Une table-ronde sur le véhicule électrique et hybride a été tenue mardi par Eric Besson, Ministre chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, avec l’ensemble des constructeurs automobiles disposant en France de programmes « véhicules décarbonés », des équipementiers automobiles et des équipementiers et installateurs électriques.
"Le marché mondial du véhicule décarboné est estimé à 4,5 millions de véhicules par an à l’horizon 2025. Ceci générera pour la France plus de 12 milliards d’euros d’activité. Dès 2020, il devrait permettre à la France de réduire de 3 % ses émissions de CO2 et de 4 millions de tonnes équivalents pétrole nos importations d’énergie fossile" a rappelé le Ministre.
Concernant le volet "Prime à la casse", on apprend que le gouvernement a versé 1.400.000 primes entre 2009 et 2011, ce qui a permis un soutien de plus d’1 milliard d’euros au renouvellement du parc automobile.
D’un coût cumulé de 2,3 milliards d’euros par sa mise en place depuis 2008, le bonus automobile a bénéficié aux français qui ont acquis 3,9 millions de nouveaux véhicules. De ce fait, "les émissions moyennes de CO2 par kilomètre des véhicules neufs sont descendues de 149 g en 2007 à 128 g cette année, soit une baisse de 14 % en 4 ans" a précisé le Ministre. Ce dernier a ainsi plaidé pour la préservation du bonus-malus et a appelé à "ne pas modifier les aides aux véhicules électriques et hybrides."
Concernant le volet "Investissement", l’Etat a prévu 750 millions d’euros au « Véhicule de futur ». Cette somme comprend des projets de R&D sur des thématiques jugées "essentielles" par Eric Besson. Ainsi, on trouve pêle-mêle : "la chaîne de traction électrique et hybride, l’allègement du poids des véhicules, le développement des infrastructures de recharge."
Sur cette somme, environ 500 millions d’euros ont déjà fait l’objet d’un appel à manifestation d’intérêt. "Les résultats de certains appels à projets seront connus dans les semaines à venir" a t’il ajouté. En dehors de cette contribution financière, d’autres dispositifs existent déjà et touchent 14 actions du Plan véhicule décarboné "qui sont désormais toutes mises en œuvre" :
- le crédit impôt-recherche,
- les « prêts verts », ont permis d’octroyer 140 millions d’euros à l’industrialisation des véhicules,
- le soutien aux pôles de compétitivité (« Mov’eo », « IDFORCAR », « Véhicule du futur » et « Lyon Urban Trucks »),
- les 400 millions d’euros du Programme de recherche et d’innovation dans les transports terrestres (PREDIT),
- l’appel d’offres La Poste-UGAP, 1ère grande commande européenne de véhicules électriques, portant sur une cible de 50 000 véhicules. Ses résultats seront connus en novembre prochain.
Eric Besson a également pu constater la très bonne avancée des programmes véhicules électriques et hybrides des constructeurs français :
- Renault lancera dans les semaines à venir la Kangoo Zéro Émission (produite à Maubeuge), auxquelles s’ajoutera l’année prochaine la Zoé (produite à Flins) ;
- PSA a déjà lancé les Citroën C-Zéro et le Berlingo électrique avec Venturi tandis que la pré-série de l’hybride diesel 3 008 démarre actuellement à Sochaux ;
- Bolloré commence à livrer les premières Blue Car, produites près de Quimper ;
- Mia (ex-Heuliez), qui a reçu du Gouvernement un prêt vert de 8 millions d’euros, a livré ses premiers véhicules ;
- Iribus Iveco produit des autobus hybrides à Annonay et participe à plusieurs projets de recherche sur des véhicules électriques ;
- Renault Trucks produit des camions hybrides de distribution à Bourg-en-Bresse et des Maxity électriques en région parisienne ;
- Goupil produit des quadricycles électriques et hybrides ;
- Exagon produit avec la « Furtive » le premier véhicule « Grand Tourisme » entièrement électrique.