Pour la première fois, le 1er août 2014, un consommateur industriel a fourni de la réserve primaire à RTE contribuant ainsi à la sûreté du système électrique en France.
Cette opération, effectuée par Akzo Nobel, avec l’agrégateur Energy Pool, est désormais possible grâce aux nouvelles règles « services système fréquence» publiées le 1er juillet dernier. Cette évolution doit marquer une nouvelle étape vers une plus grande participation des industriels au marché de l’énergie. Elle leur apporte en effet une opportunité supplémentaire de revenu, contribuant à leur compétitivité.
Pour la première fois en France, un site industriel a modulé sa consommation d’électricité, à la hausse comme à la baisse, pour fournir une réserve primaire de 2 MW. Activable dans un délai maximal de 30 secondes, la réserve primaire, constituée jusqu’à présent exclusivement par les producteurs, correspond à la réserve de puissance nécessaire au maintien de la fréquence sur le réseau électrique (50Hz).
Pour RTE, cette première participation marque l’aboutissement d’une démarche de concertation et de tests techniques engagée par RTE avec les différents acteurs intéressés, il y a plus de 18 mois.
Ouverte depuis le 1er juillet, à titre expérimental, cette possibilité d’ajuster en continu sa consommation pour répondre aux écarts de fréquence sur le réseau, permet aux consommateurs industriels de disposer d’une nouvelle opportunité de revenu. Ils seront directement rémunérés par les producteurs ou agrégateurs auxquels ils vendront leur capacité de réglage de la fréquence.
Les consommateurs raccordés au Réseau Public de Transport d’électricité peuvent valoriser la souplesse de leur processus de consommation en vendant de la réserve primaire ou secondaire.
Chaque année, RTE contractualise environ 570 MW de réserve primaire et 650 MW de réserve secondaire.
Un consommateur industriel à fourni de la RESERVE primaire à RTE. Ce qui est nouveau c’est justement, comme vous l’expliquez dans le corps de l’article, que la réserve primaire soit fournie grâce à une capacité d’effacement plutôt que grâce à une réserve de production directement disponible.
30 secondes c’est encore beaucoup…mais ça peut aider sur des grosses variations de fréquence afin de soulager l’effort des groupes de production. C’est tout de même une grande avancée qui mérité d’être étendue, pour autant que la rémunération du service soit au juste prix.
30s, ce n’est pas « beaucoup », c’est la valeur réglementaire qui est également applicable au groupes de production. Cf. §4.1.3.
et pour Saint-Pierre et Miquelon ?
tout ce qui permet une régulation améiorée du réseau est positif , il faudra que petit à petit tous les sites de production, ou de consommation se dotent des ces possibilités de régulation!