UE : Domaine énergétique, “tout progresse comme prévu”

Les ministres des Etats membres débattront, les 2 et 3 mai prochains, à Gödöllo (Hongrie), des relations étrangères de l’Union européenne dans le domaine énergétique.

"Cette réunion constituera une aide considérable pour la présidence polonaise, l’un de ses dossiers prioritaires étant une politique énergétique extérieure cohérente", a déclaré Tamás Fellegi (en photos), ministre du développement national. Le ministre estime que les objectifs de la présidence hongroise en matière énergétique seront atteints.

La Feuille de route 2050 constituera l’un des principaux sujets de la réunion informelle des ministres de l’énergie qui aura lieu à Gödöllo les 2 et 3 mai. Comment expliquez-vous le choix de ce sujet et quels sont les éléments importants de la Feuille de route sur lesquels il serait déjà possible de progresser ?

Deux points figureront à l’ordre du jour de la rencontre informelle des ministres de l’énergie de Gödöllo des 2 et 3 mai : la Feuille de route vers une économie compétitive à faible intensité de carbone à l’horizon 2050et les relations étrangères de l’Union européenne dans le domaine énergétique. Ces deux points constituent des sujets, des initiatives prioritaires qui définiront les orientations de la politique énergétique de l’Union pour les décennies à venir, raison pour laquelle cette réunion informelle organisée durant la présidence hongroise en constitue un important jalon.

La Feuille de route 2050 sera un document déterminant au regard de la politique énergétique et définira le calendrier des mesures relatives à la création d’un système énergétique à faible intensité de carbone. L’Europe a réalisé que la réduction des émissions de 85 à 90 % par rapport aux niveaux de 1990 constituait non seulement un défi mais également un moyen d’accroître l’emploi, la productivité et le niveau de vie, notamment par l’incitation à l’utilisation de nouvelles technologies innovantes.

La présidence hongroise vise avant tout à ce que le rapport de la présidence sur les observations faites lors de la réunion, lequel sera présenté par la présidence hongroise lors du Conseil « Energie » du 10 juin, puisse contribuer à faire progresser les futurs travaux de la Commission.

Lors de la réunion, nous débattrons, avec mes collègues, du texte de manière générale ainsi que par domaines spécifiques. Certains points de la Feuille de route tels que la compétitivité ou ses effets sur les recherches et le développement ainsi que sur les marchés et les consommateurs seront traités. De même, les éventuelles répercussions économiques et sociales du projet seront également abordées.

Notre objectif fondamental est, d’une part, que les Etats membres soient informés de leurs opinions respectives avant de prendre connaissance du contenu exact de l’initiative de la Commission et, d’autre part, que nous puissions identifier les idées, les exigences et les propositions des Etats membres pour contribuer aux futurs travaux de la Commission. Nous envisageons également de définir les principales orientations des travaux à venir.

La présidence polonaise souhaite traiter le sujet des relations étrangères de l’Union dans le domaine énergétique de manière prioritaire. Sous quel angle la présidence hongroise abordera-t-elle cette question lors de la réunion de Gödöllo ?

L’importance de la dimension extérieure de la politique énergétique est incontestable. Plus de la moitié la consommation énergétique de l’Union européenne provient de pays tiers et cette proportion est en augmentation constante, dans un contexte où un nombre croissant de grands consommateurs entrent en compétition pour l’énergie. Le marché énergétique européen ne peut néanmoins demeurer isolé car les réseaux énergétiques dépassent les frontières de l’Union, de même que les activités des acteurs internationaux du secteur énergétique ne se limitent pas uniquement soit à l’Union, soit au pays extérieurs à l’Union. Par ailleurs, les relations étrangères dans le domaine énergétique influencent la sécurité de l’approvisionnement énergétique des Etats membres. La sécurité énergétique peut se trouver encore accrue par une politique énergétique extérieure qui soit unifiée et repose sur des bases solides.

UE : Domaine énergétique, "tout progresse comme prévu"

La dimension extérieure de la politique énergétique de l’Union constituera un dossier prioritaire de la présidence polonaise, à laquelle la présidence hongroise apporte une aide considérable en inscrivant les questions des relations extérieures en matière énergétique à l’ordre du jour de la réunion informelle des ministres de l’énergie des 2 et 3 mai. Mes homologues et moi-même débattrons de ce sujet dans le cadre d’un déjeuner de travail à huis clos. Nous espérons que ces entretiens contribueront largement à l’élaboration rapide d’une position commune.

Le Conseil « Energie » a déjà tenu une réunion officielle à Bruxelles et a même convoqué une réunion extraordinaire sur la sécurité de l’énergie nucléaire. Comment évaluez-vous le travail accompli jusqu’à présent ? Quels sont les résultats les plus importants depuis le mois de janvier ?

Je pense que nous avons défini, au mois de janvier, des objectifs clairs et que nous progressons à un rythme soutenu vers la réalisation de ces objectifs dans les domaines qui relèvent de mes compétences, à savoir ceux de l’énergétique, du climat, des transports, de la communication et de la cohésion. J’ai pu observer que les Etats membres reconnaissaient de manière unanime le professionnalisme des travaux de la présidence hongroise. En réalité, tout progresse comme prévu selon le calendrier préalablement défini.

Lors de la réunion du 4 février, le Conseil européen a abordé en priorité les questions de la politique énergétique et, le 28 février, au cours d’une réunion du Conseil « Energie », des conclusions relatives à la stratégie énergétique pour la période 2011-2020 ont été adoptées. Quels sont les résultats les plus importants des efforts accomplis par la présidence en vue de la création d’un marché énergétique uni et intégré ? Comment progresse le dossier du corridor énergétique Nord-Sud ?

Un des principaux objectifs de notre présidence dans le domaine de l’énergie est d’ores et déjà atteint, dans la mesure où le Conseil « Energie » a adopté, le 28 février 2011, la stratégie énergétique de l’Union pour la période 2011-2020, à la suite des conclusions du Conseil européen.

UE : Domaine énergétique, "tout progresse comme prévu"

De même, nous avons fait des progrès considérables dans le dossier du corridor énergétique Nord-Sud. Lors d’un dîner de travail organisé le 3 février 2011, José Manuel Barroso, président de la Commission européenne, ainsi que les chefs d’Etats et de gouvernement concernés ont prouvé leur engagement en faveur du projet par un accord de principe de haut niveau. Au cours de la première réunion du groupe de travail de haut niveau créé à la suite de cette réunion, la Commission et les pays participants ont adopté un accord de coopération et ont également tranché sur la création de trois groupes de travail thématiques (électricité, gaz et pétrole), en fixant également à cette occasion le calendrier des travaux. La réunion de formation des groupes de travail s’est tenue à Bruxelles, les 7 et 8 mars, et constitue un jalon important dans l’évolution de ce projet.

Les travaux du Conseil « Energie » se poursuivront dans le cadre d’une réunion formelle au mois de juin. La proposition de règlement concernant l’intégrité et la transparence du marché de l’énergie sera probablement débattue. Quels progrès la présidence souhaite-elle accomplir et quels pourraient être les avantages pour les consommateurs et pour le marché si un accord est trouvé sur cette proposition de règlement ?

Il s’agit d’une initiative relativement récente, le groupe de travail du Conseil ayant entamé l’examen du texte en janvier 2011, après les premières réunions d’information et les premiers échanges qui avaient eu lieu en décembre 2010. Dans ses conclusions du 4 février 2011, le Conseil européen invite le Conseil et le Parlement européen à faire en sorte que la proposition de règlement concernant l’intégrité et la transparence du marché de l’énergie présentée par la Commission soit adoptée rapidement.

La mission la plus importante de la présidence hongroise à cet égard consiste à examiner la proposition le plus rapidement possible. Si tout se passe comme prévu, et que le Parlement européen accueille favorablement cette proposition, l’accord politique sur cette question pourra être conclu lors de la réunion du Conseil « Energie » du 10 juin.

Du reste, le débat sur cette proposition au sein du groupe de travail du Conseil et de la Commission de l’industrie, de la recherche et de l’énergie du Parlement européen progresse à un rythme conforme aux attentes tout comme aux objectifs de la présidence.

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