes Candu a eau lourde fonctionnent av. de l’uranium naturel , non enrichi , de meme que les AGR anglais ! Le process de recuperation des combustibles usages et de tris chimiques des divers constituants ( grande specialite depuis des decennies d’AREVA ) permet le recyclage et la reutilisation plusieurs fois de la masse d’U d’origine … Les US s’y mettent enfin , et reutilisent beaucoup mieux qu’auparavant l’uranium de depart , idem av. le MOX , autre specificite francaise ! … Et le thorium doit , ds. 20 ou 30 ans ( si on est encore la because hyperthermie annoncee ) donner qq. siecles de reserves a cout(s) abordable(s) a ce process de production de l’electricite ( source fondamentale de progres et de bien-etre dixit Lenine himself ! …. ) On verra bien le mix energetique qui va advenir tres bientot un peu partout sur cette Planete , 1/3 monde inclus et meme preponderant

Dazibao

La crise de 29 n’a pas durée 2 à 3 ans, mais plus d’une décennie… de plus, elle a eu pour effet de déstabiliser (récession, dépression, inflation, déflation…) l’ensemble des économies mondiales, à commencer par celles des pays les plus développées. Les conséquences sociales (chômage de masse, grande pauvreté). Ces déstabilisations systémiques des économies et des sociétés occidentales notamment, ont entraîné la montée de tous les totalitarismes, et de 1929 à 1945… on ne peut pas dire que les seize années qui se sont écoulées aient été propices à la résolution collective, à l’échelle internationale, de problèmes complexes. On peut imaginer que les leçons aient été tirées de cette époque et que nous saurons éviter les écueils. Mais on peut aussi avoir la lucidité de penser que certains pays, à forte tradition hégémoniques (et la Russie n’est pas le seul concerné, même si depuis quelques années, à travers le gaz nous avons quelques indices de sa volonté de domination les pays de sa zone d’influence) ont d’autres ambitions que de fournir à chacun ses propres sources d’énergie et de réduire les dépendances à son endroit.

Dan1

L’indépendance énergétique relative procurée à la France par le nucléaire n’est pas tout à fait une vue de l’esprit et elle revêt plusieurs aspects : 1) Nous pouvons facilement stocker du combustible enrichi ou non pour plusieurs années. La France déclare avoir un stock de sécurité d’au moins 3 ans. De plus, le seul chargement d’un réacteur nucléaire nous garantit d’avoir de l’électricité pendant quelques dizaines de mois après rupture d’approvisionnement. Ce simple fait, permet d’envisager d’éventuels négociations avec moins d’urgence que pour le pétrole et le gaz où les réserves se comptent en semaines ou au mieux en mois. 2) Le nucléaire permet le recyclage du combustible voire la génération, si on ferme le cycle, on fait diminuer le besoin. C’est tout de même beaucoup plus dur avec les hydrocarbures. 3) L’indépendance n’est pas seulement technique, mais aussi économique. Prenons l’exemple de la facture énergétique de la France en 2008 (Source DGEC). Nous avons importé :   – 42,5 milliards d’Euros de pétrole représentant 94 Mtep soit 1 093 TWh,   – 12,3 milliards d’Euros de gaz représentant 515 TWh,   – nous avons produit 420 TWh d’électricité nucléaire nécessitant environ 20 tonnes d’uranium/par TWh, nous avons donc eu besoin de 8 400 tonnes d’uranium dont le prix spot est aujourd’hui de 34,85 Euros la livre, soit 77 Euros le kg ou encore 647 millions d’Euros au total. Maintenant comparons (pour la dépendance de l’étranger) ce que nous coûterait en combustible, la production d’électricité en subtitution du nucléaire par le pétrole puis le gaz : Pétrole : si on veut produire avec une centrale à fioul de 35 % de rendement, nos 1093 TWh primaires nous donnent en final 382 TWh d’électricité pour 42,5 milliards, c’est à dire un TWh à 111 millions d’Euros. Gaz : en produisant avec une centrale CCG (type future installation de Blénod) de 57 % de rendement, nos 515 TWh d’importation nous donnent en final 293 TWh d’électricité pour 12,3 milliards d’Euros, c’est à dire un TWH à 42 millions d’Euros. Nucléaire : nos 8 400 tonnes d’uranium nous aurons coûtées 647 millions d’Euros pour 420 TWh, c’est à dire un TWh à 1,6 millions d’Euros. Evidemment, le prix moyen des contrats à long terme est peut plus élevé que le prix spot actuel. Ceci dit, au plan économique, il y a de la marge ! Même avec une dépendance de la France au gaz russe assez limitée, contrairement à ses voisins, nous sommes économiquement beaucoup plus dépendant vis à vis du gaz que de l’uranium. Et puis, il ne faut pas oublier une autre indépendance très importante : l’indépendance d’esprit !      

pasnaif

Si le nucléaire devait rester en REP ou BWR (ne brûlant que 1% de luranium), vous avez raison, les ressources uranium à coût acceptable sont limitées à 100 ans et quelques. C’est d’ailleurs la durée du pétrole. Par contre les réacteurs à neutrons rapides donnant 100 fois plus d’énergie à partir de la même quantité d’uranium, non seulement multiplieront cette duréepar 100 mais du coup revaloriseront la valeur du métal, disons par 10, ce qui rendra rentables des gisements peut-être 100 fois plus nombreux. Sans conjecturer sur la taille de ces gisements, prenons le moins riche de tous, le granit ordinaire contenant en moyenne 50g d’uranium+thorium au mètre cube. Soit 12 millions de kWh thermiques. Si on les valorise au prix actuel du baril (60$ pour 150kg ou 1500kWh thermiques, donc 32€ le MWh thermique, notre brave m3 de granit contiendrait pour 384 000 € d’énergie. Combien coûterait l’extraction de ces métaux? Nul ne le sait mais certainement moins que d’extraire l’or des minerais actuels à 2g/tonne. Vu le prix de l’Or 27€/g, cette extraction coûtera au plus 54€/m3, soit rien du tout en face des 384 000€ d’énergie. Combien sont grandes les réserves de granit ordinaire? Infinies, supéreures à des milliards d’années de consommation. Il n’y a pas de problème de reserves d’uranium sauf dans les esprits tendencieux qui veulent nous égarer. Hervé

pasnaif

les anti-N détiennent le pompon, record toutes catégories puisqu’ils sont même contredits par la Physique qui elle, n’a pas de parti pris. Nul besoin d’aller plus loin puisque l’arbitre le plus neutre qui soit démontre les mensonges systématiques des anti-N.

Korty

Pasnaif avait pourtant expliqué que pour exploiter nos fabuleuse ressources en Uranium sur le sol français, il faut passer aux R N R(réacteurs à neutrons rapides) surgénérateurs qui seront les réacteurs de 4ème génération , ce qui nous ramène sur le plan industriel aux années 2040 et suivantes;donc,dans une bonne quarantaine d’années, qui peu à peu remplaceront les EPR(3ème génération).Si bien que dans les années 2050,on ne construira plus que des réacteurs surgénérateurs(4ème génération) . Les derniers EPR construits (quelqu’en soit le nombre) achèveront leurs soixantes années de fonctionement vers l’an 2109 .Et ils consommeront le Mox au plutonium produit gràce aux surgénérateurs,lesquels aprés l’arrêt du dernier EPR;consommeront le plutonium qu’ils produiront en fertilisant l’U238 issue de l’uranium appauvri .Cet Uranium appauvri que l’on considérait auparavant comme un stérile .Cela multiplie déjà par 100 les ressources fissiles sans même toucher au thorium ni même à l’uranium du granite . 

Korty

D’autre part,quand Pasnaif écrit : “Par contre les réacteurs à neutrons rapides donnant 100 fois plus d’énergie à partir de la même quantité d’uranium, non seulement multiplieront cette duréepar 100 mais du coup revaloriseront la valeur du métal, disons par 10, ce qui rendra rentables des gisements peut-être 100 fois plus nombreux. Sans conjecturer sur la taille de ces gisements, prenons le moins riche de tous, le granit ordinaire contenant en moyenne 50g d’uranium+thorium au mètre cube. Soit 12 millions de kWh thermiques. Si on les valorise au prix actuel du baril (60$ pour 150kg ou 1500kWh thermiques, donc 32€ le MWh thermique, notre brave m3 de granit contiendrait pour 384 000 € d’énergie. Combien coûterait l’extraction de ces métaux? Nul ne le sait mais certainement moins que d’extraire l’or des minerais actuels à 2g/tonne. Vu le prix de l’Or 27€/g, cette extraction coûtera au plus 54€/m3, soit rien du tout en face des 384 000€ d’énergie. Combien sont grandes les réserves de granit ordinaire? Infinies, supéreures à des milliards d’années de consommation. Il n’y a pas de problème de reserves d’uranium sauf dans les esprits tendencieux qui veulent nous égarer”. Cela explique clairement que “nos fabuleuses ressources en Uranium sur le sol français qui ont une telle valeur”seront exploitables que lorsque nous en seront industriellement aux réacteurs surgénérateurs de 4ème génération,donc,dans la deuxième partie de ce XXI ème siècle (après 2050).Il faut donc que “les Anti-N arrêtent leurs mensonges systématiques sur les prétendus problème de reserves d’uranium sauf dans les esprits tendencieux des antinucléaires qui veulent nous égarer”.Pasnaif a pleinement raison .

Korty

Pasnaif explique clairement que l’extraction de l’Uranium du granite ordinaire ne peut dépasser le cout de l’extraction d’un minerai rocheux aurifère, pauvre en Or :L’or des minerais actuels à 2g/tonne.Comme  le Granite Ordinaire renferme en moyenne 50g d’uranium + thorium au mètre cube;soit 12 millions de kWh thermiques. Si on les valorise au prix actuel du baril (60$ pour 150kg ou 1500kWh thermiques, donc 32€ le MWh thermique, notre brave m3 de granit contiendrait pour 384 000 € d’énergie. Avec  une telle valeur,l’Uranium rapporte financièrement énormément plus que l’or pour un cout d’extraction et transformation qui ne peut lui être supérieur .Donc , dés que l’industrie nucléaire en sera aux surgénérateurs généralisés,des pays comme la France (et d’autres aussi) auront une totale indépendance énergétique et des ressources fissiles absolument inépuisables à l’echelle de l’histoire de l’humanité.Sans même parler de l’arrivée de la “Fusion nucléaire industrialisée “au cours du siècle suivant (22 ème siècle). Voilà ce dont voulait parler Pasnaif .Evidement il ne faudrait pas qu’un stupide et monstreux obscurantisme antinucléaire en France, vienne arreter ça par des minables intrigues politiques comme l’alliance “Grunen-socialistes” l’a fait en Allemagne.D’où la colère parfaitement compréhensible de Pasnaif envers les Anti-N. Il y a un danger en France que les socialistes nous concoctent pour de minables raisons d’accés au pouvoir,une telle monstuosité (alliance vert-socialiste) et sacrifie stupidement l’accés à une abondance énergétique fabuleuse par pure opportubisme politique ,plongeant cyniquement la France dans une pénurie énergétique inacceptable qui n’aurait aucune raison d’être.Honte aux socialistes s’ils deviennent aussi bête et aussi abjects. Ils seront alors les pires ennemis de la France et même de l’Europe. Espérons qu’ils ne cèderont pas aux sinistres sirènes antinucléaires. 

Coudouin

Voici la position des socialistes sur le nucléaire à travers la déclaration de Béatrice MARRE, Secrétaire nationale à l’environnement et au développement durable au Parti Socialiste: Le 16 août 2006 Article paru dans la revue “L’essentiel des relations internationales” – Août 2006 Trois défis majeurs sont aujourd’hui devant nous: la lutte contre le changement climatique, l’épuisement des ressources énergétiques fossiles, la maîtrise de la prolifération nucléaire. En France, le recours au nucléaire pour produire de l’électricité présente actuellement des avantages certains en termes de limitation des émissions de gaz à effet de serre, et donc de respect des objectifs assignés par le Protocole de Kyoto. Dans le long terme, cette énergie ne peut pas être la solution durable pour l’ensemble de la planète. En effet, le nucléaire n’assure aujourd’hui qu’une part minime des besoins en énergie de la planète, les usages ne sont pas substituables, les risques de proliférations sont majeurs, l’uranium n’est pas une ressource plus pérenne que le gaz ou le pétrole, et la question des déchets reste problématique. Les socialistes sont donc attachés à une présence raisonnée du nucléaire dans le mix énergétique français actuel, mais considèrent avant tout que le problème de l’énergie est  mal posé : le postulat selon lequel le développement économique et la croissance ne peuvent exister sans une demande d’énergie -et en particulier d’électricité- exponentielle, est inexact. Une autre politique énergétique est possible, fondée sur l’investissement dans la recherche, le développement des énergies renouvelables, et surtout des changements de comportement dans nos modes de production, de consommation et de distribution; l’énergie la moins coûteuse et la moins polluante est celle que l’on ne consomme pas : sobriété énergétique dans les usages individuels et collectifs de l’énergie (transport, habitat), efficacité énergétique dans les équipements et moyens de production, recours affirmé aux énergies renouvelables, sont les clés que défendent les socialistes dans leur projet. En matière de défense, les socialistes s’inquiètent de la tendance à la banalisation de l’arme nucléaire (mini bombes, frappes préventives potentielles…) qui décrédibilise la politique internationale de non-prolifération, et favorise la surenchère nucléaire, y compris en laissant croire que la lutte contre le terrorisme pourrait être facilitée par l’utilisation de l’arme nucléaire. Béatrice MARRE, Secrétaire nationale à l’environnement et au développement durable. On retrouve là , la position de gens comme Renewable qui est un Antinucléaire sur une échéance d’environ 40ans (ou à peine plus). La position du PS etant de nature quasi identique à celle de Renewable (et cela que Renewable soit ou ne soit pas au PS ,qu’il soit ou ne soit pas un simple sympathisant); on peut en déduire que le PS est devenu antinucléaire,malheureusement et ce malgré quelques pronucléaires au PS qui ont été marginalisés.Donc Le PS n’est plus fiable sur le plan nucléaire parceque les Antinucléaires s’en sont emparés .Le PS devient à cause de ça ,le parti de la disette énergétique, de la pénurie énergétique:Et le PS appelle ça “la sobriété”.C’est du cynisme politique de la pire espèce par choix politique opportuniste. Le PS n’est plus fiable ni crédible sur le plan énergie ,il s’est objectivement vendu aux Antinucléaires.Honte à lui et souhaitons qu’il perde encore très souvent les”Législatives” et les”Présidentielles” .Le PS est indigne d’accéder aux responsabilités et de gouverner .

Caudouin

Ce n’est pas ma “survie” qui dépend de la survie de l’industrie nucléaire.C’est la richesse économique et sociale (que l’on peut encore augmenter et améliorer grace au nucléaire (EPR en attendant les Surgénérateurs dont parlent Pasnaif et Korty dans leurs écrits) de la France et de l’Europe . Ce ne sont pas les politiques de “sobriétés”soupoudrées d’Enr du Parti Socialiste (parti Social-Traitre) avec réduction du nucléaire, implicant des restrictions énergétiques, qui permettront à la France et à l’Europe d’augmenter et améliorer (grace au nucléaire)la richesse économique et sociale indispensable à nos concitoyens français et européens.Les socialistes se sont vendus à l’idéologie BOBO des Verts et autres “Sobriétistes et décroissantistes” .Le PS est donc indigne d’accéder aux responsabilités et de gouverner ! Je n’ai pas besoin d’être à l’UMP pour expliquer cela. D’ailleurs l’UMP est très molle avec l’idéologie antinucléaire et devrait réclamer la construction de 5 ou 6 EPR d’ici 2020 ;si elle avait un tant soi peu de courage politique face au militantisme débile et ringard des antinucléaires.Le fait que vous(renewable) ayez les mêmes positions que Béatrice Marre (du PS) me fait penser que vous pourriez être militant du PS dans le courant de Béatrice Marre.Cela ne serait pas du tout surprenant .

Cyrille

Photographe spécialisé dans l’industrie et l’architecture: http://www.cyrilledubreuil.com