Une commission constituée d’experts, de hauts-fonctionnaires, d’ONG, de professionnels de l’énergie ont été chargée de proposer plusieurs scénarios énergétiques dans l’hexagone d’ici 2050, dont celui d’un "recul" ou d’une "sortie progressive" du nucléaire, a annoncé mardi le ministre de l’Energie Eric Besson.
Déjà, Eric Besson avait demandé début juillet à RTE d’examiner, dans le cadre de son bilan prévisionnel, un scénario de décroissance du nucléaire à l’horizon 2030, pour en analyser les impacts.
Le Ministre a cette fois confié à l’AFP des exemples de scénarios à examiner comme "la prolongation de la durée de vie du parc nucléaire actuel (58 réacteurs), l’accélération du passage à la 3ème génération, voire à la 4e génération nucléaire, ainsi que la possibilité d’aller vers une sortie progressive du nucléaire à horizon 2050 voire 2040, ou vers une réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité."
En juin dernier, lors de la conférence sur les investissements d’avenir, Nicolas Sarkozy avait indiqué vouloir mettre de l’argent sur la 4ème génération des réacteurs nucléaires et expliquer qu’il n’y avait pas d’alternative au nucléaire.
Plus récemment, François Fillon n’a pas hésité à affirmer que la France contrairement à l’Allemagne, avait "de son côté assumé son choix du nucléaire" et "conserve une avance technologique et une maîtrise internationalement reconnue."
"L’objectif est d’explorer plusieurs scénarios possibles du devenir du système énergétique français aux horizons 2030-2050, d’en préciser les limites et d’en établir les conséquences, avantages et inconvénients" a précisé M. Besson.
La commission devra remettre son rapport dans le courant du mois de janvier 2012.
** la commission sera présidée par Jacques Percebois, professeur d’université spécialiste de l’énergie, et par Claude Mandil, directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
Vers une éventuelle et surtout progressive sortie au alentour de 2050 …les élections approchent et les effets d’annonces se multiplient histoire de raccoler de partout des voix pour sa seigneurerie
Il n’est pas très étonnant qu’on nous parle de 2050 pour l’évolution du nucléaire en France, car TOUT LE MONDE PARLE DE 2050 notamment à propos des EnR. D’ailleurs sur Enerzine, il y a une multitude d’articles à l’horizon 2050 avec force scénarios. L’Allemagne a promis 100% d’EnR en 2050 : Mort de rire ? WWF a promis 95% dEnR dans le monde en 2050 : Mort de rire ? Le Danemark propose une économie sans carbone en 2050 : Mort de rire ? Greenpeace propose un scénario de révolution énergétique 2050 : Mort de rire ? Quand on pose des questions plus précises à des horizons plus raisonnables (2020, 2030), on s’entend très souvent répondre 2050.
Les français souhaitent aujourdh’hui une sortie du nucléaire, les politiques l’ont bien compris alors allons y pour les bonnes intentions (bidons).La réalité du nucléaire francais un exemple a méditer ici.
Le nuke apparait de plus en plus pour une technologie qu’on ne peut maitriser et intolerable sauf a admettre un facteur de risque que personne n’est capable de dimensionner. Rappel : aucune compagnie d’assurance ne couvre le nuke en RC. En cas d’accident, tout est a la charge du contribuable. Donc en France on s’interroge, on s’interpelle, on consulte …. et pendant ce temps les allemands construisent Desertec et vendent pour 2 milliards de panneaux en Algerie. La France aura decidement toujours une guerre de retard.
. Une commission de plus…. juste avant les élections (comme par hasard….). Comment voulez-vous qu’avez tous ces « théoriciens », la France puisse avancer dans le domaine des ENR ? Il suffit de lire la propagande du GGP qui sévit ici pour s’en rendre compte. Hors le nucléaire point de salut ! Et pas question qu’une quelconque proposition ENR soit « acceptable » si elle empiète le pré carré d’EDF-Aréva et consors… Et pendant que nos brillants théoriciens de l’atome devisent gentiment dans les salons feutrés de La Défense, le pragmatique Allemand, fabrique, installe, exploite, exporte… bref, fait marcher l’économie de son pays.
« Hors le nucléaire point de salut ! Et pas question qu’une quelconque proposition ENR soit « acceptable » si elle empiète le pré carré d’EDF-Aréva et consors… » Bien sûr que si, il existe des propositions acceptables : celles qui visent l’avenir à longue échéance. Et là ça tombe vraiment bien puisque l’immense majorité des propositions EnR sont à l’horizon 2050 !
à gauche comme à droite on retourne sa veste, pour une fois du bon côté, mais quid de l’implication réelle dans une sortie du nucléaire, une révolution énergétique en France au lendemain des élections présidentielles? on verra bien, du côté sarko on sait que l’expression « tenir ses promesses » est aussi fiable qu’une centrale japonaise lors d’un tsunami: y a des sérieuses fuites! du côté PS, bah, on fait ce qu’on veut une fois élu on s’en fout on est par essence l’expression du peuple (un genre de « royalisme » au fond ^^) alors je m’attends pas à de miracles non plus. pauvre pays, y avait bien Hulot en mec sincère mais l’affreuse Joly a trop d’ego pour se soucier du bien commun alors c’est cuit pour eelv. bref.
Ya qu’à faire un grenelle du nuke, animé par Jean Louis Borloo. On étale cela sur 2011-2013, on sort des centaines de decrets, on demande aux patrons de PME de droite de se bouger en montant des entreprises et après on débobine tout à partir de 2015 en disant que le Nucléaire, cela commence à bien faire. C’est N I C K E L … non ? signé Nathalie KM ps : On s’est fait planter une fois par Sarkozy, j’espère que cela ne se reproduira pas.
Apparement les ONG en question refusent toutes de participer à cette parodie, entre Jancovici qui hait tout ce qui n’est pas nucléaire et Gadonneix qui est le père du programme français de nucléaire, ladite commission est bien gardée! Leur conclusion : trop cher et recours massif aux énergies fossiles, donc ne changeons rien (ah si, pour la forme, passons de 74% de nucléaire à 67%….en 30ans) J’y mets ma main à couper 🙂
Gardez vos deux mains Renewable, c’est utile pour poster sur enerzine .. @Dan1 : L’objectif de 2050 me semble surtout impératif pour l’industrie nucléaire qui pratique des calculs de rentabilité sur des périodes aussi longues que possible (plus c’est long, moins c’est cher) A l’inverse, les EnR s’amortissent en 10 à 25 ans. Cela dit, les « objectifs européens » et tous les blabla politiques adorent les chiffres ronds et fixent leur échéances à 2020, 2030, et 2050. Je milite pour la réhabilitation du 2040 et 2060 dans les calculs (bon!) Tout ça est bien joli, mais seul le nucléaire doit impérativement se projeter sur des échéances aussi lointaines pour… vendre ses centrales ! Il reste quand même à leur trouver un acheteur , en l’occurence : l’état via son obligé EDF.. Si on fait abstraction de Flamanville (et peut être Penly), on a un parc nucléaire complet à renouveler et je crois que c’est là l’enjeu (unique) de la partie qui se joue maintenant. Les EPR à construire qui devront voir à 40 ans pour chaque unité versus l’implantation d’EnR dont le financement unitaire est moins significatif que le « taux de couverture » (incluant des milliers d’unités dont chaque financement se fait à 20ans) et cette échéance là se joue en 2020 (renouvellement du parc), d’ici là, je devine que les vrais lobbiistes du nuke – càd ceux qui en vivent – vont affûter leurs glaives , leurs arguments, leurs négativismes anti EnR comme de bons soldats (bien que le pays ne les paye absolument pas pour faire ce boulot là) On assiste aujourd’hui à une vraie tentative d’enterrement de l’épisode Fukushima par les différents pro-nuke , y compris l’AIE , mais rien n’effacera une décision votée à Berlin ou à Genève .. Bref il n’y a pas grand chose à attendre d’ici 2020 pour la politique d’implantation du coté nuke. En revanche, les EnR arrivent à nous surprendre avec des coûts très inférieurs à tout ce qui était prévu coté PV, des approches de plus en plus crédibles en matière de gestion de l’intermittence et un secteur éolien offshore en croissance plus rapide qu’attendu, notamment en Angleterre et en Allemagne. J’oublie la Chine et les USA pour ne pas trop charger la bète , mais d’ici 2020 il y a beaucoup de choses à attendre du coté EnR ! à l’inverse du nuke Et quel sera la vraie percée des SOFC d’ici 2020 ? nul ne le sait.. C’est là que se déroule la bataille plus que dans les feuilles Excel de nos plans decennaux
Pour renewable : « … et Gadonneix qui est le père du programme français de nucléaire…. » Etes-vous bien certain de cela ? Montrez-nous la consistance de votre assertion avec une biographie de Pierre Gadonneix.
« C’est Mark Little, le directeur général de la recherche du géant américain General Electric qui l’affirme: « l’électricité solaire va devenir, d’ici 3 à 5 ans, moins chère que les énergies fossiles. Elle pourrait même concurrencer le nucléaire… » Le péssimisme d’un acteur, directement impliqué dans le nucléaire et dans les ENR. Si cette commission fait son travail, on verra que c’est déjà le cas.
Aux Etats-Unis, le solaire pourrait déjà commencer par concurrencer le charbon, c’est un très gros morceau de 2 000 TWh. J’attends de voir cela !
La courbe des prix du nucléaires ne cesse de croitre, celle des ENR de baisser, elles se croisent ou se croiseront en fonction des couts de fabrication, de production, de matière premières, mais c’est inéluctable. Pour la production, il nous reste au moins 20 ans, de quoi compenser!
Et vous ne croyez pas que ce serait plus intéressant que la courbe du solaire croise celle du charbon (plus de 40% de l’électricité dans le monde); D’ailleurs, si on faisait payer ses externalités au charbon, ce serait en bonne voie. Comme on va peut être arrêter de distribuer gratuitement des quotas d’émission, le croisement va même peut être être accéléré ? FOSSILE – FISSILE : Le premier qui est croisé par le solaire a perdu ?
Le PV est déjà interressant pour garder de l’eau dans les barrages en journée et l’éolien est déjà meilleur que tous les autres certains jours à certaines heures… Techniquement, la déflation de leurs coûts est garantie par les contrats de financement et comme chacun sait , la planète R&D y travaille d’arrache pied. Pourtant, il reste un problème le 24 décembre à 18:00h sans vent … C’est ce coût là qui doit baisser pour concurrencer le nucléaire. Si demain matin, une solution intégrée à l’hydrogène sort à un coût raisonnable et un rendement de 20% , demain midi le nuke sera à terre. Mais je crains que cela ne soit un peu plus long…
Je suis complètement d’accord avec vous sur le charbon Dan. A l’heure actuelle, les EnR et le gaz de schiste sont les pires énnemis du charbon MAIS devinez qui est le pire ennemi des EnR ? Bon, c’est un peu trop simple vu comme ça mais ça met l’accent sur les bavures de l’industrie en place à l’encontre des EnR .. Eolien et PV produiront quand bon leur plaira mais c’est exactement la même chose pour le nuke ! Seuls les fossiles et l’hydro sont vraiment souples. C’est pourquoi je parle d’H2 sans arret… Sans H2 Ce sera charbon et gaz…
En résumé : pour baisser la part du nuke, il faut stocker. Il y a deux façons de le faire : 1. les step’s : Il y a un gros potentiel sur la côte méditéranéenne avec des reliefs très propices aux steps marines. C’est particulièrement vrai sur la cote espagnole. Reste que les steps marines en sont aux balbutiements alors qu’on aurait besoin de capacités énormes et que la centralisation du stockage oblige à renforcer le réseau ce qui fait exploser les coûts de construction déjà très élevés des STEPS marines. 2. Le stockage décentralisé : L’allemagne ne possède pas de sites géologiques aussi favorables aux STEPS que la france. Le stockage d’hydrogène local et son utilisation en cogénération basse tension offrent déjà un profil intérressant si on le déploie à des millions d’exemplaires (cas allemand). Par la suite , les piles à combustibles fixes vont accroitre le rendement electrique d’un facteur 2 voire 3. Mais le plus simple est quand même les bon vieux moteurs thermiques d’où ma conclusion : ce genre de stockage d’énergie se développera plus vite là où il fait froid et que la chaleur est mieux valorisée en attendant les fuel cells